Citations
Extraites des œuvres publiées par les Éditions Batoilles :
Cher arbitre de mes jours, de quel prix te peut être désormais ma vie infortunée ? Souffre que je rende à la divinité un bienfait insupportable dont je ne veux plus jouir ; je ne te verrai plus, je ne veux plus vivre.
(Lettre VI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
S’il paraît à la plupart des hommes qu’un être intelligent a imprimé le sceau de la sagesse sur toute la nature, et que chaque chose semble être faite pour une certaine fin, il est encore plus vrai aux yeux des philosophes que tout se fait dans la nature par les lois éternelles, indépendantes et immuables des mathématiques ; la construction et la durée du corps humain sont une suite de l’équilibre des liqueurs et de la force des leviers.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Lorsqu’un homme sera nouvellement marié, il n’ira point à l’armée, et on ne lui imposera aucune charge publique ; il sera libre pour sa maison pendant un an, et il réjouira la femme qu’il a prise.
(Chapitre 24)
:
Le Deutéronome (0001)
Délivré de toutes les passions terrestres qu’engendre le tumulte de la vie sociale, mon âme s’élancerait fréquemment au-dessus de cette atmosphère, et commercerait d’avance avec les intelligences célestes dont elle espère aller augmenter le nombre dans peu de temps.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Nous avons de l’horreur pour un père qui couche avec sa fille, et nous flétrissons aussi du nom d’incestueux le frère qui abuse de sa sœur ; mais, dans une colonie naissante où il ne restera qu’un père avec un fils et deux filles, nous regarderons comme une très-bonne action le soin que prendra cette famille de ne pas laisser périr l’espèce.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
À la fin de chaque septième année, tu feras rémission. Voici comment se pratiquera la rémission : tout créancier qui aura fait un prêt accordera rémission pour ce qu’il a prêté à son prochain : il ne pressera pas son prochain et son frère, quand on aura publié la rémission de Yahweh. Tu pourras presser l’étranger ; mais pour ce qui t’appartient chez ton frère, ta main fera rémission, afin qu’il n’y ait pas de pauvre chez toi.
(Chapitre 15)
:
Le Deutéronome (0001)
« Tu ne donneras aucun de tes enfants pour le faire passer par le feu en l’honneur de Moloch, et tu ne profaneras pas le nom de ton Dieu. Je suis Yahweh. »
:
Le Lévitique (0001)
La femme enfanta un fils et lui donna le nom de Samson.
(Livre des Juges, chapitre 13)
:
Les Livres Historiques (0001)
Par le seul fait qu'elle restait telle qu'elle était et qu'elle continuait à vivre dans les mêmes conditions, la France est devenue réactionnaire. Et elle est année naturellement dans le sens où elle était portée. Elle ne s'en rend pas toujours compte et l'un des plus beaux vers de notre language l'a dit : « Rarement un esprit ose être ce qu'il est. » Oserons-nous être ce que nous sommes ?
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Si tu assièges une ville pendant de longs jours, combattant contre elle pour t’en emparer, tu ne détruiras pas les arbres en y portant la hache ; car tu en mangeras le fruit, et tu ne les abattras pas : l’arbre des champs est-il un homme pour que tu l’assièges ? Mais les arbres que tu sais n’être pas des arbres servant à la nourriture, tu pourras les détruire et les abattre, et en construire des machines contre la ville qui est en guerre avec toi, jusqu’à ce qu’elle succombe.
(Chapitre 20)
:
Le Deutéronome (0001)
« Si vous marchez encore contre moi et ne voulez pas m’écouter, je vous frapperai sept fois plus selon vos péchés. Je lâcherai contre vous les animaux sauvages, qui vous raviront vos enfants, déchireront votre bétail et vous réduiront à un petit nombre ; et vos chemins deviendront déserts. »
(Chapitre 26)
:
Le Lévitique (0001)
Je suppose, par exemple, que, né avec la faculté de penser et de sentir que j’ai présentement, et n’ayant point la forme humaine, je descends du globe de Mars ou de Jupiter. Je peux porter une vue rapide sur tous les siècles, tous les pays, et par conséquent sur toutes les sottises de ce petit globe.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
La terre était informe et vide ; les ténèbres couvraient l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux.
:
La Genèse (0001)
« L’homme qui aura commerce avec une bête sera puni de mort, et vous tuerez la bête. Si une femme s’approche d’une bête pour se prostituer à elle, tu tueras la femme et la bête ; elles seront mises à mort : leur sang est sur elles. »
:
Le Lévitique (0001)
Moïse et les prêtres lévitiques parlèrent à tout Israël, en disant : « Garde le silence et écoute, ô Israël ! Aujourd’hui tu es devenu le peuple de Yahweh, ton Dieu. Tu obéiras donc à la voix de Yahweh, ton Dieu, et tu mettras en pratique ses commandements et ses lois, que je te prescris aujourd’hui. »
(Chapitre 27)
:
Le Deutéronome (0001)
Après la mort de Moïse, serviteur de Yahweh, Yahweh parla à Josué, fils de Nun, serviteur de Moïse, en ces termes :
« Moïse, mon serviteur, est mort ; maintenant lève-toi, passe ce Jourdain, toi et tout ce peuple, pour entrer dans le pays que je donne aux enfants d’Israël. »
(Livre de Josué, Chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)
Abimélech prit en main une hache, coupa une branche d’arbre, la souleva et la mit sur son épaule. Il dit au peuple qui était avec lui : « Ce que vous m’avez vu faire, hâtez-vous de le faire comme moi. » Et tous les gens aussi coupèrent chacun une branche et suivirent Abimélech ; ils placèrent les branches contre la forteresse, et ils la livrèrent au feu avec ceux qu’elle renfermait. Et tous les gens de la tour de Sichem périrent aussi, mille environ, hommes et femmes.
(Livre des Juges, chapitre 9)
:
Les Livres Historiques (0001)
« Vous ne tondrez point en rond les coins de votre chevelure, et tu ne raseras point les coins de ta barbe. Vous ne ferez point d’incisions dans votre chair pour un mort, et vous n’imprimerez point de figures sur vous. Je suis Yahweh. »
:
Le Lévitique (0001)
Vivifiée par la nature et revêtue de sa robe de noces au milieu du cours des eaux et du chant des oiseaux, la terre offre à l’homme dans l’harmonie des trois règnes un spectacle plein de vie, d’intérêt et de charme, le seul spectacle au monde dont ses yeux et son cœur ne se lassent jamais.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Caleb fit taire le peuple au sujet de Moïse : « Montons, dit-il, emparons-nous du pays, car nous pouvons nous en rendre maîtres. » Mais les hommes qui y étaient montés avec lui, dirent : « Nous ne sommes pas capables de monter contre ce peuple : il est plus fort que nous. » Et ils décrièrent devant les enfants d’Israël le pays qu’ils avaient exploré, en disant : « Le pays que nous avons parcouru pour l’explorer, est un pays qui dévore ses habitants ; tout le peuple que nous y avons vu est formé de gens de haute taille ; et nous y avons vu les géants, fils d’Enac, de la race des géants : nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles. »
(Chapitre 13)
:
Les Nombres (0001)
Seulement prends garde à toi et garde attentivement ton âme, de peur d’oublier les choses que tes yeux ont vues, et de les laisser sortir de ton cœur, un seul jour de ta vie ; mais enseigne-les à tes enfants et aux enfants de tes enfants.
(Chapitre 4)
:
Le Deutéronome (0001)
La porte par laquelle Céline l’amena dans ma chambre le jour de votre départ et de son arrivée ; le siège sur lequel il s’assit, la place où il m’annonça mon malheur, où il me rendit mes lettres, jusqu’à son ombre effacée d’un lambris où je l’avais vu se former, tout faisait chaque jour de nouvelles plaies à mon cœur.
(Lettre XXXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
C’est toi, mon aimable Aza, c’est toi qui comblas mon âme de délices en m’apprenant que l’auguste rang de ton épouse m’associerait à ton cœur, à ton trône, à ta gloire, à tes vertus ; que je jouirais sans cesse de ces entretiens si rares et si courts au gré de nos désirs, de ces entretiens qui ornaient mon esprit des perfections de ton âme, et qui ajoutaient à mon bonheur la délicieuse espérance de faire un jour le tien.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Mais toujours prévenus en notre faveur, nous n’accordons du mérite aux autres nations, non seulement qu’autant que leurs mœurs imitent les nôtres, mais qu’autant que leur langue se rapproche de notre idiome. Comment peut-on être Persan ?
(Avertissement)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Sans approfondir les secrets de la nature, le simple examen de ses merveilles n’est-il pas suffisant pour varier et renouveler sans cesse des occupations toujours agréables ? La vie suffit-elle pour acquérir une connaissance légère, mais intéressante de l’univers, de ce qui m’environne, de ma propre existence ?
(Lettre XXXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Quel qu’en soit le motif, nous sommes toujours redevables à ceux qui nous font éprouver un sentiment doux.
(Lettre XXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le traité enlève tout à l'Allemagne, sauf le principal, sauf la puissance politique, génératrice de toutes les autres. Il croit supprimer les moyens de nuire que l'Allemagne possédait en 1914. Il lui accord le premier de ces moyens, celui qui doit lui permettre de reconstituer les autres, l'État, un État central, qui dispose des ressources et des forces de 60 millions d'êtres humains et qui sera au service de leurs passions.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
« Nul, toutefois, ne pourra consacrer le premier-né de son bétail, lequel, comme premier-né, appartient déjà à Yahweh : bœuf ou brebis, il appartient à Yahweh. »
(Chapitre 27)
:
Le Lévitique (0001)
Importuné du tumulte, je venais jouir en paix de ma douleur. Je vous ai aperçue, j’ai combattu avec moi-même pour m’éloigner de vous, mais je suis trop malheureux pour l’être sans relâche ; par pitié pour moi je me suis approché, j’ai vu couler vos larmes, je n’ai plus été le maître de mon cœur, cependant si vous m’ordonnez de vous fuir, je vous obéirai.
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Ô ma pauvre petite fille ! encore six heures, et je serai mort ! Je serai quelque chose d’immonde qui traînera sur la table froide des amphithéâtres ; une tête qu’on moulera d’un côté, un tronc qu’on disséquera de l’autre ; puis de ce qui restera, on en mettra plein une bière, et le tout ira à Clamart.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

« Prenez donc garde à vous mêmes, pour que vous aimiez Yahweh, votre Dieu. Car si vous vous détournez et que vous vous attachiez au reste de ces nations qui sont demeurées parmi vous, si vous contractez des mariages avec elles et que vous vous mêliez à elles et qu’elles se mêlent à vous, sachez bien que Yahweh, votre Dieu, ne continuera pas de chasser ces nations devant nous ; mais elles seront pour vous un filet et un piège, une verge sur vos flancs et des épines dans vos yeux, jusqu’à ce que vous ayez péri de dessus cette excellente terre que vous a donnée Yahweh, votre Dieu. »
(Livre de Josué, chapitre 23)
:
Les Livres Historiques (0001)
Tu ne livreras pas à son maître un esclave qui se sera enfui d’avec son maître et réfugié auprès de toi. Il demeurera avec toi, au milieu de ton pays, dans le lieu qu’il choisira, dans l’une de tes villes, où il se trouvera bien : tu ne l’opprimeras point.
(Chapitre 23)
:
Le Deutéronome (0001)
De la défense passer à l'agression, il n'y a qu'un pas : les motifs sont les mêmes. La possession d'un bon instrument militaire donne fatalement l'envie de s'en servir.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Je goûte à longs traits la douce satisfaction de te plaire, d’être louée de toi, d’être approuvée par ce que j’aime. Mais, cher Aza, en me livrant à tant de délices, je n’oublie pas que je te dois ce que je suis. Ainsi que la rose tire ses brillantes couleurs des rayons du soleil, de même les charmes qui te plaisent dans mon esprit et dans mes sentiments, ne sont que les bienfaits de ton génie lumineux ; rien n’est à moi que ma tendresse.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

« Passez devant l’arche de Yahweh, votre Dieu, au milieu du Jourdain, et que chacun de vous prenne une pierre sur son épaule, selon le nombre des tribus des enfants d’Israël, afin que ce soit un signe au milieu de vous. Lorsque vos enfants vous demanderont un jour : Que signifient pour vous ces pierres ? Vous leur direz : Les eaux du Jourdain ont été coupées devant l’arche de l’alliance de Yahweh ; lorsqu’elle passa le Jourdain, les eaux du Jourdain furent coupées. Et ces pierres seront à jamais un mémorial pour les enfants d’Israël. »
(Livre de Josué, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)
Nous lirons dans nos âmes : la confiance sait aussi bien que l’amour donner de la rapidité au temps. Il est mille moyens de rendre l’amitié intéressante et d’en chasser ennui.
(Lettre XXXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Quant au premier des points, celui qui tient le reste en sa dépendance, l'équilibre des forces, c'est au contraire celui qui n'est même pas considéré.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Moïse donna ce commandement aux enfants d’Israël, sur l’ordre de Yahweh ; il dit : « La tribu des fils de Joseph a bien parlé. Voici ce qu’ordonne Yahweh au sujet des filles de Salphaad : elles se marieront à qui elles voudront, pourvu qu’elles se marient dans une famille de la tribu de leur père ; ainsi l’héritage des enfants d’Israël ne passera pas d’une tribu à une autre tribu, et les enfants d’Israël s’attacheront chacun à l’héritage de la tribu de ses pères. Toute fille possédant un héritage dans quelque tribu des enfants d’Israël se mariera avec un homme d’une famille de la tribu de son père, afin que les enfants d’Israël conservent chacun l’héritage de ses pères. Aucun héritage ne passera d’une tribu à une autre tribu, mais les tribus des enfants d’Israël s’attacheront chacune à son héritage. »
(Chapitre 36)
:
Les Nombres (0001)

À travers le nuage qui me semblait s’être interposé entre les choses et moi, je distinguai deux jeunes filles qui me suivaient avec des yeux avides ; — Bon, dit la plus jeune en battant des mains, ce sera dans six semaines !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
« Tu n’opprimeras point ton prochain, et tu ne le dépouilleras pas. Le salaire du mercenaire ne restera pas chez toi jusqu’au lendemain. »
:
Le Lévitique (0001)
Tout est prison autour de moi ; je retrouve la prison sous toutes les formes, sous la forme humaine comme sous la forme de grille ou de verrou. Ce mur, c’est de la prison en pierre ; cette porte, c’est de la prison en bois ; ces guichetiers, c’est de la prison en chair et en os.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Je n’eus jamais beaucoup de pente à l’amour-propre ; mais cette passion factice s’était exaltée en moi dans le monde, et surtout quand je fus auteur ; j’en avais peut-être encore moins qu’un autre mais j’en avais prodigieusement.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
La liberté est la santé de l’âme ; peu de gens ont cette santé entière et inaltérable.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Mes agitations, mon indignation, me plongèrent dans un délire qui n’a pas eu trop de dix ans pour se calmer, et dans cet intervalle, tombé d’erreur en erreur, de faute en faute, de sottise en sottise, j’ai fourni par mes imprudences aux directeurs de ma destinée autant d’instruments qu’ils ont habilement mis en œuvre pour la fixer sans retour.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Car le pays où tu vas entrer pour le posséder n’est pas comme le pays d’Égypte, d’où vous êtes sortis, que tu ensemençais et que tu arrosais avec ton pied, comme un jardin potager. Mais le pays où vous allez passer pour le posséder est un pays de montagnes et de vallées, qui boit les eaux de la pluie du ciel ; un pays dont Yahweh, ton Dieu, prend soin, et sur lequel Yahweh a continuellement les yeux, depuis le commencement de l’année jusqu’à la fin de l’année.
(Chapitre 11)
:
Le Deutéronome (0001)
Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi.
(Livre premier)
Jean-Jacques Rousseau :
Les Confessions (1782)
Est-ce que je puis avoir quelque chose à dire, moi qui n'ai plus rien à faire dans ce monde ? Et que trouverai-je dans ce cerveau flétri et vide qui vaille la peine d'être écrit ?
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Il venait pour m’instruire de la religion de France, et m’exhorter à l’embrasser ; je le ferais volontiers, si j’étais bien assurée qu’il m’en eût fait une peinture véritable.
(Lettre XXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Prends garde qu’il ne s’élève dans ton cœur cette pensée basse : « La septième année, l’année de rémission, approche ! » et que ton œil ne soit mauvais envers ton frère pauvre, de peur que tu ne lui donnes rien, et qu’il ne crie à Yahweh contre toi, et que tu ne sois chargé d’un péché. Tu dois lui donner, et, en lui donnant, que ton cœur n’ait pas de regret ; car, à cause de cela, Yahweh, ton Dieu, te bénira dans tous tes travaux et dans toutes tes entreprises. Il ne manquera jamais de pauvre au milieu du pays ; c’est pourquoi je te donne ce commandement : Tu ouvriras ta main à ton frère, à l’indigent et au pauvre dans ton pays.
(Chapitre 15)
:
Le Deutéronome (0001)
« Si un homme couche avec une femme qui a son indisposition menstruelle, et découvre sa nudité, il a découvert son flux, et elle a découvert le flux de son sang ; ils seront retranchés tous deux du milieu de leur peuple. »
:
Le Lévitique (0001)

Yahweh parla à Moïse, en disant : « Si quelqu’un pèche et commet une infidélité envers Yahweh, en mentant à son prochain au sujet d’un dépôt, d’un gage mis entre ses mains, d’une chose volée, ou en faisant violence à son prochain ; en mentant à propos d’un objet perdu qu’il a trouvé, en faisant un faux serment au sujet de l’une des choses dans lesquelles l’homme peut pécher : quand il aura péché ainsi et se sera rendu coupable, il restituera la chose volée ou ravie par violence, le dépôt qui lui avait été confié, l’objet perdu qu’il a trouvé, ou tout objet au sujet duquel il a fait un faux serment. Il le restituera en son entier, avec un cinquième de la valeur en sus, et le remettra à son propriétaire, le jour même où il offrira son sacrifice de réparation. Il amènera au prêtre pour être offert à Yahweh en sacrifice de réparation un bélier sans défaut, pris du troupeau d’après ton estimation, Et le prêtre fera pour lui l’expiation devant Yahweh, et il lui sera pardonné, de quelque faute qu’il se soit rendu coupable. »
:
Le Lévitique (0001)

« Si, après cela, vous ne m’écoutez pas et marchez encore contre moi, je marcherai contre vous avec fureur et je vous châtierai, moi aussi, sept fois plus pour vos péchés. Vous mangerez la chair de vos fils, et vous mangerez la chair de vos filles. Je détruirai vos hauts lieux, j’abattrai vos stèles consacrées au soleil, je placerai vos cadavres sur les cadavres de vos infâmes idoles, et mon âme vous rejettera avec horreur. Je réduirai vos villes en déserts, je ravagerai vos sanctuaires, et je ne respirerai plus l’odeur agréable de vos parfums. Je dévasterai le pays, et vos ennemis qui l’habiteront en seront stupéfaits. Et vous, je vous disperserai parmi les nations et je tirerai l’épée derrière vous ; votre pays sera dévasté, et vos villes seront désertes. »
(Chapitre 26)
:
Le Lévitique (0001)

Quand tu auras fait un vœu à Yahweh, ton Dieu, tu ne tarderas point à l’accomplir ; sinon, Yahweh, ton Dieu, t’en demanderait certainement compte, et tu serais chargé d’un péché. Si tu t’abstiens de faire des vœux, il n’y aura pas en toi de péché. Mais la parole sortie de tes lèvres, tu la garderas et l’accompliras, selon le vœu que tu auras fait librement à Yahweh, ton Dieu, et que tu auras prononcé de ta bouche.
(Chapitre 23)
:
Le Deutéronome (0001)
Et nous allions tous deux nous plaindre ensemble à nos mères, qui nous donnaient tort tout haut et raison tout bas.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Te l’avouerai-je, chère idole de mon cœur ; fatiguée d’une vie odieuse, rebutée de souffrir des tourments de toute espèce ; accablée sous le poids de mon horrible destinée, je regardai avec indifférence la fin de ma vie que je sentais approcher : je refusai constamment tous les secours que l’on m’offrait ; en peu de jours je touchai au terme fatal, et j’y touchai sans regret.
(Lettre III)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si la vérité, qui s’écarte du vraisemblable, perd ordinairement son crédit aux yeux de la raison, ce n’est pas sans retour ; mais pour peu qu’elle contrarie le préjugé, rarement elle trouve grâce devant son tribunal.
(Avertissement)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
L’adultère et l’amour des garçons seront permis chez beaucoup de nations ; mais vous n’en trouverez aucune dans laquelle il soit permis de manquer à sa parole, parce que la société peut bien subsister entre des adultères et des garçons qui s’aiment, mais non entre des gens qui se feraient gloire de se tromper les uns les autres.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Ah ! qu'une prison est quelque chose d'infâme ! Il y a un venin qui y salit tout. Tout s'y flétrit, même la chanson d'une fille de quinze ans ! Vous y trouvez un oiseau, il a de la boue sur son aile ; vous y cueillez une jolie fleur, vous la respirez ; elle pue.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Autrefois, car il me semble qu’il y a plutôt des années que des semaines, j’étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. Il s’amusait à me les dérouler les unes après les autres, sans ordre et sans fin, brodant d’inépuisables arabesques cette rude et mince étoffe de la vie. C’étaient des jeunes filles, de splendides chapes d’évêque, des batailles gagnées, des théâtres pleins de bruit et de lumière, et puis encore des jeunes filles et de sombres promenades la nuit sous les larges bras des marronniers. C’était toujours fête dans mon imagination. Je pouvais penser à ce que je voulais, j’étais libre.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Mais les événements ne suivent jamais la voie qu'on leur assigne, surtout quand on veut que les choses soient autrement qu'elles ne sont, ce qui, disait Bossuet, est « le plus grand dérèglement de l'esprit. »
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
En ce jour, Moab fut humilié sous la main d’Israël, et le pays fut en repos pendant quatre-vingt ans.
(Livre des Juges, chapitre 3)
:
Les Livres Historiques (0001)
Aujourd’hui que mon cœur serré de détresse, mon âme affaissée par les ennuis, mon imagination effarouchée, ma tête troublée par tant d’affreux mystères dont je suis environné, aujourd’hui que toutes mes facultés, affaiblies par la vieillesse et les angoisses, ont perdu tout leur ressort, irai-je m’ôter à plaisir toutes les ressources que je m’étais ménagées, et donner plus de confiance à ma raison déclinante pour me rendre injustement malheureux, qu’à ma raison pleine et vigoureuse pour me dédommager des maux que je souffre sans les avoir mérités ?
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
De fâcheuses réflexions couvrent quelquefois de nuages ma plus chère espérance : je passe successivement de la crainte à la joie, et de la joie à l’inquiétude.
(Lettre IX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Que je devais regarder tous les détails de ma destinée comme autant d’actes d’une pure fatalité où je ne devais supposer ni direction, ni intention, ni cause morale ; qu’il fallait m’y soumettre sans raisonner et sans regimber parce que cela serait inutile ; que tout ce que j’avais à faire encore sur la terre étant de m’y regarder comme un être purement passif, je ne devais point user à résister inutilement à ma destinée la force qui me restait pour la supporter. Voilà ce que je me disais. Ma raison, mon cœur y acquiesçaient et néanmoins je sentais ce cœur murmurer encore. D’où venait ce murmure ? Je le cherchai, je le trouvai ; il venait de l’amour-propre qui après s’être indigné contre les hommes se soulevait encore contre la raison.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Je suis enfin arrivée à cette terre, l’objet de mes désirs, mon cher Aza, mais je n’y vois encore rien qui m’annonce le bonheur que je m’en étais promis, tout ce qui s’offre à mes yeux me frappe, me surprend, m’étonne, et ne me laisse qu’une impression vague, une perplexité stupide, dont je ne cherche pas même à me délivrer ; mes erreurs répriment mes jugements, je demeure incertaine, je doute presque de ce que je vois.
(Lettre X)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Vous craignez en vain que la solitude n’altère ma santé. Croyez-moi, Déterville, elle ne devient jamais dangereuse que par l’oisiveté.
(Lettre XXXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
L’artificiel, c’est le décret qui rend à un peuple l’indépendance sans lui donner les moyens de la garder et qui le met de prime abord en état d’infériorité vis-à-vis de ses ennemis-nés.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Un homme qui dort tient en cercle autour de lui le fil des heures, l'ordre des années et des mondes.
Marcel Proust :
Du côté de chez Swann (1913)
Un signe, un geste, un coup d’œil d’un inconnu suffit pour troubler mes plaisirs ou calmer mes peines. Je ne suis à moi que quand je suis seul, hors de là je suis le jouet de tous ceux qui m’entourent.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

De là, Abimélech marcha contre Thébés ; il assiégea Thébés et s’en empara. Il y avait au milieu de la ville une forte tour où se réfugièrent tous les habitants de la ville, hommes et femmes ; ayant fermé la porte sur eux, ils montèrent sur le toit de la tour. Abimélech vint jusqu’à la tour ; il l’attaqua et s’approcha de la porte de la tour pour y mettre le feu. Alors une femme lança sur la tête d’Abimélech un morceau de meule de moulin et lui brisa le crâne. Il appela aussitôt le jeune homme qui portait ses armes, et lui dit : « Tire ton épée et donne-moi la mort, afin qu’on ne dise pas de moi : C’est une femme qui l’a tué. » Le jeune homme le transperça, et il mourut.
(Livre des Juges, chapitre 9)
:
Les Livres Historiques (0001)

Samson descendit avec son père et sa mère à Thamna. Lorsqu’ils arrivèrent aux vignes de Thamna, voici qu’un jeune lion rugissant vint à sa rencontre. L’Esprit de Yahweh saisit Samson ; et, sans avoir rien à la main, Samson déchira le lion comme on déchire un chevreau. Et il ne raconta pas à son père et à sa mère ce qu’il avait fait. Il descendit et parla à la femme, et elle lui plut.
(Livre des Juges, chapitre 14)
:
Les Livres Historiques (0001)

Puisque vous vous plaignez de moi, monsieur, vous ignorez l’état dont les cruels soins de Céline viennent de me tirer. Comment vous aurais-je écrit ? Je ne pensais plus. S’il m’était resté quelque sentiment, sans doute la confiance en vous en eût été un ; mais environnée des ombres de la mort, le sang glacé dans les veines, j’ai longtemps ignoré ma propre existence ; j’avais oublié jusqu’à mon malheur. Ah, Dieux ! pourquoi en me rappelant à la vie m’a-t-on rappelée à ce funeste souvenir !
(Lettre XXXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Jephté remonta dans sa maison à Maspha ; et voici que sa fille sortit à sa rencontre avec des tambourins et des danses. C’était son unique enfant ; hors d’elle, il n’avait ni fils ni fille. Dès qu’il la vit, il déchira ses vêtements et dit : « Ah ! ma fille, tu me renverses et tu es parmi ceux qui me troublent. J’ai ouvert ma bouche à Yahweh, et je ne puis revenir en arrière. » Elle lui dit : « Mon père, tu as ouvert ta bouche à Yahweh ; fais-moi selon ce qui est sorti de ta bouche, puisque Yahweh t’a vengé de tes ennemis, les fils d’Ammon. » Et elle dit à son père : « Que cette grâce seulement me soit accordée ; laisse-moi libre pendant deux mois ; je m’en irai, je descendrai pour aller sur les montagnes, et je pleurerai ma virginité avec mes compagnes. » Il répondit : « Va, » et il la laissa aller pour deux mois. Elle s’en alla, elle et ses compagnes, et elle pleura sa virginité sur les montagnes. Les deux mois écoulés, elle revint vers son père, et il accomplit à son égard le vœu qu’il avait fait ; et elle n’avait pas connu d’homme. De là vint cette coutume en Israël : chaque année les filles d’Israël vont célébrer la fille de Jephté, le Galaadite, quatre jours par an.
(Livre des Juges, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)

Cependant je ne puis encore juger de rien, mon esprit flotte toujours dans une mer d’incertitudes ; mon cœur seul inébranlable ne désire, n’espère, et n’attend qu’un bonheur sans lequel tout ne peut être que peines.
(Lettre X)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Les enfants d’Israël, toute l’assemblée, partirent de Cadès et arrivèrent à la montagne de Hor. Yahweh dit à Moïse et à Aaron, à la montagne de Hor, sur la frontière du pays d’Édom : « Aaron va être recueilli auprès de son peuple ; car il n’entrera point dans le pays que je donne aux enfants d’Israël, parce que vous avez été rebelles à mon ordre, aux eaux de Mériba. Prends Aaron et son fils Éléazar, et fais-les monter sur la montagne de Hor. Tu dépouilleras Aaron de ses vêtements et tu en feras revêtir Éléazar, son fils. C’est là qu’Aaron sera recueilli et mourra. » Moïse fit ce qui Yahweh avait ordonné ; ils montèrent sur la montagne de Hor, aux yeux de toute l’assemblée ; puis Moïse, ayant dépouillé Aaron de ses vêtements, les fit revêtir à Éléazar, son fils ; et Aaron mourut là, au sommet de la montagne, et Moïse et Éléazar descendirent de la montagne. Toute l’assemblée vit qu’Aaron avait expiré, et toute la maison d’Israël pleura Aaron pendant trente jours.
(Chapitre 20)
:
Les Nombres (0001)

La Suisse entière n’est pour ainsi dire qu’une grande ville, dont les rues larges et longues plus que celle de Saint-Antoine, sont semées de forêts, coupées de montagnes, et dont les maisons éparses et isolées ne communiquent entre elles que par des jardins anglais.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
En face de moi une fenêtre était toute grande ouverte. J’entendais rire sur le quai des marchandes de fleurs ; et, au bord de la croisée, une jolie petite plante jaune, toute pénétrée d’un rayon de soleil, jouait avec le vent dans une fente de la pierre.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Les trésors de l’amour me sont ouverts ; j’y puise une joie délicieuse dont mon âme s’enivre. En dénouant les secrets de ton cœur, le mien se baigne dans une mer parfumée.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
S’il s’élève au milieu de toi un prophète ou un songeur qui t’annonce un signe ou un prodige, et que s’accomplisse le signe ou le prodige dont il t’a parlé en disant : « Allons après d’autres dieux, — des dieux que tu ne connais pas ! — et servons-les, » tu n’écouteras pas les paroles de ce prophète ou de ce songeur ; car Yahweh, votre Dieu, vous éprouve pour savoir si vous aimez Yahweh, votre Dieu, de tout votre cœur et de toute votre âme.
(Chapitre 13)
:
Le Deutéronome (0001)
De même que Yahweh prenait plaisir à vous faire du bien et à vous multiplier, ainsi Yahweh prendra plaisir à vous faire périr et à vous détruire ; et vous serez arrachés de la terre où tu vas entrer pour la posséder. Yahweh te dispersera parmi tous les peuples, d’une extrémité de la terre à l’autre, et là, tu serviras d’autres dieux que n’ont connus ni toi ni tes pères, du bois et de la pierre.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
« Si, après cela, vous ne m’écoutez pas, je vous châtierai sept fois plus pour vos péchés. Je briserai l’orgueil de votre force ; je rendrai votre ciel comme de fer, et votre terre comme d’airain. Votre force se dépensera inutilement : votre terre ne donnera pas ses produits, et les arbres de la terre ne donneront pas leurs fruits. »
(Chapitre 26)
:
Le Lévitique (0001)
Il y a deux manières de se rendre compte de l’existence de ce livre. Ou il y a eu, en effet, une liasse de papiers jaunes et inégaux sur lesquels on a trouvé, enregistrées une à une, les dernières pensées d’un misérable ; ou il s’est rencontré un homme, un rêveur occupé à observer la nature au profit de l’art, un philosophe, un poète, que sais-je ? dont cette idée a été la fantaisie, qui l’a prise ou plutôt s’est laissé prendre par elle, et n’a pu s’en débarrasser qu’en la jetant dans un livre.
De ces deux explications, le lecteur choisira celle qu’il voudra.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
En ce temps-là, il n’y avait pas de roi en Israël ; chacun faisait ce qui était bon à ses yeux.
(Livre des Juges, chapitre 17)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je reconnus dans mon action plus d’orgueil et de vengeance que de générosité. Que les vices sont près des vertus ! J’avouai ma faute, j’en demandai pardon à Céline ; mais je souffrais trop de la contrainte qu’elle voulait m’imposer pour n’y pas chercher de l’adoucissement.
(Lettre XXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Un seul témoin ne sera pas admis contre un homme pour constater un crime ou un péché, quel que soit le péché commis. C’est sur la parole de deux témoins ou sur la parole de trois témoins que la chose sera établie.
(Chapitre 19)
:
Le Deutéronome (0001)
Les enfants d’Israël firent ce qui est mal aux yeux de Yahweh ; oubliant Yahweh, ils servirent les Baals et les Aschéroth. La colère de Yahweh s’enflamma contre Israël, et il les vendit entre les mains de Chusan-Rasathaïm, roi de Mésopotamie, et les enfants d’Israël furent asservis huit ans à Chusan-Rasathaïm.
(Livre des Juges, chapitre 3)
:
Les Livres Historiques (0001)
« Tels sont les commandements que Yahweh donna à Moïse pour les enfants d’Israël, sur la montagne de Sinaï. »
(Chapitre 27)
:
Le Lévitique (0001)
Nous savons démonstrativement que si Dieu existe, Dieu est libre ; nous savons en même temps qu’il sait tout ; mais cette prescience et cette omniscience sont aussi incompréhensibles pour nous que son immensité, sa durée infinie déjà passée, sa durée infinie à venir, la création, la conservation de l’univers, et tant d’autres choses que nous ne pouvons ni nier ni connaître.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Naturellement sensibles, touchés de la vertu, je n’en ai point vu qui écoutât sans attendrissement l’histoire que l’on m’oblige souvent à faire de la droiture de nos cœurs, de la candeur de nos sentiments et de la simplicité de nos mœurs ; s’ils vivaient parmi nous, ils deviendraient vertueux : l’exemple et la coutume sont les tirants de leurs usages.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

La paix a conservé et resserré l'unité de l'État allemand. Voilà ce qu'elle a de doux. Cette concession essentielle n'aggrave pas seulement, pour le désarmement, les difficultés de la surveillance. Nous répétons que la puissance politique engendre toutes les autres et un État de soixante millions d'hommes, le plus nombreux de l'Europe occidentale et centrale, possède dès maintenant cette puissance politique. Tôt ou tard, l'Allemagne sera tentée d'en user. Elle y sera même poussée par les justes duretés que les Alliés ont mises dans les autres parties de l'acte de Versailles. Tout est disposé pour faire sentir à 60 millions d'Allemands qu'ils subissent en commun, indivisiblement, un sort pénible. Tout est disposé pour leur donner l'idée et la faculté de s'en affranchir, et les entraves elles-mêmes serviront de stimulants.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Le grand dessein de l’Auteur de la nature semble être de conserver chaque individu un certain temps, et de perpétuer son espèce. Tout animal est toujours entraîné par un instinct invincible à tout ce qui peut tendre à sa conservation ; et il y a des moments où il est emporté par un instinct presque aussi fort à l’accouplement et à la propagation, sans que nous puissions jamais dire comment tout cela se fait.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Tu seras béni dans la ville et tu seras béni dans les champs. Béni sera le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, le fruit de tes troupeaux, les portées de ton gros et de ton menu bétail. Bénies seront ta corbeille et ta huche. Tu seras béni à ton entrée, et tu seras béni à ta sortie.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Si, oubliant Yahweh, ton Dieu, il t’arrive d’aller après d’autres dieux, de les servir et de te prosterner devant eux, j’atteste aujourd’hui contre vous que vous périrez certainement. Comme les nations que Yahweh fait périr devant vous, ainsi vous périrez, parce que vous n’aurez pas écouté la voix de Yahweh, votre Dieu.
(Chapitre 8)
:
Le Deutéronome (0001)
Confidente perpétuelle des siennes, je l’écoute sans ennui, je la plains sans effort, je la console avec amitié ; et si ma tendresse réveillée par la peinture de la sienne, me fait chercher à soulager l’oppression de mon cœur, en prononçant seulement ton nom, l’impatience et le mépris se peignent sur son visage, elle me conteste ton esprit, tes vertus, et jusqu’à ton amour.
(Lettre XIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Il y avait un homme de Saraa, de la famille des Danites, nommé Manué ; sa femme était stérile, et n’avait pas enfanté. L’Ange de Yahweh apparut à la femme et lui dit : « Voici donc, tu es stérile et sans enfant ; mais tu concevras et enfanteras un fils. Et maintenant, prends bien garde, ne bois ni vin ni liqueur forte et ne mange rien d’impur, car tu vas concevoir et enfanter un fils. Le rasoir ne passera point sur sa tête, car cet enfant sera nazaréen de Dieu, dès le sein de sa mère, et c’est lui qui commencera à délivrer Israël de la main des Philistins. »
(Livre des Juges, chapitre 13)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je sais qu’Aza est arrivé en Espagne, que son crime est consommé, ma douleur n’est pas éteinte, mais la cause n’est plus digne de mes regrets ; s’il en reste dans mon cœur, ils ne sont dus qu’aux peines que je vous ai causées, qu’à mes erreurs, qu’à l’égarement de ma raison.
(Lettre XXXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

« Voici que je m’en vais aujourd’hui par le chemin de toute la terre ; reconnaissez de tout votre cœur et de toute votre âme, que, de toutes les bonnes paroles que Yahweh, votre Dieu, a prononcées sur vous, aucune parole n’est restée sans effet ; toutes se sont accomplies pour vous, aucune parole n’en est tombée. De même donc que toutes les bonnes paroles que Yahweh, votre Dieu, vous a adressées, se sont accomplies pour vous, de même aussi Yahweh accomplira sur vous toutes les paroles de menace, jusqu’à ce qu’il vous ait détruits de dessus cette excellente terre que Yahweh, votre Dieu, vous a donnée. Si vous transgressez l’alliance de Yahweh, votre Dieu, qu’il vous a prescrite, et si vous allez servir d’autres dieux, et vous prosterner devant eux, la colère de Yahweh s’enflammera contre vous, et vous périrez bientôt de dessus le bon pays qu’il vous a donné. »
(Livre de Josué, chapitre 23)
:
Les Livres Historiques (0001)

Toute l’assemblée éleva la voix et poussa des cris, et le peuple pleura pendant cette nuit-là. Tous les enfants d’Israël murmurèrent contre Moïse et Aaron, et toute l’assemblée leur dit : « Que ne sommes-nous morts dans le pays d’Égypte, ou que ne sommes-nous morts dans ce désert ? Pourquoi Yahweh nous fait-il aller dans ce pays, pour que nous tombions par l’épée ? Nos femmes et nos enfants deviendront une proie. Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Égypte ? » Et ils se dirent les uns aux autres : « Nommons un chef, et retournons en Égypte. »
(Chapitre 14)
:
Les Nombres (0001)
Le peuple français est retenu pour longtemps en Europe et dans le bassin de la Méditerranée. Notre attention doit se fixer d'abord sur ce qui se passe à nos portes. D'ailleurs, plus on s'éloigne de nos frontières, plus les affaires s'obscurcissent, plus on est réduit aux vagues suppositions.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Josué dit : « Ouvrez l’entrée de la caverne, faites sortir, pour me les amener, ces cinq rois de la caverne. » Ils firent ainsi, et lui amenèrent les cinq rois, qu’ils avaient fait sortir de la caverne, le roi de Jérusalem, le roi d’Hébron, le roi de Jérimoth, le roi de Lachis et le roi d’Eglon. Lorsqu’ils eurent fait sortir ces rois devant Josué, Josué appela tous les hommes d’Israël et dit aux chefs des gens de guerre qui l’avaient accompagné : « Approchez-vous, mettez vos pieds sur le cou de ces rois. » Ils s’approchèrent et mirent leurs pieds sur leurs cous. Et Josué leur dit : « Ne craignez point et ne vous effrayez point, soyez fermes et courageux, car c’est ainsi que Yahweh traitera tous vos ennemis contre lesquels vous combattez. » Après cela Josué les frappa de l’épée et les fit mourir ; il les pendit à cinq arbres, et ils y restèrent pendus jusqu’au soir. Vers le coucher du soleil, Josué les fit descendre des arbres ; on les jeta dans la caverne où ils s’étaient cachés, et l’on mit à l’entrée de la caverne de grosses pierres, qui y sont restées jusqu’à ce jour même.
(Livre de Josué, chapitre 10)
:
Les Livres Historiques (0001)

Celui donc qui se sera rendu coupable dans l’une de ces trois choses, confessera ce en quoi il a péché. Il amènera à Yahweh, comme expiation, pour le péché qu’il a commis, une femelle de menu bétail, brebis ou chèvre, en sacrifice pour le péché, et le prêtre fera pour lui l’expiation de son péché.
:
Le Lévitique (0001)

« Quand une femme aura un flux, un flux de sang dans sa chair, elle sera sept jours dans son impureté. Quiconque la touchera sera impur jusqu’au soir. Tout meuble sur lequel elle se couchera pendant son impureté sera impur, et tout objet sur lequel elle s’assiéra sera impur. Quiconque touchera son lit lavera ses vêtements, se baignera dans l’eau et sera impur jusqu’au soir. Quiconque touchera un objet sur lequel elle se sera assise, lavera ses vêtements, se baignera dans l’eau et sera impur jusqu’au soir. S’il y a une chose sur le lit ou sur le siège sur lequel elle s’est assise, celui qui la touchera sera impur jusqu’au soir. Si un homme couche avec elle et que l’impureté de cette femme vienne sur lui, il sera impur pendant sept jours, et tout lit sur lequel il couchera sera impur. »
:
Le Lévitique (0001)

Mais si ces morts-là reviennent, sous quelle forme reviennent-ils ? Que gardent-ils de leur corps incomplet et mutilé ? Que choisissent-ils ? Est-ce la tête ou le tronc qui est spectre ?
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Déjà je touche au déclin. Si j’attends encore, je n’aurai plus dans ma délibération tardive l’usage de toutes mes forces ; mes facultés intellectuelles auront déjà perdu de leur activité, je ferai moins bien ce que je puis faire aujourd’hui de mon mieux possible : saisissons ce moment favorable ; il est l’époque de ma réforme externe et matérielle, qu’il soit aussi celle de ma réforme intellectuelle et morale. Fixons une bonne fois mes opinions, mes principes, et soyons pour le reste de ma vie ce que j’aurai trouvé devoir être après y avoir bien pensé.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Les yeux sans se fatiguer parcourent, embrassent et se reposent tout à la fois sur une variété infinie d’objets admirables : on croit ne trouver de bornes à sa vue que celles du monde entier ; cette erreur nous flatte, elle nous donne une idée satisfaisante de notre propre grandeur, et semble nous rapprocher du créateur de tant de merveilles.
(Lettre XII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Yahweh fera partir contre toi de loin, des extrémités de la terre, une nation à la marche rapide comme le vol de l’aigle, nation dont tu n’entendras pas le langage, nation à l’aspect farouche, qui n’aura ni égards pour le vieillard, ni pitié pour l’enfant.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Le temps ainsi que l’espace n’est connu que par ses limites.
(Lettre IX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je goûtais une volupté délicate à conserver le souvenir des plus secrets mouvements de mon cœur pour t’en offrir l’hommage.
(Lettre XVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Quand vous ferez la moisson de votre pays, tu ne moissonneras pas jusqu’à la limite extrême de ton champ, et tu ne ramasseras pas ce qu’il y a à glaner de ta moisson. Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas les fruits tombés dans ton verger ; tu laisseras cela au pauvre et à l’étranger. Je suis Yahweh, votre Dieu. »
:
Le Lévitique (0001)

Lorsque tu seras entré dans le pays que Yahweh, ton Dieu, te donne, que tu en auras pris possession, et que tu y auras établi ta demeure, si tu dis : « Je veux mettre un roi sur moi, comme toutes les nations qui m’entourent », tu mettras sur toi un roi que Yahweh, ton Dieu, aura choisi ; c’est du milieu de tes frères que tu prendras un roi, pour l’établir sur toi ; tu ne pourras pas te donner pour roi un étranger qui ne serait pas ton frère. Mais qu’il n’ait pas un grand nombre de chevaux, et qu’il ne ramène pas le peuple en Égypte pour avoir beaucoup de chevaux ; car Yahweh vous a dit : « Vous ne retournerez plus désormais par ce chemin-là. » Qu’il n’ait pas un grand nombre de femmes, de peur que son cœur ne se détourne ; qu’il ne fasse pas de grands amas d’argent et d’or. Dès qu’il sera assis sur le trône de sa royauté, il écrira pour lui sur un livre une copie de cette loi, d’après l’exemplaire qui est chez les prêtres lévitiques. Il l’aura avec lui et il y lira tous les jours de sa vie, afin qu’il apprenne à craindre Yahweh, son Dieu, à observer toutes les paroles de cette loi et toutes ces ordonnances en les mettant en pratique ; pour que son cœur ne s’élève pas au-dessus de ses frères, et qu’il ne se détourne des commandements ni à droite ni à gauche, afin qu’il prolonge ses jours dans son royaume, lui et ses fils, au milieu d’Israël.
(Chapitre 17)
:
Le Deutéronome (0001)

Après la mort de Josué, les enfants d’Israël consultèrent Yahweh, en disant : « Qui de nous montera le premier contre les Chananéens pour les combattre ? » Yahweh répondit : « Juda montera ; voici que j’ai livré le pays entre ses mains. »
(Livre des Juges, chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)

En fait de prévision et d'action politique, il faut s'en tenir au précepte qu'a laissé un homme du dix-huitième siècle qui passait à tort pour léger : « Tout calculer et ne pas tout craindre ». Il faut se redire aussi avec Frédéric II qu'« il y a une sorte de fatalité, ou, à défaut de fatalité, des causes secondes qui tournent souvent les événements d'une manière que l'on ne peut ni concevoir ni prévoir ». À quoi Frédéric ajoutait : « Lorsqu'il se présente des circonstances favorables, il se fait une sorte d'éclaircie subite dont profitent les habiles. » C'est de ces circonstances favorables qu'il importe de se mettre à même de profiter.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Enfin je vois des hommes qui me paraissent supérieurs à ces nègres, comme ces nègres le sont aux singes, et comme les singes le sont aux huîtres et aux autres animaux de cette espèce.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
« Si une femme a couché avec un homme et a eu commerce avec lui, elle se baignera dans l’eau ainsi que lui, et ils seront impurs jusqu’au soir. »
:
Le Lévitique (0001)
Yahweh dit à Josué : « Lève-toi ! Pourquoi es-tu ainsi tombé sur ta face ? Israël a péché, jusqu’à transgresser mon alliance que je leur ai prescrite d’observer, jusqu’à prendre des choses vouées par l’anathème, à les dérober, à mentir et à les cacher dans leurs bagages ! Aussi les enfants d’Israël ne peuvent tenir devant leurs ennemis ; mais ils tournent le dos devant leurs ennemis, car ils sont devenus anathème. Je ne serai plus avec vous désormais, si vous n’ôtez pas l’anathème du milieu de vous.
(Livre de Josué, chapitre 7)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je donnerais tous les jours que le Soleil me destine pour jouir un seul moment de ta présence.
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
On n’est point criminel pour faire la peinture
Des bizarres penchants qu’inspire la nature.
Marquis de Sade :
La Nouvelle Justine (1799)
Oui, c’est en vain qu’il me rend à moi-même, mon cœur est à lui, il y sera jusqu’à la mort.
Ma vie lui appartient, qu’il me la ravisse et qu’il m’aime…
(Lettre XXXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Dieu dit : « Que la lumière soit ! » et la lumière fut.
Et Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. Dieu appela la lumière Jour, et les ténèbres Nuit.
Et il y eut un soir, et il y eut un matin ; ce fut le premier jour.
:
La Genèse (0001)
« Vous ne pratiquerez ni la divination ni la magie. »
:
Le Lévitique (0001)
Celui dont les testicules ont été écrasés ou dont l’urètre a été coupé n’entrera pas dans l’assemblée de Yahweh. Le fruit d’une union illicite n’entrera pas dans l’assemblée de Yahweh ; même sa dixième génération n’entrera pas dans l’assemblée de Yahweh.
(Chapitre 23)
:
Le Deutéronome (0001)
Ouvrez, Zilia, ouvrez sans vous effaroucher, c’est de la part d’Aza.
(Lettre XXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Tandis que, tranquille dans mon innocence, je n’imaginais qu’estime et bienveillance pour moi parmi les hommes ; tandis que mon cœur ouvert et confiant s’épanchait avec des amis et des frères, les traîtres m’enlaçaient en silence de rets forgés au fond des enfers.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
L’habitude de rentrer en moi-même me fit perdre enfin le sentiment et presque le souvenir de mes maux, j’appris ainsi par ma propre expérience que la source du vrai bonheur est en nous, et qu’il ne dépend pas des hommes de rendre vraiment misérable celui qui sait vouloir être heureux.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Et l’Ange de Yahweh vint, et il s’assit sous le térébinthe d’Éphra, qui appartenait à Joas, de la famille d’Abiéser. Gédéon, son fils, battait le froment dans le pressoir, pour le mettre à l’abri de Madian. L’Ange de Yahweh lui apparut et lui dit : « Yahweh est avec toi, vaillant héros. » Gédéon lui dit : « Ah ! mon seigneur, si Yahweh est avec nous, pourquoi toutes ces choses nous sont-elles arrivées ? Et où sont tous ses prodiges que nos pères nous ont racontés, en disant : Yahweh ne nous a-t-il pas fait monter de l’Égypte ? Et maintenant Yahweh nous abandonne et nous livre entre les mains de Madian. »
(Livre des Juges, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)
Cependant les réflexions sur l’inconstance des hommes, sur les dangers de l’absence, et sur la légèreté avec laquelle tu avais changé de religion, restèrent profondément gravées dans mon esprit.
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Un jour, j’avais faim, je donnai un coup de coude dans le carreau d’un boulanger ; j’empoignai un pain, et le boulanger m’empoigna ; je ne mangeai pas le pain, et j’eus les galères à perpétuité, avec trois lettres de feu sur l’épaule. — Je te montrerai, si tu veux. — On appelle cette justice-là la récidive.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
La liberté est uniquement le pouvoir d’agir. Si une pierre se mouvait par son choix, elle serait libre ; les animaux et les hommes ont ce pouvoir : donc ils sont libres.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Il n’est jamais trop tard pour apprendre, même de ses ennemis, à être sage, vrai, modeste, et à moins présumer de soi.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
« Mais si vous ne n’écoutez pas et ne mettez pas en pratique tous ces commandements, si vous méprisez mes lois, et si votre âme a en dégoût mes ordonnances, pour ne pas pratiquer tous mes commandements et pour violer mon alliance, voici à mon tour ce que je vous ferai : J’enverrai sur vous la terreur, la consomption et la fièvre, qui font languir les yeux et défaillir l’âme. Vous sèmerez en vain votre semence ; vos ennemis la mangeront. Je tournerai ma face contre vous, et vous serez battus par vos ennemis ; ceux qui vous haïssent domineront sur vous, et vous fuirez sans que personne vous poursuive. »
(Chapitre 26)
:
Le Lévitique (0001)
Je sens un désir violent de l’obliger à me parler, et la crainte de réveiller ses plaintes et ses regrets, me retient.
(Lettre XXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

« Aucun de vous ne s’approchera d’une femme qui est sa proche parente, pour découvrir sa nudité : je suis Yahweh. Tu ne découvriras pas la nudité de ton père et la nudité de ta mère. C’est ta mère, tu ne découvriras pas sa nudité. Tu ne découvriras pas la nudité de la femme de ton père : c’est la nudité de ton père. Tu ne découvriras pas la nudité de ta sœur, fille de ton père ou fille de ta mère, née dans la maison ou née hors de la maison ; tu ne découvriras pas leur nudité. Tu ne découvriras pas la nudité de la fille de ton fils ou de la fille de ta fille : car c’est ta nudité. Tu ne découvriras pas la nudité de la fille de la femme de ton père, née de ton père : c’est ta sœur. Tu ne découvriras pas la nudité de la sœur de ton père : c’est la chair de ton père. Tu ne découvriras pas la nudité de la sœur de ta mère : c’est la chair de ta mère. Tu ne découvriras pas la nudité du frère de ton père, en t’approchant de sa femme : c’est ta tante. Tu ne découvriras pas la nudité de ta belle-fille : c’est la femme de ton fils, tu ne découvriras pas sa nudité. Tu ne découvriras pas la nudité de la femme de ton frère : c’est la nudité de ton frère. Tu ne découvriras pas la nudité d’une femme et de sa fille : tu ne prendras pas la fille de son fils ni la fille de sa fille, pour découvrir leur nudité : elles sont proches parentes, c’est un crime. Tu ne prendras pas la sœur de ta femme, pour en faire une rivale, en découvrant sa nudité avec celle de ta femme, de son vivant. »
:
Le Lévitique (0001)

Soudain Yahweh dit à Moïse, à Aaron et à Marie : « Sortez, vous trois, vers la tente de réunion. » Et ils sortirent tous les trois ; et Yahweh descendit dans la colonne de nuée et se tint à l’entrée de la tente. Il appela Aaron et Marie, qui s’avancèrent tous deux ; et il dit : « Écoutez bien mes paroles : si vous avez quelque prophète de Yahweh, c’est en vision que je me révèle à lui, c’est en songe que je lui parle. Tel n’est pas mon serviteur Moïse ; il est reconnu fidèle dans toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, en me faisant voir, et non par énigmes, et il contemple la figure de Yahweh. Pourquoi donc n’avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse ? »
(Chapitre 12)
:
Les Nombres (0001)
Fuyez une malheureuse qui ne sent plus les bontés que l’on a pour elle, qui s’en fait un supplice, qui ne veut que mourir.
(Lettre XXXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Et Yahweh dit à Moïse : « Voici, tu vas être couché avec tes pères ; et ce peuple se lèvera et se prostituera à des dieux étrangers du pays au milieu duquel il va entrer. Il m’abandonnera et il rompra mon alliance que j’ai conclue avec lui. Et ma colère s’enflammera contre lui en ce jour-là ; je les abandonnerai et je leur cacherai ma face ; on le dévorera ; une multitude de maux et d’afflictions fondront sur lui, et il dira en ce jour-là : N’est-ce pas parce que mon Dieu n’est pas au milieu de moi que ces maux ont fondu sur moi ? Et moi je cacherai ma face en ce jour-là, à cause de tout le mal qu’il aura fait, en se tournant vers d’autres dieux. Écrivez donc ce cantique. Enseigne-le aux enfants d’Israël, mets-le dans leur bouche, afin que ce cantique me serve de témoin contre les enfants d’Israël. Car, quand j’aurai fait entrer ce peuple dans la terre que j’ai promise par serment à ses pères, terre où coulent le lait et le miel ; qu’il aura mangé et se sera rassasié et engraissé : alors il se tournera vers d’autres dieux, et ils les serviront, ils me mépriseront et il rompra mon alliance. Et quand une multitude de maux et d’afflictions auront fondu sur lui, ce cantique déposera comme témoin contre lui ; car il ne sera pas oublié et ne sortira pas de la bouche de ses descendants. Car je connais les dispositions qui l’animent dès aujourd’hui, avant même que je l’aie fait entrer dans le pays que je lui ai promis par serment. »
(Chapitre 31)
:
Le Deutéronome (0001)

Heureuse la nation qui n’a que la nature pour guide, la vérité pour mobile et la vertu pour principe.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Dans un pays chaud, où le vin rendrait furieux, on a jugé à propos de faire un crime d’en boire ; en d’autres climats plus froids, il y a de l’honneur à s’enivrer.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
En ce temps-là, les enfants d’Israël s’en allèrent de là, chacun dans sa tribu et dans sa famille, et ils retournèrent de là, chacun dans son héritage.
En ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël ; chacun faisait ce qui était bon…
(Livre des Juges, chapitre 21)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je goûtai enfin le délicieux plaisir de donner.
(Lettre XXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Tremblante, interdite, la timidité m’avait ravi jusqu’à l’usage de la voix ; enhardie enfin par la douceur de tes paroles, j’osai élever mes regards jusqu’à toi, je rencontrai les tiens. Non, la mort même n’effacera pas de ma mémoire les tendres mouvements de nos âmes qui se rencontrèrent, et se confondirent dans un instant.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Les soins de votre aimable sœur m’ont rendu la santé, quelques retours de raison l’ont soutenue. La certitude que mon malheur est sans remède a fait le reste.
(Lettre XXXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Yahweh parla à Moïse, en disant :
« Voici ce qui concerne les Lévites. À partir de vingt-cinq ans et au-dessus, le Lévite entrera au service de la tente de réunion pour y exercer une fonction. À partir de cinquante ans, il sortira de fonction et ne servira plus ; il aidera ses frères, dans la tente de réunion, à garder ce qui doit être observé ; mais il ne fera plus de service. Tu agiras ainsi à l’égard des Lévites au sujet de leurs fonctions. »
(Chapter 8)
:
Les Nombres (0001)
Adonisédec, roi de Jérusalem, apprit que Josué s’était emparé d’Haï et l’avait dévouée par anathème, qu’il avait traité Haï et son roi comme il avait traité Jéricho et son roi, et que les habitants de Gabaon, ayant fait la paix avec Israël, étaient au milieu d’eux. Il eut alors une grande crainte ; car Gabaon était une grande ville, comme une des villes royales, plus grande même qu’Haï, et tous ses hommes étaient vaillants.
(Livre de Josué, chapitre 10)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je ne sais plus que penser du génie de cette nation, mon cher Aza. Il parcourt les extrêmes avec tant de rapidité, qu’il faudrait être plus habile que je ne le suis pour asseoir un jugement sur son caractère.
(Lettre XVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Il s’éleva sur l’Égypte un nouveau roi qui ne connaissait pas Joseph. Il dit à son peuple : « Voici que les enfants d’Israël forment un peuple plus nombreux et plus puissant que nous. Allons ! Prenons des précautions contre lui, de peur qu’il ne s’accroisse, et que, une guerre survenant, il ne se joigne à nos ennemis pour nous combattre, et ne sorte ensuite du pays. »
:
L'Exode (0001)
« Prenez à cœur toutes les paroles que je proclame aujourd’hui devant vous, que vous devez prescrire à vos enfants, pour qu’ils mettent soigneusement en pratique toutes les paroles de cette loi. Car ce n’est pas une chose indifférente pour vous ; c’est votre vie, et, par l’accomplissement de cette parole, vous prolongerez vos jours sur la terre dont vous allez prendre possession en passant le Jourdain. »
(Chapitre 32)
:
Le Deutéronome (0001)

On leva donc d’entre les milliers d’Israël mille hommes par tribu, soit douze mille hommes armés pour la guerre. Moïse les envoya au combat, mille hommes par tribu, eux et Phinées, le fils d’Eléazar, le prêtre, qui avait avec lui les instruments sacrés et les trompettes retentissantes. Ils s’avancèrent contre Madian, selon l’ordre que Yahweh avait donné à Moïse, et ils tuèrent tous les mâles. Outre ceux qui étaient tombés dans la bataille, ils tuèrent les rois de Madian : Evi, Récem, Sur, Hur et Rebé, cinq rois de Madian ; ils tuèrent aussi par l’épée Balaam, fils de Béor. Les enfants d’Israël firent prisonnières les femmes des Madianites avec leurs petits enfants, et ils pillèrent toutes leurs bêtes de somme, tous leurs troupeaux et tous leurs biens. Ils livrèrent aux flammes toutes les villes du pays qu’ils habitaient et tous leurs campements. Ayant pris tout le butin et toutes les dépouilles, gens et bestiaux, ils amenèrent les prisonniers, les dépouilles et le butin à Moïse, à Éléazar, le prêtre, et à l’assemblée des enfants d’Israël, au camp, dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.
(Chapitre 31)
:
Les Nombres (0001)

Je suis donc réduit à avouer qu’il y a un être qui existe nécessairement par lui-même de toute éternité, et qui est l’origine de tous les autres êtres.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Tout est fini pour moi sur la terre. On ne peut plus m’y faire ni bien ni mal. Il ne me reste plus rien à espérer ni à craindre en ce monde, et m’y voilà tranquille au fond de l’abîme, pauvre mortel infortuné, mais impassible comme Dieu même.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Seul pour le reste de ma vie, puisque je ne trouve qu’en moi la consolation, l’espérance et la paix, je ne dois ni ne veux plus m’occuper que de moi.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Il l’a trouvé dans une terre déserte,
dans une solitude, aux hurlements sauvages ;
il l’a entouré, il a pris soin de lui,
il l’a gardé comme la prunelle de son œil.
Pareil à l’aigle qui excite sa couvée,
et voltige au-dessus de ses petits,
Yahweh a déployé ses ailes, il a pris Israël,
il l’a porté sur ses plumes ;
Yahweh seul l’a conduit,
nul dieu étranger n’était avec lui.
(Chapitre 32)
:
Le Deutéronome (0001)
Car Yahweh, ton Dieu, te bénira, comme il te l’a dit ; tu feras des prêts à beaucoup de nations, et toi tu n’emprunteras pas ; tu domineras sur beaucoup de nations, et elles ne domineront pas sur toi.
(Chapitre 15)
:
Le Deutéronome (0001)
« Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne l’opprimerez point. Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; tu l’aimeras comme toi-même, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte. Je suis Yahweh, votre Dieu. »
:
Le Lévitique (0001)
Ne pouvant plus faire aucun bien qui ne tourne à mal, ne pouvant plus agir sans nuire à autrui ou à moi-même, m’abstenir est devenu mon unique devoir, et je le remplis autant qu’il est en moi.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
J’ai pensé quelquefois assez profondément ; mais rarement avec plaisir, presque toujours contre mon gré et comme par force : la rêverie me délasse et m’amuse, la réflexion me fatigue et m’attriste ; penser fut toujours pour moi une occupation pénible et sans charme. Quelquefois mes rêveries finissent par la méditation, mais plus souvent mes méditations finissent par la rêverie, et durant ces égarements mon âme erre et plane dans l’univers sur les ailes de l’imagination, dans des extases qui passent toute autre jouissance.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

J’engageai maman à vivre à la campagne. Une maison isolée au penchant d’un vallon fut notre asile, et c’est là que dans l’espace de quatre ou cinq ans j’ai joui d’un siècle de vie et d’un bonheur pur et plein qui couvre de son charme tout ce que mon sort présent a d’affreux. J’avais besoin d’une amie selon mon cœur, je la possédais. J’avais désiré la campagne, je l’avais obtenue ; je ne pouvais souffrir l’assujettissement, j’étais parfaitement libre, et mieux que libre, car assujetti par mes seuls attachements, je ne faisais que ce que je voulais faire. Tout mon temps était rempli par des soins affectueux ou par des occupations champêtres. Je ne désirais rien que la continuation d’un état si doux. Ma seule peine était la crainte qu’il ne durât pas longtemps, et cette crainte née de la gêne de notre situation n’était pas sans fondement. Dès lors je songeai à me donner en même temps des diversions sur cette inquiétude et des ressources pour en prévenir l’effet. Je pensai qu’une provision de talents était la plus sûre ressource contre la misère, et je résolus d’employer mes loisirs à me mettre en état, s’il était possible, de rendre un jour à la meilleure des femmes l’assistance que j’en avais reçue.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Yahweh parla à Moïse et à Aaron, en leur disant : « Parlez aux enfants d’Israël, et dites :
Voici les animaux que vous mangerez parmi toutes les bêtes qui sont sur la terre : Tout animal qui a la corne divisée et le pied fourchu, et qui rumine, vous le mangerez. Mais vous ne mangerez pas de ceux qui ruminent seulement, ou qui ont seulement la corne divisée. Tel est le chameau, qui rumine, mais dont la corne n’est pas divisée : il sera impur pour vous. Telle la gerboise, qui rumine, mais qui n’a pas la corné divisée : elle sera impure pour vous. Tel le lièvre, qui rumine, mais qui n’a pas la corne divisée : il sera impur pour vous. Tel le porc, qui a la corne divisée et le pied fourchu, mais qui ne rumine pas : il sera impur pour vous. Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas à leurs corps morts : ils seront impurs pour vous. »
:
Le Lévitique (0001)

Moïse fit appeler Dathan et Abiron, fils d’Eliab ; et ils dirent : « Nous ne monterons pas. N’est-ce pas assez de nous avoir fait sortir d’un pays où coulent le lait et le miel pour nous faire mourir au désert, que tu t’ériges en maître sur nous ? Ah ! Ce n’est pas dans un pays où coulent le lait et le miel que tu nous as conduits ; ce ne sont pas des champs et des vignes que tu nous as donnés en possession ! Penses-tu crever les yeux de ces gens ? Nous ne monterons pas ! »
(Chapitre 16)
:
Les Nombres (0001)
Moi ! m’écriai-je, en l’interrompant, moi je ne vous aime point !
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Nous souhaitons seulement à la troisième République, dans la voie nouvelle où l'ont introduite les événements, de ne pas finir par un contre-sens, comme la seconde avait fini.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Moïse dit : « Le peuple au milieu duquel je suis est de six cent mille hommes de pied, et vous dites : Je leur donnerai de la viande, et ils en mangeront un mois entier ! Égorgera-t-on pour eux les brebis et les bœufs, pour qu’ils en aient assez ? Ou leur ramassera-t-on tous les poissons de la mer, pour qu’ils en aient assez ? » Yahweh répondit à Moïse : « La main de Yahweh est-elle trop courte ? Tu verras maintenant si ce que j’ai dit t’arrivera ou non. »
(Chapitre 11)
:
Les Nombres (0001)
Il est 9 h 59, 11 septembre 2001 et le géant de verre et d'acier s'effondre sur lui-même. En quelques secondes, la tour sur du World Trade Center n'est plus qu'un amas de poussière gargantuesque qui s'abat à travers les rues de Manhattan, dans un nuage de mort.
Marc Malgène :
Éric Zemmour : Défaite française (2023)
Les jeunes hommes, qui sont ici en grand nombre, se sont d’abord empressés à me suivre jusqu’à ne paraître occupés que de moi ; mais soit que la froideur de ma conversation les ait ennuyés, ou que mon peu de goût pour leurs agréments les ait dégoûtés de la peine qu’ils prenaient à les faire valoir, il n’a fallu que deux jours pour les déterminer à m’oublier, bientôt ils m’ont délivrée de leur importune préférence.
(Lettre XXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Et lorsque Yahweh, ton Dieu, t’aura fait entrer dans le pays où tu vas pour en prendre possession, tu prononceras la bénédiction sur le mont Garizim, et la malédiction sur le mont Ebal. »
(Chapitre 11)
:
Le Deutéronome (0001)
Quand j’ai rêvé une minute à ce qu’il y a de passé dans ma vie, et que j’en reviens au coup de hache qui doit la terminer tout à l’heure, je frissonne comme d’une chose nouvelle. Ma belle enfance ! ma belle jeunesse ! étoffe dorée dont l’extrémité est sanglante. Entre alors et à présent il y a une rivière de sang ; le sang de l’autre et le mien.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Mais vous, Yahweh vous a pris et vous a fait sortir de la fournaise à fondre le fer, de l’Égypte, pour devenir le peuple de son héritage, comme vous l’êtes aujourd’hui. Et Yahweh s’irrita contre moi, à cause de vous, et il jura que je ne passerais pas le Jourdain, et que je n’entrerais pas dans le bon pays que Yahweh, ton Dieu, te donne en héritage. Je vais mourir dans ce pays-ci, sans passer le Jourdain ; mais vous le passerez et vous posséderez ce bon pays. Prenez garde à vous, pour ne pas oublier l’alliance que Yahweh, votre Dieu, a contractée avec vous, et ne pas vous faire d’image taillée, de figure quelconque de ce que Yahweh, ton Dieu, t’a défendu. Car Yahweh, ton Dieu, est un feu dévorant, un Dieu jaloux.
(Chapitre 4)
:
Le Deutéronome (0001)

Mais la chair était encore entre leurs dents, avant d’être consommée, que la colère de Yahweh s’enflamma contre le peuple, et Yahweh frappa le peuple d’une très grande plaie. On donna à ce lieu le nom de Qibroth-Hattaava, parce qu’on y enterra le peuple qui s’était enflammé de convoitise.
(Chapitre 11)
:
Les Nombres (0001)
Quoi ! pour récompense de tant de bienfaits, j’empoisonnerais vos jours et ceux de votre sœur ! je romprais une si tendre union ! je porterais le désespoir dans vos cœurs, même en jouissant encore de vos bontés ! non ne le croyez pas, je ne me vois qu’avec horreur dans une maison que je remplis de deuil ; je reconnais vos soins au bon traitement que je reçois de Céline, au moment même où je lui pardonnerais de me haïr ; mais quels qu’ils soient, j’y renonce, et je m’éloigne pour jamais des lieux que je ne puis souffrir, si vous n’y revenez. Que vous êtes aveugle, Déterville !
(Lettre XXXIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Je tombai dans tous les pièges qu’on creusa sous mes pas, l’indignation, la fureur, le délire, s’emparèrent de moi, je perdis la tramontane, ma tête se bouleversa, et dans les ténèbres horribles où l’on n’a cessé de me tenir plongé, je n’aperçus plus ni lueur pour me conduire, ni appui ni prise où je pusse me tenir ferme et résister au désespoir qui m’entraînait.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Quelques fois, comme Ève naquit d'une côte d'Adam, une femme naissait pendant mon sommeil d'une fausse position de ma cuisse. Formée du plaisir que j'étais sur le point de goûter, je m'imaginais que c'était elle qui me l'offrait. Mon corps qui sentait dans le sien ma propre chaleur voulait s'y rejoindre, je m'éveillais. Le reste des humains m'apparaissait comme bien lointain auprès de cette femme que j'avais quittée, il y avait quelques moments à peine ; ma joue était chaude encore de son baiser, mon corps courbaturé par le poids de sa taille. Si, comme il arrivait quelquefois, elle avait les traits d'une femme que j'avais connue dans la vie, j'allais me donner tout entier à ce but : la retrouver, comme ceux qui partent en voyage pour voir de leurs yeux une cité désirée et s'imaginent qu'on peut goûter dans une réalité le charme du songe. Peu à peu son souvenir s'évanouissait, j'avais oublié la fille de mon rêve.
Marcel Proust :
Du côté de chez Swann (1913)

Enfin, mon cher Aza, leurs vices sont artificiels comme leurs vertus, et la frivolité de leur caractère ne leur permet d’être qu’imparfaitement ce qu’il sont. Ainsi que leurs jouets de l’enfance, ridicules institutions des êtres pensants, ils n’ont, comme eux, qu’une ressemblance ébauchée avec leurs modèles ; du poids aux yeux, de la légèreté au tact, la surface coloriée, un intérieur informe, un prix apparent, aucune valeur réelle. Aussi ne sont-ils estimés par les autres nations que comme les jolies bagatelles le sont dans la société. Le bon sens sourit à leurs gentillesses et les remet froidement à leur place.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Que l’on transporte à Geth l’arche du Dieu d’Israël ! » Et l’on y transporta l’arche du Dieu d’Israël. Mais, dès qu’on l’eut transportée, la main de Yahweh fut sur la ville, et il y eut une très grande épouvante ; il frappa les gens de la ville, depuis le petit jusqu’au grand, et il leur poussa des tumeurs.
(Premier livre de Samuel, chapitre 5)
:
Les Livres Historiques (0001)
Josué s’empara de tout le pays, selon tout ce que Yahweh avait dit à Moïse ; et Josué le donna en héritage à Israël, par portions, selon leurs tribus. Et le pays se reposa de la guerre.
(Livre de Josué, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)
« Si ton frère devient pauvre et que sa main s’affaiblisse près de toi, tu le soutiendras, fût-il étranger ou hôte, afin qu’il vive auprès de toi. Ne tire de lui ni intérêt ni profit, mais crains ton Dieu et que ton frère vive avec toi. Tu ne lui prêteras point ton argent à intérêt, et tu ne lui donneras point de tes vivres pour en tirer profit. »
(Chapitre 25)
:
Le Lévitique (0001)
La voiture s’est ébranlée. Elle a fait un bruit sourd en passant sous la voûte de la grande porte, puis a débouché dans l’avenue, et les lourds battants de Bicêtre se sont refermés derrière elle. Je me sentais emporté avec stupeur, comme un homme tombé en léthargie qui ne peut ni remuer ni crier et qui entend qu’on l’enterre.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Elle m’avait parlé d’un roman qu’elle voulait faire pour le présenter à la reine. Je lui avais dit ce que je pensais des femmes auteurs.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Plus on fait de découvertes dans la structure de l’univers, plus on le trouve arrangé, depuis les étoiles jusqu’au ciron, selon les lois mathématiques.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Alors qu'il ne nous reste qu'à avancer dans la voie où la force des choses nous a mis, où elle a mis à leur insu des hommes qui ne soupçonnaient pas qu'ils étaient nés pour une réaction.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
On dit qu’un Allemand a fait un livre sur un zeste de citron, j’en aurais fait un sur chaque gramen des prés, sur chaque mousse des bois, sur chaque lichen qui tapisse les rochers ; enfin je ne voulais pas laisser un poil d’herbe, pas un atome végétal qui ne fût amplement décrit.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Si tu vois le bœuf ou la brebis de ton frère égarés dans les champs, tu ne t’en détourneras point, mais tu les ramèneras à ton frère. Si ton frère n’habite pas près de toi et que tu ne le connaisses pas, tu recueilleras l’animal dans ta maison, et il restera chez toi jusqu’à ce que ton frère le recherche, et alors tu le lui rendras. Tu feras de même pour son âne, et tu feras de même pour son manteau, et tu feras de même pour tout objet perdu, que ton frère aurait perdu et que tu trouverais ; tu ne dois pas t’en détourner. Si tu vois l’âne de ton frère ou son bœuf s’abattre dans le chemin, tu ne t’en détourneras point ; tu ne manqueras pas de l’aider à les relever.
(Chapitre 22)
:
Le Deutéronome (0001)
Yahweh t’ouvrira son bon trésor, le ciel, pour envoyer à ton pays la pluie en son temps, et pour bénir tout le travail de tes mains.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Arrachée de la demeure sacrée, traînée ignominieusement hors du temple, j’ai vu pour la première fois le seuil de la porte céleste que je ne devais passer qu’avec les ornements de la royauté ; au lieu de fleurs qui auraient été semées sous mes pas, j’ai vu les chemins couverts de sang et de carnage ; au lieu des honneurs du trône que je devais partager avec toi, esclave sous les lois de la tyrannie, enfermée dans une obscure prison ; la place que j’occupe dans l’univers est bornée à l’étendue de mon être. Une natte baignée de mes pleurs reçoit mon corps fatigué par les tourments de mon âme ; mais, cher soutien de ma vie, que tant de maux me seront légers, si j’apprends que tu respires !
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Cette maison, que j’ai jugé être fort grande par la quantité de monde qu’elle contenait ; cette maison comme suspendue, et ne tenant point à la terre, était dans un balancement continuel.
(Lettre III)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Comme Josué était près de Jéricho, il leva les yeux et regarda, et voici qu’un homme se tenait debout devant lui, son épée nue à la main. Josué alla vers lui et lui dit : « Es-tu pour nous, ou pour nos ennemis ? » Il répondit : « Non, mais c’est comme chef de l’armée de Yahweh que je viens maintenant. » Josué tomba le visage contre terre, se prosterna et lui dit : « Qu’est-ce que mon seigneur dit à son serviteur ? » Et le chef de l’armée de Yahweh dit à Josué : « Ôte ta chaussure de tes pieds, car le lieu sur lequel tu te tiens est saint. » Et Josué fit ainsi.
(Livre de Josué, chapitre 5)
:
Les Livres Historiques (0001)

« Mais s’il l’a renversé par hasard, sans inimitié, ou s’il lui a jeté quelque chose sans intention, ou s’il a fait tomber sur lui par mégarde une pierre qui peut causer la mort, et que la mort s’ensuive, sans qu’il soit son ennemi et qu’il lui cherche du mal, l’assemblée jugera entre celui qui a frappé et le vengeur du sang, selon ces lois. Et l’assemblée délivrera le meurtrier du vengeur du sang et le fera retourner dans la ville de refuge où il s’était enfui ; et il y demeurera jusqu’à la mort du grand prêtre qui a été oint de l’huile sainte. Si le meurtrier sort avant ce temps du territoire de la ville de refuge où il s’est enfui, et si le vengeur du sang le rencontre hors du territoire de sa ville de refuge, et si le vengeur du sang tue le meurtrier, il ne sera pas coupable de meurtre ; car le meurtrier doit demeurer dans sa ville de refuge jusqu’à la mort du grand prêtre ; et, après la mort du grand prêtre, le meurtrier pourra retourner au pays où se trouve sa possession. »
(Chapitre 35)
:
Les Nombres (0001)

« Vous aurez en abomination tout reptile qui rampe sur la terre : on n’en mangera point. Vous ne mangerez d’aucun animal qui rampe sur la terre, soit de ceux qui se traînent sur le ventre, soit de ceux qui marchent sur quatre pieds ou sur un grand nombre de pieds ; car vous les aurez en abomination. »
:
Le Lévitique (0001)
Jeté dès mon enfance dans le tourbillon du monde, j’appris de bonne heure par l’expérience que je n’étais pas fait pour y vivre, et que je n’y parviendrais jamais à l’état dont mon cœur sentait le besoin.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Moïse leur dit : « Si vous tenez cette conduite, si vous vous armez pour combattre devant Yahweh ; si tous les hommes armés d’entre vous passent le Jourdain devant Yahweh, jusqu’à ce qu’il ait chassé ses ennemis de devant sa face, et que vous ne reveniez qu’après que le pays aura été soumis devant Yahweh, vous serez sans reproche devant Yahweh et devant Israël, et cette contrée-ci sera votre propriété devant Yahweh. Mais si vous n’agissez pas ainsi, voici, vous péchez contre Yahweh ; et sachez que votre péché vous atteindra. Construisez donc des villes pour vos enfants et des parcs pour vos troupeaux, et exécutez la parole qui est sortie de votre bouche. »
(Chapitre 32)
:
Les Nombres (0001)

Ils partirent de la montagne de Hor par le chemin de la mer Rouge, pour tourner le pays d’Édom. Le peuple perdit patience dans ce chemin, et il parla contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avez-vous fait monter d’Égypte, pour que nous mourions dans le désert ? Il n’y a point de pain, il n’y a point d’eau, et notre âme a pris en dégoût cette misérable nourriture. » Alors Yahweh envoya contre le peuple les serpents brûlants ; ils mordirent le peuple, et il mourut beaucoup de gens en Israël. Le peuple vint à Moïse et dit : « Nous avons péché, car nous avons parlé contre Yahweh et contre toi. Prie Yahweh, afin qu’il éloigne de nous ces serpents. » Moïse pria pour le peuple. Et Yahweh dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant et place-le sur un poteau ; quiconque aura été mordu et le regardera, conservera la vie. » Moïse fit un serpent d’airain et le plaça sur un poteau, et, si quelqu’un était mordu par un serpent, il regardait le serpent d’airain, et il vivait.
(Chapitre 21)
:
Les Nombres (0001)

Je consacre mes derniers jours à m’étudier moi-même et à préparer d’avance le compte que je ne tarderai pas à rendre de moi. Livrons-nous tout entier à la douceur de converser avec mon âme puisqu’elle est la seule que les hommes ne puissent m’ôter.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Si l’un de tes frères hébreux, homme ou femme, se vend à toi, il te servira six ans et, la septième année, tu le renverras libre de chez toi. Et quand tu le renverras libre de chez toi, tu ne le renverras pas à vide ; mais tu ne manqueras pas de lui donner des présents de ton menu bétail, de ton aire et de ton pressoir ; tu lui donneras une part des biens dont Yahweh, ton Dieu, t’aura béni. Tu te souviendras que tu as été esclave au pays d’Égypte, et que Yahweh, ton Dieu, t’a racheté ; c’est pourquoi je te donne aujourd’hui ce commandement.
(Chapitre 15)
:
Le Deutéronome (0001)

Quand vous vous disposerez au combat, le prêtre s’avancera et parlera au peuple. Il leur dira : « Écoute Israël ! Vous vous disposez aujourd’hui au combat contre vos ennemis ; que votre cœur ne faiblisse point, soyez sans crainte, ne vous effrayez point et ne soyez point terrifiés devant eux ; car Yahweh, votre Dieu, marche avec vous, pour combattre pour vous contre vos ennemis et vous sauver. »
(Chapitre 20)
:
Le Deutéronome (0001)

C’est ainsi que Josué conclut en ce jour-là une alliance avec le peuple, et qu’il lui donna à Sichem des lois et des ordonnances. Josué écrivit ces paroles dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre et la dressa là, sous le chêne qui était dans le lieu consacré à Yahweh. Et Josué dit à tout le peuple : « Voici, cette pierre servira de témoin contre nous, car elle a entendu toutes les paroles que Yahweh nous a dites ; elle servira de témoin contre vous, afin que vous ne reniiez pas votre Dieu. »
Et Josué renvoya le peuple, chacun dans son héritage.
(Livre de Josué, chapitre 24)
:
Les Livres Historiques (0001)
Avant de sortir du cabanon, j'y ai promené un dernier coup d'œil. — Je l'aimais, mon cachot. — Puis, je l'ai laissé vide et ouvert ; ce qui donne à un cachot un air singulier.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Les hommes auraient beau revenir à moi, ils ne me retrouveraient plus. Avec le dédain qu’ils m’ont inspiré leur commerce me serait insipide et même à charge, et je suis cent fois plus heureux dans ma solitude que je ne pourrais l’être en vivant avec eux. Ils ont arraché de mon cœur toutes les douceurs de la société. Elles n’y pourraient plus germer derechef à mon âge ; il est trop tard. Qu’ils me fassent désormais du bien ou du mal tout m’est indifférent de leur part, et quoi qu’ils fassent, mes contemporains ne seront jamais rien pour moi.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Sans doute les auteurs d'un traité n'ont pas coutume de dire en public les raisons pour lesquelles ils ont pris tel parti plutôt que tel autre. Lorsqu'il s'agit de coalisés qui, une fois la victoire acquise, obéissent à des intérêts divers, cette dissimulation est plus naturelle encore. Le langage de l'idéalisme est commode et il était déjà venu aux lèvres des vainqueurs de 1815. Nous savons aujourd'hui quels avaient été les calculs, les soucis, les différends des Alliés de l'autre siècle.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
En 1813, le militarisme ne disposait que des ressources de la Prusse frédéricienne. En 1870, des ressources de la Prusse bismarckienne. Pour sa renaissance, il aura celles de tout l'Empire allemand, tel que le traité de Versailles l'a reconnu et consacré.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Yahweh fait mourir et il fait vivre,
il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter.
Yahweh appauvrit et il enrichit,
il abaisse et il élève.
De la poussière il retire le pauvre,
du fumier il relève l’indigent,
pour les faire asseoir avec les princes,
et il leur donne en partage un trône de gloire.
Car à Yahweh sont les colonnes de la terre,
et sur elles il a posé le globe.
Il gardera les pas de ses pieux,
mais les méchants périront dans les ténèbres.
(Premier livre de Samuel, chapitre 2)
:
Les Livres Historiques (0001)

Yahweh parla à Josué, en disant : « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur :
Désignez-vous, comme je vous l’ai ordonné par Moïse, des villes de refuge où pourra s’enfuir le meurtrier qui aura tué quelqu’un par erreur, sans le savoir, et elles vous serviront de refuge contre le vengeur du sang. Le meurtrier s’enfuira vers une de ces villes ; il s’arrêtera à l’entrée de la porte de la ville, et exposera son cas aux anciens de cette ville ; ceux-ci le recueilleront auprès d’eux dans la ville, et lui donneront une demeure pour qu’il habite avec eux. Si le vengeur du sang le poursuit, ils ne livreront point le meurtrier entre ses mains, car c’est sans le savoir qu’il a tué son prochain, qu’il ne haïssait pas auparavant. Le meurtrier restera dans cette ville jusqu’à ce qu’il comparaisse devant l’assemblée pour être jugé, jusqu’à la mort du grand prêtre qui sera en fonctions en ces jours-là. Alors le meurtrier s’en retournera et rentrera dans sa ville et dans sa maison, dans la ville d’où il s’était enfui. »
(Livre de Josué, chapitre 20)
:
Les Livres Historiques (0001)

Le goût de la solitude et de la contemplation naquit dans mon cœur avec les sentiments expansifs et tendres faits pour être son aliment. Le tumulte et le bruit les resserrent et les étouffent, le calme et la paix les raniment et les exaltent. J’ai besoin de me recueillir pour aimer.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Le seul résultat constant de tant d’énigmes fut la confirmation de toutes mes conclusions précédentes, savoir que la destinée de ma personne et celle de ma réputation ayant été fixées de concert par toute la génération présente, nul effort de ma part ne pouvait m’y soustraire puisqu’il m’est de toute impossibilité de transmettre aucun dépôt à d’autres âges sans le faire passer dans celui-ci par des mains intéressées à le supprimer.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Dire une chose fausse à son avantage n’est pas moins mentir que si on la disait au préjudice d’autrui, quoique le mensonge soit moins criminel.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Samuel convoqua le peuple devant Yahweh à Maspha, et il dit aux enfants d’Israël : « Ainsi parle Yahweh, le Dieu d’Israël : J’ai fait monter Israël d’Égypte, et je vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de la main de tous les royaumes qui vous opprimaient. Et vous, aujourd’hui, vous rejetez votre Dieu, qui vous a délivrés de tous vos maux et de toutes vos souffrances, et vous lui dites : Établis un roi sur nous ! Présentez-vous maintenant devant Yahweh, selon vos tribus et selon vos familles. »
(Premier livre de Samuel, chapitre 10)
:
Les Livres Historiques (0001)
Ou bien il faudra avancer qu’il y a une âme du monde qui se répand dans les corps organisés, et alors il faudra que cette âme soit autre chose que le monde.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Nous savons que, pendant le sommeil, nous voyons et nous sentons des choses qui n’existent pas : peut-être notre vie est-elle un songe continuel, et la mort sera le moment de notre réveil, ou la fin d’un songe auquel nul réveil ne succédera.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Céline résiste de tout son pouvoir au sacrifice que l’on exige d’elle ; son courage est soutenu par des lettres de son amant, que je reçois de mon maître à écrire, et que je lui rends ; cependant son chagrin apporte tant d’altération dans son caractère, que loin d’avoir pour moi les mêmes bontés qu’elle avait avant que je parlasse sa langue, elle répand sur notre commerce une amertume qui aigrit mes peines.
(Lettre XIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Le chef-d’œuvre de la philosophie serait de développer les moyens dont la fortune se sert pour parvenir aux fins qu’elle se propose sur l’homme, et de tracer d’après cela quelques plans de conduite qui pussent faire connaître à ce malheureux individu bipède la manière dont il faut qu’il marche dans la carrière épineuse de la vie, afin de prévenir les caprices bizarres de cette fortune qu’on a nommé tour-à-tour Destin, Dieu, Providence, Fatalité, Hasard, toutes dénominations aussi vicieuses, aussi dénuées de bon sens les unes que les autres, et qui n’apportent à l’esprit que des idées vagues et purement objectives.
Marquis de Sade :
La Nouvelle Justine (1799)
Regrets inutiles, désespoir infructueux, douleur, accable-moi.
(Lettre XXXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Cieux, prêtez l’oreille, et je parlerai ;
et que la terre écoute les paroles de ma bouche !
Que mon enseignement se répande comme la pluie,
que ma parole tombe comme la rosée,
comme des ondées sur la verdure,
comme des gouttes d’eau sur le gazon !
Car je veux proclamer le nom de Yahweh :
Rendez gloire à notre Dieu !
(Chapitre 32)
:
Le Deutéronome (0001)
Si un homme a un fils indocile et rebelle, n’écoutant ni la voix de son père, ni la voix de sa mère et, lors même qu’ils le châtient, ne les écoutant pas, son père et sa mère le saisiront et l’amèneront aux anciens de la ville et à la porte du lieu qu’il habite. Ils diront aux anciens de la ville : « Notre fils que voici est indocile et rebelle, il n’écoute pas notre voix, il se livre à la débauche et à l’ivrognerie. » Et tous les hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi, et tout Israël, en l’apprenant, craindra.
(Chapitre 21)
:
Le Deutéronome (0001)
Il l’a fait monter sur les hauteurs du pays,
et Israël a mangé les produits des champs ;
il lui a fait sucer le miel du rocher,
l’huile qui sort de la roche la plus dure,
la crème de la vache et le lait des brebis,
avec la graisse des agneaux,
des béliers nés en Basan et des boucs,
avec la fleur du froment ;
et tu as bu le sang de la grappe, le vin écumant.
(Chapitre 32)
:
Le Deutéronome (0001)

Il n’est pas surprenant, mon cher Aza, que l’inconséquence soit une suite du caractère léger des Français ; mais je ne puis assez m’étonner de ce qu’avec autant et plus de lumières qu’aucune autre nation, ils semblent ne pas apercevoir les contradictions choquantes que les étrangers remarquent en eux dès la première vue.
Parmi le grand nombre de celles qui me frappent tous les jours, je n’en vois point de plus déshonorante pour leur esprit, que leur façon de penser sur les femmes. Ils les respectent, mon cher Aza, et en même-temps ils les méprisent avec un égal excès.
(Lettre XXXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Qu’as-tu fait dans ce tumulte affreux, chère âme de ma vie ? Ton courage t’a-t-il été funeste ou inutile ? Cruelle alternative ! mortelle inquiétude ! ô, mon cher Aza ! que tes jours soient sauvés, et que je succombe, s’il le faut, sous les maux qui m’accablent !
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je loge au milieu de Paris. En sortant de chez moi je soupire après la campagne et la solitude, mais il faut l’aller chercher si loin qu’avant de pouvoir respirer à mon aise je trouve en mon chemin mille objets qui me serrent le cœur, et la moitié de la journée se passe en angoisses avant que j’aie atteint l’asile que je vais chercher.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Ayant donc formé le projet de décrire l’état habituel de mon âme dans la plus étrange position où se puisse jamais trouver un mortel, je n’ai vu nulle manière plus simple et plus sûre d’exécuter cette entreprise que de tenir un registre fidèle de mes promenades solitaires et des rêveries qui les remplissent quand je laisse ma tête entièrement libre, et mes idées suivre leur pente sans résistance et sans gêne. Ces heures de solitude et de méditation sont les seules de la journée où je sois pleinement moi et à moi sans diversion, sans obstacle, et où je puisse véritablement dire être ce que la nature a voulu.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Si un homme a deux femmes, l’une aimée et l’autre haïe, et qu’elles lui aient enfanté des fils, aussi bien celle qui est aimée que celle qui est haïe, si le fils premier-né est le fils de celle qui est haïe, il ne pourra pas, le jour où il mettra ses fils en possession de ses biens, faire premier-né le fils de celle qu’il aime, de préférence au fils de celle qu’il hait, celui-ci étant le premier-né. Mais il reconnaîtra comme premier-né le fils de celle qui est haïe, et lui donnera sur tous ses biens une portion double ; car ce fils est les prémices de sa vigueur ; c’est à lui qu’appartient le droit d’aînesse.
(Chapitre 21)
:
Le Deutéronome (0001)

Les animaux les plus sauvages et les plus solitaires sortent de leurs tanières quand l’amour les appelle, et se sentent liés pour quelques mois par des chaînes invisibles à des femelles et à des petits qui en naissent ; après quoi ils oublient cette famille passagère, et retournent à la férocité de leur solitude, jusqu’à ce que l’aiguillon de l’amour les force de nouveau à en sortir.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Et ce prophète ou ce songeur sera mis à mort, car il a prêché la révolte contre Yahweh, votre Dieu, qui vous a fait sortir du pays d’Égypte et vous a délivrés de la maison de servitude, pour te détourner de la voie dans laquelle Yahweh, ton Dieu, t’a ordonné de marcher. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
(Chapitre 13)
:
Le Deutéronome (0001)
Quand le conseil des Alliés chercha le moyen de désarmer l'Allemagne, il oublia le meilleur, qui était de ne laisser subsister que de petites armées attribuées à chacun des États allemands.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
— Mort ! disais-je. Marie, sais-tu ce que c’est qu’être mort ?
— Oui, monsieur, a-t-elle répondu. Il est dans la terre et dans le ciel.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
On m’interrompt, ce n’est pas toi, et cependant il faut que je te quitte.
(Lettre XXXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Lorsque des hommes se battront ensemble, un homme et son frère, si la femme de l’un s’approche pour délivrer son mari de la main de celui qui le frappe, et que, avançant la main, elle saisisse ce dernier par les parties honteuses, tu lui couperas la main ; ton œil sera sans pitié.
(Chapitre 25)
:
Le Deutéronome (0001)

Ou bien, en m’éveillant après le coup, je me trouverai peut-être sur quelque surface plane et humide, rampant dans l’obscurité et tournant sur moi-même comme une tête qui roule. Il me semble qu’il y aura un grand vent qui me poussera, et que je serai heurté ça et là par d’autres têtes roulantes. Il y aura par places des mares et des ruisseaux d’un liquide inconnu et tiède ; tout sera noir. Quand mes yeux, dans leur rotation, seront tournés en haut, ils ne verront qu’un ciel d’ombre, dont les couches épaisses pèseront sur eux, et au loin dans le fond de grandes arches de fumée plus noires que les ténèbres. Ils verront aussi voltiger dans la nuit de petites étincelles rouges, qui, en s’approchant, deviendront des oiseaux de feu. Et ce sera ainsi toute l’éternité.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

À Combray, tous les jours dès la fin de l'après-midi, longtemps avant le moment où il faudrait me mettre au lit et rester, sans dormir, loin de ma mère et de ma grand'mère, ma chambre à coucher redevenait le point fixe et douloureusement de mes préoccupations. On avait bien inventé, pour me distraire les soirs où on me trouvait l'air trop malheureux, de me donner une lanterne magique, dont, en attendant l'heure du dîner, on coiffait ma lampe ; et, à l'instar des premiers architectes et maîtres verriers de l'âge gothique, elle substituait à l'opacité des murs d'impalpables irisations, de surnaturelles apparitions multicolores, où des légendes étaient dépeintes comme dans un vitrail vacillant et momentané.
Marcel Proust :
Du côté de chez Swann (1913)

Cette Allemagne à qui il est défendu, justement défendu, pour des raisons d'intérêt européen, de compléter son unité par l'Anschluss, elle garde d'autre part cette unité, inachevée à ses yeux. Elle reste un centre d'attraction puissant pour la petite République de Vienne. L'accessoire est séparé du principal. Et l'accessoire est sans défense, réduit à une vie misérable et précaire.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Nous sommes certains que nous sommes matière, que nous sentons et que nous pensons ; nous sommes persuadés de l’existence d’un Dieu duquel nous sommes l’ouvrage, par des raisons contre lesquelles notre esprit ne peut se révolter. Nous nous sommes prouvé à nous-mêmes que ce Dieu a créé ce qui existe. Nous nous sommes convaincus qu’il nous est impossible et qu’il doit nous être impossible de savoir comment il nous a donné l’être ; mais pouvons-nous savoir ce qui pense en nous ? quelle est cette faculté que Dieu nous a donnée ? est-ce la matière qui sent et qui pense, est-ce une substance immatérielle ? en un mot qu’est-ce qu’une âme ? C’est ici où il est nécessaire plus que jamais de me remettre dans l’état d’un être pensant descendu d’un autre globe, n’ayant aucun des préjugés de celui-ci, et possédant la même capacité que moi, n’étant point ce qu’on appelle homme, et jugeant de l’homme d’une manière désintéressée.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)

Josué envoya de Jéricho des hommes vers Haï, qui est près de Beth-Aven, à l’orient de Béthel ; il leur dit : « Montez et explorez le pays. » Ces hommes montèrent et explorèrent Haï. Revenus auprès de Josué, ils lui dirent : « Que le peuple ne monte pas tout entier ! Deux mille hommes ou trois mille hommes n’ont qu’à monter et ils battront Haï ; ne fatigue pas tout le peuple pour cette ville, car ses habitants sont peu nombreux. »
Environ trois mille hommes du peuple y montèrent, mais ils prirent la fuite devant les hommes d’Haï. Les gens d’Haï leur tuèrent environ trente-six hommes ; ils les poursuivirent depuis la porte jusqu’à Sabarim, et les battirent à la descente. Et le cœur du peuple se fondit et il perdit tout courage.
(Livre de Josué, chapitre 7)
:
Les Livres Historiques (0001)

Les apparences sont plus variées dans les hommes. Quelques-uns ont l’air de penser ; mais en général je soupçonne cette nation de n’être point telle qu’elle paraît ; l’affectation me paraît son caractère dominant.
(Lettre XVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si quelqu’un, parlant à la légère, jure de faire du mal ou du bien, quoi que ce soit qu’il affirme ainsi par un serment inconsidéré, et que, ne l’ayant pas remarqué d’abord, il s’en aperçoive plus tard, il aura en l’une de ces choses contracté une faute.
:
Le Lévitique (0001)
Je serai le seul malheureux. Vous connaîtrez ce cœur que vous dédaignez ; vous verrez de quels efforts est capable un amour tel que le mien, et je vous forcerai au moins à me plaindre.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Ces feuilles peuvent donc être regardées comme un appendice de mes Confessions, mais je ne leur en donne plus le titre, ne sentant plus rien à dire qui puisse le mériter.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
À mon arrivée en France, n’entendant pas la langue, je ne pouvois juger que sur les dehors ; peu instruite dans la maison religieuse, je ne l’ai guère été davantage à la campagne, où je n’ai vu qu’une société particulière, dont j’étais trop ennuyée pour l’examiner. Ce n’est qu’ici, où répandue dans ce que l’on appelle le grand monde, je vois la nation entière.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Peut-être n’y a-t-il pas de question plus simple que celle de la liberté ; mais il n’y en a point que les hommes aient plus embrouillée.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
C’est un malheur attaché à l’humanité que, malgré toute l’envie que nous avons de nous conserver, nous nous détruisons mutuellement avec fureur et avec folie.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Vois, j’ai mis aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal, en te prescrivant aujourd’hui d’aimer Yahweh, ton Dieu, de marcher dans ses voies et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que Yahweh, ton Dieu, te bénisse dans le pays où tu vas entrer pour le posséder.
(Chapitre 30)
:
Le Deutéronome (0001)
Dieu dit : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. » Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec Terre, et il appela Mer l’amas des eaux. Et Dieu vit que cela était bon.
:
La Genèse (0001)
Tu seras maudit dans la ville et tu seras maudit dans les champs. Seront maudites ta corbeille et ta huche. Seront maudits le fruit de tes entrailles, le fruit de ton sol, les portées de ton gros et de ton menu bétail. Tu seras maudit à ton entrée, et tu seras maudit à ta sortie.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
L’auteur de la métaphysique
Que l’on apporte à vos genoux
Mérita d’être cuit dans la place publique,
Mais il ne brûla que pour vous.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Il n’est pas rare qu’après une guerre gagnée, le vainqueur, ou, quand il y a des coalisés, l’un au moins des vainqueurs soit mécontent de la paix et pense qu’il a été dupe.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Quoi ! Zilia, s’écria-t-il, vous voulez nous quitter ! Ah ! je n’étais point préparé à cette funeste résolution, je manque de courage pour la soutenir. J’en avais assez pour vous voir ici dans les bras de mon rival. L’effort de ma raison, la délicatesse de mon amour m’avaient affermi contre ce coup mortel ; je l’aurais préparé moi-même, mais je ne puis me séparer de vous, je ne puis renoncer à vous voir ; non, vous ne partirez point, continua-t-il avec emportement, n’y comptez pas, vous abusez de ma tendresse, vous déchirez sans pitié un cœur perdu d’amour. Zilia, cruelle Zilia ; voyez mon désespoir, c’est votre ouvrage. Hélas ! de quel prix payez-vous l’amour le plus pur !
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

O naïfs diplomates napoléoniens, disions-nous alors, savez-vous ce qui arrivera ? C'est que vous n'aurez pas les provinces rhénanes et que l'Allemagne gardera l'Autriche.
Elle ne renonce pas à l'espoir de la prendre un jour. C'est, à portée de sa main, une tentation permanente.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Toutes les femmes se ressemblent, elles ont toujours les mêmes manières, et je crois qu’elles disent toujours les mêmes choses.
(Lettre XVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction.
(Chapitre 30)
:
Le Deutéronome (0001)
On se reposait dans le pavillon, on riait, on causait, on chantait quelque vieille chanson qui valait bien le tortillage moderne, et enfin l’on s’allait coucher content de sa journée et n’en désirant qu’une semblable pour le lendemain.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Si la pitié de vous-même ne peut rien sur vous, que les devoirs de l’amitié vous ramènent ; elle est le seul asile de l’amour infortuné. Si les maux que je redoute allaient m’accabler, quels reproches n’auriez-vous pas à vous faire ? Si vous m’abandonnez, où trouverai-je des cœurs sensibles à mes peines ? La générosité, jusqu’ici la plus forte de vos passions, céderait-elle enfin à l’amour mécontent ? Non, je ne puis le croire ; cette faiblesse serait indigne de vous ; vous êtes incapable de vous y livrer ; mais venez m’en convaincre, si vous aimez votre gloire et mon repos.
(Lettre XXXIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Toi seul réunis toutes les perfections que la nature a répandues séparément sur les humains, comme elle a rassemblé dans mon cœur tous les sentiments de tendresse et d’admiration qui m’attachent à toi jusqu’à la mort.
(Livre XIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Mes idées ne sont presque plus que des sensations, et la sphère de mon entendement ne passe pas les objets dont je suis immédiatement entouré.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Alors Samson invoqua Yahweh et dit : « Seigneur Yahweh, souvenez-vous de moi, je vous prie, et donnez-moi de la force cette fois seulement, ô Dieu, afin que d’un seul coup je me venge des Philistins pour mes deux yeux. » Et Samson, embrassant les deux colonnes du milieu sur lesquelles se tenait la maison, s’appuya sur elles, sur l’une de la main droite, sur l’autre de la main gauche. Et Samson dit : « Que je meure avec les Philistins ! ». Et il se pencha avec force, et la maison s’écroula sur les princes et sur tout le peuple qui s’y trouvait. Ceux qu’il fit périr en mourant furent plus nombreux que ceux qu’il avait tués pendant sa vie. Ses frères et toute la maison de son père descendirent à Gaza et l’emportèrent. Lorsqu’ils furent remontés, ils l’enterrèrent entre Saraa et Esthaol, dans le sépulcre de Manué, son père. Il avait jugé Israël pendant vingt ans.
(Livre des Juges, chapitre 16)
:
Les Livres Historiques (0001)

La botanique est l’étude d’un oisif et paresseux solitaire : une pointe et une loupe sont tout l’appareil dont il a besoin pour les observer.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Yahweh battit Benjamin devant Israël, et les enfants d’Israël tuèrent ce jour-là à Benjamin vingt-cinq mille et cent hommes, tous tirant l’épée.
(Livre des Juges, chapitre 20)
:
Les Livres Historiques (0001)
Jephté envoya des messagers au roi des fils d’Ammon, pour lui dire : « Qu’y a-t-il entre moi et toi, que tu sois venu contre moi pour faire la guerre à mon pays ? » Le roi des fils d’Ammon répondit aux messagers de Jephté : « C’est qu’Israël, lorsqu’il monta d’Égypte, s’empara de mon pays, depuis l’Arnon jusqu’au Jaboc et au Jourdain. Rends-le maintenant de bon gré. »
(Livre des Juges, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je te porterai, mon cher Aza, tout ce que je pourrai amasser de ces merveilleux ouvrages, je te les expliquerai dans notre langue, je goûterai la suprême félicité de donner un plaisir nouveau à ce que j’aime.
Hélas ! le pourrai-je jamais ?
(Lettre XX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Mille ans d'histoire avaient vu déjà bien des changements, bien des retournements de situation entre l'Empire germanique et la France. La période 1871-1914 a vu s'accomplir une expérience toute particulière. La France et l'Allemagne avaient achevé leur unité.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Yahweh dit à Josué : « Ne les crains point, car demain, à cette heure-ci, je les livrerai tous transpercés devant Israël. Tu couperas les jarrets à leurs chevaux et tu livreras au feu leurs chars. »
(Livre de Josué, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)
Dieu a daigné mettre sur la terre mille nourritures délicieuses pour l’homme : la gourmandise de ceux qui ont tourné cette nourriture en poison mortel pour eux ne peut servir de reproche contre la Providence.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)


« Notre père est mort dans le désert ; il n’était pas au milieu de la troupe de ceux qui se liguèrent contre Yahweh, de la troupe de Coré, mais il est mort pour son péché, et il n’avait point de fils. Pourquoi le nom de notre père serait-il retranché du milieu de sa famille, parce qu’il n’a pas eu de fils ? Donne-nous une propriété parmi les frères de notre père. »
Moïse porta leur cause devant Yahweh ; et Yahweh dit à Moïse :
« Les filles de Salphaad ont dit une chose juste. Tu leur donneras en héritage une propriété parmi les frères de leur père, et tu leur feras passer l’héritage de leur père. Tu parleras aux enfants d’Israël, en disant : Si un homme meurt sans avoir de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille ; et s’il n’a point de fille, vous donnerez son héritage à ses frères. S’il n’a point de frères, vous donnerez son héritage aux frères de son père ; et s’il n’y a point de frères de son père, vous donnerez son héritage au parent le plus proche dans sa famille, et c’est lui qui le possédera. Ce sera pour les enfants d’Israël une règle de droit, comme Yahweh l’a ordonné à Moïse. »
(Chapitre 27)
:
Les Nombres (0001)

« Israël ne s’est emparé ni du pays de Moab, ni du pays des fils d’Ammon. Car lorsqu’Israël monta d’Égypte, il marcha dans le désert jusqu’à la mer Rouge, et il arriva à Cadès. Alors Israël envoya des messagers au roi d’Édom, pour lui dire : Laisse-moi, je te prie, passer par ton pays ; mais le roi d’Édom n’y consentit pas. »
(Livre des Juges, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je n’avance pas davantage dans ces ténèbres ; je m’arrête où la lumière de mon flambeau me manque : c’est assez pour moi que je voie jusqu’où je peux aller. Je n’assure point que j’aie des démonstrations contre la spiritualité et l’immortalité de l’âme ; mais toutes les vraisemblances sont contre elles, et il est également injuste et déraisonnable de vouloir une démonstration dans une recherche qui n’est susceptible que de conjectures.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)

Si un homme, après avoir pris une femme et être allé vers elle, vient à éprouver pour elle de l’aversion, et lui impute des choses déshonorantes et porte atteinte à sa réputation, en disant : « J’ai pris cette femme et, quand je suis venu vers elle, je ne l’ai pas trouvée vierge », le père et la mère de la jeune femme prendront les signes de sa virginité, et les produiront devant les anciens de la ville, à la porte. Le père de la jeune fille dira aux anciens : « J’ai donné ma fille pour femme à cet homme et, l’ayant prise en aversion, il lui impute des choses déshonorantes en disant : Je n’ai pas trouvé ta fille vierge. Or voici les signes de virginité de ma fille. » Et ils déploieront son vêtement devant les anciens de la ville. Alors les anciens de la ville saisiront cet homme et le châtieront ; en outre, ils lui imposeront une amende de cent sicles d’argent, qu’ils donneront au père de la jeune femme, pour avoir porté atteinte à la réputation d’une vierge d’Israël. Elle restera sa femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu’il vivra. Mais si ce fait est vrai et que la jeune femme ne soit pas trouvée vierge, on fera sortir la jeune femme à l’entrée de la maison de son père, et elle sera lapidée par les gens de sa ville, jusqu’à ce qu’elle meure, parce qu’elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
(Chapitre 22)
:
Le Deutéronome (0001)

Vous savez, Zilia, si je l’ai respecté cet objet de mon adoration ? Que ne m’en a-t-il pas couté pour résister aux occasions séduisantes que m’offrait la familiarité d’une longue navigation. Combien de fois votre innocence vous aurait-elle livrée à mes transports, si je les eusse écoutés ? Mais loin de vous offenser, j’ai poussé la discrétion jusqu’au silence ; j’ai même exigé de ma sœur qu’elle ne vous parlerait pas de mon amour ; je n’ai rien voulu devoir qu’à vous-même.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Mais si ce dernier mari la prend en aversion, écrit pour elle une lettre de divorce, et que, la lui ayant remise en main, il la renvoie de sa maison ; ou bien si ce dernier mari qui l’a prise pour femme vient à mourir, alors le premier mari, qui l’a renvoyée, ne pourra pas la reprendre pour femme, après qu’elle a été souillée, car c’est une abomination devant Yahweh, et tu n’engageras pas dans le péché le pays que Yahweh, ton Dieu, te donne pour héritage.
(Chapitre 24)
:
Le Deutéronome (0001)
Votre douceur et votre bonté me firent désirer dès lors de gagner votre amitié, à mesure que j’ai démêlé votre caractère.
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je m’informai, et j’appris, mon cher Aza, qu’un homme est obligé d’exposer sa vie pour la ravir à un autre, s’il apprend que cet autre a tenu quelques discours contre lui ; ou à se bannir de la société s’il refuse de prendre une vengeance si cruelle.
(Lettre XXXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
L’extrême amitié qu’elle a pour son frère l’indispose contre moi, elle me reproche sans cesse de le rendre malheureux ; la honte de paraître ingrate m’intimide, les bontés affectées de Céline me gênent, mon embarras la contraint, la douceur et l’agrément sont bannis de notre commerce.
(Lettre XXIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Vous ne jurerez point par mon nom, en mentant, car tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis Yahweh. »
:
Le Lévitique (0001)
Ainsi, après ma mort, trois femmes sans fils, sans mari, sans père ; trois orphelines de différente espèce ; trois veuves du fait de la loi.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Trop grande tentation pour l'Allemagne de réincorporer à la patrie allemande les pays autrichiens. Trop grande tentation pour l'État de Vienne de rejoindre une communauté vaste et puissante.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
C'est minuit ; on vient d'éteindre le gaz ; le dernier domestique est parti et il faudra rester toute la nuit à souffrir sans remède.
Marcel Proust :
Du côté de chez Swann (1913)
Pouvais-je me persuader que chez une nation si fastueuse, des hommes, sans contredit au-dessus des autres, par les lumières de leur esprit, fussent réduits à la triste nécessité de vendre leurs pensées, comme le peuple vend pour vivre les plus viles productions de la terre ?
(Lettre XXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Yahweh parla à Moïse, en disant : « Dis aux enfants d’Israël : Si quelqu’un, homme ou femme, commet quelqu’un de tous les péchés qui cause un préjudice au prochain, en se rendant infidèle envers Yahweh, et qu’il se soit rendu coupable, il confessera son péché et il restituera en son entier l’objet mal acquis, en y ajoutant un cinquième ; il le remettra à celui envers qui il s’est rendu coupable. Si celui-ci n’a pas de représentant à qui puisse être rendu l’objet du délit, cet objet revient à Yahweh, au prêtre, outre le bélier expiatoire avec lequel on fera l’expiation pour le coupable ».
(Chapitre 5)
:
Les Nombres (0001)
« Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur, mais tu reprendras ton prochain, afin de ne pas te charger d’un péché à cause de lui. Tu ne te vengeras point, et tu ne garderas point de rancune contre les enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis Yahweh. »
:
Le Lévitique (0001)
D’un autre côté, Déterville m’a assuré qu’il nous était à jamais impossible de revoir la ville du Soleil. Après le séjour de notre patrie, en est-il un plus agréable que celui de la France ? Il te plaira, mon cher Aza, quoique la sincérité en soit bannie ; on y trouve tant d’agréments, qu’ils font oublier les dangers de la société.
(Lettre XXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Et je suis retombé sur ma chaise, sombre, désert, désespéré. À présent ils devraient venir ; je ne tiens plus à rien ; la dernière fibre de mon cœur est brisée. Je suis bon pour ce qu’ils vont faire.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Quand tu sortiras pour combattre contre tes ennemis, et que Yahweh, ton Dieu, les aura livrés entre tes mains et que tu leur feras des prisonniers, si tu vois parmi les captifs une femme de belle figure, et que, épris d’amour pour elle, tu veuilles l’épouser, tu l’amèneras dans l’intérieur de ta maison. Alors elle se rasera la tête et se coupera les ongles ; elle se dépouillera des vêtements de sa captivité, elle demeurera dans ta maison et pleurera pendant un mois son père et sa mère ; après quoi, tu iras vers elle, tu seras son mari et elle sera ta femme. Si elle cesse de te plaire, tu la laisseras aller où elle voudra, et tu ne pourras pas la vendre pour de l’argent ; tu ne la traiteras pas comme une esclave, car tu l’as eue pour femme.
(Chapitre 21)
:
Le Deutéronome (0001)

Quelque temps après, à l’époque de la moisson des blés, Samson alla voir sa femme, en apportant un chevreau. Il dit : « Je veux entrer auprès de ma femme dans sa chambre. » Mais son père ne lui accorda pas l’entrée ; et son père dit : « J’ai pensé que tu avais pour elle de la haine, et je l’ai donnée à ton ami. Est-ce que sa jeune sœur n’est pas plus belle qu’elle ? Qu’elle soit ta femme à sa place. »
(Livre des Juges, chapitre 15)
:
Les Livres Historiques (0001)

Lorsqu’un témoin à charge s’élèvera contre un homme pour l’accuser d’un crime, les deux hommes en contestation se présenteront devant Yahweh, devant les prêtres et les juges alors en fonction ; les juges feront avec soin une enquête et, si le témoin se trouve être un faux témoin, s’il a fait contre son frère une fausse déposition, vous lui ferez subir ce qu’il avait dessein de faire subir à son frère. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. Les autres, en l’apprenant craindront, et l’on ne commettra plus un acte aussi mauvais au milieu de toi. Ton œil sera sans pitié : vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied.
(Chapitre 19)
:
Le Deutéronome (0001)

D'ordinaire, en politique, les effets sont aperçus quand ils commencent à se produire, c'est-à-dire quand il est trop tard. Le principe de causalité, qui tourmente à peine les hommes, est encore plus indifférent aux peuples. Il est naturel que des démocraties aient conclu une grande paix sans se soucier des répercussions.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Pour la première fois, ma tendresse me devint un sentiment pénible, pour la première fois je craignis de perdre ton cœur ; Aza, s’il était vrai, si tu ne m’aimais plus, ah ! que ma mort nous sépare plutôt que ton inconstance.
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Mon premier coup d’œil ne m’a que trop éclairée sur le mouvement incommode de notre demeure. Je suis dans une de ces maisons flottantes, dont les Espagnols se sont servis pour atteindre jusqu’à nos malheureuses contrées, et dont on ne m’avait fait qu’une description très imparfaite.
(Lettre V)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si mon corps n’eût succombé sous l’effort de la douleur, Aza ne triompherait pas de ma faiblesse… il ne serait pas parti seul. Je te suivrais, ingrat, je te verrais, je mourrais du moins à tes yeux.
(Lettre XXXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Ces trésors sont à vous, belle Zilia, puisque je les ai trouvés sur le vaisseau qui vous portait. Quelques discussions arrivées entre les gens de l’équipage m’ont empêché jusqu’ici d’en disposer librement. Je voulais vous les présenter moi-même, mais les inquiétudes que vous avez témoignées ce matin à ma sœur, ne me laissent plus le choix du moment. Je ne saurais trop tôt dissiper vos craintes, je préférerai toute ma vie votre satisfaction à la mienne.
(Lettre XXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
L’horreur me saisit, mon cœur se déchire, mes larmes inondent mon ouvrage.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
— Eh bien, Zilia, me dit-il, si ma vie vous est chère, ordonnez donc que je vive ?
— Que faut-il faire ? lui dis-je.
— M’aimer, répondit-il, comme vous aimiez Aza.
— Je l’aime toujours de même, lui répliquai-je, et je l’aimerai jusqu’à la mort : je ne sais, ajoutai-je, si vos lois vous permettent d’aimer deux objets de la même manière, mais nos usages et mon cœur nous le défendent. Contentez-vous des sentiments que je vous promets, je ne puis en avoir d’autres, la vérité m’est chère, je vous la dis sans détour.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je voudrais, dans la recherche de l’homme, me conduire comme j’ai fait dans l’étude de l’astronomie : ma pensée se transporte quelquefois hors du globe de la terre, de dessus laquelle tous les mouvements célestes paraissent irréguliers et confus.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
La Prusse d'aujourd'hui, c'est l'Allemagne. Le traité de Versailles les confond. Et ce que ressent la Prusse, l'Allemagne doit le ressentir aussi. Le désarmement qu'ordonne le traité de Versailles est une garantie encore plus faible que celui que Napoléon lui-même n'avait pu obtenir, — et pourtant Napoléon était entré à Berlin.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
D'ailleurs ces angoisses, le seul moyen d'en moins souffrir, c'est de les observer, et les peindre m'en distraira.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Je n’ai ni or, ni terres, ni adresse, je fais nécessairement partie des citoyens de cette ville. Ô ciel ! dans quelle classe dois-je me ranger ?
(Lettre XX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Jahel, femme de Héber, saisit un pieu de la tente et, ayant pris en main le marteau, elle s’approcha de lui doucement et lui enfonça dans la tempe le pieu, qui pénétra dans le sol, car il dormait profondément, étant accablé de fatigue ; et il mourut.
(Livre des Juges, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)
Tu prêteras à beaucoup de nations, et tu n’emprunteras point.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)

« Nul homme de ta race, dans toutes les générations, qui aura une difformité corporelle, n’approchera pour offrir le pain de ton Dieu. Car nul homme qui a une difformité corporelle n’approchera : un homme aveugle ou boiteux, ou qui aura une mutilation ou une excroissance ; ou un homme qui aura une fracture au pied ou à la main ; qui sera bossu ou nain, ou qui aura une tache à l’œil, la gale, une dartre ou les testicules écrasés. Nul homme de la race du prêtre Aaron qui aura une difformité corporelle, ne s’approchera pour offrir à Yahweh les sacrifices faits par le feu ; il a une difformité corporelle : qu’il ne s’approche point pour offrir le pain de son Dieu. Il pourra manger le pain de son Dieu, des choses très saintes et des choses saintes. Mais il n’ira point vers le voile et ne s’approchera point de l’autel, car il a une difformité corporelle ; il ne profanera point mes sanctuaires, car je suis Yahweh ; qui les sanctifie. »
:
Le Lévitique (0001)

La prison est une espèce d’être horrible, complet, indivisible, moitié maison, moitié homme. Je suis sa proie ; elle me couve, elle m’enlace de tous ses replis. Elle m’enferme dans ses murailles de granit, me cadenasse sous ses serrures de fer, et me surveille avec ses yeux de geôlier.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Il est bien certain qu’il y a des hommes plus libres les uns que les autres, par la même raison que nous ne sommes pas tous également éclairés, également robustes, etc.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
L'Empire britannique a des embarras réels qui sont la rançon de ses accroissements immodérés. Il souffre aussi pour sa part, et peut-être sans s'en rendre compte, d'avoir respecté ce qu'il eût fallu détruire et détruit ce qu'il eût mieux valu conserver.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Tu n’opprimeras point le mercenaire pauvre et indigent, soit l’un de tes frères, soit l’un des étrangers demeurant dans ton pays, dans tes portes. Chaque jour tu lui donneras son salaire, sans que le soleil se couche sur cette dette ; car il est pauvre, et son âme l’attend. Autrement il crierait à Yahweh contre toi, et tu serais chargé d’un péché.
(Chapitre 24)
:
Le Deutéronome (0001)
Les enfants d’Israël firent encore ce qui est mal aux yeux de Yahweh, et Yahweh les livra entre les mains des Philistins, pendant quarante ans.
(Livre des Juges, chapitre 13)
:
Les Livres Historiques (0001)
Il semble inutile d’avertir que les premières lettres de Zilia ont été traduites par elle-même : on devinera aisément, qu’étant composées dans une langue, et tracées d’une manière qui nous sont également inconnues, le recueil n’en serait pas parvenu jusqu’à nous, si la même main ne les eût écrites dans notre langue.
(Avertissement)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Sa belle-fille, femme de Phinées, était enceinte et sur le point d’accoucher. Lorsqu’elle entendit la nouvelle de la prise de l’arche de Dieu, de la mort de son beau-père et de son mari, elle se courba et enfanta, car les douleurs lui survinrent. Comme elle allait mourir, les femmes qui se trouvaient près d’elle lui dirent : « Ne crains point, car tu as enfanté un fils. » Mais elle ne répondit pas et n’y fit pas attention. Elle appela l’enfant Ichabod, en disant : « La gloire est emportée d’Israël », à cause de la prise de l’arche de Dieu et à cause de la mort de son beau-père et de son mari. Elle dit : « La gloire est emportée d’Israël, car l’arche de Dieu est prise ! »
(Premier livre de Samuel, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)

Ce langage déplut à Samuel parce qu’ils disaient : « Donne-nous un roi pour nous juger ; » et Samuel pria Yahweh. Yahweh dit à Samuel : « Écoute la voix du peuple dans tout ce qu’il te dira ; car ce n’est pas toi qu’ils rejettent, c’est moi qu’ils rejettent, pour que je ne règne plus sur eux. Comme ils ont toujours agi à mon égard depuis le jour où je les ai fait monter d’Égypte jusqu’à présent, me délaissant pour servir d’autres dieux, ainsi ils agissent envers toi. Et maintenant, écoute leur voix ; mais dépose témoignage contre eux, et fais-leur connaître le droit du roi qui régnera sur eux. »
(Premier livre de Samuel, chapitre 8)
:
Les Livres Historiques (0001)

« Quiconque d’entre les enfants d’Israël ou d’entre les étrangers qui séjournent en Israël donne à Moloch l’un de ses enfants, sera puni de mort : le peuple du pays le lapidera. Et moi, je tournerai ma face contre cet homme, et je le retrancherai du milieu de son peuple, parce qu’il aura livré un de ses enfants à Moloch, pour souiller mon sanctuaire et profaner mon saint nom. Si le peuple du pays ferme les yeux sur cet homme quand il donnera de ses enfants à Moloch, et ne le fait pas mourir, moi, je tournerai ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu de son peuple, avec tous ceux qui se prostituent comme lui en se prostituant à Moloch. »
:
Le Lévitique (0001)

Faute de calcul, une part énorme de l’avenir a été livrée à l’inconnu et au hasard, une part qui dépasse à l’excès les limites que rencontrent les intelligences les plus profondes lorsqu’elles s’appliquent à diriger le cours des grandes affaires.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Nous devons cette traduction au loisir de Zilia dans sa retraite. La complaisance qu’elle a eu de les communiquer au chevalier Déterville, et la permission qu’il obtint enfin de les garder, les a fait passer jusqu’à nous.
(Avertissement)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je perds ce que j’aime ; l’univers est anéanti pour moi ; il n’est plus qu’un vaste désert que je remplis des cris de mon amour ; entends-les, cher objet de ma tendresse, sois-en touché, permets que je meure…
(Lettre VI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Avez-vous pu, monsieur, prévoir sans repentir le chagrin mortel que vous deviez joindre au bonheur que vous me prépariez ? Comment avez-vous eu la cruauté de faire précéder votre départ par des circonstances si agréables, par des motifs de reconnaissance si pressants, à moins que ce ne fût pour me rendre plus sensible à votre désespoir et à votre absence ? comblée il y a deux jours des douceurs de l’amitié, j’en éprouve aujourd’hui les peines les plus amères.
(Lettre XXXIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
La marche de l'Allemagne est tout indiquée. C'est par l'Est qu'elle commencera sa libération et sa revanche. Si nous n'intervenons pas délibérément le jour où elle essayera de reconstituer sa frontière orientale, si nous renouvelons la funeste abstention de Sadowa, alors, un an, dix ans ou vingt ans plus tard, le danger sera pour nous.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Je souffre toujours également d’un feu intérieur qui me consume.
(Lettre IV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Dominé par mes sens quoi que je puisse faire, je n’ai jamais su résister à leurs impressions, et tant que l’objet agit sur eux mon cœur ne cesse d’en être affecté ; mais ces affections passagères ne durent qu’autant que la sensation qui les cause. La présence de l’homme haineux m’affecte violemment, mais sitôt qu’il disparaît l’impression cesse ; à l’instant que je ne le vois plus je n’y pense plus.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Les prêtres qui portaient l’arche se tinrent au milieu du Jourdain jusqu’à l’entier accomplissement de ce que Yahweh avait ordonné à Josué de dire au peuple, selon tout ce que Moïse avait prescrit à Josué ; et le peuple se hâta de passer. Lorsque tout le peuple eut achevé de passer, l’arche de Yahweh et les prêtres passèrent devant le peuple. Les fils de Ruben, les fils de Gad et la demi-tribu de Manassé passèrent en armes devant les enfants d’Israël, comme Moïse le leur avait dit. Environ quarante mille hommes, armés pour le combat, passèrent devant Yahweh dans les plaines de Jéricho.
(Livre de Josué, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)

Ma chère Zilia, s’écria-t-il en me baisant la main avec ardeur, que vos bontés et votre franchise redoublent mes regrets ! quel trésor que la possession d’un cœur tel que le vôtre ! mais avec quel désespoir vous m’en faites sentir la perte ! Puissante Zilia, continua-t-il, quel pouvoir est le vôtre ! n’était-ce point assez de me faire passer de la profonde indifférence à l’amour excessif, de l’indolence à la fureur, faut-il encore me vaincre ? Le pourrai-je ?
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Si une femme, encore jeune fille dans la maison de son père, fait un vœu à Yahweh et se lie par un engagement, et que son père apprenne son vœu et l’engagement qu’elle s’est imposé à elle-même, et que son père garde le silence envers elle, tous ses vœux qu’elle aura faits et tout engagement qu’elle s’est imposé à elle-même seront valables ; mais si, le jour où il en a connaissance, son père la désavoue, tous ses vœux et tous les engagements qu’elle s’est imposé à elle-même seront sans valeur ; et Yahweh lui pardonnera, parce que son père l’a désavouée.
(Chapitre 30)
:
Les Nombres (0001)

Sans avoir de l’or, il est impossible d’acquérir une portion de cette terre que la nature a donnée à tous les hommes. Sans posséder ce qu’on appelle du bien, il est impossible d’avoir de l’or, et par une inconséquence qui blesse les lumières naturelles, et qui impatiente la raison, cette nation insensée attache de la honte à recevoir de tout autre que du souverain, ce qui est nécessaire au soutien de sa vie et de son état : ce souverain répand ses libéralités sur un si petit nombre de ses sujets, en comparaison de la quantité des malheureux, qu’il y aurait autant de folie à prétendre y avoir part, que d’ignominie à se délivrer par la mort de l’impossibilité de vivre sans honte.
(Lettre XX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

« Voici, parmi les oiseaux, ceux que vous aurez en abomination ; on ne les mangera pas, c’est chose abominable : l’aigle, l’orfraie et le vautour : le milan et toute espèce de faucons ; toute espèce de corbeaux ; l’autruche, le chat-huant, la mouette et toute espèce d’éperviers ; le hibou, le cormoran et la chouette ; le cygne, le pélican et le gypaète ; la cigogne, toute espèce de hérons ; la huppe et la chauve-souris. »
:
Le Lévitique (0001)
Voici, continua-t-il, une lettre de ce parent dont on vous a parlé : en vous apprenant le sort d’Aza, elle vous prouvera mieux que tous mes serments, quel est l’excès de mon amour, et tout de suite il m’en fit la lecture. Ah ! mon cher Aza, ai-je pu l’entendre sans mourir de joie ? Elle m’apprend que tes jours sont conservés, que tu es libre, que tu vis sans péril à la Cour d’Espagne. Quel bonheur inespéré !
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Tels sont les enfants d’Israël qui furent recensés : six cent un mille sept cent trente.
Yahweh parla à Moïse, en disant :
« À ceux-ci le pays sera partagé, pour être leur héritage, selon le nombre des noms. Aux plus nombreux tu donneras un héritage plus grand, et aux moins nombreux tu donneras un héritage plus petit ; on donnera à chacun son héritage selon ses recensés. Seulement le partage du pays aura lieu par le sort. Ils le recevront en partage selon les noms des tribus patriarcales. C’est par le sort que l’héritage sera réparti aux plus nombreux comme à ceux qui le sont moins. »
(Chapitre 26)
:
Les Nombres (0001)
Pour moi j’ai beau savoir que je souffrirai demain, il me suffit de ne pas souffrir aujourd’hui pour être tranquille.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Yahweh te frappera de langueur, de fièvre, d’inflammation, de chaleur brûlante, de sécheresse, de charbon et de nielle, fléaux qui te poursuivront jusqu’à ce que tu périsses.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Si Dieu n’est pas ce monde matériel, il l’a créé (ou bien, si vous voulez, il a donné à quelque autre être le pouvoir de le créer, ce qui revient au même).
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Les enfants d’Israël firent encore ce qui est mal aux yeux de Yahweh ; ils servirent les Baals et les Astartés, les dieux de Syrie, les dieux de Sidon, les dieux de Moab, les dieux des fils d’Ammon et les dieux des Philistins, et ils abandonnèrent Yahweh et ne le servirent plus. La colère de Yahweh s’enflamma contre Israël, et il les vendit entre les mains des Philistins et entre les mains des fils d’Ammon.
(Livre des Juges, chapitre 10)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je me sens le cœur plein de rage et d'amertume. Je crois que la poche au fiel a crevé. La mort rend méchant.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Yahweh dit à Moïse : « Monte sur cette montagne d’Abarim, et vois le pays que je donne aux enfants d’Israël. Tu le verras, et toi aussi tu seras recueilli auprès de ton peuple, comme Aaron, ton frère, a été recueilli, parce que dans le désert de Sin, lors de la contestation de l’assemblée, vous avez été tous deux rebelles à l’ordre que j’avais donné de me sanctifier devant eux à l’occasion des eaux. Ce sont les eaux de Mériba, à Cadès, dans le désert de Sin. »
(Chapitre 27)
:
Les Nombres (0001)
Nous aurons à nous assurer contre une coalition germano-russe, éventuelle sans doute, mais qu'il sera plus prudent de considérer comme probable.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Heureux si par mes progrès sur moi-même, j’apprends à sortir de la vie, non meilleur, car cela n’est pas possible, mais plus vertueux que je n’y suis entré.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Sur le grand paquebot qui à minuit devait quitter New York à destination de Buenos-Aires, régnait le va-et-vient habituel du dernier moment. Les passagers embarquaient, escortés d’une foule d’amis : des porteurs de télégrammes, la casquette sur l’oreille, jetaient des noms à travers les salons : on amenait des malles et des fleurs, des enfants curieux couraient du haut en bas du navire, pendant que l’orchestre accompagnait imperturbablement ce grand spectacle, sur le pont.
Stefan Zweig :
Le Joueur d'échecs (1943)
Il y avait un grand bruit au dehors, comme un frémissement qui ondulait dans l’air. J’ai cru d’abord que c’était la rivière ; mais, à des rires qui éclataient, j’ai reconnu que c’était la foule.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Le peuple poussa des cris, et les prêtres sonnèrent des trompettes. Et lorsque le peuple entendit le son de la trompette, il poussa une grande clameur, et la muraille s’écroula, et le peuple monta dans la ville, chacun devant soi. S’étant emparés de la ville, ils livrèrent à l’anathème tout ce qui se trouvait dans la ville, hommes et femmes, enfants et vieillards, même les bœufs, les brebis et les ânes, par le tranchant de l’épée.
(Livre de Josué, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)

J’ai vu de ces gens qu’on appelle vrais dans le monde. Toute leur véracité s’épuise dans les conversations oiseuses à citer fidèlement les lieux, les temps, les personnes, à ne se permettre aucune fiction, à ne broder aucune circonstance, à ne rien exagérer. En tout ce qui ne touche point à leur intérêt ils sont dans leurs narrations de la plus inviolable fidélité. Mais s’agit-il de traiter quelque affaire qui les regarde, de narrer quelque fait qui leur touche de près ; toutes les couleurs sont employées pour présenter les choses sous le jour qui leur est le plus avantageux, et si le mensonge leur est utile et qu’ils s’abstiennent de le dire eux-mêmes, ils le favorisent avec adresse et font en sorte qu’on l’adopte sans le leur pouvoir imputer. Ainsi le veut la prudence : adieu la véracité.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Une odeur agréable, mais indéterminée, laisse à peine discerner si elle affecte le goût ou l’odorat ; l’air même sans être aperçu, porte dans tout notre être une volupté pure qui semble nous donner un sens de plus, sans pouvoir en désigner l’organe.
(Lettre XII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Un homme de la maison de Lévi était allé prendre pour femme une fille de Lévi. Cette femme devint enceinte et enfanta un fils. Voyant qu’il était beau, elle le cacha pendant trois mois. Comme elle ne pouvait plus le tenir caché, elle prit une caisse de jonc et, l’ayant enduite de bitume et de poix, elle y mit l’enfant et le déposa parmi les roseaux, sur le bord du fleuve. La sœur de l’enfant se tenait à quelque distance pour savoir ce qui lui arriverait.
:
L'Exode (0001)
« Je vous ai conduits pendant quarante ans dans le désert ; vos vêtements ne se sont pas usés sur vous, et ta chaussure ne s’est pas usée à ton pied ; vous n’avez pas mangé de pain, et vous n’avez bu ni vin ni cervoise, afin que vous puissiez connaître que je suis Yahweh, votre Dieu. »
(Chapitre 29)
:
Le Deutéronome (0001)
Toutes les choses que je vous prescris, vous les observerez en les mettant en pratique, sans y rien ajouter et sans en rien retrancher.
(Chapitre 13)
:
Le Deutéronome (0001)
J’ignorais les lois de ton empire, mais depuis que je t’avais vu, mon cœur était trop éclairé pour ne pas saisir l’idée du bonheur d’être à toi. Cependant loin d’en connaître toute l’étendue ; accoutumée au nom sacré d’épouse du Soleil, je bornais mon espérance à te voir tous les jours, à t’adorer, à t’offrir des vœux comme à lui.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Les enfants d’Israël brûlèrent la ville et tout ce qui s’y trouvait, sauf l’argent et l’or, et les objets d’airain et de fer, qu’ils déposèrent dans le trésor de la maison de Yahweh.
(Livre de Josué, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je me prête à mes faiblesses, je ne combats celles de mon cœur, qu’en cédant à celles de mon esprit. Les maladies de l’âme ne souffrent pas les remèdes violents.
(Lettre XXXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Toute dîme de la terre, prélevée soit sur les semences de la terre, soit sur les fruits des arbres, appartient à Yahweh : c’est une chose consacrée à Yahweh. »
(Chapitre 27)
:
Le Lévitique (0001)
Il me semble que, dès que mes yeux seront fermés, je verrai une grande clarté et des abîmes de lumière où mon esprit roulera sans fin. Il me semble que le ciel sera lumineux de sa propre essence, que les astres y feront des taches obscures, et qu’au lieu d’être comme pour les yeux vivants des paillettes d’or sur du velours noir, ils sembleront des points noirs sur du drap d’or.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Voilà ce qu’ils vont faire de ton père, ces hommes dont aucun ne me hait, qui tous me plaignent et tous pourraient me sauver. Ils vont me tuer. Comprends-tu cela, Marie ? Me tuer de sang-froid, en cérémonie, pour le bien de la chose ! Ah ! grand Dieu !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

« S’il l’a frappé avec un instrument de fer, et que la mort s’ensuive, c’est un meurtrier : le meurtrier sera puni de mort. S’il l’a frappé, ayant à la main une pierre qui peut causer la mort, et que la mort s’ensuive, c’est un meurtrier : le meurtrier sera puni de mort. S’il l’a frappé, ayant à la main un instrument de bois qui peut causer la mort, et que la mort s’ensuive, c’est un meurtrier : le meurtrier sera puni de mort. Le vengeur du sang fera lui-même mourir le meurtrier ; quand il le rencontrera, il le tuera. S’il a renversé un homme par haine, ou s’il lui a jeté quelque chose en guet-apens, et que la mort s’ensuive, ou s’il l’a frappé de sa main par inimitié, et que la mort s’ensuive, celui qui a frappé sera puni de mort, c’est un meurtrier : le vengeur du sang fera mourir le meurtrier quand il le rencontrera. »
(Chapitre 35)
:
Les Nombres (0001)

« Les terres ne se vendront point à perpétuité, car le pays est à moi, et vous êtes chez moi comme des étrangers et des gens en séjour. »
(Chapitre 25)
:
Le Lévitique (0001)
Aza, tu n’as pas tout perdu, tu règnes encore sur un cœur ; je respire. La vigilance de mes surveillants a rompu mon funeste dessein, il ne me reste que la honte d’en avoir tenté l’exécution. J’en aurais trop à t’apprendre les circonstances d’une entreprise aussitôt détruite que projetée.
(Lettre VII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
— Il fait beau, dis-je au guichetier.
Il resta un moment sans me répondre, comme ne sachant si cela valait la peine de dépenser une parole ; puis avec quelque effort il murmura brusquement :
— C’est possible.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Le cruel Aza n’a conservé de la candeur de nos mœurs, que le respect pour la vérité, dont il fait un si funeste usage. Séduit par les charmes d’une jeune Espagnole, prêt à s’unir à elle, il n’a consenti à venir en France que pour se dégager de la foi qu’il m’avait jurée, que pour ne me laisser aucun doute sur ses sentiments ; que pour me rendre une liberté que je déteste ; que pour m’ôter la vie.
(Lettre XXXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
D’un autre côté l’impossibilité de me faire entendre, répand jusque sur mes organes un tourment non moins insupportable que des douleurs qui auraient une réalité plus apparente.
(Lettre IV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Tu établiras des juges et des magistrats dans toutes les villes que Yahweh, ton Dieu, te donnera, selon tes tribus, et ils jugeront le peuple avec justice. Tu ne feras point fléchir le droit, tu n’auras point égard aux personnes et tu ne recevras point de présents, car les présents aveuglent les yeux des sages et corrompent les paroles des justes. Tu suivras strictement la justice, afin que tu vives et que tu possèdes le pays que te donne Yahweh, ton Dieu.
(Chapitre 16)
:
Le Deutéronome (0001)
Descendu sur ce petit amas de boue, et n’ayant pas plus de notion de l’homme que l’homme n’en a des habitants de Mars ou de Jupiter, je débarque vers les côtes de l’Océan, dans le pays de la Cafrerie, et d’abord je me mets à chercher un homme.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Que la prudence est quelquefois nuisible, mon cher Aza ! j’ai résisté longtemps aux puissantes instances que Déterville m’a fait faire de lui accorder un moment d’entretien. Hélas ! je fuyais mon bonheur.
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Que ne doit donc pas craindre l’éditeur de cet ouvrage, en présentant au public les lettres d’une jeune Péruvienne, dont le style et les pensées ont si peu de rapport à l’idée médiocrement avantageuse qu’un injuste préjugé nous a fait prendre de sa nation.
(Avertissement)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
La sécurité manque à tous ces pays dont la construction n’est ni naturelle ni rationnelle. La force leur manque également. Et quand des peuples ne se sentent ni forts ni sûrs, leur politique louvoie.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Marie, avec Aaron, parla contre Moïse au sujet de la femme couschite qu’il avait prise ; car il avait pris une femme couschite. Ils dirent : « Est-ce seulement par Moïse que Yahweh a parlé ? N’a-t-il pas parlé aussi par nous ? » Et Yahweh l’entendit. Mais Moïse était un homme fort doux, plus qu’aucun homme qui fût sur la face de la terre.
(Chapitre 12)
:
Les Nombres (0001)
« Dans vos jours de joie, dans vos fêtes et à vos nouvelles lunes, vous sonnerez des trompettes, en offrant vos holocaustes et vos sacrifices pacifiques, et elles seront pour vous un mémorial devant votre Dieu. Je suis Yahweh, votre Dieu. »
(Chapter 10)
:
Les Nombres (0001)
Samuel dit : « Yahweh trouve-t-il du plaisir aux holocaustes et aux sacrifices, comme à l’obéissance à la voix de Yahweh ?
L’obéissance vaut mieux que le sacrifice
et la docilité que la graisse des béliers.
Car la rébellion est aussi coupable que la divination,
et la résistance que l’idolâtrie et les théraphim.
Puisque tu as rejeté la parole de Yahweh,
il te rejette aussi pour que tu ne sois plus roi. »
(Premier livre de Samuel, chapitre 16)
:
Les Livres Historiques (0001)

Nous entrâmes dans une chambre plus grande et plus ornée que celle que j’habite ; beaucoup de monde y était assemblé. L’étonnement général que l’on témoigna à ma vue me déplut, les ris excessifs que plusieurs jeunes filles s’efforçaient d’étouffer et qui recommençaient, lorsqu’elles levaient les yeux sur moi, excitaient dans mon cœur un sentiment si fâcheux, que je l’aurais pris pour de la honte, si je me fusse sentie coupable de quelque faute. Mais ne me trouvant qu’une grande répugnance à demeurer avec elles, j’allais retourner sur mes pas quand un signe de Déterville me retint.
(Lettre XI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Par un prodige incompréhensible, en me faisant regarder à travers une espèce de canne percée, il m’a fait voir la terre dans un éloignement, où sans le secours de cette merveilleuse machine, mes yeux n’auraient pu atteindre.
(Lettre VIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Au commencement Dieu créa le ciel et la terre.
:
La Genèse (0001)
La jeunesse est le temps d’étudier la sagesse ; la vieillesse est le temps de la pratiquer. L’expérience instruit toujours, je l’avoue ; mais elle ne profite que pour l’espace qu’on a devant soi. Est-il temps au moment qu’il faut mourir d’apprendre comment on aurait dû vivre ?
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Ainsi j’y suis. Le trajet exécrable est fait. La place est là, et au-dessous de la fenêtre l’horrible peuple qui aboie, et m’attend, et rit.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
« Voici que je livre entre tes mains Séhon, roi de Hésebon, Amorrhéens, ainsi que son pays. Commence à t’en emparer, engage le combat avec lui ! Dès aujourd’hui je vais répandre la frayeur et la crainte de ton nom sur tous les peuples qui sont sous tous les cieux, en sorte que, au bruit de ta renommée, ils trembleront et seront dans l’angoisse à cause de toi. »
(Chapitre 2)
:
Le Deutéronome (0001)
Hélas ! je prends peut-être des peines inutiles, peut-être ne sauras-tu jamais que je n’ai vécu que pour toi. Cette horrible pensée affaiblit mon courage, sans rompre le dessein que j’ai de continuer à t’écrire. Je conserve mon illusion pour te conserver ma vie, j’écarte la raison barbare qui voudrait m’éclairer ; si je n’espérais te revoir, je périrais, mon cher Aza, j’en suis certaine ; sans toi la vie m’est un supplice.
(Lettre XIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Samuel revint et suivit Saül, et Saül adora Yahweh. Et Samuel dit : « Amenez-moi Agag, roi d’Amalec. » Et Agag s’avança vers lui d’un air joyeux ; Agag disait : Certainement l’amertume de la mort est passée ! Samuel dit : « De même que ton épée a privé des femmes de leurs enfants, ainsi ta mère sera privée d’enfants, entre les femmes ! » Et Samuel coupa Agag en morceaux devant Yahweh, à Galgala.
(Premier livre de Samuel, chapitre 16)
:
Les Livres Historiques (0001)
Les enfants d’Israël firent encore ce qui est mal aux yeux de Yahweh, après la mort d’Aod. Et Yahweh les vendit entre les mains de Jabin, roi de Chanaan, qui régnait à Asor ; le chef de son armée était Sisara, et il habitait à Haroseth-Goïm.
Les enfants d’Israël crièrent vers Yahweh, car Jabin avait neuf cents chars de fer et, depuis vingt ans, il opprimait durement les enfants d’Israël.
(Livre des Juges, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)

N’ayant donc pour me conduire dans ces recherches que mes propres lumières, l’envie de connaître quelque chose, et la sincérité de mon cœur, je cherche avec sincérité ce que ma raison me peut découvrir par elle-même ; j’essaye ses forces, non pour la croire capable de porter tous ces poids immenses, mais pour la fortifier par cet exercice, et pour m’apprendre jusqu’où va son pouvoir. Ainsi, toujours prêt à céder dès que la révélation me présentera ses barrières, je continue mes réflexions et mes conjectures uniquement comme philosophe, jusqu’à ce que ma raison ne puisse plus avancer.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Loin de me traiter en esclave, il semble être le mien.
(Lettre IX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
C’est ainsi que la droiture et la franchise en toute chose sont des crimes affreux dans le monde, et je paraîtrais à mes contemporains méchant et féroce, quand je n’aurais à leurs yeux d’autre crime que de n’être pas faux et perfide comme eux.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Si la pensée est un composé de la matière, elle doit être nécessairement cela même dont elle est composée ; elle doit être divisible, capable de mouvement, etc. ; or la pensée ne peut point se diviser, donc elle n’est point un composé de la matière ; elle n’a point de parties, elle est simple, elle est immortelle, elle est l’ouvrage et l’image d’un Dieu.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
« Voici que je mets aujourd’hui devant vous une bénédiction et une malédiction : la bénédiction, si vous obéissez aux commandements de Yahweh, votre Dieu, que je vous prescris aujourd’hui ; la malédiction, si vous n’obéissez pas aux commandements de Yahweh, votre Dieu, et si vous vous détournez de la voie que je vous prescris en ce jour, pour aller après d’autres dieux que vous n’avez pas connus. »
(Chapitre 11)
:
Le Deutéronome (0001)
Quelque temps après, s’étant rendu de nouveau à Thamna pour la prendre, il fit un détour pour voir le cadavre du lion, et voici qu’il y avait un essaim d’abeilles et du miel dans le corps du lion. Il en prit dans ses mains et en mangea chemin faisant ; et lorsqu’il fut arrivé près de son père et de sa mère, il leur en donna et ils en mangèrent ; mais il ne leur dit pas qu’il avait pris le miel dans le corps du lion.
(Livre des Juges, chapitre 14)
:
Les Livres Historiques (0001)

Elle lui dit : « Comment peux-tu dire : je t’aime ! puisque ton cœur n’est pas avec moi ? Voilà trois fois que tu t’es joué de moi, et que tu ne m’as pas indiqué où gît ta grande force. » Elle le tourmentait ainsi chaque jour et le fatiguait de ses instances ; à la fin, son âme s’impatienta jusqu’à en mourir ; il lui ouvrit tout son cœur et lui dit : « Le rasoir n’a jamais passé sur ma tête, car je suis nazaréen de Dieu dès le sein de ma mère. Si j’étais rasé, ma force m’abandonnerait, je deviendrais faible et je serais comme tous les autres hommes. » Dalila vit qu’il lui avait ouvert tout son cœur ; elle envoya appeler les princes des Philistins et leur fit dire : « Montez cette fois, car il m’a ouvert tout son cœur. » Et les princes des Philistins montèrent vers elle, apportant l’argent dans leurs mains. Elle l’endormit sur ses genoux et, ayant appelé l’homme, elle fit raser les sept tresses de la tête de Samson et commença à le dompter, et sa force se retira de lui. Elle dit alors : « Les Philistins sont sur toi, Samson ! » Il se réveilla de son sommeil et dit : « Je me tirerai d’affaire comme les autres fois, et je me dégagerai ; » car il ne savait pas que Yahweh s’était retiré de lui. Les Philistins le saisirent et lui crevèrent les yeux et, l’ayant fait descendre à Gaza, ils le lièrent d’une double chaîne d’airain.
(Livre des Juges, chapitre 16)
:
Les Livres Historiques (0001)

Si l’on trouve un homme qui ait enlevé l’un de ses frères, d’entre les enfants d’Israël, et en ait fait son esclave, ou l’ait vendu, ce ravisseur sera puni de mort. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
(Chapitre 24)
:
Le Deutéronome (0001)

Yahweh suscitait des juges qui les délivraient de la main de ceux qui les pillaient. Mais ils n’écoutèrent pas leurs juges, car ils se prostituèrent à d’autres dieux et se prosternèrent devant eux. Ils se détournèrent promptement de la voie qu’avaient suivie leurs pères en obéissant aux commandements de Yahweh ; ils ne firent pas de même. Lorsque Yahweh leur suscitait des juges, Yahweh était avec le juge et il les délivrait de la main de leurs ennemis, tant que le juge vivait ; car Yahweh se repentait à cause de leurs gémissements devant ceux qui les opprimaient et les tourmentaient.
Mais, à la mort du juge, ils se corrompaient de nouveau plus que leurs pères, en allant après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux ; ils n’abandonnaient pas leurs errements et leur opiniâtreté.
(Livre des Juges, chapitre 2)
:
Les Livres Historiques (0001)

Que la mer abîme à jamais dans ses flots ma tendresse malheureuse, ma vie et mon désespoir.
(Lettre VI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
On peut conclure à l'indifférence, à l'inutilité de tout. C'est bien si, pour son compte, on est résolu à endurer les suites de la sottise en se consolant de ce qu'il souffre par l'âcre plaisir que procure le spectacle de l'universelle insanité.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
— Par quelle raison auriez-vous pour moi les sentiments dont vous parlez ?
— En faut-il d’autres que vos charmes et mon caractère, me répliqua-t-il, pour m’attacher à vous jusqu’à la mort ?
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Quand un homme, ayant commis un crime capital, aura été mis à mort, et que tu l’auras pendu à un bois, son cadavre ne passera pas la nuit sur le bois ; mais tu ne manqueras pas de l’enterrer le jour même, car un pendu est l’objet de la malédiction de Dieu, et tu ne souilleras pas ton pays, que Yahweh, ton Dieu, te donne pour héritage.
(Chapitre 21)
:
Le Deutéronome (0001)

Pour Macbeth mourant, Shakespeare adresse au monde son adieu et son mépris : « Une fable contée par un fou, avec un grand fracas de mots et de gestes, et qui ne signifie rien ». Voltaire a vu les hommes s'agiter. Il a écrit les annales de dix peuples. Il désespère d'expliquer. Il refuse d'encourager les politiques et les historiens : « Le gros du genre humain a été et sera toujours imbécile ; les plus insensés sont ceux qui ont voulu trouver un sens à ces fables absurdes et mettre de la raison dans la folie ». Shakespeare et Voltaire se rencontrent dans le dédain et dans la pitié. Rien n'instruit et rien n'améliore. L'expérience des pères est perdue pour les enfants. L'humanité tourne dans un cercle de douleurs.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Si ma figure et mes traits étaient aussi parfaitement inconnus aux hommes que le sont mon caractère et mon naturel, je vivrais encore sans peine au milieu d’eux ; leur société même pourrait me plaire tant que je leur serais parfaitement étranger.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
L’intelligence des langues serait-elle celle de l’âme ?
(Lettre IX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Je fis sortir d’Égypte vos pères, et vous arrivâtes à la mer. Les Égyptiens poursuivirent vos pères, avec des chars et des cavaliers, jusqu’à la mer Rouge. Ils crièrent à Yahweh ; et Yahweh mit des ténèbres entre vous et les Égyptiens ; il ramena sur eux la mer, et elle les couvrit. Vos yeux ont vu ce que j’ai fait en Égypte, et vous restâtes longtemps dans le désert. »
(Livre de Josué, chapitre 24)
:
Les Livres Historiques (0001)
Quelle sera désormais la nature de nos rapports avec l'Allemagne ? C'est la première des questions. C'est le bout de la chaîne. Et là, il n'y a pas de doute. Il n'y a pas de choix. Si nous avons échappé à la dépendance de l'Allemagne, nous restons dans la dépendance du problème allemand.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Que la trompette du jugement dernier sonne quand elle voudra, je viendrai, ce livre à la main, me présenter devant le souverain juge. Je dirai hautement : Voilà ce que j’ai fait, ce que j’ai pensé, ce que je fus. J’ai dit le bien et le mal avec la même franchise. Je n’ai rien tu de mauvais, rien ajouté de bon ; et s’il m’est arrivé d’employer quelque ornement indifférent, ce n’a jamais été que pour remplir un vide occasionné par mon défaut de mémoire.
(Livre premier)
Jean-Jacques Rousseau :
Les Confessions (1782)
Regardez encore cette carte si parlante. Accroupie au milieu de l'Europe comme un animal méchant, l'Allemagne n'a qu'une griffe à étendre pour réunir de nouveau l'îlot de Kœnigsberg. Dans ce signe, les prochains malheurs de la Pologne et de l'Europe sont inscrits.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Je savais que l’éducation pour eux la moins périlleuse était celle des Enfants-Trouvés et je les y mis. Je le ferais encore avec bien moins de doute aussi si la chose était à faire, et je sais bien que nul père n’est plus tendre que je l’aurais été pour eux, pour peu que l’habitude eût aidé la nature.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Lorsque Joatham en eut été informé, il alla se placer sur le sommet du mont Garizim et, élevant la voix, il leur cria en disant : « Écoutez-moi, habitants de Sichem, afin que Dieu vous écoute ! Les arbres se mirent en chemin pour oindre un roi qui les commandât. Ils dirent à l’olivier : Règne sur nous. Mais l’olivier leur dit : Renoncerais-je à mon huile, qui fait ma gloire devant Dieu et devant les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ? Et les arbres dirent au figuier : Viens, toi, règne sur nous. Mais le figuier leur dit : Renoncerais-je à ma douceur et à mon excellent fruit, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ? Et les arbres dirent à la vigne : Viens, toi, règne sur nous. Mais la vigne leur dit : Renoncerais-je à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ? Alors tous les arbres dirent au buisson d’épines : Viens, toi, règne sur nous. Et le buisson d’épines dit aux arbres : Si vraiment vous voulez m’oindre pour votre roi, venez, confiez-vous à mon ombrage ; sinon, qu’un feu sorte du buisson d’épines et dévore les cèdes du Liban !
(Livre des Juges, chapitre 9)
:
Les Livres Historiques (0001)

Mais, peut-être a-t-on besoin ici de l’horreur du vice pour conduire à la vertu ; cette pensée me vient sans la chercher, si elle était juste, que je plaindrais cette nation ! La nôtre plus favorisée de la nature, chérit le bien par ses propres attraits ; il ne nous faut que des modèles de vertu pour devenir vertueux, comme il ne faut que t’aimer pour devenir aimable.
(Lettre XVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Ces feuilles ne seront proprement qu’un informe journal de mes rêveries. Il y sera beaucoup question de moi parce qu’un solitaire qui réfléchit s’occupe nécessairement beaucoup de lui-même.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
« Quand vous irez à la guerre dans votre pays contre l’ennemi qui vous attaquera, vous sonnerez des trompettes avec éclat, et vous serez rappelés au souvenir de Yahweh, votre Dieu, et vous serez délivrés de vos ennemis. »
(Chapter 10)
:
Les Nombres (0001)
Tu ne muselleras pas le bœuf, quand il foulera le grain.
(Chapitre 25)
:
Le Deutéronome (0001)
Les pères ne seront pas mis à mort pour les enfants, et les enfants ne seront pas mis à mort pour les pères ; chacun sera mis à mort pour son péché.
(Chapitre 24)
:
Le Deutéronome (0001)
Et elle se mit à courir devant moi avec sa taille fine comme le corset d’une abeille et ses petits pieds qui relevaient sa robe jusqu’à mi-jambe. Je la poursuivis, elle fuyait ; le vent de sa course soulevait par moments sa pèlerine noire, et me laissait voir son dos brun et frais.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Le pourvoi, c'est une corde qui vous tient suspendu au-dessus de l'abîme, et qu'on entend craquer à chaque instant, jusqu'à ce qu'elle se casse. C'est comme si le couteau de la guillotine mettait six semaines à tomber.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Il n’était pas nécessaire que la terre fût placée où elle est ; aucune loi mathématique ne peut agir par elle-même ; aucune n’agit sans mouvement, le mouvement n’existe point par lui-même : donc il faut recourir à un premier moteur.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Ce qu’ils appellent la mode n’a point encore altéré l’ancien usage de dire librement tout le mal que l’on peut des autres, et quelquefois celui que l’on ne pense pas. Les plus gens de bien suivent la coutume ; on les distingue seulement à une certaine formule d’apologie de leur franchise et de leur amour pour la vérité, au moyen de laquelle ils révèlent sans scrupule les défauts, les ridicules et jusqu’aux vices de leurs amis.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Tu pourras néanmoins, tant que tu le désireras, tuer du bétail et manger de la viande dans toutes tes portes, selon les bénédictions que t’accordera Yahweh, ton Dieu ; l’homme impur et l’homme pur pourront en manger, comme on mange de la gazelle et du cerf. Mais vous ne mangerez pas le sang : tu le répandras sur la terre, comme de l’eau.
(Chapitre 12)
:
Le Deutéronome (0001)

Pendant qu’Israël demeurait à Settim, le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent le peuple au sacrifice de leurs dieux. Et le peuple mangea et se prosterna devant leurs dieux. Israël s’attacha à Béelphégor, et la colère de Yahweh s’enflamma contre Israël. Yahweh dit à Moïse : « Assemble tous les chefs du peuple, et pends les coupables devant Yahweh, à la face du soleil, afin que le feu de la colère de Yahweh se détourne d’Israël. » Et Moïse dit aux juges d’Israël : « Que chacun de vous mette à mort ceux de ses gens qui se sont attachés à Béelphégor. »
(Chapitre 25)
:
Les Nombres (0001)
Je me suis montré tel que je fus : méprisable et vil quand je l’ai été ; bon, généreux, sublime, quand je l’ai été : j’ai dévoilé mon intérieur tel que tu l’as vu toi-même, Être éternel.
(Livre premier)
Jean-Jacques Rousseau :
Les Confessions (1782)
Quand j’aiguiserai l’éclair de mon glaive,
et que ma main saisira le jugement,
je tirerai vengeance de mes ennemis,
et je rendrai à ceux qui me haïssent.
J’enivrerai mes flèches de sang,
et mon épée se repaîtra de chair :
du sang des tués et des captifs,
de la tête chevelue de l’ennemi.
(Chapitre 32)
:
Le Deutéronome (0001)
Yahweh te fera subsister pour lui comme un peuple saint, ainsi qu’il te l’a juré, si tu observes les commandements de Yahweh, ton Dieu, et si tu marches dans ses voies ; et tous les peuples verront que le nom de Yahweh est nommé sur toi, et ils te craindront.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Samson alla à Gaza ; il y vit une courtisane, et il entra chez elle.
(Livre des Juges, chapitre 16)
:
Les Livres Historiques (0001)
À la nouvelle de ces événements, tous les rois qui étaient au delà du Jourdain, dans la montagne et dans le bas pays, et sur toute la côte de la grande mer, vis-à-vis du Liban, les Héthéens, les Amorrhéens, les Chananéens, les Phérézéens, les Hévéens et les Jébuséens s’unirent ensemble pour combattre Josué et Israël d’un commun accord.
(Livre de Josué, chapitre 9)
:
Les Livres Historiques (0001)
« Tu ne t’approcheras pas d’une femme pendant son impureté menstruelle, pour découvrir sa nudité. »
:
Le Lévitique (0001)

Moïse entendit le peuple qui pleurait dans chaque famille, chacun à l’entrée de sa tente. La colère de Yahweh s’enflamma grandement. Moïse fut attristé, et il dit à Yahweh : « Pourquoi avez-vous fait ce mal à votre serviteur, et pourquoi n’ai-je pas trouvé grâce à vos yeux, que vous ayez mis sur moi la charge de tout ce peuple ? Est-ce moi qui ai conçu tout ce peuple ? est-ce moi qui l’ai enfanté, pour que vous me disiez : Porte-le sur ton sein, comme le nourricier porte un enfant qu’on allaite, jusqu’au pays que vous avez juré à ses pères de lui donner ? Où prendrai-je de la viande pour en donner à tout ce peuple ? Car ils pleurent autour de moi, en disant : Donne-nous de la viande à manger. Je ne puis pas, à moi seul, porter tout ce peuple ; il est trop pesant pour moi. Pour me traiter ainsi, tuez-moi plutôt, je vous prie, si j’ai trouvé grâce à vos yeux, et que je ne voie pas mon malheur ! »
(Chapitre 11)
:
Les Nombres (0001)

« Montrez donc un grand courage pour observer et mettre en pratique tout ce qui est écrit dans le livre de la loi de Moïse, sans vous en détourner ni à droite ni à gauche, sans vous mêler avec ces nations qui sont restées parmi vous ; n’invoquez point le nom de leurs dieux, ne jurez point par eux, ne les servez point et ne vous prosternez point devant eux ; mais attachez-vous à Yahweh, votre Dieu, comme vous l’avez fait jusqu’à ce jour. »
(Livre de Josué, chapitre 23)
:
Les Livres Historiques (0001)
Bientôt réunie à mon bien, à mon être, à mon tout, je ne penserai plus que par toi, je ne vivrai que pour t’aimer.
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
J’entrepris de soumettre mon intérieur à un examen sévère qui le réglât pour le reste de ma vie tel que je voulais le trouver à ma mort.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
La plupart des lois se contrarient si visiblement qu’il importe assez peu par quelles lois un État se gouverne ; mais, ce qui importe beaucoup, c’est que les lois une fois établies soient exécutées, Ainsi, il n’est d’aucune conséquence qu’il y ait telles ou telles règles pour les jeux de dés et de cartes ; mais on ne pourra jouer un seul moment si l’on ne suit pas à la rigueur ces règles arbitraires dont on sera convenu.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)

Moïse et Aaron tombèrent sur leur visage en présence de toute l’assemblée réunie des enfants d’Israël. Josué, fils de Nun, et Caleb, fils de Jéphoné, deux de ceux qui avaient exploré le pays, déchirèrent leurs vêtements et ils parlèrent ainsi à toute l’assemblée des enfants d’Israël : « Le pays que nous avons parcouru pour l’explorer est un excellent pays. Si Yahweh nous est favorable, il nous fera entrer dans ce pays et nous le donnera ; c’est un pays où coulent le lait et le miel. Seulement ne vous mettez pas en rébellion contre Yahweh, et ne craignez point les hommes de ce pays, car ils seront pour nous une pâture ; leur abri s’est retiré d’eux, et Yahweh est avec nous, ne les craignez point. »
(Chapitre 14)
:
Les Nombres (0001)

Vous êtes ainsi arrivés dans ce lieu. Séhon, roi de Hésebon, et Og, roi de Basan, sont sortis à notre rencontre, pour nous combattre, et nous les avons battus. Nous avons pris leur pays, et nous l’avons donné en propriété aux Rubénites, aux Gadites et à la moitié de la tribu des Manassites.
(Chapitre 29)
:
Le Deutéronome (0001)
Circoncisez donc votre cœur et ne raidissez plus votre cou. Car Yahweh, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point acception des personnes et qui ne reçoit point de présent, qui fait droit à l’orphelin et à la veuve, qui aime l’étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements. Vous aimerez l’étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte.
(Chapitre 10)
:
Le Deutéronome (0001)
L’ingratitude me fait horreur, je me haïrais moi-même si je croyais pouvoir cesser de vous aimer.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Pas malade ! en effet, je suis jeune, sain et fort. Le sang coule librement dans mes veines ; tous mes membres obéissent à tous mes caprices ; je suis robuste de corps et d'esprit, constitué pour une longue vie ; oui, tout cela est vrai ; et cependant j'ai une maladie, une maladie mortelle, une maladie faite de la main des hommes.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
On aura les conséquences. Celui qui creuse, une fosse y tombe. Celui qui rompt une haie, le serpent le mord.
— L'Ecclésiaste, X, 8.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Le principal événement de ma vie a été le départ de Déterville.
Depuis un espace de temps que l’on nomme six mois, il est allé faire la guerre pour les intérêts de son souverain. Lorsqu’il partit, j’ignorais encore l’usage de sa langue ; cependant à la vive douleur qu’il fit paraître en se séparant de sa sœur et de moi, je compris que nous le perdions pour longtemps.
(Lettre XIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Il reste assez de terrain à parcourir sans voyager dans les espaces imaginaires. Contentons-nous donc de savoir, par l’expérience appuyée du raisonnement, seule source de nos connaissances, que nos sens sont les portes par lesquelles toutes les idées entrent dans notre entendement ; et ressouvenons-nous bien qu’il nous est absolument impossible de connaître le secret de cette mécanique, parce que nous n’avons point d’instruments proportionnés à ses ressorts.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Les geôliers, les guichetiers, les porte-clefs, – je ne leur en veux pas – causent et rient, et parlent de moi, devant moi, comme d'une chose.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Si je ne suis malheureux ils le sont eux-mêmes, et chaque fois que je rentre en moi je les trouve toujours à plaindre. L’orgueil peut-être se mêle encore à ces jugements, je me sens trop au-dessus d’eux pour les haïr. Ils peuvent m’intéresser tout au plus jusqu’au mépris, mais jamais jusqu’à la haine : enfin je m’aime trop moi-même pour pouvoir haïr qui que ce soit. Ce serait resserrer, comprimer mon existence, et je voudrais plutôt l’étendre sur tout l’univers.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Vous êtes les enfants de Yahweh, votre Dieu. Vous ne vous ferez point d’incision et vous ne vous tondrez point une place entre les yeux pour un mort. Car tu es un peuple saint à Yahweh, ton Dieu ; et Yahweh t’a choisi pour lui être un peuple particulier entre tous les peuples qui sont sur la face de la terre.
(Chapitre 14)
:
Le Deutéronome (0001)
J’étais trop ignorante sur les effets de l’amour pour ne pas m’y tromper.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Dans ce temps-là, Yahweh dit à Josué : « Fais-toi des couteaux de pierre et circoncis de nouveau les enfants d’Israël, une seconde fois. » Josué se fit des couteaux de pierre, et il circoncit les enfants d’Israël sur la colline d’Araloth. Voici la raison pour laquelle Josué les circoncit. Tout le peuple sorti d’Égypte, les mâles, tous les hommes de guerre, étaient morts dans le désert, pendant la route, après leur sortie d’Égypte. Car tout le peuple qui sortit était circoncis ; mais tout le peuple né dans le désert, pendant la route, après la sortie d’Égypte, n’avait pas été circoncis. Car les enfants d’Israël marchèrent pendant quarante ans dans le désert jusqu’à ce qu’eût péri toute la nation, savoir les hommes de guerre qui étaient sortis d’Égypte et n’avaient pas écouté la voix de Yahweh, et auxquels Yahweh avait juré de ne pas leur laisser voir le pays qu’il avait promis avec serment à leurs pères de nous donner, pays où coulent le lait et le miel. Il établit leurs enfants à leur place, et ce sont eux que Josué circoncit, car ils étaient incirconcis parce qu’on ne les avait pas circoncis pendant la route. Lorsqu’on eut achevé de circoncire toute la nation, ils restèrent à leur place dans le camp, jusqu’à leur guérison.
(Livre de Josué, chapitre 5)
:
Les Livres Historiques (0001)

Les malheurs des nobles en général naissent des difficultés qu’ils trouvent à concilier leur magnificence apparente avec leur misère réelle.
(Lettre XX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Il ne faut ni éloquence pour se faire écouter, ni probité pour se faire croire. Tout est dit, tout est reçu avec la même légèreté.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Telles sont les ordonnances et les lois que Yahweh donna par Moïse aux enfants d’Israël, dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho.
(Chapitre 36)
:
Les Nombres (0001)
Je compris que je commettais une faute, si je sortais, et je me gardai bien de rien faire qui méritât le blâme que l’on me donnait sans sujet ; je restai donc, en portant toute mon attention sur ces femmes ; je crus démêler que la singularité de mes habits causait seule la surprise des unes et les ris offensants des autres, j’eus pitié de leur faiblesse ; je ne pensai plus qu’à leur persuader par ma contenance, que mon âme ne différait pas tant de la leur, que mes habillement de leurs parures.
(Lettre XI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Moi seul. Je sens mon cœur, et je connais les hommes. Je ne suis fait comme aucun de ceux que j’ai vus ; j’ose croire n’être fait comme aucun de ceux qui existent. Si je ne vaux pas mieux, au moins je suis autre.
(Livre premier)
Jean-Jacques Rousseau :
Les Confessions (1782)
Déterville a écrit devant moi au ministre d’Espagne. Il le presse de te faire partir, il lui indique les moyens de te faire conduire ici avec une générosité qui me pénètre de reconnaissance et d’admiration.
(Lettre XXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Quand une femme enfantera et mettra au monde un garçon, elle sera impure pendant sept jours ; elle sera impure comme aux jours de son indisposition menstruelle. Le huitième jour, l’enfant sera circoncis ; mais elle restera encore trente-trois jours dans le sang de sa purification ; elle ne touchera aucune chose sainte et elle n’ira point au sanctuaire, jusqu’à ce que les jours de sa purification soient accomplis. Si elle met au monde une fille, elle sera impure pendant deux semaines, comme à son indisposition menstruelle, et elle restera soixante-six jours dans le sang de sa purification. »
(Chapitre 12)
:
Le Lévitique (0001)

C’est ainsi que Yahweh donna à Israël tout le pays qu’il avait juré de donner à leurs pères ; ils en prirent possession et s’y établirent. Yahweh leur accorda du repos tout autour d’eux, comme il l’avait juré à leurs pères ; aucun de leurs ennemis ne put leur résister, et Yahweh les livra tous entre leurs mains. De toutes les bonnes paroles que Yahweh avait dites à la maison d’Israël, aucune ne resta sans effet ; toutes s’accomplirent.
(Livre de Josué, chapitre 21)
:
Les Livres Historiques (0001)

Le bruit des vagues et l’agitation de l’eau fixant mes sens et chassant de mon âme toute autre agitation la plongeaient dans une rêverie délicieuse où la nuit me surprenait souvent sans que je m’en fusse aperçu. Le flux et reflux de cette eau, son bruit continu mais renflé par intervalles frappant sans relâche mon oreille et mes yeux, suppléaient aux mouvements internes que la rêverie éteignait en moi et suffisaient pour me faire sentir avec plaisir mon existence, sans prendre la peine de penser.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Quelle erreur vous entraîne dans un dessein si contraire à vos vues ? vous vouliez me rendre heureuse, vous ne me rendez que coupable ; vous vouliez sécher mes larmes, vous les faites couler, et vous perdez par votre éloignement le fruit de votre sacrifice.
(Lettre XXXIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Le septième jour, ils se levèrent, comme montait l’aurore, et ils marchèrent de la même manière sept fois autour de la ville ; ce jour-là seul ils marchèrent sept fois autour de la ville. À la septième fois, comme les prêtres sonnaient des trompettes, Josué dit au peuple : « Poussez des cris, car Yahweh vous a livré la ville. La ville sera dévouée par anathème à Yahweh, elle et tout ce qui s’y trouve ; seule Rahab, la courtisane, vivra, elle et tous ceux qui seront avec elle dans la maison, parce qu’elle a caché les messagers que nous avions envoyés. Mais gardez-vous de ce qui est dévoué par anathème, de peur que, en prenant quelque chose de ce que vous avez dévoué par anathème, vous ne rendiez le camp d’Israël anathème, et vous n’y mettiez le trouble. Tout l’argent et tout l’or, tous les objets d’airain et de fer seront consacrés à Yahweh et entreront dans le trésor de Yahweh. »
(Livre de Josué, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)

Pour la première fois de ma vie j’eus du courage, et je dois à son succès d’avoir pu soutenir l’horrible destinée qui dès lors commençait à m’envelopper sans que j’en eusse le moindre soupçon.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Yahweh dit à Moïse : « Assemble-moi soixante-dix hommes des anciens d’Israël, que tu connais pour être anciens du peuple et préposés sur lui ; amène-les à la tente de réunion et qu’ils se tiennent là avec toi. Je descendrai et je te parlerai là ; je prendrai de l’esprit qui est sur toi et je le mettrai sur eux, afin qu’ils portent avec toi la charge du peuple, et tu ne la porteras plus toi seul. »
(Chapitre 11)
:
Les Nombres (0001)
Loin d’être touchés de mes plaintes, mes ravisseurs ne le sont pas même de mes larmes ; sourds à mon langage, ils n’entendent pas mieux les cris de mon désespoir.
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le seul endroit où je m’arrêtai, fut dans une assez grande chambre entourée d’un grillage d’or, légèrement travaillé, qui renfermait une infinité de livres de toutes couleurs, de toutes formes, et d’une propreté admirable ; j’étais dans un tel enchantement, que je croyais ne pouvoir les quitter sans les avoir tous lus.
(Lettre XXXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je faisais à Céline des caresses qu’elle me rendait avec la même tendresse.
(Lettre XXXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Yahweh parla à Moïse, en disant : « Traitez les Madianites en ennemis, et tuez-les ; car ils ont agi en ennemis à votre égard, en vous séduisant par leurs ruses, au moyen de Phogor, au moyen de Cozbi, fille d’un chef de Madian, leur sœur, qui fut tuée le jour de la plaie survenue à l’occasion de Phogor. »
(Chapitre 25)
:
Les Nombres (0001)
Rien n'est fini peut-être, et la fragilité de la paix laisse entrevoir plus d'une possibilité de bouleversements dans l'Europe centrale. Ces bouleversements ne nous seront pas nécessairement favorables et ils nous exposeront à de nouveaux dangers, ils exigeront de nous de nouveaux efforts. Un rendez-vous à une autre fois est probablement donné à l'Allemagne et à la France.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Les fils de Benjamin firent ainsi : ils prirent des femmes selon leur nombre parmi les danseuses, qu’ils enlevèrent, et, s’étant mis en route, ils retournèrent dans leur héritage ; ils rebâtirent les villes et ils y habitèrent.
(Livre des Juges, chapitre 21)
:
Les Livres Historiques (0001)
Le bonheur est un état permanent qui ne semble pas fait ici-bas pour l’homme. Tout est sur la terre dans un flux continuel qui ne permet à rien d’y prendre une forme constante.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Le lendemain dès l'aube on entend dans la place de Grève clouer une charpente, et dans les carrefours hurler à pleine voix des crieurs enroués.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
La Conférence de la paix a été un concile. Après qu'il eut été entendu, une fois pour toutes, qu'on ne reviendrait ni sur la liberté des mers, ni sur les colonies, ni sur les navires de l'Allemagne, les principaux négociateurs, forts de l'armée d'experts et de techniciens qui leur apportaient, sur des questions particulières, des mémoires et des solutions, édifièrent une nouvelle Europe. Et lorsque, du silence parfois coupé d'orages où le Conseil suprême s'était enfermé, sortit le plus important des traités, celui de Versailles, qui donnerait leur forme aux autres, voici le monstre que l'on vit.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Enrichis par les précieuses dépouilles du Pérou, nous devrions au moins regarder les habitants de cette partie du monde, comme un peuple magnifique ; et le sentiment de respect ne s’éloigne guère de l’idée et de la magnificence.
(Avertissement)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je dois une partie de ces connaissances à une sorte d’écriture que l’on appelle livre ; quoique je trouve encore beaucoup de difficultés à comprendre ce qu’ils contiennent, ils me sont fort utiles, j’en tire des notions.
(Livre XX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Il ne s’est plus levé en Israël de prophète semblable à Moïse, que Yahweh connaissait face à face, ni quant à tous les signes et miracles que Dieu l’envoya faire, dans le pays d’Égypte, sur Pharaon, sur tous ses serviteurs et sur tout son pays, ni quant à toute sa main puissante et à toutes les choses terribles que Moïse accomplit sous les yeux de tout Israël.
(Chapitre 34)
:
Le Deutéronome (0001)
L’impudence et l’effronterie sont les premiers sentiments que l’on inspire aux hommes, la timidité, la douceur et la patience, sont les seules vertus que l’on cultive dans les femmes : comment ne seraient-elles pas les victimes de l’impunité ?
(Lettre XXXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Vous ne commettrez pas d’injustice dans le jugement : tu n’auras pas de faveur pour le pauvre, et tu n’auras pas de complaisance pour le puissant ; mais tu jugeras ton prochain selon la justice. »
:
Le Lévitique (0001)
Et maintenant, Israël, écoute les lois et les ordonnances que je vous enseigne pour les mettre en pratique, afin que vous viviez, que vous entriez et que vous possédiez le pays que vous donne Yahweh, le Dieu de vos pères. Vous n’ajouterez rien à ce que je vous prescris, et vous n’en retrancherez rien ; mais vous observerez les commandements de Yahweh, votre Dieu, que je vous prescris.
(Chapitre 4)
:
Le Deutéronome (0001)
Le temps a dissipé mes inquiétudes : je ne les vois plus que comme un songe dont la lumière du jour efface l’impression.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si à force de réfléchir sur mes dispositions intérieures je parviens à les mettre en meilleur ordre et à corriger le mal qui peut y rester, mes méditations ne seront pas entièrement inutiles, et quoique je ne sois plus bon à rien sur la terre, je n’aurai pas tout à fait perdu mes derniers jours.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
On ne m’a laissé passer guère que deux mois dans cette île, mais j’y aurais passé deux ans, deux siècles, et toute l’éternité sans m’y ennuyer un moment.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Je vous dis : « Ne vous effrayez pas et n’ayez pas peur d’eux. Yahweh, votre Dieu, qui marche devant vous, combattra lui-même pour vous, selon tout ce qu’il a fait pour vous sous vos yeux en Égypte, et ensuite au désert, où tu as vu comment Yahweh, ton Dieu, t’a porté, ainsi qu’un homme porte son fils, sur toute la route que vous avez parcourue jusqu’à votre arrivée en ce lieu. »
(Chapitre 1)
:
Le Deutéronome (0001)
« Les cinq rois ont été trouvés cachés dans la caverne à Macéda. » Josué dit : « Roulez de grosses pierres à l’entrée de la caverne, et mettez-y des hommes pour les garder. Et vous, ne vous arrêtez pas ; poursuivez vos ennemis et frappez-les en queue ; ne les laissez pas entrer dans leurs villes, car Yahweh, votre Dieu, les a livrés entre vos mains. »
(Livre de Josué, chapitre 10)
:
Les Livres Historiques (0001)
Elle m’avait éloigné. Tout me rappelait à elle, il y fallut revenir. Ce retour fixa ma destinée et longtemps encore avant de la posséder je ne vivais plus qu’en elle et pour elle.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Pendant que je prononçais ce peu de mots, il semblait à l’avidité de ses regards qu’il voulait lire dans mon âme.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Alors Moïse mit à part trois villes de l’autre côté du Jourdain, à l’orient, afin qu’elles servissent de refuge au meurtrier qui aurait tué son prochain par mégarde, sans avoir été auparavant son ennemi, et que, en se réfugiant dans l’une de ces villes, il sauvât sa vie. Ce furent : Bosor, dans le désert, dans la plaine, pour les Rubénites ; Ramoth, en Galaad, pour les Gadites, et Golan, en Basan pour les Manassites.
(Chapitre 4)
:
Le Deutéronome (0001)

La tristesse de Déterville et de sa sœur, mon cher Aza, n’a fait qu’augmenter depuis notre retour de mon palais enchanté : ils me sont trop chers l’un et l’autre pour ne m’être pas empressée à leur en demander le motif ; mais voyant qu’ils s’obstinaient à me le taire, je n’ai plus douté que quelque nouveau malheur n’ait traversé ton voyage, et bientôt mon inquiétude a surpassé leur chagrin. Je n’en ai pas dissimulé la cause, et mes aimables amis ne l’ont pas laissé durer longtemps.
(Lettre XXXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Quelle horrible surprise, mon cher Aza ! Que nos malheurs sont augmentés ! Que nous sommes à plaindre ! Nos maux sont sans remède, il ne me reste qu’à te l’apprendre et à mourir.
(Lettre V)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
La triste vérité que le temps et la raison m’ont dévoilée en me faisant sentir mon malheur, m’a fait voir qu’il était sans remède et qu’il ne me restait qu’à m’y résigner. Ainsi toutes les expériences de mon âge sont pour moi dans mon état sans utilité présente, et sans profit pour l’avenir.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Aod se fit une épée à deux tranchants, longue d’une coudée, et il la ceignit sous ses vêtements, sur sa hanche droite. Il offrit le Présent à Églon, roi de Moab ; or Églon était un homme très gras. Lorsqu’il eut achevé d’offrir le présent, il renvoya les gens qui avaient apporté le présent. Et lui-même revint depuis les idoles qui sont près de Galgala, et il dit : « Ô roi, j’ai quelque chose de secret à te dire. » Le roi dit : « Silence ! » Et tous ceux qui étaient auprès de lui sortirent. Aod l’aborda comme il était assis seul dans sa chambre d’été, et il dit : « J’ai pour toi une parole de Dieu. » Églon se leva de son siège. Alors Aod, avançant la main gauche, tira l’épée qui était sur sa hanche droite, et la lui enfonça dans le ventre. La poignée même entra après la lame, et la graisse se referma sur la lame ; car il ne retira pas l’épée de son ventre, et la lame sortit par derrière. Aod sortit par l’escalier extérieur, ferma sur Églon les portes de la chambre haute et tira le verrou.
(Livre des Juges, chapitre 3)
:
Les Livres Historiques (0001)

Les plantes semblent avoir été semées avec profusion sur la terre, comme les étoiles dans le ciel, pour inviter l’homme par l’attrait du plaisir et de la curiosité à l’étude de la nature ; mais les astres sont placés loin de nous ; il faut des connaissances préliminaires, des instruments, des machines, de bien longues échelles pour les atteindre et les rapprocher à notre portée.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Loin que la joie et les plaisirs dont tout le monde paraît enivré, me dissipent et m’amusent, ils me rappellent avec plus de regret les jours paisibles que je passais à t’écrire, ou tout au moins à penser à toi.
(Lettre XXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Une jeune Parisienne qui entre dans le monde n’y voit que ce qui peut servir à sa vanité ; et l’idée confuse qu’elle a du bonheur, et le fracas de tout ce qui l’entoure, empêchent son âme d’entendre la voix de tout le reste de la nature.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Les fils de Ruben et les fils de Gad appelèrent l’autel Ed, car, dirent-ils, il est témoin entre nous que Yahweh est le vrai Dieu.
(Livre de Josué, chapitre 22)
:
Les Livres Historiques (0001)
Yahweh parla à Moïse, en disant : « Venge les enfants d’Israël sur les Madianites ; tu seras ensuite recueilli auprès de ton peuple. »
Moïse parla au peuple, en disant : « Armez pour la guerre des hommes d’entre vous, et qu’ils marchent contre Madian, pour exécuter la vengeance de Yahweh sur Madian. Vous enverrez à la guerre mille hommes par tribu, de toutes les tribus d’Israël. »
(Chapitre 31)
:
Les Nombres (0001)
« Tu n’auras pas commerce avec la femme de ton prochain, pour te souiller avec elle. »
:
Le Lévitique (0001)
À l’égard des misères de l’homme, il y a de quoi faire des reproches à la Divinité pendant toute notre vie.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Mais si cet homme n’est qu’un simple particulier, pour peu qu’il ait de raison il verra qu’il a choisi un très-mauvais parti, et qu’il sera puni infailliblement, soit par les châtiments si sagement inventés par les hommes contre les ennemis de la société, soit par la seule crainte du châtiment, laquelle est un supplice assez cruel par elle-même. Il verra que la vie de ceux qui bravent les lois est d’ordinaire la plus misérable.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)

Les prêtres lévitiques, la tribu entière de Lévi, n’auront ni part ni héritage avec Israël ; ils se nourriront des sacrifices de Yahweh faits par le feu et de son héritage. Ils n’auront point d’héritage au milieu de leurs frères ; Yahweh est leur héritage, comme il leur a dit. Voici quel sera le droit des prêtres sur le peuple, sur ceux qui sacrifieront un bœuf ou une brebis : on donnera au prêtre l’épaule, les mâchoires et l’estomac. Tu lui donneras les prémices de ton blé, de ton vin nouveau et de ton huile, et les prémices de la toison de tes brebis ; car c’est lui que Yahweh, ton Dieu, a choisi d’entre toutes les tribus pour se tenir devant Yahweh et faire le service au nom de Yahweh, lui et ses fils, à toujours.
(Chapitre 18)
:
Le Deutéronome (0001)

Si tu rencontres dans ton chemin un nid d’oiseau, sur un arbre ou sur la terre, avec des petits ou des œufs, et la mère couchée sur les petits ou sur les œufs, tu ne prendras pas la mère avec les petits ; tu ne manqueras pas de laisser aller la mère, et tu ne prendras pour toi que les petits, afin que tu sois heureux et que tu prolonges tes jours.
(Chapitre 22)
:
Le Deutéronome (0001)
Ainsi un homme est toujours porté à assister un autre homme quand il ne lui en coûte rien. Le sauvage le plus barbare, revenant du carnage et dégouttant du sang des ennemis qu’il a mangés, s’attendrira à la vue des souffrances de son camarade, et lui donnera tous les secours qui dépendront de lui.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Ce que je vois, ce que j’apprends des gens de ce pays me donne en général de la défiance de leurs paroles ; leurs vertus, mon cher Aza, n’ont pas plus de réalité que leurs richesses. Les meubles que je croyais d’or, n’en ont que la superficie, leur véritable substance est de bois ; de même ce qu’ils appellent politesse a tous les dehors de la vertu, et cache légèrement leurs défauts ; mais avec un peu d’attention, on en découvre aussi aisément l’artifice que celui de leurs fausses richesses.
(Lettre XX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Quoi que je fasse, elle est toujours là, cette pensée infernale, comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse, chassant toute distraction, face à face avec moi misérable, et me secouant de ses deux mains de glace quand je veux détourner la tête ou fermer les yeux. Elle se glisse sous toutes les formes où mon esprit voudrait la fuir, se mêle comme un refrain horrible à toutes les paroles qu’on m’adresse, se colle avec moi aux grilles hideuses de mon cachot ; m’obsède éveillé, épie mon sommeil convulsif, et reparaît dans mes rêves sous la forme d’un couteau.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Je me suis dit :
— Puisque j'ai le moyen d'écrire, pourquoi ne le ferais-je pas ? Mais quoi écrire ?
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Oh ! si ces jurés l’avaient vue, au moins, ma jolie petite Marie, ils auraient compris qu’il ne faut pas tuer le père d’un enfant de trois ans.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
L'union, aujourd'hui, n'est plus qu'une union de circonstance. Elle est de courte durée. Une fois passé l'incident qui l'a fait renaître, chacun retourne à ses affaires et à ses idées. Les souvenirs de la guerre s'éloignent. Ils entrent dans les musées historiques.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Vous me donnerez quelque connaissance de vos sciences et de vos arts ; vous goûterez le plaisir de la supériorité ; je le reprendrai en développant dans votre cœur des vertus que vous n’y connaissez pas. Vous ornerez mon esprit de ce qui peut le rendre amusant, vous jouirez de votre ouvrage ; je tâcherai de vous rendre agréables les charmes naïfs de la simple amitié, et je me trouverai heureuse d’y réussir.
(Lettre XXXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Lorsqu’il arriva à Léchi, les Philistins poussèrent à sa rencontre des cris de joie. Alors l’Esprit de Yahweh le saisit, et les cordes qu’il avait aux bras devinrent comme des fils de lin brûlés par le feu, et ses liens tombèrent de ses mains. Trouvant une mâchoire d’âne fraîche, il étendit la main, la saisit et en frappa mille hommes. Et Samson dit :
« Avec une mâchoire d’âne, je les ai bien asinés (rossés),
avec une mâchoire d’âne, j’ai frappé mille hommes. »
(Livre des Juges, chapitre 15)
:
Les Livres Historiques (0001)
Pourquoi l'idée d'une revanche allemande est-elle si peu absurde que nous soyons obligés de revenir au régime de la paix armée ?
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
« Je vous donnai ainsi une terre que vous n’aviez pas cultivée, des villes que vous n’aviez pas bâties et que vous habitez, des vignes et des oliviers que vous n’aviez pas plantés et dont vous mangez les fruits. »
(Livre de Josué, chapitre 24)
:
Les Livres Historiques (0001)
Oh ! si je m'évadais, comme je courrais à travers champs !
Non, il ne faudrait pas courir. Cela fait regarder et soupçonner. Au contraire, marcher lentement, tête levée, en chantant.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Yahweh enverra pour pluie à ton pays de la poussière et du sable qui descendront du ciel sur toi jusqu’à ce que tu sois détruit.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Je m’étais bien aperçue en entrant dans le monde que la censure habituelle de la nation tombait principalement sur les femmes, et que les hommes, entre eux, ne se méprisaient qu’avec ménagement.
(Lettre XXXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Il nous siérait mal de faire les magnifiques avec vous, vous le connaîtrez dans peu.
(Lettre XXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Yahweh frappa les gens de Beth-Samès, parce qu’ils avaient regardé l’arche de Yahweh ; il frappa cinquante mille soixante-dix hommes parmi le peuple. Et le peuple fit un grand deuil de ce que Yahweh avait frappé le peuple d’une grande plaie.
(Premier livre de Samuel, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)
Au milieu d’un bal ou d’une conversation vive, ou dans les douleurs d’une maladie qui appesantira ma tête, j’aurai beau vouloir chercher combien fait la trente-cinquième partie de quatre-vingt-quinze tiers et demi multipliés par vingt-cinq dix-neuvièmes et trois quarts, je n’aurai pas la liberté de faire une combinaison pareille.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Note de l’éditeur. — On n’a pu encore retrouver les feuillets qui se rattachaient à celui-ci. Peut-être, comme ceux qui suivent semblent l’indiquer, le condamné n’a-t-il pas eu le temps de les écrire. Il était tard quand cette pensée lui est venue.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Moïse adressa encore ces paroles à tout Israël. Il leur dit : « Aujourd’hui, je suis âgé de cent vingt ans, je ne puis plus sortir et entrer, et Yahweh m’a dit : Tu ne passeras pas ce Jourdain. C’est Yahweh, ton Dieu, qui passera devant toi ; c’est lui qui détruira de devant toi ces nations, et tu les posséderas. Josué sera celui qui passera devant toi, comme Yahweh l’a dit.
(Chapitre 31)
:
Le Deutéronome (0001)
Un moyen de fuir, mon Dieu ! un moyen quelconque ! Il faut que je m'évade ! il le faut ! sur-le-champ ! par les portes, par les fenêtres, par la charpente du toit ! quand même je devrais laisser de ma chair après les poutres !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Les Philistins livrèrent bataille, et Israël fut battu, et chacun s’enfuit dans sa tente ; il y eut une très grande défaite, et il tomba du côté d’Israël trente mille hommes de pied. L’arche de Dieu fut prise, et les deux fils d’Héli, Ophni et Phinées, périrent.
(Premier livre de Samuel, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)

« Tu sépareras les Lévites du milieu des enfants d’Israël, et les Lévites seront à moi ; après quoi les Lévites viendront faire le service dans la tente de réunion. C’est ainsi que tu les purifieras et que tu les offriras en offrande balancée. Car ils me sont entièrement donnés du milieu des enfants d’Israël ; je les ai pris pour moi à la place de tout premier-né, ouvrant le sein de sa mère, de tout premier-né des enfants d’Israël. Car tout premier-né des enfants d’Israël est à moi, tant des hommes que des animaux ; le jour où j’ai frappé tous les premiers-nés dans le pays d’Égypte, je me les suis consacrés. Et j’ai pris les Lévites à la place de tous les premiers-nés des enfants d’Israël ; et j’ai donné entièrement les Lévites à Aaron et à ses fils, du milieu des enfants d’Israël, pour faire le service des enfants d’Israël dans la tente de réunion, pour qu’ils fassent l’expiation pour les enfants d’Israël, afin que les enfants d’Israël ne soient frappés d’aucune plaie, quand ils s’approcheront du sanctuaire. »
(Chapter 8)
:
Les Nombres (0001)

« Aucun étranger ne mangera des choses saintes. »
(Chapter 22)
:
Le Lévitique (0001)

Moïse, Éléazar, le prêtre, et tous les princes de l’assemblée sortirent au-devant d’eux, hors du camp. Et Moïse s’irrita contre les commandants de l’armée, les chefs de milliers et les chefs de centaines, qui revenaient du combat. Il leur dit : « Avez-vous donc laissé la vie à toutes les femmes ? Voici, ce sont elles qui, sur la parole de Balaam, ont entraîné les enfants d’Israël à l’infidélité envers Yahweh, dans l’affaire de Phogor ; et alors la plaie fut dans l’assemblée de Yahweh. Maintenant, tuez tout mâle parmi les petits enfants, et tuez toute femme qui a connu la couche d’un homme ; mais toutes les filles qui n’ont pas connu la couche d’un homme, laissez-les vivre pour vous. Et vous, campez hors du camp pendant sept jours ; quiconque a tué quelqu’un et quiconque a touché un mort se purifiera le troisième jour et le septième jour, lui et vos prisonniers. Vous purifierez aussi tout vêtement, tout objet de peau, tout ouvrage de poil de chèvre et tout ustensile de bois. »
(Chapitre 31)
:
Les Nombres (0001)

En ce temps-là, Débora, prophétesse, femme de Lapidoth, rendait la justice en Israël. Elle siégeait sous le palmier de Débora, entre Rama et Béthel, dans la montagne d’Éphraïm ; et les enfants d’Israël montaient vers elle pour être jugés.
(Livre des Juges, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)

Le père de Samson descendit chez la femme ; et là, Samson donna un festin, car c’était la coutume des jeunes gens. Dès qu’on le vit, on invita trente compagnons pour être avec lui. Samson leur dit : « Je vais vous proposer une énigme. Si vous me l’expliquez pendant les sept jours du festin et si vous la devinez, je vous donnerai trente tuniques et trente vêtements de rechange ; mais si vous me pouvez pas me l’expliquer, c’est vous qui me donnerez trente tuniques et trente vêtements de rechange. » Ils lui dirent : « Propose ton énigme, que nous l’entendions. » Il leur dit :
« De celui qui mange est sorti ce qui se mange, du fort est sorti le doux. »
(Livre des Juges, chapitre 14)
:
Les Livres Historiques (0001)
Quand on se croit réduit à la pitié de soi-même, celle des autres nous est bien précieuse.
(Livre XIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Louange à Dieu, maître de l’univers,
Le clément, le miséricordieux,
Souverain au jour de la rétribution.
C’est toi que nous adorons, c’est toi dont nous implorons le secours.
Dirige-nous dans le sentier droit,
Dans le sentier de ceux que tu as comblés de tes bienfaits,
Non pas de ceux qui ont encouru ta colère, ni de ceux qui s’égarent.
:
Le Coran (0610)
Il paraît que la porte s’était ouverte, l’avait vomi, puis s’était refermée sans que je m’en fusse aperçu. Si la mort pouvait venir ainsi !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Dans tous les raffinements de leur haine mes persécuteurs en ont omis un que leur animosité leur a fait oublier ; c’était d’en graduer si bien les effets qu’ils pussent entretenir et renouveler mes douleurs sans cesse en me portant toujours quelque nouvelle atteinte.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Cette machine n’eût pas encore été loin sans le secours de l’envie, passion très-naturelle que les hommes déguisent toujours sous le nom d’émulation. Cette envie réveilla la paresse et aiguisa le génie de quiconque vit son voisin puissant et heureux. ainsi, de proche en proche, les passions seules réunirent les hommes, et tirèrent du sein de la terre tous les arts et tous les plaisirs. C’est avec ce ressort que Dieu, appelé par Platon l’éternel géomètre, et que j’appelle ici l’éternel machiniste, a animé et embelli la nature : les passions sont les roues qui font aller toutes les machines.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Notre armée est un capital national que nous ne devons pas gaspiller et, si nous le prêtons, ne prêter qu'à gros intérêts, c'est-à-dire seulement pour nos propres intérêts.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
La Pologne a été restaurée au hasard. C’est un enfant mineur chargé de se conduire seul dans la vie. On n’a pas songé un instant qu’à une Pologne morte autrefois de la mauvaise qualité de ses institutions, il n’était pas donné des institutions meilleures. Une République de Pologne succède à la République de Pologne. À aucun point de vue, il n’était raisonnable de semer la démocratie parmi les peuples libérés de l’Europe centrale et orientale. Les résultats peuvent être rapidement funestes.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Je ne pus me défendre des soupçons qui se présentèrent en foule à mon esprit.
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Elcana connut Anne, sa femme, et Yahweh se souvint d’elle. Après le temps révolu, Anne ayant conçu, enfanta un fils, qu’elle nomma Samuel, « car, dit-elle, je l’ai demandé à Yahweh. »
(Premier livre de Samuel, chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)
Si on lit un jour mon histoire, après tant d’années d’innocence et de bonheur, on ne voudra pas croire à cette année exécrable, qui s’ouvre par un crime et se clôt par un supplice ; elle aura l’air dépareillée.
Et pourtant, misérables lois et misérables hommes, je n’étais pas un méchant !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Je ne puis encore me flatter, vous ne parlez pas assez bien le français pour détruire mes justes craintes ; vous ne cherchez point à me tromper, je le sais. Mais expliquez-moi quel sens vous attachez à ces mots adorables Je vous aime. Que mon sort soit décidé, que je meure à vos pieds, de douleur ou de plaisir.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Nul ne tiendra devant toi pendant tous les jours de ta vie ; comme j’ai été avec Moïse, je serai avec toi ; je ne te délaisserai, ni ne t’abandonnerai. Fortifie-toi et prends courage ; car c’est toi qui mettras ce peuple en possession du pays que j’ai juré à leurs pères de leur donner. »
(Livre de Josué, chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)
Une idéale apparition au milieu d’un siècle de fer, un martyr de l’art, un martyr de la foi, Louis II n’est pas moins que tout cela en quatorze vers d’un sonnet de Verlaine.
Jacques Bainville :
Louis II de Bavière (1900)
Ton ciel sur ta tête sera d’airain, et la terre sous tes pieds sera de fer.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
« Les prêtres ne se raseront pas la tête, ils n’enlèveront pas les côtés de leur barbe, et ils ne feront pas d’incisions dans leur chair. Ils seront saints pour leur Dieu, et ils ne profaneront pas le nom de leur Dieu, car ils offrent à Yahweh des sacrifices consumés par le feu, le pain de leur Dieu : ils seront saints.
Ils ne prendront point une femme prostituée ou déshonorée ; ils ne prendront point une femme répudiée par son mari, car le prêtre est saint pour son Dieu. Tu le tiendras pour saint, car il offre le pain de ton Dieu ; il sera saint pour toi, car je suis saint, moi Yahweh, qui vous sanctifie. »
:
Le Lévitique (0001)

Si ton frère, fils de ta mère, ou ton fils, ou ta fille, ou la femme qui repose sur ton sein, ou ton ami qui est comme ta propre âme, t’incite en secret, en disant : « Allons, et servons d’autres dieux, » — des dieux que n’ont connus ni toi ni tes pères, d’entre les dieux des peuples qui vous entourent, près de toi ou loin de toi, d’un bout de la terre à l’autre, — tu ne lui céderas pas et tu ne l’écouteras pas ; ton œil sera sans pitié pour lui, tu ne l’épargneras pas et tu ne le couvriras pas, mais tu le feras mourir ; ta main se lèvera la première contre lui pour le mettre à mort, et la main de tout le peuple ensuite ; tu l’accableras de pierres jusqu’à ce qu’il meure, parce qu’il a cherché à te détourner de Yahweh, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. Tout Israël l’apprendra et sera dans la crainte, afin que l’on ne commette plus une action aussi criminelle au milieu de toi.
(Chapitre 13)
:
Le Deutéronome (0001)

Je cherchais des termes qui exprimassent la vérité de mon cœur sans offenser la sensibilité du sien, je ne les trouvais pas, il fallait parler.
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le mal que m’ont fait les hommes ne me touche en aucune sorte ; la crainte seule de celui qu’ils peuvent me faire encore est capable de m’agiter ; mais certain qu’ils n’ont plus de nouvelle prise par laquelle ils puissent m’affecter d’un sentiment permanent je me ris de toutes leurs trames et je jouis de moi-même en dépit d’eux.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Sur la parole de deux témoins ou de trois témoins on mettra à mort celui qui doit mourir ; il ne sera pas mis à mort sur la parole d’un seul témoin. La main des témoins se lèvera la première sur lui pour le faire mourir, et ensuite la main de tout le peuple. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi.
(Chapitre 17)
:
Le Deutéronome (0001)
Ces mots, lui dis-je (un peu intimidée par la vivacité avec laquelle il prononça ces dernières paroles) ces mots doivent, je crois, vous faire entendre que vous m’êtes cher, que votre sort m’intéresse, que l’amitié et la reconnaissance m’attachent à vous ; ces sentiments plaisent à mon cœur, et doivent satisfaire le vôtre.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Pologne, Tchéco-Slovaquie, Autriche supposaient, pour durer, qu'il n'y aurait pas à côté d'elles une grande Allemagne. L'existence et la sécurité de ces petits États supposaient d'autres petits États. Aucune considération de ce genre ne se trouve dans le traité de Versailles. Il n'apparaît même pas qu'à aucun moment les auteurs de la paix aient songé à ces questions d'équilibre. Le traité de Versailles n'est pas un traité politique.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Mais Jésurun est devenu gras, et il a regimbé ;
— tu es devenu gras, épais, replet ! —
et il a abandonné le Dieu qui l’avait formé,
et méprisé le Rocher de son salut.
Ils ont excité sa jalousie par des dieux étrangers,
ils l’ont irrité par des abomination ;
ils ont sacrifié à des démons qui ne sont pas Dieu,
à des dieux qu’ils ne connaissaient pas,
dieux nouveaux, venus récemment,
devant lesquels vos pères n’avaient pas tremblé.
Tu as abandonné le Rocher qui t’avait engendré,
et oublié le Dieu qui t’avait mis au monde.
(Chapitre 32)
:
Le Deutéronome (0001)

Yahweh parla à Moïse, en disant :
« Le dixième jour de ce septième mois est le jour des Expiations : vous aurez une sainte assemblée, vous affligerez vos âmes, et vous offrirez à Yahweh des sacrifices faits par le feu. Vous ne ferez ce jour-là aucun travail, car c’est un jour d’expiation, où doit être faite l’expiation pour vous devant Yahweh, votre Dieu. Toute personne qui ne s’affligera pas ce jour-là sera retranchée de son peuple ; et toute personne qui fera ce jour-là un ouvrage quelconque, je la ferai périr du milieu de son peuple. Vous ne ferez aucun travail. C’est une loi perpétuelle pour vos descendants, dans tous les lieux où vous demeurerez. Ce sera pour vous un sabbat, un repos absolu, et vous affligerez vos âmes ; le neuvième jour du mois, au soir, du soir jusqu’au soir suivant, vous observerez votre sabbat. »
(Chapitre 23, il s'agit de Yom Kippour, aussi appelé le Jour des Expiations)
:
Le Lévitique (0001)

« Sois sans crainte et sans peur, car Yahweh, ton Dieu, est avec toi partout où tu iras. »
(Livre de Josué, chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)
Les fils de Juda attaquèrent Jérusalem et, l’ayant prise, ils la frappèrent du tranchant de l’épée et mirent le feu à la ville.
(Livre des Juges, chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)
Seulement tiens ferme à ne pas manger le sang, car le sang, c’est l’âme, et tu ne mangeras pas l’âme avec la chair. Tu ne le mangeras pas ; tu le répandras sur la terre comme de l’eau. Tu ne le mangeras pas, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, en faisant ce qui est droit aux yeux de Yahweh.
(Chapitre 12)
:
Le Deutéronome (0001)

L’ange de Yahweh monta de Galgala à Bokim, et dit : « Je vous ai fait monter hors d’Égypte et je vous ai amenés dans le pays que j’ai juré à vos pères de vous donner. J’ai dit : Jamais je ne romprai mon alliance avec vous ; et vous, vous ne ferez, point alliance avec les habitants de ce pays, vous renverserez leurs autels. Mais vous n’avez pas obéi à ma voix. Pourquoi avez-vous fait cela ? Et moi aussi, j’ai dit : Je ne les chasserai point devant vous ; ils seront à vos côtés, et leurs dieux vous seront un piège. » Comme l’ange de Yahweh disait ces paroles à tous les enfants d’Israël, le peuple éleva la voix et pleura. Ils donnèrent à ce lieu le nom de Bokim, et ils y offrirent des sacrifices à Yahweh.
(Livre des Juges, chapitre 2)
:
Les Livres Historiques (0001)

Noémi, sa belle-mère lui dit : « Ma fille, je veux te chercher un lieu de repos où tu sois heureuse. Et maintenant, Booz, avec les servantes duquel tu as été, n’est-il pas notre parent ? Voici qu’il doit vanner cette nuit l’orge qui est dans l’aire. Lave-toi et oins-toi, mets tes plus beaux vêtements, et descends vers l’aire. Ne te laisse pas apercevoir de lui, jusqu’à ce qu’il ait achevé de manger et de boire. Et quand il ira se coucher, observe le lieu où il se couche ; puis entre, soulève la couverture de ses pieds et couche-toi ; lui-même te dira ce que tu as à faire. » Elle lui répondit : « Je ferai tout ce que tu me dis. »
(Livre de Ruth, chapitre 3)
:
Les Livres Historiques (0001)

« Interroge les temps anciens qui t’ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l’homme sur la terre, et d’une extrémité du ciel à l’autre extrémité : est-il jamais arrivé si grande chose, et a-t-on jamais entendu rien de pareil ? Un peuple a-t-il entendu la voix de Dieu parlant du milieu du feu, comme tu l’as entendue, et est-il demeuré vivant ? Jamais un dieu essaya-t-il de venir prendre pour lui une nation du milieu d’une autre nation, par des épreuves, des signes, des miracles, par la guerre, à main forte et à bras étendu, et par de grandes épouvantes, selon tout ce qu’a fait pour vous Yahweh, votre Dieu, sous tes yeux, en Égypte ? Ces choses t’ont été montrées, afin que tu connusses que c’est Yahweh qui est Dieu, et qu’il n’y en a point d’autre que lui. Du ciel, il t’a fait entendre sa voix pour t’instruire, et sur la terre, il t’a fait voir son grand feu, et tu as entendu ses paroles du milieu du feu. Parce qu’il a aimé tes pères, il a choisi leur postérité après eux, il t’a fait sortir d’Égypte par sa présence, par sa grande puissance, pour chasser devant toi des nations plus nombreuses et plus fortes que toi, pour te faire entrer dans leur pays et te le donner en héritage, comme tu le vois aujourd’hui. Sache donc en ce jour et grave dans ton cœur que c’est Yahweh qui est Dieu, en haut dans le ciel et en bas sur la terre ; il n’y en a point d’autre. Observe ses lois et ses commandements que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux, toi et tes enfants après toi, et afin que tu prolonges tes jours, dans toute la suite des âges, sur la terre que te donne Yahweh, ton Dieu. »
(Chapitre 4)
:
Le Deutéronome (0001)

Dieu a mis les hommes et les animaux sur la terre : c’est à eux de s’y conduire de leur mieux.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Combien j’aurais de reproches à vous faire, si vous n’étiez pas tant à plaindre !
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Cet Aza, l’objet de tant d’amours, n’est plus le même Aza, que je vous ai peint avec des couleurs si tendres. Le froid de son abord, l’éloge des Espagnols, dont cent fois il a interrompu le plus doux épanchement de mon âme, la curiosité offensante, qui l’arrache à mes transports, pour visiter les raretés de Paris : tout me fait craindre des maux dont mon cœur frémit. Ah, Déterville ! peut-être ne serez-vous pas longtemps le plus malheureux.
(Lettre XXXIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Moi, je n’ai pas péché contre toi ; mais toi, tu agis mal envers moi en me faisant la guerre. Que Yahweh, le Juge suprême, juge aujourd’hui entre les enfants d’Israël et les fils d’Ammon. »
(Livre des Juges, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)
La vérité générale et abstraite est le plus précieux de tous les biens. Sans elle l’homme est aveugle ; elle est l’œil de la raison. C’est par elle que l’homme apprend à se conduire, à être ce qu’il doit être, à faire ce qu’il doit faire, à tendre à sa véritable fin.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Dieu les fait sortir d’Égypte,
sa vigueur est comme celle du buffle.
Parce qu’il n’y a pas de magie en Jacob,
ni de divination en Israël,
en son temps il sera dit à Jacob et à Israël
ce que Dieu veut accomplir.
Voici un peuple qui se lève comme une lionne,
et qui se dresse comme un lion ;
il ne se couche point qu’il n’ait dévoré sa proie,
et qu’il n’ait bu le sang des blessés.
(Chapitre 23)
:
Les Nombres (0001)
Les premiers jours on me traita avec une douceur qui m'était horrible. Les égards d'un guichetier sentent l'échafaud.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
« Rien de ce qu’un homme aura voué par anathème à Yahweh, dans tout ce qui lui appartient, que ce soit un homme, un animal ou un champ de son patrimoine, ne pourra ni se vendre, ni se racheter ; tout ce qui est voué par anathème est chose très sainte, appartenant à Yahweh. Aucune personne vouée par anathème ne pourra être rachetée : elle sera mise à mort. »
(Chapitre 27)
:
Le Lévitique (0001)
C’est après Yahweh, votre Dieu, que vous irez, c’est lui que vous craindrez ; vous observerez ses commandements, vous obéirez à sa voix, vous le servirez et vous vous attacherez à lui.
(Chapitre 13)
:
Le Deutéronome (0001)
« Tu te lèveras devant une tête blanchie, et tu honoreras la personne du vieillard. Tu craindras ton Dieu. Je suis Yahweh. »
:
Le Lévitique (0001)
Samson demeura couché jusqu’à minuit ; à minuit, il se leva et, saisissant les battants de la porte de la ville et les deux poteaux, il les arracha avec la barre, les mit sur ses épaules et les porta sur le sommet de la montagne qui regarde Hébron.
(Livre des Juges, chapitre 16)
:
Les Livres Historiques (0001)
Si un homme rencontre une jeune fille vierge non fiancée, la saisit et couche avec elle, et qu’ils soient surpris, l’homme qui a couché avec elle donnera au père de la jeune fille cinquante sicles d’argent, et elle sera sa femme, parce qu’il l’a déshonorée, il ne pourra pas la renvoyer, tant qu’il vivra.
(Chapitre 22)
:
Le Deutéronome (0001)
Céline, toute occupée de son nouvel époux, ne m’est d’aucun secours, le reste de la compagnie ne m’est point agréable ; ainsi, seule au milieu d’une assemblée tumultueuse, je n’ai d’amusement que mes pensées, elles sont toutes à toi, mon cher Aza ; tu seras à jamais le seul confident de mon cœur, de mes plaisirs, et de mon bonheur.
(Lettre XXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je pris le feu qui m’animait pour une agitation divine, je crus que le soleil me manifestait sa volonté par ton organe, qu’il me choisissait pour son épouse d’élite : j’en soupirai, mais après ton départ, j’examinai mon cœur, et je n’y trouvai que ton image.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
— Monsieur, m’a-t-il dit, pardon ! Est-ce que je vous ai fait mal ?
Ces bourreaux sont des hommes très doux.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Quant à une agression indirecte, celle dont serait victime un pays ami et solidaire du nôtre (pensons toujours à la Pologne, si découverte, si exposée), quant à une annexion, même sans violence (comme celle de l'Autriche), qui accroîtrait dangereusement le territoire et les forces de l'Allemagne : tous ces cas-là, dont nous aurions pourtant à supporter les répercussions si nous demeurions inertes, rentreraient dans la catégorie de ceux où, par notre intervention, nous serions considérés comme les provocateurs.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
« Tu n’iras pas semant la diffamation parmi ton peuple. Tu ne te tiendras pas comme témoin contre le sang de ton prochain. Je suis Yahweh. »
:
Le Lévitique (0001)
Les enfants d’Israël dirent : « Parlez : comment ce crime a-t-il été commis ! » Alors le Lévite, le mari de la femme qui avait été tuée, prit la parole et dit : « J’étais entré à Gabaa de Benjamin, moi et ma concubine, pour y passer la nuit. Les habitants de Gabaa se sont levés contre moi et ont entouré pendant la nuit la maison où j’étais ; ils avaient l’intention de me tuer, et ils ont fait violence à ma concubine, et elle est morte. J’ai saisi ma concubine, je l’ai coupée en morceaux, et je l’ai envoyée dans tout le territoire de l’héritage d’Israël ; car ils ont commis un crime et une infamie en Israël. Vous voici tous, enfants d’Israël ; consultez-vous, et décidez ici même. »
(Livre des Juges, chapitre 20)
:
Les Livres Historiques (0001)

Les fenêtres étaient ouvertes ; l’air et le bruit de la ville arrivaient librement du dehors ; la salle était claire comme pour une noce ; les gais rayons du soleil traçaient ça et là la figure lumineuse des croisées, tantôt allongée sur le plancher, tantôt développée sur les tables, tantôt brisée à l’angle des murs ; et de ces losanges éclatants aux fenêtres chaque rayon découpait dans l’air un grand prisme de poussière d’or.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Aujourd’hui jour de Pâques fleuries il y a précisément cinquante ans de ma première connaissance avec Mme de Warens. Elle avait vingt-huit ans alors, étant née avec le siècle. Je n’en avais pas encore dix-sept et mon tempérament naissant, mais que j’ignorais encore, donnait une nouvelle chaleur à un cœur naturellement plein de vie. S’il n’était pas étonnant qu’elle conçut de la bienveillance pour un jeune homme vif, mais doux et modeste, d’une figure assez agréable, il l’était encore moins qu’une femme charmante, pleine d’esprit et de grâce, m’inspirât avec la reconnaissance des sentiments plus tendres que je n’en distinguais pas. Mais ce qui est moins ordinaire est que ce premier moment décida de moi pour toute ma vie, et produisit par un enchaînement inévitable le destin du reste de mes jours. Mon âme dont mes organes n’avaient pas développé les plus précieuses facultés n’avait encore aucune forme déterminée. Elle attendait dans une sorte d’impatience le moment qui devait la lui donner, et ce moment accéléré par cette rencontre ne vint pourtant pas sitôt, et dans la simplicité de mœurs que l’éducation m’avait donnée je vis longtemps prolonger pour moi cet état délicieux mais rapide où l’amour et l’innocence habitent le même cœur.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Dans le tumulte qui m’enveloppait, je ne distinguais plus les cris de pitié des cris de joie, les rires des plaintes, les voix du bruit ; tout cela était une rumeur qui résonnait dans ma tête comme dans un écho de cuivre.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Le règne minéral n’a rien en soi d’aimable et d’attrayant ; ses richesses enfermées dans le sein de la terre semblent avoir été éloignées des regards des hommes pour ne pas tenter leur cupidité. Elles sont là comme en réserve pour servir un jour de supplément aux véritables richesses qui sont plus à sa portée et dont il perd le goût à mesure qu’il se corrompt. Alors il faut qu’il appelle l’industrie, la peine et le travail au secours de ses misères ; il fouille les entrailles de la terre, il va chercher dans son centre aux risques de sa vie et aux dépens de sa santé des biens imaginaires à la place des biens réels qu’elle lui offrait d’elle-même quand il savait en jouir. Il fuit le soleil et le jour qu’il n’est plus digne de voir ; il s’enterre tout vivant et fait bien, ne méritant plus de vivre à la lumière du jour. Là, des carrières, des gouffres, des forges, des fourneaux, un appareil d’enclumes, de marteaux, de fumée et de feu, succèdent aux douces images des travaux champêtres. Les visages hâves des malheureux qui languissent dans les infectes vapeurs des mines, de noirs forgerons, de hideux cyclopes, sont le spectacle que l’appareil des mines substitue, au sein de la terre, à celui de la verdure et des fleurs, du ciel azuré, des bergers amoureux et des laboureurs robustes, sur sa surface.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Le bagne, c’est dur ; coucher sur une planche, boire de l’eau claire, manger du pain noir, traîner un imbécile de boulet qui ne sert à rien ; des coups de bâton et des coups de soleil. Avec cela on est tondu, et moi qui avais de beaux cheveux châtains !…
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Qu’il est doux, après tant de peines, de s’abandonner à la joie !
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Yahweh parla à Moïse, en disant : « Ordonne aux enfants d’Israël de faire sortir du camp quiconque à la lèpre et quiconque a une gonorrhée, et quiconque est souillé par un cadavre. Hommes ou femmes, vous les ferez sortir du camp, afin qu’ils ne souillent pas leur camp, au milieu duquel j’habite. »
(Chapitre 5)
:
Les Nombres (0001)
Madian fut humilié devant les enfants d’Israël et il ne leva plus la tête ; et le pays fut en repos pendant quarante ans, aux jours de Gédéon.
(Livre des Juges, chapitre 8)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je viens de voir, crayonnée en blanc au coin du mur, une image épouvantable, la figure de cet échafaud qui, à l'heure qu'il est, se dresse peut-être pour moi.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
De quel sang froid vous m’assassinez, s’écria-t-il ! Ah Zilia ! que je vous aime, puisque j’adore jusqu’à votre cruelle franchise. Eh bien, continua-t-il après avoir gardé quelques moments le silence, mon amour surpassera votre cruauté. Votre bonheur m’est plus cher que le mien. Parlez-moi avec cette sincérité qui me déchire sans ménagement.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Nous bornâmes notre course dans un bois qui termine ce beau jardin ; assis tous quatre sur un gazon délicieux, nous commencions déjà à nous livrer à la rêverie qu’inspirent naturellement les beautés naturelles, quand à travers les arbres, nous vîmes venir à nous d’un côté une troupe de paysans vêtus proprement à leur manière, précédés de quelques instruments de musique, et de l’autre une troupe de jeunes filles vêtues de blanc, la tête ornée de fleurs champêtres, qui chantaient d’une façon rustique, mais mélodieuse, des chansons, où j’entendis avec surprise, que mon nom était souvent répété.
(Lettre XXXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Mettez donc sur votre cœur et sur votre âme ces paroles que je vous dis. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos enfants, et vous leur en parlerez, soit quand tu resteras dans ta maison, ou que tu iras en voyage, soit quand tu te coucheras ou que tu te lèveras.
(Chapitre 11)
:
Le Deutéronome (0001)
Le roi d’Égypte parla aussi aux sages-femmes des Hébreux, dont l’une se nommait Séphora, et l’autre Phua. Il leur dit : « Quand vous accoucherez les femmes des Hébreux, et que vous les verrez sur le double siège, si c’est un fils, faites-le mourir ; si c’est une fille, elle peut vivre. »
:
L'Exode (0001)
« Tu ne proféreras point de malédiction contre un sourd, et tu ne mettras pas devant un aveugle quelque chose qui puisse le faire tomber ; car tu auras la crainte de ton Dieu. Je suis Yahweh. »
:
Le Lévitique (0001)
La première loi de leur politesse, ou si tu veux de leur vertu (car je ne leur en connais point d’autre) regarde les femmes. L’homme du plus haut rang doit des égards à celle de la plus vile condition, il se couvrirait de honte et de ce qu’on appelle ridicule, s’il lui faisait quelque insulte personnelle. Et cependant l’homme le moins considérable, le moins estimé, peut tromper, trahir une femme de mérite, noircir sa réputation par des calomnies, sans craindre ni blâme ni punition.
(Lettre XXXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Dieu dit : « Qu’il y ait un firmament entre les eaux, et qu’il sépare les eaux d’avec les eaux. » Et Dieu fit le firmament, et il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament d’avec les eaux qui sont au-dessus du firmament. Et cela fut ainsi. Dieu appela le firmament Ciel.
Et il y eut un soir et il y eut un matin ; ce fut le second jour.
:
La Genèse (0001)
Les loisirs de mes promenades journalières ont souvent été remplis de contemplations charmantes dont j’ai regret d’avoir perdu le souvenir. Je fixerai par l’écriture celles qui pourront me venir encore ; chaque fois que je les relirai m’en rendra la jouissance. J’oublierai mes malheurs, mes persécuteurs, mes opprobres, en songeant au prix qu’avait mérité mon cœur.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Depuis que de vieux gouvernements monarchiques sont tombés pour laisser place au désordre, au chaos, à une sombre négation, depuis ce retour en arrière, sans précédent par la violence et par la rapidité, la position intellectuelle, morale et politique du peuple français a changé du tout au tout.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Les jours où je ne vois personne, je ne pense plus à ma destinée ; je ne la sens plus, je ne souffre plus, je suis heureux et content sans diversion, sans obstacle.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Puis Dieu dit : « Que la terre fasse pousser du gazon, des herbes portant semence, des arbres à fruit produisant, selon leur espèce, du fruit ayant en soi sa semence, sur la terre. » Et cela fut ainsi. Et la terre fit sortir du gazon, des herbes portant semence selon leur espèce, et des arbres produisant, selon leur espèce, du fruit ayant en soi sa semence. Et Dieu vit que cela était bon.
:
La Genèse (0001)
Te l’avouerai-je, mon cher Aza, tout ce qui s’offrit à mon passage me parut prendre une nouvelle forme ; les fleurs me semblaient plus belles, les arbres plus verts, la symétrie des jardins mieux ordonnée.
(Lettre XXXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Nul ne prendra la femme de son père et ne soulèvera la couverture du lit de son père.
(Chapitre 23)
:
Le Deutéronome (0001)
Tout ce qui m’est extérieur m’est étranger désormais. Je n’ai plus en ce monde ni prochain, ni semblables, ni frères. Je suis sur la terre comme dans une planète étrangère, où je serais tombé de celle que j’habitais.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Le plaisir d’aller dans un désert chercher de nouvelles plantes couvre celui d’échapper à des persécuteurs ; et parvenu dans des lieux où je ne vois nulles traces d’hommes je respire plus à mon aise comme dans un asile où leur haine ne me poursuit plus.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Ma femme ne m'inquiète pas non plus ; elle est déjà d'une mauvaise santé et d'un esprit faible, elle mourra aussi.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
C’est en vain que vous vous flatteriez de faire prendre à mon cœur de nouvelles chaînes.
(Lettre XXXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Sentant enfin tous mes efforts inutiles et me tourmentant à pure perte j’ai pris le seul parti qui me restait à prendre, celui de me soumettre à ma destinée sans plus regimber contre la nécessité.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

« Si vous suivez mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique, j’enverrai vos pluies en leur saison ; la terre donnera ses produits, et les arbres des champs donneront leurs fruits. Le battage du blé se prolongera chez vous jusqu’à la vendange, et la vendange atteindra les semailles ; vous mangerez votre pain à satiété, et vous habiterez en sécurité dans votre pays. Je mettrai la paix dans le pays ; vous dormirez sans que personne vous effraie. Je ferai disparaître du pays les bêtes féroces, et l’épée ne passera point à travers votre pays. Vous poursuivrez vos ennemis, et ils tomberont devant vous par l’épée. Cinq d’entre vous en poursuivront cent, et cent d’entre vous en poursuivront dix mille, et vos ennemis tomberont devant vous par l’épée. Je me tournerai vers vous, je vous rendrai féconds et je vous multiplierai, et j’établirai mon alliance avec vous. Vous mangerez des récoltes anciennes, très anciennes, et vous rejetterez l’ancienne pour faire place à la nouvelle. J’établirai ma demeure au milieu de vous, et mon âme ne vous prendra point en dégoût. Je marcherai au milieu de vous, je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple. Je suis Yahweh, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Égypte, pour que vous n’y fussiez plus esclaves ; j’ai brisé les barres de votre joug et je vous ai fait marcher tête levée. »
(Chapitre 26)
:
Le Lévitique (0001)

Le même jour, Moïse donna cet ordre au peuple :
« Lorsque vous aurez passé le Jourdain, ceux-ci se tiendront sur le mont Garizim, pour bénir le peuple : Siméon, Lévi, Juda, Issachar, Joseph et Benjamin. Et ceux-là se tiendront sur le mont Hébal pour la malédiction : Ruben, Gad, Aser, Zabulon, Dan et Nephthali. Et les Lévites prendront la parole et diront d’une voix haute à tous les hommes d’Israël : Maudit soit l’homme qui fait une image taillée ou une image de fonte, abomination de Yahweh, œuvre des mains d’un artisan, et qui la place dans un lieu secret ! — Et tout le peuple répondra et dira : Amen !
Maudit soit celui qui méprise son père et sa mère ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui déplace la borne de son prochain ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui fait égarer un aveugle dans le chemin ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui viole le droit de l’étranger, de l’orphelin et de la veuve ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui couche avec la femme de son père, car il soulève la couverture de son père ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui couche avec une bête quelconque ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui couche avec sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui couche avec sa belle-mère ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui frappe en secret son prochain ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui reçoit un présent pour frapper une vie, répandre le sang innocent ! — Et tout le peuple dira : Amen !
Maudit soit celui qui ne maintient pas les paroles de cette loi, en les mettant en pratique ! — Et tout le peuple dira : Amen !
(Chapitre 27)
:
Le Deutéronome (0001)

La lumière de mes jours dissipera en un moment les ténèbres qui m’environnent.
(Lettre IX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si Yahweh s’est attaché à vous et vous a choisis, ce n’est pas que vous surpassiez en nombre tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous les peuples. Mais, parce que Yahweh vous aime et parce qu’il a voulu tenir le serment qu’il avait fait à vos pères, Yahweh vous a fait sortir par sa main puissante et vous a rachetés de la maison de servitude, de la main de Pharaon, roi d’Égypte. Sache donc que c’est Yahweh, ton Dieu, qui est Dieu, le Dieu fidèle qui garde l’alliance et la miséricorde jusqu’à mille générations, pour ceux qui l’aiment et qui gardent ses commandements.
(Chapitre 7)
:
Le Deutéronome (0001)
Yahweh dit à Josué : « Étends vers Haï le javelot que tu as à la main, car je vais la livrer en ton pouvoir. »
(Livre de Josué, chapitre 8)
:
Les Livres Historiques (0001)
Dépouillons-nous ici plus que jamais de toute passion et de tout préjugé, et voyons de bonne foi ce que notre raison peut nous apprendre sur cette question : Y a-t-il un Dieu, n’y en a-t-il pas ?
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Que je croie le sable qui est au fond de la mer blanc ou rouge, cela ne m’importe pas plus que d’ignorer de quelle couleur il est.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Après cela, Josué, fils de Nun, serviteur de Yahweh, mourut, âgé de cent dix ans. On l’ensevelit dans le territoire qu’il avait eu en partage, à Thamnath-Saré, dans la montagne d’Ephraïm, au nord du mont Gaas.
(Livre de Josué, chapitre 24)
:
Les Livres Historiques (0001)
À la guerre des nations, terrible mais organisée, il semblait qu'une autre guerre allait succéder, plus atroce, pour achever de détruire ce qui restait de l'ancienne société : la guerre sociale, la guerre pour le pain. Il n'y avait pas eu de peur pendant la vraie guerre. Il y eut de la terreur dans les quelques mois qui l'ont suivie, et cette terreur a donné de mauvais conseils. Elle a fait désirer que l'Allemagne se consolidât pour résister à la contagion du bolchévisme. L'Allemagne a résisté. Elle s'est consolidée. Et c'est alors qu'a commencé sa résistance : nous ne nous en trouvons pas mieux.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Je ne connais pas le quomodo, il est vrai : j’aime mieux m’arrêter que de m’égarer ; son existence m’est démontrée, mais pour ses attributs et son essence, il m’est, je crois, démontré que je ne suis pas fait pour les comprendre.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Si tout autour de moi, est monotone et décoloré, n'y a-t-il pas en moi une tempête, une lutte, une tragédie ?
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Je sais que le nom du cacique est Déterville, celui de notre maison flottante vaisseau, et celui de la terre où nous allons, France.
(Lettre IX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

La colère de Dieu s’alluma parce qu’il allait, et l’ange de Yahweh se plaça sur le chemin, pour lui faire obstacle. — Balaam était monté sur son ânesse, et il avait avec lui ses deux serviteurs. — L’ânesse vit l’ange de Yahweh qui se tenait sur le chemin, son épée nue à la main ; elle se détourna du chemin et alla dans les champs ; et Balaam frappa l’ânesse pour la ramener dans le chemin. Alors l’ange de Yahweh se tint dans un chemin creux entre les vignes, où il y avait une clôture de chaque côté. Voyant l’ange de Yahweh, l’ânesse se serra contre le mur, et pressa contre le mur le pied de Balaam, et celui-ci la frappa de nouveau. L’ange de Yahweh passa plus loin et se tint dans un lieu étroit où il n’y avait pas d’espace pour se détourner à droite ou à gauche. L’ânesse, en voyant l’ange de Yahweh, se coucha sous Balaam, et la colère de Balaam s’enflamma, et il frappa l’ânesse de son bâton. Yahweh ouvrit la bouche de l’ânesse, et elle dit à Balaam : « Que t’ai-je fait, que tu m’aies frappée ces trois fois ? » Balaam répondit à l’ânesse : « C’est parce que tu t’es jouée de moi ; si j’avais une épée dans la main, je te tuerais à l’instant. » L’ânesse dit à Balaam : « Ne suis-je pas ton ânesse, que tu as toujours montée jusqu’à présent ? Ai-je l’habitude d’agir ainsi envers toi ? » Et il répondit : « Non. »
(Chapitre 22)
:
Les Nombres (0001)

Si tu obéis exactement à la voix de Yahweh, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd’hui, Yahweh, ton Dieu, te donnera la supériorité sur toutes les nations de la terre.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Les hommes, je me rappelle l’avoir lu dans je ne sais quel livre où il n’y avait que cela de bon, les hommes sont tous condamnés à mort avec des sursis indéfinis.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
En ce jour-là, Yahweh éleva Josué aux yeux de tout Israël, et ils le craignirent, comme ils avaient craint Moïse, tous les jours de sa vie.
(Livre de Josué, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)
Rassurez-vous, trop généreux ami, je n’ai pas voulu vous écrire que mes jours ne fussent en sureté, et que moins agitée, je ne pusse calmer vos inquiétudes. Je vis ; le destin le veut, je me soumets à ses lois.
(Lettre XXXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que je n’avais pas le temps de me dire : « Je m’endors. »
Marcel Proust :
Du côté de chez Swann (1913)
Les enfants d’Israël firent de nouveau ce qui est mal aux yeux de Yahweh, et Yahweh fortifia Églon, roi de Moab, contre Israël, parce qu’ils faisaient ce qui est mal aux yeux de Yahweh. Églon s’adjoignit les fils d’Ammon et Amalec, et il se mit en marche. Il battit Israël, et ils s’emparèrent de la ville des Palmiers. Les enfants d’Israël furent asservis dix-huit ans à Églon, roi de Moab.
(Livre des Juges, chapitre 3)
:
Les Livres Historiques (0001)
Pendant de longs jours Josué fit la guerre contre tous ces rois. Il n’y eut aucune ville qui fit la paix avec les enfants d’Israël, excepté les Hévéens qui habitaient à Gabaon ; ils les prirent toutes par la force des armes. Car c’était le dessein de Yahweh que ces peuples endurcissent leur cœur pour faire la guerre à Israël, afin qu’Israël les dévouât par anathème, sans qu’il y eût pour eux de miséricorde, et qu’il les détruisit, comme Yahweh l’avait ordonné à Moïse.
(Livre de Josué, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)

Ô mon cher Aza ! que les vices brillants d’une nation d’ailleurs charmante, ne nous dégoûtent point de la naïve simplicité de nos mœurs ! N’oublions jamais, toi, l’obligation où tu es d’être mon exemple, mon guide et mon soutien dans le chemin de la vertu ; et moi celle où je suis de conserver ton estime et ton amour, en imitant mon modèle, en le surpassant même s’il est possible, en méritant un respect fondé sur le mérite et non pas sur un frivole usage.
(Lettre XXXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Les enfants d’Israël firent ce qui est mal aux yeux de Yahweh, et Yahweh les livra entre les mains de Madian, pendant sept ans. La main de Madian fut puissante contre Israël.
(Livre des Juges, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)
À moi la vengeance et la rétribution,
pour le temps où leur pied trébuchera !
Car le jour de leur malheur est proche,
et leur destin se précipite.
(Chapitre 32)
:
Le Deutéronome (0001)

Yahweh te frappera de délire, d’aveuglement et d’égarement d’esprit ; tu tâtonneras en plein midi, comme l’aveugle dans l’obscurité ; tu ne réussiras pas dans tes voies ; tu seras tous les jours opprimé et dépouillé, sans personne qui vienne à ton secours. Tu te fianceras à une femme, et un autre la possédera ; tu bâtiras une maison, et tu ne l’habiteras pas ; tu planteras une vigne, et tu n’en jouiras pas. Ton bœuf sera égorgé sous tes yeux, et tu n’en mangeras pas ; ton âne sera enlevé de devant toi, et on ne te le rendra pas ; tes brebis seront livrées à tes ennemis, et personne ne viendra à ton secours. Tes fils et tes filles seront livrés à un autre peuple ; tes yeux le verront et languiront tout le jour après eux, et ta main sera impuissante. Le fruit de ton sol et tout le produit de ton travail, un peuple que tu n’as pas connu le mangera, et tu seras opprimé et écrasé tous les jours. Tu deviendras fou à la vue des choses que tu verras de tes yeux. Yahweh te frappera aux genoux et aux cuisses d’un ulcère malin, dont tu ne pourras guérir ; il te couvrira depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)

Toute l’assemblée parlait de les lapider, lorsque la gloire de Yahweh apparut sur la tente de réunion, devant tous les enfants d’Israël. Et Yahweh dit à Moïse : « Jusques à quand ce peuple me méprisera-t-il ? Jusques à quand ne croira-t-il pas en moi, malgré tous les prodiges que j’ai faits au milieu de lui ? Je le frapperai par la peste et je le détruirai, et je ferai de toi une nation plus grande et plus puissante que lui. »
(Chapitre 14)
:
Les Nombres (0001)
Tels sont ceux à qui Yahweh ordonna de partager le pays de Chanaan entre les enfants d’Israël.
(Chapitre 34)
:
Les Nombres (0001)
Le peuple se mit à murmurer du mal aux oreilles de Yahweh. Yahweh l’entendit, et sa colère s’enflamma, et le feu de Yahweh s’alluma contre eux et il dévorait à l’extrémité du camp. Le peuple cria vers Moïse, et Moïse pria Yahweh, et le feu s’éteignit. On donna à ce lieu le nom de Thabéera, parce que le feu de Yahweh s’était allumé contre eux.
(Chapter 11)
:
Les Nombres (0001)
On nous a dit qu'une politique réaliste et pratique le voulait aussi, qu'une grande Allemagne aux rouages simplifiés, formant un tout économique, serait, pour nos réparations, un débiteur plus sûr qu'une Allemagne composée de petits États médiocrement prospères. Ce raisonnement commence à apparaître comme une des folies les plus remarquables de l'histoire moderne. Nous y avons gagné que 40 millions de Français sont créanciers d'une masse de 60 millions d'Allemands, et pour une créance recouvrable en trente ou quarante années.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Vous aurez soin de mettre en pratique tous les commandements que je vous prescris aujourd’hui, afin que vous viviez, que vous multipliiez, que vous entriez et que vous preniez possession du pays que Yahweh a juré de donner à vos pères. Tu te souviendras de tout le chemin par lequel Yahweh, ton Dieu, t’a fait marcher pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier, et de t’éprouver, pour connaître les sentiments de ton cœur, si tu garderas ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait avoir faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de Dieu. Ton vêtement ne s’est pas usé sur toi, et ton pied ne s’est pas enflé, pendant ces quarante années : afin que tu reconnaisses en ton cœur que Yahweh, ton Dieu, t’instruit, comme un homme instruit son enfant, et que tu observes les commandements de Yahweh, ton Dieu, en marchant dans ses voies et en le craignant.
(Chapitre 8)
:
Le Deutéronome (0001)

Le fils d’une femme israélite, mais qui était fils d’un Égyptien, vint au milieu des enfants d’Israël, et il y eut une querelle dans le camp entre le fils de la femme israélite et un homme d’Israël. Le fils de la femme israélite blasphéma le Nom sacré et le maudit, et sa mère s’appelait Salumith, fille de Dabri, de la tribu de Dan. On le mit sous garde, pour que Moïse leur déclarât de la part de Yahweh, ce qu’il y avait à faire. Yahweh parla à Moïse, en disant : « Fais sortir du camp le blasphémateur ; que tous ceux qui l’ont entendu posent leurs mains sur sa tête, et que toute l’assemblée le lapide. Tu parleras aux enfants d’Israël, en disant : Tout homme qui maudit son Dieu portera son péché ; et celui qui blasphémera le nom de Yahweh sera puni de mort : toute l’assemblée le lapidera. Étranger ou indigène, s’il blasphème le Nom sacré, il mourra.
(Chapitre 24)
:
Le Lévitique (0001)

Renfermée dans le temple dès ma plus tendre enfance, je ne connaissais pas les beautés de l’univers ; tout ce que je vois me ravit et m’enchante.
(Lettre XII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
En ce moment la porte extérieure s’est ouverte à deux battants. Une clameur furieuse et l’air froid et la lumière blanche ont fait irruption jusqu’à moi dans l’ombre. Du fond du sombre guichet, j’ai vu brusquement tout à la fois, à travers la pluie, les mille têtes hurlantes du peuple entassées pêle-mêle sur la rampe du grand escalier du Palais.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Oui je le dis et le sens avec une fière élévation d’âme, j’ai porté dans cet écrit (nb : « Les Confession ») la bonne foi, la véracité, la franchise, aussi loin, plus loin même, au moins je le crois, que ne fit jamais aucun autre homme ; sentant que le bien surpassait le mal j’avais mon intérêt à tout dire, et j’ai tout dit.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Aza ! mon cher Aza ! les cris de ta tendre Zilia, tels qu’une vapeur du matin, s’exhalent et sont dissipés avant d’arriver jusqu’à toi ; en vain je t’appelle à mon secours ; en vain j’attends que ton amour vienne briser les chaînes de mon esclavage : hélas ! peut-être les malheurs que j’ignore sont-ils les plus affreux ! peut-être tes maux surpassent-ils les miens !
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Vous ne resterez plus qu’un petit nombre, après avoir été nombreux comme les étoiles du ciel, parce que tu n’auras pas obéi à la voix de Yahweh, ton Dieu.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Ah ! si j’avais suffi à son cœur comme elle suffisait au mien ! Quels paisibles et délicieux jours nous eussions coulés ensemble ! Nous en avons passé de tels mais qu’ils ont été courts et rapides, et quel destin les a suivis !
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Cependant nos têtes se touchaient, nos cheveux se mêlaient, nos haleines peu à peu se rapprochèrent, et nos bouches tout à coup.
Quand nous voulûmes continuer notre lecture, le ciel était étoilé.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
« Nul ne se rendra impur au milieu de son peuple pour un mort, excepté pour son parent du même rang, pour sa mère, pour son père, pour son fils, pour sa fille, pour son frère, et pour sa sœur vierge, qui vit auprès de lui, n’étant pas encore mariée ; pour elle il se rendra impur. Chef de maison parmi son peuple, il ne se souillera pas et ne profanera pas sa dignité. »
(Chapitre 21)
:
Le Lévitique (0001)
Tiré je ne sais comment de l’ordre des choses, je me suis vu précipité dans un chaos incompréhensible où je n’aperçois rien du tout ; et plus je pense à ma situation présente et moins je puis comprendre où je suis.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Les égarements de tous ceux qui ont voulu approfondir ce qui est impénétrable pour nous doivent nous apprendre à ne vouloir pas franchir les limites de notre nature. La vraie philosophie est de savoir s’arrêter où il faut, et de ne jamais marcher qu’avec un guide sûr.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Tu seras plus roi en régnant sur mon âme, qu’en doutant de l’affection d’un peuple innombrable : ma soumission à tes volontés te fera jouir sans tyrannie du beau droit de commander. En t’obéissant je ferai retentir ton empire de mes chants d’allégresse.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Que ce livre de la loi ne s’éloigne pas de ta bouche ; médite-le jour et nuit, en t’appliquant à agir selon tout ce qui y est écrit ; car alors tu prospéreras dans tes voies et tu réussiras. »
(Livre de Josué, chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)
Lorsque Gédéon fut mort, les enfants d’Israël se prostituèrent de nouveau aux Baals, et ils prirent Baal-Berith pour leur dieu. Les enfants d’Israël ne se souvinrent plus de Yahweh, leur Dieu, qui les avait délivrés de la main de tous leurs ennemis autour d’eux ; et ils ne montrèrent point d’attachement à la maison de Jérobaal-Gédéon, selon tout le bien qu’il avait fait à Israël.
(Livre des Juges, chapitre 8)
:
Les Livres Historiques (0001)

Il n’y a pas de jour où je ne me rappelle avec joie et attendrissement cet unique et court temps de ma vie où je fus moi pleinement, sans mélange et sans obstacle, et où je puis véritablement dire avoir vécu. Je puis dire à peu près comme ce préfet du prétoire qui disgracié sous Vespasien s’en alla finir paisiblement ses jours à la campagne : « J’ai passé soixante et dix ans sur la terre, et j’en ai vécu sept. » Sans ce court mais précieux espace je serais resté peut-être incertain sur moi ; car tout le reste de ma vie, faible et sans résistance, j’ai été tellement agité, ballotté, tiraillé par les passions d’autrui, que presque passif dans une vie aussi orageuse j’aurais peine à démêler ce qu’il y a du mien dans ma propre conduite, tant la dure nécessité n’a cessé de s’appesantir sur moi. Mais durant ce petit nombre d’années, aimé d’une femme pleine de complaisance et de douceur, je fis ce que je voulais faire ; je fus ce que je voulais être, et par l’emploi que je fis de mes loisirs, aidé de ses leçons et de son exemple, je sus donner à mon âme encore simple et neuve la forme qui lui convenait davantage et qu’elle a gardée toujours.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Tu mangeras le fruit de tes entrailles, la chair de tes fils et de tes filles que Yahweh, ton Dieu, t’aura donnés, tant sera grande l’angoisse et la détresse où te réduira ton ennemi.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Incertain dans mes inquiets désirs, j’espérai peu, j’obtins moins, et je sentis dans des lueurs même de prospérité que quand j’aurais obtenu tout ce que je croyais chercher je n’y aurais point trouvé ce bonheur dont mon cœur était avide sans en savoir démêler l’objet.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Ce n’est plus la perte de ma liberté, de mon rang, de ma patrie que je regrette ; ce ne sont plus les inquiétudes d’une tendresse innocente qui m’arrachent des pleurs ; c’est la bonne foi violée, c’est l’amour méprisé qui déchire mon âme. Aza est infidèle.
(Lettre XXXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je m’esquivais et j’allais me jeter seul dans un bateau que je conduisais au milieu du lac quand l’eau était calme, et là, m’étendant tout de mon long dans le bateau les yeux tournés vers le ciel, je me laissais aller et dériver lentement au gré de l’eau, quelquefois pendant plusieurs heures, plongé dans mille rêveries confuses mais délicieuses, et qui sans avoir aucun objet bien déterminé ni constant ne laissaient pas d’être à mon gré cent fois préférables à tout ce que j’avais trouvé de plus doux dans ce qu’on appelle les plaisirs de la vie.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

J’aurais pu appliquer à ses raisonnements ce qu’il opposait aux miens : mais si les lois de l’humanité défendent de frapper son semblable, parce que c’est lui faire un mal, à plus forte raison ne doit-on pas blesser son âme par le mépris de ses opinions. Je me contentai de lui expliquer mes sentiments sans contrarier les siens.
(Lettre XXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Nous traversâmes une cour intérieure. L’air vif du matin me ranima. Je levai la tête. Le ciel était bleu, et les rayons chauds du soleil, découpés par les longues cheminées, traçaient de grands angles de lumière au faîte des murs hauts et sombres de la prison. Il faisait beau en effet.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Jusqu’ici, au milieu des orages, je jouissais de la faible satisfaction de vivre en paix avec moi-même : aucune tache ne souillait la pureté de mon âme ; aucun remords ne la troublait ; à présent je ne puis penser, sans une sorte de mépris pour moi-même, que je rends malheureuses deux personnes auxquelles je dois la vie ; que je trouble le repos dont elles jouiraient sans moi, que je leur fais tout le mal qui est en mon pouvoir, et cependant je ne puis ni ne veux cesser d’être criminelle. Ma tendresse pour toi triomphe de mes remords. Aza, que je t’aime !
(Lettre XXIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Et Yahweh dit à Moïse : « Voici que le moment est proche où tu vas mourir. Appelle Josué, et présentez-vous dans la tente de réunion, pour que je lui donne mes ordres. » Moïse et Josué allèrent se présenter dans la tente de réunion. Et Yahweh apparut, dans la tente, dans une colonne de nuée, et la colonne de nuée se tint à l’entrée de la tente.
(Chapitre 31)
:
Le Deutéronome (0001)
Si j’étais resté libre, obscur, isolé, comme j’étais fait pour l’être, je n’aurais fait que du bien : car je n’ai dans le cœur le germe d’aucune passion nuisible. Si j’eusse été invisible et tout-puissant comme Dieu, j’aurais été bienfaisant et bon comme lui. C’est la force et la liberté qui font les excellents hommes.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Le peuple sortit du Jourdain le dixième jour du premier mois, et il campa à Galgala à l’extrémité orientale du territoire de Jéricho.
Josué dressa à Galgala les douze pierres qu’ils avaient prises du Jourdain, et il dit aux enfants d’Israël : « Lorsque vos enfants demanderont un jour à leurs pères : Que signifient ces pierres ? Vous en instruirez vos enfants, en disant : Israël a passé ce Jourdain à sec. Car Yahweh, votre Dieu, a mis à sec devant vous les eaux du Jourdain jusqu’à ce que vous eussiez passé, comme Yahweh, votre Dieu, l’avait fait à la mer Rouge, qu’il mit à sec devant nous jusqu’à ce que nous eussions passé : afin que tous les peuples de la terre apprennent que la main de Yahweh est puissante, et afin que vous ayez toujours la crainte de Yahweh, votre Dieu. »
(Livre de Josué, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)

Les hommes d’Israël étaient à bout de forces en ce jour-là. Saül fit jurer le peuple, en disant : « Maudit soit l’homme qui prendra de la nourriture jusqu’au soir, jusqu’à ce que je me sois vengé de mes ennemis ! » Et personne ne goûta de nourriture. Tout le peuple vint dans la forêt, et il y avait du miel à la surface du sol. Et le peuple entra dans la forêt, il vit du miel qui coulait ; mais nul ne porta la main à la bouche, car le peuple avait crainte du serment.
(Premier livre de Samuel, chapitre 14)
:
Les Livres Historiques (0001)
Moïse appela Josué et lui dit en présence de tout Israël : « Sois fort et rempli de courage, car c’est toi qui entreras avec ce peuple dans le pays que Yahweh a juré à leurs pères de leur donner, et c’est toi qui le leur feras posséder[62]. Car c’est Yahweh qui marchera devant toi, lui qui sera avec toi ; il ne te délaissera point et ne t’abandonnera point ; sois sans crainte et sans peur. »
(Chapitre 31)
:
Le Deutéronome (0001)
Si les nouvelles nations vivent toutes, nous avons chance de voir, entre amis et ennemis d’hier, les alliances les plus bizarres et aussi les plus instables. On sait que le nombre des combinaisons d’un jeu de trente-deux cartes est presque infini, et l’Europe compte désormais trente-deux États entre lesquels les combinaisons pourront également varier à l’infini au gré des événements, des passions et des intérêts.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Les Égyptiens établirent donc sur Israël des chefs de corvée, afin de l’accabler par des travaux pénibles. C’est ainsi qu’il bâtit des villes pour servir de magasins à Pharaon, savoir Pithom et Ramsès. Mais plus on l’accablait, plus il multipliait et s’accroissait, et l’on prit en aversion les enfants d’Israël. Les Égyptiens firent travailler les enfants d’Israël par force ; ils leur rendaient la vie amère par de rudes travaux, mortier, briques et toute sorte de travaux des champs, tout le travail qu’ils leur imposaient avec dureté.
:
L'Exode (0001)
Il ne fallait pas être extrêmement perspicace pour découvrir que ces quelques mots : « et l'Allemagne d'autre part, » étaient dans le traité de Versailles comme le ver dans le fruit.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
— Ah, Zilia ! si vous n’êtes point touchée d’un respect si tendre, je vous fuirai ; mais je le sens, ma mort sera le prix du sacrifice.
— Votre mort ! m’écriai-je (pénétrée de la douleur sincère dont je le voyais accablé) hélas ! quel sacrifice ! Je ne sais si celui de ma vie ne me serait pas moins affreux.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Si un homme couche avec un homme comme on fait avec une femme, ils ont fait tous deux une chose abominable, ils seront punis de mort : leur sang est sur eux. »
:
Le Lévitique (0001)
Puisque vous n’avez vu aucune figure le jour où Yahweh vous parla du milieu du feu en Horeb, prenez bien garde à vos âmes, de peur que vous ne vous corrompiez et que vous ne vous fassiez une image taillée, figure de quelque idole, image d’homme ou de femme, toute image d’animal qui vit sur la terre, toute image d’oiseau qui vole dans le ciel, toute image de bête qui rampe sur le sol, toute image de poisson qui vit dans les eaux au-dessous de la terre ; de peur que, levant les yeux vers le ciel, et voyant le soleil, la lune et les étoiles, toute l’armée des cieux, tu ne sois attiré à te prosterner devant eux et à leur rendre un culte, eux que Yahweh, ton Dieu, a donnés en partage à tous les peuples qui sont partout sous le ciel.
(Chapitre 4)
:
Le Deutéronome (0001)

Non, mon cher Aza, au milieu de ces peuples féroces, que tu nommes Espagnols, tu n’es pas aussi libre que tu crois l’être. Je vois autant de signes d’esclavage dans les honneurs qu’ils te rendent, que dans la captivité où ils me retiennent.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Si la fille d’un prêtre se déshonore en se prostituant, elle déshonore son père : elle sera brûlée au feu. »
:
Le Lévitique (0001)
Je voulais tout dire à la fois, je disais mal, et cependant je parlais beaucoup.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Yahweh te frappera de l’ulcère d’Égypte, d’hémorroïdes, de dartres et de gale, dont tu ne pourras guérir.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Aza ! je t’aime si tendrement ! pourrais-tu m’oublier ?
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Voilà que deux ou trois portes basses vomirent presque en même temps, et comme par bouffées, dans la cour, des nuées d'hommes hideux, hurlants et déguenillés. C'étaient les forçats.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Israël envoya des messagers à Séhon, roi des Amorrhéens, pour lui dire : « Laisse-moi passer par ton pays ; nous ne nous écarterons ni dans les champs, ni dans les vignes, et nous ne boirons pas l’eau des puits ; nous suivrons la route royale, jusqu’à ce que nous ayons franchi ton territoire. » Séhon ne permit pas à Israël de passer sur son territoire ; il rassembla tout son peuple et, étant sorti à la rencontre d’Israël dans le désert, il vint à Jasa et livra bataille à Israël. Israël le frappa du tranchant de l’épée, et se rendit maître de son pays depuis l’arnon jusqu’au Jaboc, jusqu’aux enfants d’Ammon ; car la frontière des enfants d’Ammon était forte. Israël prit toutes ces villes et Israël s’établit dans toutes les villes des Amorrhéens, à Hésebon et dans toutes les villes de son ressort.
(Chapitre 21)
:
Les Nombres (0001)

Nous sommes donc partis, dans ce livre, du plus simple pour aller au composé, jusqu'aux limites où ce composé commence à se dissoudre dans un détail impalpable. C'est tout ce qu'il y a de méthodique dans cet ouvrage.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Écoute, Israël. Tu vas aujourd’hui passer le Jourdain, pour marcher à la conquête de nations plus grandes et plus puissantes que toi, de grandes villes dont les murailles s’élèvent jusqu’au ciel, d’un peuple grand et de haute stature, des enfants des Enacim, que tu connais et dont tu as entendu dire : Qui pourra tenir contre les enfants d’Enac ? Sache aujourd’hui que Yahweh, ton Dieu, passera lui-même devant toi comme un feu dévorant ; c’est lui qui les détruira, lui qui les humiliera devant toi ; tu les chasseras et tu les feras périr promptement, comme Yahweh te l’a dit.
(Chapitre 9)
:
Le Deutéronome (0001)

Toutes ces nations diront : « Pourquoi Yahweh a-t-il ainsi traité ce pays ? D’où vient l’ardeur de cette grande colère ? » Et l’on dira : « C’est parce qu’ils ont abandonné l’alliance de Yahweh, le Dieu de leurs pères, qu’il avait conclue avec eux, lorsqu’il les fit sortir du pays d’Égypte ; ils sont allés servir d’autres dieux et se prosterner devant eux, des dieux qu’ils ne connaissaient pas et que Yahweh ne leur avait pas donnés en partage.
(Chapitre 29)
:
Le Deutéronome (0001)

Surpris par les plus imprévus de tous les malheurs et les plus terribles pour une âme fière, traîné dans la fange sans jamais savoir par qui ni pourquoi, plongé dans un abîme d’ignominie, enveloppé d’horribles ténèbres à travers lesquelles je n’apercevais que de sinistres objets, à la première surprise je fus terrassé, et jamais je ne serais revenu de l’abattement où me jeta ce genre imprévu de malheurs si je ne m’étais ménagé d’avance des forces pour me relever dans mes chutes.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Les Philistins dirent : « Qui a fait cela ? » On répondit : « C’est Samson, le gendre du Thamnéen, parce que celui-ci lui a pris sa femme et l’a donnée à son ami. » Et les Philistins étant montés, ils la brûlèrent, elle et son père.
(Livre des Juges, chapitre 15)
:
Les Livres Historiques (0001)
Alors l’assemblée envoya contre eux douze mille hommes d’entre les vaillants, en leur donnant cet ordre : « Allez, et frappez du tranchant de l’épée les habitants de Jabès en Galaad, avec les femmes et les enfants. Voici ce que vous ferez : vous dévouerez à l’anathème tout homme, et toute femme qui a connu la couche d’un homme. » Ils trouvèrent parmi les habitants de Jabès en Galaad quatre cents jeunes filles vierges, qui n’avaient pas connu d’homme en partageant sa couche, et ils les amenèrent dans le camp à Silo, qui est au pays de Chanaan.
(Livre des Juges, chapitre 21)
:
Les Livres Historiques (0001)
Peu de gens s’avisent d’avoir une notion bien entendue de ce que c’est que l’homme.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
« Le grand prêtre qui est au-dessus de ses frères, sur la tête duquel a été répandue l’huile d’onction, et qui a été installé pour revêtir les vêtements sacrés, ne découvrira pas sa tête et ne déchirera pas ses vêtements. Il n’approchera d’aucun mort ; il ne se rendra impur ni pour son père, ni pour sa mère. Il ne sortira pas du sanctuaire, et ne profanera pas le sanctuaire de son Dieu, car l’huile d’onction de son Dieu est un diadème sur lui. Je suis Yahweh.
Il prendra pour femme une vierge. Il ne prendra ni une veuve, ni une femme répudiée, ni une femme déshonorée ou prostituée ; mais il prendra pour femme une vierge du milieu de son peuple. Il ne déshonorera pas sa postérité au milieu de son peuple ; car je suis Yahweh, qui le sanctifie. »
:
Le Lévitique (0001)

Garde-toi d’oublier Yahweh, ton Dieu, négligeant d’observer ses commandements, ses ordonnances et ses lois que je te prescris aujourd’hui, de peur que, quand tu mangeras et te rassasieras, que tu bâtiras et habiteras de belles maisons, que tu verras se multiplier tes bœufs et tes brebis. S’augmenter ton argent, ton or, et s’augmenter tous tes biens, ton cœur ne s’élève et que tu n’oublies Yahweh, ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude ; qui t’a conduit dans ce grand et affreux désert, où il y a des serpents brûlants et des scorpions, dans des lieux arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour toi de l’eau du rocher le plus dur ; qui t’a donné à manger dans le désert une manne inconnue à tes pères, afin de t’humilier et de t’éprouver, pour te faire ensuite du bien ; et que tu ne dises en ton cœur ; « C’est ma force et la vigueur de ma main qui m’ont procuré ces richesses. » Souviens-toi de Yahweh, ton Dieu, car c’est lui qui te donne de la force pour les acquérir, afin d’accomplir, comme tu le vois aujourd’hui, son alliance qu’il a jurée à tes pères.
(Chapitre 8)
:
Le Deutéronome (0001)

Soleil, arrête-toi sur Gabaon,
et toi, lune, sur la vallée d’Ajalon !
Et le soleil s’arrêta, et la lune se tint immobile,
jusqu’à ce que la nation se fut vengée de ses ennemis.
(Livre de Josué, chapitre 10)
:
Les Livres Historiques (0001)
Le plus grand soin de ceux qui règlent ma destinée ayant été que tout ne fût pour moi que fausse et trompeuse apparence, un motif de vertu n’est jamais qu’un leurre qu’on me présente pour m’attirer dans le piège où l’on veut m’enlacer. Je sais cela ; je sais que le seul bien qui soit désormais en ma puissance est de m’abstenir d’agir de peur de mal faire sans le vouloir et sans le savoir.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
En ce temps-là Josué jura, en disant : « Maudit soit devant Yahweh l’homme qui se lèvera et rebâtira cette ville de Jéricho ! Au prix de son premier-né il en posera les fondements ; au prix de son plus jeune fils il en relèvera les portes. »
(Livre de Josué, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)
Il me semblait que j'étais moi-même ce dont parlait l'ouvrage : une église, un quatuor, la rivalité de François Ier et de Charles-Quint. Cette croyance survivait pendant quelques secondes à mon réveil ; elle ne choquait pas ma raison, mais pesait comme des écailles sur mes yeux et les empêchait de se rendre compte que le bougeoir n'était pas allumé.
Marcel Proust :
Du côté de chez Swann (1913)
C'était une chose repoussante que toutes ces monstrueuses paroles sortant de cette bouche vermeille et fraîche. On eût dit la bave d'une limace sur une rose.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Yahweh dit à Moïse : « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur de se faire, de génération en génération, des glands aux coins de leurs manteaux ; et qu’ils mettent au gland de chaque coin un cordon de pourpre violette. Ce sera pour vous un gland et, en le voyant, vous vous souviendrez de tous les commandements de Yahweh pour les mettre en pratique, et vous n’irez pas après les désirs de votre cœur et de vos yeux, qui vous entraînent dans l’infidélité. Vous vous souviendrez ainsi de tous mes commandements et les mettrez en pratique, et vous serez saints à votre Dieu. Je suis Yahweh, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Égypte, pour être votre Dieu. Je suis Yahweh, votre Dieu.
(Chapitre 15)
:
Les Nombres (0001)
Ou bien, misérable que je suis, ce sera peut-être un gouffre hideux, profond, dont les parois seront tapissées de ténèbres, et où je tomberai sans cesse en voyant des formes remuer dans l’ombre.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Et puis, on ne souffre pas, en sont-ils sûrs ? Qui le leur a dit ? Conte-t-on que jamais une tête coupée se soit dressée sanglante au bord du panier et qu’elle ait crié au peuple : Cela ne fait pas de mal !
Y a-t-il des morts de leur façon qui soient venus les remercier et leur dire : C’est bien inventé. Tenez-vous-en là. La mécanique est bonne.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Une Allemagne diminuée d'environ 100 000 kilomètres carrés, mais, sur ce territoire réduit, réunissant encore soixante millions d'habitants, un tiers de plus que la France, subsistait au centre de l'Europe.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
À la fin d’un beau jour, le ciel n’offre pas un spectacle moins admirable que celui de la terre ; des nuées transparentes assemblées autour du soleil, teintes des plus vives couleurs, nous présentent de toutes parts des montagnes d’ombre et de lumière, dont le majestueux désordre attire notre admiration jusqu’à l’oubli de nous-mêmes.
(Lettre XII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Vous saviez mon malheur, pourquoi ne me l’aviez-vous éclairci qu’à demi ? Pourquoi ne me laissâtes-vous entrevoir que des soupçons qui me rendirent injuste à votre égard ? Eh pourquoi vous en fais-je un crime ? Je ne vous aurais pas cru : aveugle, prévenue, j’aurais été moi-même au-devant de ma funeste destinée, j’aurais conduit sa victime à ma rivale, je serais à présent… Ô Dieux, sauvez-moi cette horrible image !…
(Lettre XXXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le danger, à l'origine, n'apparaîtra qu'à des yeux très exercés et à des hommes très perspicaces. Les foules y resteront insensibles et les gouvernements seront tentés de les nier.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Tu ne mangeras aucune chose abominable.
Voici les animaux dont vous mangerez : le bœuf, la brebis et la chèvre ; le cerf, la gazelle et le daim ; le bouquetin, l’antilope, le bœuf sauvage et la chèvre sauvage. Vous mangerez de tout animal qui a la corne divisée et le pied fourchu, et qui rumine. Mais vous ne mangerez pas de ceux qui ruminent seulement, ou qui ont seulement la corne divisée et le pied fourchu ; tels sont le chameau, le lièvre et le lapin, qui ruminent, mais qui n’ont pas la corne divisée : ils seront impurs pour vous ; tel est encore le porc, qui a la corne divisée, mais qui ne rumine pas : il sera impur pour vous. Vous ne mangerez pas de leur chair, et vous ne toucherez pas leurs corps morts.
(Chapitre 14)
:
Le Deutéronome (0001)


Écoute, Israël : Yahweh, notre Dieu, est seul Yahweh. Tu aimeras Yahweh, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les attacheras sur ta main pour te servir de signe, et ils seront comme un frontal entre tes yeux. Tu les écriras sur les poteaux de ta maison et sur tes portes. Lorsque Yahweh, ton Dieu, t’aura fait entrer dans le pays qu’il a juré à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob, de te donner : grandes et bonnes villes que tu n’as pas bâties, maisons pleines de toutes sortes de biens que tu n’as pas remplies, citernes que tu n’as pas creusées, vignes et oliviers que tu n’as pas plantés ; lorsque tu mangeras et te rassasieras, garde-toi d’oublier Yahweh, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude.
(Chapitre 6)
:
Le Deutéronome (0001)

Je vois seulement qu’il y a quelque chose de plus puissant que moi, et rien de plus.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Peut-être aurais-je encore le temps d’écrire quelques pages pour elle, afin qu’elle les lise un jour, et qu’elle pleure dans quinze ans pour aujourd’hui.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Ce même jour, Yahweh parla à Moïse, en disant :
« Monte sur cette montagne d’Abarim, sur le mont Nébo, au pays de Moab, vis-à-vis de Jéricho, et regarde le pays de Chanaan, que je donne aux enfants d’Israël pour être leur propriété. Tu mourras sur la montagne où tu vas monter, et tu seras réuni à ton peuple, de même qu’Aaron, ton frère, est mort sur la montagne de Hor et a été réuni à son peuple, parce que vous avez péché contre moi au milieu des enfants d’Israël, aux eaux de Mériba de Cadès, dans le désert de Sin, et que vous ne m’avez pas sanctifié au milieu des enfants d’Israël. Tu verras le pays en face de toi, mais tu n’y entreras point, dans ce pays, que je donne aux enfants d’Israël. »
(Chapitre 32)
:
Le Deutéronome (0001)

Eh bien donc ! ayons courage avec la mort, prenons cette horrible idée à deux mains, et considérons-la en face. Demandons-lui compte de ce qu’elle est, sachons ce qu’elle nous veut, retournons-la en tous sens, épelons l’énigme, et regardons d’avance dans le tombeau.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Que ne suis-je resté toujours dans cette imbécile mais douce confiance qui me rendit durant tant d’années la proie et le jouet de mes bruyants amis, sans qu’enveloppé de toutes leurs trames j’en eusse même le moindre soupçon ! J’étais leur dupe et leur victime, il est vrai, mais je me croyais aimé d’eux, et mon cœur jouissait de l’amitié qu’ils m’avaient inspirée en leur en attribuant autant pour moi. Ces douces illusions sont détruites.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Venez, Déterville, venez apprendre de moi à économiser les ressources de notre âme, et les bienfaits de la nature. Renoncez aux sentiments tumultueux destructeurs imperceptibles de notre être ; venez apprendre à connaître les plaisirs innocents et durables, venez en jouir avec moi, vous trouverez dans mon cœur, dans mon amitié, dans mes sentiments tout ce qui peut vous dédommager de l’amour.
(Lettre XXXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Ma mère avait plus que de la vertu pour s’en défendre ; elle aimait tendrement son mari. Elle le pressa de revenir : il quitta tout, et revint. Je fus le triste fruit de ce retour. Dix mois après, je naquis infirme et malade. Je coûtai la vie à ma mère, et ma naissance fut le premier de mes malheurs.
(Livre premier)
Jean-Jacques Rousseau :
Les Confessions (1782)
Josué donna cet ordre aux officiers du peuple : « Parcourez le camp, et donnez au peuple ce commandement : Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller occuper le pays que Yahweh, votre Dieu, vous donne en possession. »
(Livre de Josué, chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)
Ce qui constitue la personne de Jacques, ce qui fait que Jacques est soi-même, et le même qu’il était hier à ses propres yeux, c’est qu’il se ressouvient des idées qu’il avait hier, et que dans son entendement il unit son existence d’hier à celle d’aujourd’hui ; car s’il avait entièrement perdu la mémoire, son existence passée lui serait aussi étrangère que celle d’un autre homme ; il ne serait pas plus le Jacques d’hier, la même personne, qu’il ne serait Socrate ou César.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Si vous n’étiez la plus noble des créatures, monsieur, je serais la plus humiliée ; si vous n’aviez l’âme la plus humaine, le cœur le plus compatissant, serait-ce à vous que je ferais l’aveu de ma honte et de mon désespoir ? Mais hélas ! que me reste-t-il à craindre ? qu’ai-je à ménager ? tout est perdu pour moi.
(Lettre XXXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
On distingua donc de bonne heure les hommes en deux classes : la première, des hommes divins qui sacrifient leur amour-propre au bien public ; la seconde, des misérables qui n’aiment qu’eux-mêmes : tout le monde voulut et veut être encore de la première classe, quoique tout le monde soit dans le fond du cœur de la seconde ; et les hommes les plus lâches et les plus abandonnés à leurs propres désirs crièrent plus haut que les autres qu’il fallait tout immoler au bien public.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Riches de la possession de nos cœurs, grands par nos vertus, puissants par notre modération, nous irons dans une cabane jouir du ciel, de la terre et de notre tendresse.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Lorsque des frères demeurent ensemble, et que l’un d’eux meurt sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera pas au dehors, à un étranger ; mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et remplira envers elle le devoir de beau-frère. Le premier-né qu’elle mettra au monde succédera au frère défunt et prendra son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d’Israël. S’il ne plaît pas à cet homme de prendre sa belle-sœur, sa belle-sœur montera à la porte, vers les anciens, et dira : « Mon beau-frère refuse de faire revivre le nom de son frère en Israël ; il ne veut pas remplir, en m’épousant, son devoir de beau-frère. » Alors les anciens de la ville l’appelleront et lui parleront. S’il persiste et dit : « Il ne me plaît pas de la prendre, » sa belle-sœur s’approchera de lui en présence des anciens, lui ôtera son soulier du pied et lui crachera au visage, en disant : « Ainsi sera fait à l’homme qui ne relève pas la maison de son frère. » Et sa maison sera appelée en Israël la maison du déchaussé.
(Chapitre 25)
:
Le Deutéronome (0001)

Si elle se marie, et que pèsent sur elle ses vœux ou une parole imprudemment sortie de ses lèvres par laquelle elle s’est imposé à elle-même un engagement, et si son mari, l’apprenant, garde le silence envers elle le jour où il l’apprendra, ses vœux seront valables, ainsi que ses engagements qu’elle s’est imposé à elle-même ; mais si, le jour où il l’apprend, son mari la désavoue, il rend nul son vœu qui pèse sur elle et la parole imprudemment sortie de ses lèvres par laquelle elle s’est imposé à elle-même un engagement ; et Yahweh lui pardonnera.
(Chapitre 30)
:
Les Nombres (0001)

Lorsque ton fils t’interrogera un jour en disant : « Qu’est-ce que ces commandements, ces lois et ces ordonnances que Yahweh, notre Dieu, vous a prescrits ? » tu diras à ton fils : « Nous étions esclaves de Pharaon, en Égypte, et Yahweh nous a fait sortir de l’Égypte par sa main puissante. Yahweh a opéré, sous nos yeux, des miracles et des prodiges grands et terribles contre l’Égypte, contre Pharaon et contre toute sa maison ; et il nous a fait sortir de là, pour nous amener dans le pays qu’il avait promis par serment à nos pères. Yahweh nous a commandé de mettre en pratique toutes ces lois et de craindre Yahweh, notre Dieu, afin que nous soyons toujours heureux et qu’il nous conserve en vie, comme il le fait aujourd’hui. Et ce sera pour nous la justice, si nous prenons garde à pratiquer tous ces préceptes en présence de Yahweh, notre Dieu, comme il nous l’a ordonné. »
(Chapitre 6)
:
Le Deutéronome (0001)

Yahweh attachera à toi la peste, jusqu’à ce qu’elle t’ait consumé de dessus la terre où tu vas entrer pour la posséder.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Et le soleil s’arrêta au milieu du ciel, et ne se hâta point de se coucher, presque un jour entier. Il n’y eut pas, ni avant ni après, de jour comme celui-là, où Yahweh obéit à la voix d’un homme ; car Yahweh combattait pour Israël.
(Livre de Josué, chapitre 10)
:
Les Livres Historiques (0001)
Ce bon geôlier, avec son sourire bénin, ses paroles caressantes, son œil qui flatte et qui espionne, ses grosses et larges mains, c’est la prison incarnée, c’est Bicêtre qui s’est fait homme.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Souviens-toi de ce que Yahweh, ton Dieu, a fait à Marie pendant le voyage, lors de votre sortie d’Égypte.
(Chapitre 24)
:
Le Deutéronome (0001)

Si vous écoutez ces ordonnances, si vous les gardez et les mettez en pratique, en retour Yahweh, ton Dieu, gardera envers toi l’alliance et la miséricorde qu’il a jurées à tes pères. Il t’aimera, te bénira et te multipliera ; il bénira le fruit de tes entrailles et le fruit de ton sol, ton blé, ton vin nouveau et ton huile, les portées de tes vaches et les petits de tes brebis, sur la terre qu’il a juré à tes pères de te donner. Tu seras béni plus que tous les peuples ; il n’y aura chez toi ni homme ni femme stérile, ni bête stérile parmi tes troupeaux. Yahweh éloignera de toi toute maladie ; il ne t’enverra aucune de ces affections malignes d’Égypte que tu connais ; mais il en affligera tous ceux qui te haïssent. Tu dévoreras tous les peuples que Yahweh, ton Dieu, va te livrer ; ton œil sera sans pitié pour eux, et tu ne serviras point leurs dieux, car ce serait un piège pour toi.
(Chapitre 7)
:
Le Deutéronome (0001)

Je n’ai ni le goût ni les moyens de les tenir en captivité, ni l’agilité nécessaire pour les suivre dans leurs allures quand ils sont en liberté. Il faudra donc les étudier morts, les déchirer, les désosser, fouiller à loisir dans leurs entrailles palpitantes !
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Car Yahweh, ton Dieu, va te faire entrer dans un bon pays, pays de torrents, de sources et d’eaux profondes, qui jaillissent dans les vallées et les montagnes ; pays de froment, d’orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers ; pays d’oliviers, d’huile et de miel ; pays où tu mangeras du pain en abondance, où tu ne manqueras de rien ; pays dont les pierres sont du fer, et des montagnes duquel tu tireras l’airain. Tu mangeras et te rassasieras, et tu béniras Yahweh, ton Dieu, pour le bon pays qu’il t’a donné.
(Chapitre 8)
:
Le Deutéronome (0001)

Mais s’il me reste peu d’acquisitions à espérer du côté des lumières utiles, il m’en reste de bien importantes à faire du côté des vertus nécessaires à mon état. C’est là qu’il serait temps d’enrichir et d’orner mon âme d’un acquis qu’elle pût emporter avec elle, lorsque délivrée de ce corps qui l’offusque et l’aveugle, et voyant la vérité sans voile, elle apercevra la misère de toutes ces connaissances dont nos faux savants sont si vains.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Pendant que les enfants d’Israël étaient dans le désert, ils trouvèrent un homme qui ramassait du bois le jour du sabbat. Ceux qui l’avaient trouvé ramassant du bois l’amenèrent à Moïse, à Aaron et à toute l’assemblée. On le mit sous garde, car ce qu’on devait lui faire n’avait pas été déterminé. Yahweh dit à Moïse : « Cet homme sera mis à mort ! Toute l’assemblée le lapidera hors du camp. » Toute l’assemblée l’ayant fait sortir du camp, le lapida et il mourut, comme Yahweh l’avait ordonné à Moïse.
(Chapitre 15)
:
Les Nombres (0001)
Et Manué dit à l’Ange de Yahweh : « Quel est ton nom, afin que nous t’honorions, quand ta parole s’accomplira ? » L’Ange de Yahweh lui répondit : « Pourquoi m’interroges-tu sur mon nom ? Il est Merveilleux. »
(Livre des Juges, chapitre 13)
:
Les Livres Historiques (0001)
Yahweh enverra contre toi la malédiction, le trouble et la menace, dans tout ce que tu entreprendras de faire, jusqu’à ce que tu sois détruit et jusqu’à ce que tu périsses bientôt, à cause de la perversité de tes actions, par lesquelles tu m’auras abandonné.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Les marques d’affection de cette jeune fille adoucirent ma peine : je lui contais mes chagrins comme si elle eût pu m’entendre, je lui faisais mille questions, comme si elle eût pu y répondre ; ses larmes parlaient à mon cœur, les miennes continuaient à couler, mais elles avoient moins d’amertume.
(Livre XIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le résultat de mes pénibles recherches fut tel à peu près que je l’ai consigné depuis dans la Profession de foi du Vicaire savoyard, ouvrage indignement prostitué et profané dans la génération présente, mais qui peut faire un jour révolution parmi les hommes si jamais il y renaît du bon sens et de la bonne foi.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
On m’avait ramené sur la paille de mon cachot, et j’étais tombé sur-le-champ dans un sommeil profond, dans un sommeil d’oubli.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Aaron, le prêtre, monta sur la montagne de Hor, sur l’ordre de Yahweh, et il y mourut, la quarantième année après la sortie des enfants d’Israël du pays d’Égypte, le cinquième mois, le premier jour du mois. Aaron était âgé de cent vingt-trois ans lorsqu’il mourut sur la montagne de Hor.
(Chapitre 33)
:
Les Nombres (0001)
Je ne vivais que dans l’avenir, le présent ne me paraissait plus digne d’être compté. Toutes mes pensées n’étaient que des désirs, toutes mes réflexions que des projets, tous mes sentiments que des espérances.
(Lettre XVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Dans les différentes contrées que j’ai parcourues, je n’ai point vu des sauvages si orgueilleusement familiers que ceux-ci. Les femmes surtout me paraissent avoir une bonté méprisante qui révolte l’humanité et qui m’inspirerait peut-être autant de mépris pour elles qu’elles en témoignent pour les autres, si je les connaissais mieux.
(Livre XIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Les fils d’Aaron, Nadab et Abiu, prirent chacun leur encensoir, y mirent du feu et, ayant posé du parfum dessus, ils apportèrent devant Yahweh un feu étranger, ce qu’il ne leur avait point commandé. Alors un feu sortit de devant Yahweh et les dévora : ils moururent devant Yahweh.
:
Le Lévitique (0001)
Les enfants d’Israël descendirent avec lui de la montagne, et il se mit à leur tête. Il leur dit : « Suivez-moi ! car Yahweh a livré entre vos mains vos ennemis, les Moabites. »
(Livre des Juges, chapitre 3)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je remarque d’abord qu’il y a des peuples qui n’ont aucune connaissance d’un Dieu créateur : ces peuples, à la vérité, sont barbares, et en très petit nombre ; mais enfin ce sont des hommes ; et si la connaissance d’un Dieu était nécessaire à la nature humaine, les sauvages hottentots auraient une idée aussi sublime que nous d’un Être suprême.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Nous aurons les conséquences. Et nous les aurons tous. Elles viendront chercher l'ironiste et le philosophe. On ne sépare pas son sort de celui des nations. Ou bien on ne l'en sépare qu'à la condition de renoncer à soi-même pour se moquer du genre humain.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
La France, à grands frais, doit conserver une puissante armée parce qu'elle n'a pas, vis-à-vis de l'Allemagne, les sécurités indispensables.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Le moment où j’échappe au cortège des méchants est délicieux, et sitôt que je me vois sous les arbres, au milieu de la verdure, je crois me voir dans le paradis terrestre et je goûte un plaisir interne aussi vif que si j’étais le plus heureux des mortels.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Et maintenant, Israël, que demande de toi Yahweh, ton Dieu, si ce n’est que tu craignes Yahweh, ton Dieu, en marchant dans toutes ses voies, en aimant et en servant Yahweh, ton Dieu, de tout ton cœur et de toute ton âme, en observant les commandements de Yahweh et ses lois que je te prescris aujourd’hui, afin que tu sois heureux ? Vois ! À Yahweh, ton Dieu, appartiennent le ciel et le ciel des cieux, la terre et tout ce qu’elle renferme. Et c’est à tes pères seulement que Yahweh s’est attaché pour les aimer ; et c’est leur postérité après eux, c’est vous qu’il a choisi d’entre tous les peuples, comme vous le voyez aujourd’hui.
(Chapitre 10)
:
Le Deutéronome (0001)
J'appuyais tendrement mes joues contre les belles joues de l'oreiller qui, pleines et fraîches, sont comme les joues de notre enfance.
Marcel Proust :
Du côté de chez Swann (1913)
Mais si ton esclave te dit : « Je ne veux pas sortir de chez toi, » parce qu’il t’aime, toi et ta maison, et qu’il se trouve bien chez toi, alors prenant un poinçon, tu lui perceras l’oreille contre la porte de ta maison, et il sera pour toujours ton serviteur ; tu feras de même pour ta servante.
(Chapitre 15)
:
Le Deutéronome (0001)

Yahweh dit à Josué : « Vois, j’ai livré entre tes mains Jéricho et son roi, ainsi que ses vaillants hommes. Marchez autour de la ville, vous tous, les hommes de guerre, faites une fois le tour de la ville ; tu feras ainsi pendant six jours. Sept prêtres porteront devant l’arche sept trompettes retentissantes ; et le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville, et les prêtres sonneront des trompettes. Quand ils sonneront de la corne retentissante, et que vous entendrez le son de la trompette, tout le peuple poussera une grande clameur, et le mur de la ville s’écroulera ; alors le peuple montera, chacun devant soi. »
(Livre de Josué, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)

Ces alliés, quels seront-ils ? Comment les trouverons-nous ? Il ne s'agit pas de mendier les alliances. On les obtient par la force et par le prestige qu'on possède, par les services qu'on peut rendre. On les obtient aussi par la conformité des intérêts.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
L’envie de commander, qui est une des branches de l’orgueil, et qui se remarque aussi visiblement dans un pédant de collège et dans un bailli de village que dans un pape et dans un empereur, excita encore puissamment l’industrie humaine pour amener les hommes à obéir à d’autres hommes : il fallut leur faire connaître clairement qu’on en savait plus qu’eux, et qu’on leur serait utile.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Les divertissements de ce pays me paraissent aussi peu naturels, aussi affectés que les mœurs. Ils consistent dans une gaieté violente, exprimée par des ris éclatants, auxquels l’âme paraît ne prendre aucune part : dans des jeux insipides dont l’or fait tout le plaisir, ou bien dans une conversation si frivole et si répétée, qu’elle ressemble bien davantage au gazouillement des oiseaux qu’à l’entretien d’une assemblée d’êtres pensants.
(Lettre XXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Avec tant de lumières répandues sur le caractère de ces peuples, il semble que l’on ne devrait pas craindre de voir passer pour une fiction des lettres originales, qui ne font que développer ce que nous connaissons déjà de l’esprit vif et naturel des Indiens ; mais le préjugé a-t-il des yeux ? Rien ne rassure contre son jugement, et l’on se serait bien gardé d’y soumettre cet ouvrage, si son empire était sans borne.
(Avertissement)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Toute offrande prélevée sur les choses saintes que les enfants d’Israël présentent au prêtre, appartiendra à celui-ci ; les choses que tout homme aura consacré seront à lui ; ce que chacun donne au prêtre lui appartiendra ».
(Chapitre 5)
:
Les Nombres (0001)
L’étonnement me tenait immobile les yeux attachés sur cette ombre, quand Déterville m’a fait remarquer sa propre figure à côté de celle qui occupait toute mon attention : je le touchais, je lui parlais, et je le voyais en même temps fort près et fort loin de moi.
(Lettre X)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Quelques-uns de ces livres apprennent ce que les hommes ont fait, et d’autres ce qu’ils ont pensé. Je ne puis t’exprimer, mon cher Aza, l’excellence du plaisir que je trouverais à les lire, si je les entendais mieux, ni le désir extrême que j’ai de connaître quelques-uns des hommes divins qui les composent. Puisqu’ils sont à l’âme ce que le soleil est à la terre, je trouverais avec eux toutes les lumières, tous les secours dont j’ai besoin.
(Lettre XX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Et la colère de Yahweh s’enflamma contre eux ; et il s’en alla ; la nuée se retira de dessus la tente. Et voici, Marie devint lépreuse, blanche comme la neige. Aaron se tourna vers Marie, et voici, elle était lépreuse. Et Aaron dit à Moïse : « De grâce, mon seigneur, ne mets pas sur nous ce péché que nous avons follement commis, et dont nous sommes coupables. Ah ! Qu’elle ne soit pas comme l’enfant mort-né qui, en sortant du sein de sa mère, a la chair à demi-consumée ! » Moïse cria à Yahweh, en disant : « Ô Dieu, je vous prie, guérissez-là ! » Yahweh dit à Moïse : « Si son père lui avait craché au visage, ne serait-elle pas pendant sept jours couverte de honte ? Qu’elle soit séquestrée sept jours hors du camp ; après quoi, elle y sera reçue. » Marie fut donc séquestrée sept jours hors du camp, et le peuple ne partit point, jusqu’à ce que Marie eût été reçue.
(Chapitre 12)
:
Les Nombres (0001)

« Si un homme commet adultère avec une femme mariée, et s’il commet adultère avec la femme de son prochain, ils seront tous deux punis de mort, l’homme et la femme adultères. »
(Chapitre 20)
:
Le Lévitique (0001)
J’ai remarqué qu’il n’y a que l’Europe seule où l’on vende l’hospitalité. Dans toute l’Asie on vous loge gratuitement, je comprends qu’on n’y trouve pas si bien toutes ses aises. Mais n’est-ce rien que de se dire : Je suis homme et reçu chez des humains. C’est l’humanité pure qui me donne le couvert. Les petites privations s’endurent sans peine, quand le cœur est mieux traité que le corps.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
La fausseté, mon cher Aza, ne me déplaît guère moins sous le masque transparent de la plaisanterie, que sous le voile épais de la séduction.
(Lettre XXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« On aura les conséquences », avait dit le sage d'Israël, rassasié de voir les dirigeants recommencer les mêmes fautes et les foules confier leur vie et leurs destins aux mêmes dirigeants. Les conséquences viennent toujours. Et nous les avons déjà.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Tu m’as vue à tes pieds, barbare Aza, tu les as vus baignés de mes larmes, et ta fuite… Moment horrible ! pourquoi ton souvenir ne m’arrache-t-il pas la vie ?
(Lettre XXXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Lorsqu’Israël eut achevé de tuer tous les habitants d’Haï dans la campagne, dans le désert, où ils l’avaient poursuivi, et que tous furent jusqu’au dernier passés au fil de l’épée, tout Israël revint dans la ville et la passa au fil de l’épée.
(Livre de Josué, chapitre 8)
:
Les Livres Historiques (0001)
Décidé sur toutes les choses dont il m’importait de juger, je vis, en comparant mes maximes à ma situation, que je donnais aux insensés jugements des hommes et aux petits événements de cette courte vie beaucoup plus d’importance qu’ils n’en avaient.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
À moins qu'après ma mort le vent ne joue dans le préau avec ces morceaux de papier souillés de boue, ou qu'ils n'aillent pourrir à la pluie, collés en étoiles à la vitre cassée d'un guichetier.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
La compagnie de l’un et de l’autre m’était si agréable que je ne m’aperçus point qu’il était jour avant qu’ils me quittassent.
(Livre XIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Quoi ! le soleil, le printemps, les champs pleins de fleurs, les oiseaux qui s'éveillent le matin, les nuages, les arbres, la nature, la liberté, la vie, tout cela n'est plus à moi ?
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Quand il s’élèvera une contestation entre des hommes, et qu’ils se seront présentés au jugement, qu’on les aura jugés, qu’on aura absous l’innocent et condamné le coupable, si le coupable a mérité d’être battu, le juge le fera étendre par terre et battre en sa présence d’un nombre de coups proportionné à sa faute.
Il ne lui fera pas donner plus de quarante coups, de peur que, si on continuait à le frapper de beaucoup de coups en plus de ceux-là, ton frère ne fût avili à tes yeux.
(Chapitre 25)
:
Le Deutéronome (0001)
S’il y a chez toi un pauvre d’entre tes frères, dans l’une de tes portes, au pays que Yahweh, ton Dieu, te donne, tu n’endurciras pas ton cœur et ne fermeras pas ta main à ton frère pauvre ; mais tu lui ouvriras ta main, et tu lui prêteras de quoi pourvoir à ses besoins selon ce qui lui manque.
(Chapitre 15)
:
Le Deutéronome (0001)
Swann est une démonstration. Comme j'ai (je pense à une comparaison musicale) un grand nombre de thèmes à exposer ou (sportive) de chevaux à faire partir, il y a un peu d'encombrement au départ. Mais croire que c'est écrit au hasard des souvenirs !
(Lettre à Daniel Halévy)
:
(1970)
Mais, hélas ! si tu m’aimes encore, pourquoi suis-je dans l’esclavage ? En jetant mes regards sur les murs de ma prison, ma joie disparaît, l’horreur me saisit, et mes craintes se renouvellent.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Yahweh parla à Moïse, en disant : « Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur : Si une femme mariée se détourne et devient infidèle à son mari, un autre homme ayant eu commerce avec elle, et que la chose soit cachée aux yeux de son mari, cette femme s’étant souillée en secret, sans qu’il y ait eu de témoin contre elle, et sans qu’elle ait été prise sur le fait : — si le mari est saisi d’un esprit de jalousie et qu’il soit jaloux de sa femme qui s’est souillée, ou bien s’il est saisi d’un esprit de jalousie et qu’il soit jaloux de sa femme qui ne s’est pas souillée : cet homme amènera sa femme au prêtre et il apportera une offrande à cause d’elle, un dixième d’épha de farine d’orge ; il n’y versera pas d’huile et n’y mettra pas d’encens, car c’est une oblation de jalousie, une oblation de souvenir, qui rappelle une prévarication.
Le prêtre la fera approcher de l’autel et se tenir debout devant Yahweh. Le prêtre prendra de l’eau sainte dans un vase de terre et, ayant pris de la poussière sur le sol de la Demeure, il la mettra dans l’eau. Le prêtre fera tenir la femme debout devant Yahweh, il dénouera la chevelure de la tête de la femme et lui posera sur les mains l’oblation de souvenir ; c’est une oblation de jalousie. Le prêtre aura dans la main les eaux amères qui apportent la malédiction. Le prêtre adjurera la femme et lui dira : Si aucun homme n’a couché avec toi, et si tu ne t’es pas détournée pour te souiller, étant sous la puissance de ton mari, sois préservée de l’effet de ces eaux amères qui apportent la malédiction. Mais si, étant sous la puissance de ton mari, tu t’es détournée et t’es souillée, et si un autre homme que ton mari a couché avec toi : — le prêtre adjurera la femme par le serment d’imprécation, et lui dira : — Que Yahweh fasse de toi une malédiction et une exécration au milieu de ton peuple, en faisant maigrir tes flancs et enfler ton ventre, et que ces eaux qui apportent la malédiction entrent dans tes entrailles pour te faire enfler le ventre et maigrir les flancs ! Et la femme dira : Amen ! Amen !
Le prêtre écrira ces imprécations sur un rouleau, et il les effacera ensuite dans les eaux amères. Puis il fera boire à la femme les eaux amères qui apportent la malédiction, et les eaux qui apportent la malédiction entreront en elle pour lui être amères. Le prêtre, ayant pris des mains de la femme l’oblation de jalousie, la balancera devant Yahweh, et l’approchera de l’autel ; il prendra une poignée de cette oblation comme mémorial, et il la fera fumer sur l’autel ; et après cela, il fera boire les eaux à la femme. Quand il lui fera boire les eaux, il arrivera, si elle s’est souillée et a été infidèle à son mari, que les eaux qui apportent la malédiction entreront en elle pour lui être amères : son ventre s’enflera, ses flancs maigriront, et cette femme sera une malédiction au milieu de son peuple. Mais si la femme ne s’est pas souillée et qu’elle soit pure, elle sera préservée, et elle aura des enfants.
Telle est la loi sur la jalousie, quand une femme, étant sous la puissance de son mari, se détourne et se souille, ou quand l’esprit de jalousie s’empare d’un mari et qu’il devient jaloux de sa femme : il fera tenir sa femme debout devant Yahweh, et le prêtre lui appliquera cette loi dans son entier. Le mari sera exempt de faute ; mais la femme portera son iniquité ».
(Chapitre 5)
:
Les Nombres (0001)

Si une affaire relative à un meurtre, à une contestation, à une blessure, — objets de litiges dans tes portes, — te paraît trop difficile, tu te lèveras et tu monteras au lieu que Yahweh, ton Dieu, aura choisi. Tu iras trouver les prêtres lévitiques ; et le juge en fonction à ce moment ; tu les consulteras, et ils te feront connaître ce qui est conforme au droit. Tu agiras d’après la sentence qu’ils t’auront fait connaître dans le lieu que Yahweh aura choisi, et tu auras soin d’agir selon tout ce qu’ils enseigneront. Tu agiras selon la loi qu’ils enseigneront, et selon la sentence qu’ils auront prononcée, sans te détourner ni à droite ni à gauche de ce qu’ils t’auront fait connaître. Celui qui, se laissant aller à l’orgueil, agira sans écouter le prêtre qui se tient là pour servir Yahweh, ton Dieu, ou sans écouter le juge, sera puni de mort. Ainsi tu ôteras le mal du milieu d’Israël ; et tout le peuple en l’apprenant, craindra et ne se laissera plus aller à l’orgueil.
(Chapitre 17)
:
Le Deutéronome (0001)

Jephté fit un vœu à Yahweh, en disant : « Si vous livrez entre mes mains les fils d’Ammon, celui qui sortira des portes de ma maison à ma rencontre, quand je reviendrai heureusement de chez les fils d’Ammon, sera à Yahweh, et je l’offrirai en holocauste. »
(Livre des Juges, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)

Yahweh, ton Dieu, enverra même sur eux les frelons, jusqu’à ce que soient détruits ceux qui auront pu échapper et se cacher devant toi. Tu ne t’effraieras point à cause d’eux ; car Yahweh, ton Dieu, est au milieu de toi, Dieu grand et terrible ! Yahweh, ton Dieu, chassera peu à peu ces nations devant toi ; tu ne pourras pas les exterminer promptement, de peur que les bêtes sauvages ne se multiplient contre toi. Yahweh, ton Dieu, te les livrera, et il jettera parmi elles une grande consternation, jusqu’à ce qu’elles soient détruites. Il livrera leurs rois entre tes mains et tu feras disparaître leurs noms de dessous les cieux ; personne ne tiendra devant toi, jusqu’à ce que tu les aies détruits.
(Chapitre 7)
:
Le Deutéronome (0001)
Ô rage ! démons ! malédiction ! Il faudrait des mois pour percer ce mur avec de bons outils, et je n'ai ni un clou, ni une heure !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Ceux qui auraient besoin du secours de la religion pour être honnêtes gens seraient bien à plaindre ; et il faudrait que ce fussent des monstres de la société s’ils ne trouvaient pas en eux-mêmes les sentiments nécessaires à cette société, et s’ils étaient obligés d’emprunter d’ailleurs ce qui doit se trouver dans notre nature.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
La douleur physique elle-même au lieu d’augmenter mes peines y ferait diversion. En m’arrachant des cris, peut-être, elle m’épargnerait des gémissements, et les déchirements de mon corps suspendraient ceux de mon cœur.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Parmi ces nations mêmes, tu ne seras pas tranquille, et il n’y aura pas un lieu de repos pour la plante de tes pieds ; là Yahweh te donnera un cœur tremblant, des yeux éteints, et une âme languissante. Ta vie sera comme en suspens devant toi, tu trembleras la nuit et le jour, et tu ne croiras pas à ta vie. Le matin tu diras : « Que ne suis-je au soir ? » et le soir tu diras : « Que ne suis-je au matin ? » — à cause de la crainte qui agitera ton cœur et des choses que tes yeux verront.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)

Les sanglots étouffèrent sa voix, il se hâta de cacher les larmes qui couvraient son visage, j’en répandais moi-même : aussi touchée de sa générosité que de sa douleur, je pris une de ses mains que je serrai dans les miennes ; non, lui dis-je, vous ne partirez point. Laissez-moi mon ami, contentez-vous des sentiments que j’aurai toute ma vie pour vous ; je vous aime presqu’autant que j’aime Aza, mais je ne puis jamais vous aimer comme lui.
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Je me demandais quelle heure il pouvait être ; j'entendais le sifflement des trains qui, plus ou moins éloigné, comme le chant d'un oiseau dans une forêt, relevant les distances, me décrivait l'étendue de la campagne déserte où le voyageur se hâte vers la station prochaine ; et le petit chemin qu'il suit va être gravé dans son souvenir par l'excitation qu'il doit à des lieux nouveaux, à des actes inaccoutumés, à la causerie récente et aux adieux sous la lampe étrangère qui le suivent encore dans le silence de la nuit, à la douceur prochaine du retour.
Marcel Proust :
Du côté de chez Swann (1913)
« Vous ne déroberez point, et vous n’userez ni de tromperie ni de mensonge les uns envers les autres. »
:
Le Lévitique (0001)
Quand tu feras ta moisson dans ton champ, si tu as oublié une gerbe dans le champ, tu ne retourneras pas pour la prendre : elle sera pour l’étranger, pour l’orphelin et pour la veuve, afin que Yahweh, ton Dieu, te bénisse dans tout le travail de tes mains. Quand tu secoueras tes oliviers, tu ne fouilleras pas après coup les branches : le reste sera pour l’étranger, pour l’orphelin et pour la veuve. Quand tu vendangeras ta vigne, tu ne cueilleras pas après coup les grappes qui y seront restées : elles seront pour l’étranger, pour l’orphelin et pour la veuve. Tu te souviendras que tu as été esclave dans le pays d’Égypte : c’est pourquoi je te commande d’agir en cette manière.
(Chapitre 24)
:
Le Deutéronome (0001)

Lorsqu’un homme aura pris une femme et l’aura épousée, si elle vient à ne pas à trouver grâce à ses yeux, parce qu’il a découvert en elle quelque chose de repoussant, il écrira pour elle une lettre de divorce et, après la lui avoir remise en main, il la renverra de sa maison. Une fois sortie de chez lui, elle s’en ira et pourra devenir la femme d’un autre homme.
(Chapitre 24)
:
Le Deutéronome (0001)
« Tu n’accoupleras point des bestiaux de deux espèces différentes ; tu n’ensemenceras pas ton champ de deux espèces de semences ; et tu ne porteras point un vêtement tissu de deux espèces de fils. »
:
Le Lévitique (0001)
L’apologiste de l’humanité et de la belle nature a tracé le crayon des mœurs indiennes dans un poème dramatique, dont le sujet a partagé la gloire de l’exécution.
(Avertissement)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Combien de motifs pour vous chérir ! jusqu’à la noblesse de votre figure, tout me plaît en vous : l’amitié a des yeux aussi-bien que l’amour. Autrefois après un moment d’absence, je ne vous voyais pas revenir sans qu’une sorte de sérénité ne se répandît dans mon cœur ; pourquoi avez-vous changé ces innocents plaisirs en peines et en contraintes ? Votre raison ne paraît plus qu’avec effort. J’en crains sans cesse les écarts. Les sentiments dont vous m’entretenez, gênent l’expression des miens, ils me privent du plaisir de vous peindre sans détour les charmes que je goûterais dans votre amitié, si vous n’en troubliez la douceur. Vous m’ôtez jusqu’à la volupté délicate de regarder mon bienfaiteur, vos yeux embarrassent les miens, je n’y remarque plus cette agréable tranquillité qui passait quelquefois jusqu’à mon âme : je n’y trouve qu’une morne douleur qui me reproche sans cesse d’en être la cause. Ah, Déterville ! que vous êtes injuste, si vous croyez souffrir seul !
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Cruelle Zilia ! s’écria-t-il avec transport, accompagnez-vous toujours vos bontés des coups les plus sensibles ? un mortel poison détruira-t-il sans cesse le charme que vous répandez sur vos paroles ? Que je suis insensé de me livrer à leur douceur ! dans quel honteux abaissement je me plonge ! C’en est fait, je me rends à moi-même, ajouta-t-il d’un ton ferme ; adieu, vous verrez bientôt Aza. Puisse-t-il ne pas vous faire éprouver les tourments qui me dévorent, puisse-t-il être tel que vous le désirez, et digne de votre cœur.
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si les lecteurs veulent bien le lui permettre, l’auteur de ce livre commencera par une confession. Quand il était au collège, il n’aimait pas beaucoup l’histoire. Elle lui inspirait de l’ennui.
Jacques Bainville :
Histoire de France (1924)
Hélas ! interrompit-il encore, que la reconnaissance est peu flatteuse pour un cœur malheureux ! Compagne de l’indifférence, elle ne s’allie que trop souvent avec la haine.
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le penchant des François les porte si naturellement aux extrêmes, que Déterville, quoiqu’exempt d’une grande partie des défauts de sa nation, participe néanmoins à celui-là.
(Lettre XXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Mon bonheur, lui dis-je, ne sera jamais sans mélange, puisque je ne puis concilier les devoirs de l’amour avec ceux de l’amitié.
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Lorsque Yahweh, ton Dieu, aura exterminé les nations dont Yahweh, ton Dieu, te donne le pays ; lorsque tu les auras chassées et que tu habiteras dans leurs villes et dans leurs maisons, tu sépareras trois villes au milieu du pays que Yahweh, ton Dieu, te donne pour le posséder. Tu tiendras en état les routes qui y conduisent, et tu diviseras en trois parties le territoire du pays que Yahweh, ton Dieu, va te donner en héritage, afin que tout meurtrier puisse s’enfuir dans ces villes. Voici dans quel cas le meurtrier qui s’y réfugiera aura la vie sauve : s’il a tué son prochain par mégarde, sans avoir été auparavant son ennemi. Ainsi un homme va couper du bois dans la forêt avec un autre homme ; sa main brandit la hache pour abattre un arbre ; le fer s’échappe du manche, atteint son compagnon et le tue : cet homme s’enfuira dans l’une de ces villes et il aura la vie sauve. Autrement le vengeur du sang, poursuivant le meurtrier dans l’ardeur de sa colère, l’atteindrait, si le chemin était trop long, et lui porterait un coup mortel ; et pourtant cet homme n’aurait pas mérité la mort, puisqu’il n’avait pas auparavant de haine contre la victime.
(Chapitre 19)
:
Le Deutéronome (0001)

Ils s’approchèrent de Moïse, et ils dirent : « Nous construirons ici des parcs pour nos troupeaux et des villes pour nos petits enfants ; mais nous nous armerons sans tarder pour marcher devant les enfants d’Israël, jusqu’à ce que nous les ayons introduits dans le lieu qu’ils doivent occuper, et nos enfants demeureront dans les villes fortes, à cause des habitants du pays. Nous ne reviendrons point dans nos maisons, avant que les enfants d’Israël aient pris possession chacun de son héritage ; car nous ne posséderons rien avec eux de l’autre côté du Jourdain, ni plus loin, puisque notre héritage nous est venu de ce côté du Jourdain, à l’orient. »
(Chapitre 32)
:
Les Nombres (0001)

Le messager répondit : « Israël a fui devant les Philistins, et il y a eu un grand massacre parmi le peuple ; et même tes deux fils, Ophni et Phinées, sont morts, et l’arche de Dieu a été prise. » À peine eut-il nommé l’arche de Dieu, qu’Héli tomba de son siège à la renverse, à côté de la porte ; il se rompit la nuque et mourut ; car c’était un homme vieux et pesant. Il avait jugé Israël pendant quarante ans.
(Premier livre de Samuel, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)
Avec une régularité frappante, depuis le milieu du siècle dernier, chaque fois qu'un aspect de l'ancienne Europe a changé (et c'était toujours parce que nous l'avions voulu ou permis), la France a été la première à pâtir.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
L’Hôtel de Ville est un édifice sinistre.
Avec son toit aigu et roide, son clocheton bizarre, son grand cadran blanc, ses étages à petites colonnes, ses mille croisées, ses escaliers usés par les pas, ses deux arches à droite et à gauche, il est là, de plain-pied avec la Grève ; sombre, lugubre, la face toute rongée de vieillesse, et si noir qu’il est noir au soleil.
Les jours d’exécution, il vomit des gendarmes de toutes ses portes, et regarde le condamné avec toutes ses fenêtres.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Maintenant je suis captif. Mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit est en prison dans une idée. Une horrible, une sanglante, une implacable idée ! Je n’ai plus qu’une pensée, qu’une conviction, qu’une certitude : condamné à mort !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Le poids de la reconnaissance est bien léger, mon cher Aza, quand on ne le reçoit que des mains de la vertu.
(Lettre XXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si vous obéissez à mes commandements que je vous prescris aujourd’hui, aimant Yahweh, votre Dieu, et le servant de tout votre cœur et de toute votre âme, je donnerai à votre pays la pluie en son temps, la pluie de la première et celle de la dernière saison, et tu recueilleras ton blé, ton vin nouveau et ton huile ; je mettrai aussi de l’herbe dans tes champs pour ton bétail, et tu mangeras et te rassasieras. Prenez garde à vous, de peur que votre cœur ne soit séduit, que vous ne vous détourniez et ne serviez d’autres dieux et ne vous prosterniez devant eux. La colère de Yahweh s’enflammerait contre vous ; il fermerait le ciel, et il n’y aurait point de pluie ; la terre ne donnerait pas ses produits et vous péririez promptement dans le bon pays que Yahweh vous donne.
(Chapitre 11)
:
Le Deutéronome (0001)
Tu feras des glands aux quatre coins du vêtement dont tu te couvriras.
(Chapitre 22)
:
Le Deutéronome (0001)
« Si un homme couche avec la femme de son père, et découvre ainsi la nudité de son père, ils seront tous deux punis de mort : leur sang est sur eux. Si un homme couche avec sa belle-fille, ils seront tous deux punis de mort ; ils ont fait une chose honteuse : leur sang est sur eux. »
:
Le Lévitique (0001)
Les particuliers meurent, mais les corps collectifs ne meurent point. Les mêmes passions s’y perpétuent, et leur haine ardente, immortelle comme le démon qui l’inspire, a toujours la même activité.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
J’avais mis mes enfants aux Enfants-Trouvés ; c’en était assez pour m’avoir travesti en père dénaturé, et de là, en étendant et caressant cette idée on en avait peu à peu tiré la conséquence évidente que je haïssais les enfants ; en suivant par la pensée la chaîne de ces gradations j’admirais avec quel art l’industrie humaine sait changer les choses du blanc au noir. Car je ne crois pas que jamais homme ait plus aimé que moi à voir de petits bambins folâtrer et jouer ensemble, et souvent dans la rue et aux promenades je m’arrête à regarder leur espièglerie et leurs petits jeux avec un intérêt que je ne vois partager à personne.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Ô mon cher Aza, que la raison de ce pays est bizarre ! toujours en contradiction avec elle-même, je ne sais comment on pourrait obéir à quelques-uns de ses préceptes sans en choquer une infinité d’autres.
(Lettre XXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Heureuse Française, on vous trahit ; mais vous jouissez longtemps d’une erreur qui ferait à présent tout mon bien. On vous prépare au coup mortel qui me tue. Funeste sincérité de ma nation, vous pouvez donc cesser d’être une vertu ? Courage, fermeté, vous êtes donc des crimes quand l’occasion le veut ?
(Lettre XXXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Comme il n’y avait pas d’eau pour l’assemblée, ils s’attroupèrent contre Moïse et Aaron. Le peuple disputa avec Moïse, et ils dirent : « Que n’avons-nous péri quand nos frères périrent devant Yahweh ? Pourquoi avez-vous fait venir l’assemblée de Yahweh dans ce désert, pour que nous y mourions, nous et notre bétail ? Pourquoi nous avez-vous fait monter d’Égypte, pour nous amener dans ce méchant lieu ? Ce n’est pas un lieu où l’on puisse semer, et il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni même d’eau à boire ? »
(Chapitre 20)
:
Les Nombres (0001)
Comme le jour du départ de la chaîne, il tombait une pluie de la saison, une pluie fine et glacée qui tombe encore à l'heure où j'écris, qui tombera sans doute toute la journée, qui durera plus que moi.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Tel est l’état où je me suis trouvé souvent à l’île de Saint-Pierre dans mes rêveries solitaires, soit couché dans mon bateau que je laissais dériver au gré de l’eau, soit assis sur les rives du lac agité, soit ailleurs, au bord d’une belle rivière ou d’un ruisseau murmurant sur le gravier.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Ainsi, avec un peu d’attention, j’entends le langage de tous les animaux ; ils n’ont aucun sentiment qu’ils n’expriment : peut-être n’en est-il pas de même de leurs idées ; mais comme il paraît que la nature ne leur a donné que peu d’idées, il me semble aussi qu’il était naturel qu’ils eussent un langage borné, proportionné à leurs perceptions.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Eh bien, lui dis-je enfin, je ne le verrai plus, mais je n’en vivrai pas moins pour lui ; si votre amitié est assez généreuse pour nous procurer quelque correspondance, cette satisfaction suffira pour me rendre la vie moins insupportable, et je mourrai contente, pourvu que vous me promettiez de lui faire savoir que je suis morte en l’aimant.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Je suis né à Genève, en 1712, d’Isaac Rousseau, citoyen, et de Susanne Bernard, citoyenne. Un bien fort médiocre, à partager entre quinze enfants, ayant réduit presque à rien la portion de mon père, il n’avait pour subsister que son métier d’horloger, dans lequel il était à la vérité fort habile. Ma mère, fille du ministre Bernard, était plus riche : elle avait de la sagesse et de la beauté. Ce n’était pas sans peine que mon père l’avait obtenue. Leurs amours avaient commencé presque avec leur vie ; dès l’âge de huit à neuf ans ils se promenaient ensemble tous les soirs sur la Treille ; à dix ans ils ne pouvaient plus se quitter. La sympathie, l’accord des âmes, affermit en eux le sentiment qu’avait produit l’habitude. Tous deux, nés tendres et sensibles, n’attendaient que le moment de trouver dans un autre la même disposition, ou plutôt ce moment les attendait eux-mêmes, et chacun d’eux jeta son cœur dans le premier qui s’ouvrit pour le recevoir. Le sort, qui semblait contrarier leur passion, ne fit que l’animer. Le jeune amant, ne pouvant obtenir sa maîtresse, se consumait de douleur : elle lui conseilla de voyager pour l’oublier. Il voyagea sans fruit, et revint plus amoureux que jamais. Il retrouva celle qu’il aimait tendre et fidèle. Après cette épreuve, il ne restait qu’à s’aimer toute la vie ; ils le jurèrent, et le ciel bénit leur serment.
(Livre premier)
Jean-Jacques Rousseau :
Les Confessions (1782)

Et vous ceignîtes chacun vos armes, et vous vous disposâtes inconsidérément à monter à la montagne. Yahweh me dit : « Dis-leur : Ne montez pas et ne combattez pas, car je ne suis pas au milieu de vous ; ne vous faites pas battre par vos ennemis. » Je vous parlai, mais vous n’écoutâtes point ; vous résistâtes à l’ordre de Yahweh, et vous fûtes assez présomptueux pour monter à la montagne. Alors l’Amorrhéen qui habite cette montagne, sortit à votre rencontre ; il vous poursuivit comme font les abeilles, et vous battit en Seïr, jusqu’à Horma. Vous revîntes et vous pleurâtes devant Yahweh ; mais Yahweh n’écouta pas votre voix, et ne vous prêta pas l’oreille. Vous restâtes de longs jours à Cadès, le temps que vous y avez séjourné.
(Chapitre 1)
:
Le Deutéronome (0001)
Le trouble de mon cœur disparaît avec l’objet qui l’a causé et je rentre dans le calme aussitôt que je suis seul.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
« Voici les animaux que vous mangerez parmi tous ceux qui sont dans les eaux : Tout ce qui a nageoires et écailles, dans les eaux, soit dans la mer, soit dans les rivières, vous le mangerez. Mais vous aurez en abomination tout ce qui n’a pas nageoires et écailles, dans les mers et dans les rivières, parmi tous les animaux qui se meuvent dans les eaux et parmi tous les êtres vivants qui s’y trouvent. Ils seront pour vous une abomination ; vous ne mangerez pas de leur chair, et vous tiendrez pour abominables leurs cadavres. Tout ce qui, dans les eaux, n’a pas de nageoires et d’écailles, vous l’aurez en abomination. »
:
Le Lévitique (0001)

Quoi qu’il en soit, comme mon principal but est ici d’examiner l’homme sociable, et que je ne puis être sociable s’il n’y a une société, et par conséquent des objets hors de nous, les pyrrhoniens me permettront de commencer par croire fermement qu’il y a des corps, sans quoi il faudrait que je refusasse l’existence à ces messieurs.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Nous n’avons guère de mouvement machinal dont nous ne pussions trouver la cause dans notre cœur, si nous savions bien l’y chercher.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Pendant qu’ils réjouissaient leur cœur, voici, que des hommes de la ville, gens pervers, entourèrent la maison et, frappant avec force à la porte, ils dirent au vieillard, maître de la maison : « Fais sortir l’homme qui est entré chez toi, afin que nous le connaissions. » Le maître de la maison sortit vers eux et leur dit : « Non, mes frères, ne faites pas le mal, je vous prie ; puisque cet homme est entré dans ma maison, ne commettez pas cette infamie. Voici ma fille qui est vierge, et sa concubine ; je vous les amènerai dehors, vous leur ferez violence et vous les traiterez comme il vous plaira ; mais ne commettez pas sur cet homme une action aussi infâme. » Ces hommes ne voulurent pas l’écouter. Alors l’homme prit sa concubine et la leur amena dehors. Ils la connurent et ils abusèrent d’elle toute la nuit jusqu’au matin, et ils la renvoyèrent au lever de l’aurore.
Vers le matin, cette femme vint tomber à l’entrée de la maison de l’homme chez qui était son mari, et elle resta là jusqu’au jour. Son mari se leva le matin et, ayant ouvert la porte de la maison, il sortit pour continuer sa route. Et voici que la femme, sa concubine, était étendue à l’entrée de la maison, les mains sur le seuil. Il lui dit : « Lève-toi et allons-nous-en. » Et personne ne répondit. Alors le mari la mit sur son âne et partit pour aller dans sa demeure.
Arrivé chez lui, il prit un couteau et, saisissant sa concubine, il la coupa membre par membre en douze morceaux, et l’envoya dans tout le territoire d’Israël. Tous ceux qui virent cela dirent : « Jamais chose pareille n’est arrivée et ne s’est vue depuis que les enfants d’Israël sont montés du pays d’Égypte jusqu’à ce jour ; réfléchissez-y, consultez-vous et prononcez. »
(Livre des Juges, chapitre 19)
:
Les Livres Historiques (0001)

Si un homme était toute sa vie dominé par des passions violentes, ou par des images qui occupassent sans cesse son cerveau, il lui manquerait cette partie de l’humanité qui consiste à pouvoir penser quelquefois ce qu’on veut ; et c’est le cas où sont plusieurs fous qu’on renferme, et même bien d’autres qu’on n’enferme pas.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Je vous parlai ainsi dans ce temps-là : « Je ne puis, à moi seul, vous porter. Yahweh, votre Dieu vous a multipliés, et vous êtes aujourd’hui aussi nombreux que les étoiles du ciel. »
(Chapitre 1)
:
Le Deutéronome (0001)
Moïse monta, des plaines de Moab, sur le mont Nébo, au sommet du Phasga, en face de Jéricho. Et Yahweh lui montra tout le pays : Galaad jusqu’à Dan, tout Nephthali et le pays d’Ephraïm et de Manassé, tout le pays de Juda jusqu’à la mer occidentale, le Négeb, le district du Jourdain, la vallée de Jéricho qui est la ville des palmiers, jusqu’à Ségor. Et Yahweh lui dit : « C’est là le pays au sujet duquel j’ai fait serment à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant : Je le donnerai à ta postérité. Je te l’ai fait voir de tes yeux ; mais tu n’y entreras point. »
(Chapitre 34)
:
Le Deutéronome (0001)

Si tu entends dire de l’une des villes que Yahweh, ton Dieu, t’a données pour demeure :
« Des gens pervers, sortis du milieu de toi, ont séduit les habitants de leur ville, en disant : “Allons et servons d’autres dieux”, » — des dieux que vous ne connaissez pas ! — tu feras une enquête, tu examineras, tu interrogeras avec soin. Si ce bruit est vrai et le fait établi, si cette abomination a été commise au milieu de toi, alors, tu ne manqueras pas de passer au fil de l’épée les habitants de cette ville, la dévouant par anathème avec tout ce qu’elle contient, et tu passeras aussi son bétail au fil de l’épée. Tu amasseras tout son butin au milieu de la place, et tu brûleras entièrement au feu la ville avec tout son butin, pour Yahweh, ton Dieu ; elle sera pour toujours un monceau de ruines, elle ne sera plus rebâtie.
(Chapitre 13)
:
Le Deutéronome (0001)

Moïse parla à Yahweh, en disant :
« Que Yahweh, le Dieu des esprits de toute chair, établisse sur l’assemblée un homme qui sorte devant eux et qui entre devant eux, qui les fasse sortir et qui les fasse entrer, afin que l’assemblée de Yahweh ne soit pas comme des brebis qui n’ont point de berger. »
(Chapitre 27)
:
Les Nombres (0001)
Est-il possible que la connaissance d’un Dieu, notre créateur, notre conservateur, notre tout, soit moins nécessaire à l’homme qu’un nez et cinq doigts ? Tous les hommes naissent avec un nez et cinq doigts, et aucun ne naît avec la connaissance de Dieu : que cela soit déplorable ou non, telle est certainement la condition humaine.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
« Ne vous adressez point à ceux qui évoquent les esprits, ni aux devins ; ne les consultez point, pour ne pas être souillés par eux. Je suis Yahweh, votre Dieu. »
:
Le Lévitique (0001)
Les arguments contre la création se réduisent à montrer qu’il nous est impossible de la concevoir, c’est-à-dire d’en concevoir la manière, mais non pas qu’elle soit impossible en soi : car, pour que la création fût impossible, il faudrait d’abord prouver qu’il est impossible qu’il y ait un Dieu ; mais, bien loin de prouver cette impossibilité, on est obligé de reconnaître qu’il est impossible qu’il n’existe pas.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
« Si un homme prend pour femmes la fille et la mère, c’est un crime ; on les livrera au feu, lui et elles, afin que ce crime n’existe pas parmi vous. »
:
Le Lévitique (0001)
Rappelez votre équité si vous voulez en inspirer aux autres.
(Lettre XXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Au nom du Dieu clément et miséricordieux.
:
Le Coran (0610)
Pour qu’une société subsistât, il fallait des lois, comme il faut des règles à chaque jeu. La plupart de ces lois semblent arbitraires : elles dépendent des intérêts, des passions, et des opinions de ceux qui les ont inventées, et de la nature du climat où les hommes se sont assemblés en société.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)

Ne dis pas dans ton cœur, lorsque Yahweh, ton Dieu, les chassera de devant toi : « C’est à cause de ma justice que Yahweh m’a fait venir pour prendre possession de ce pays ». Car c’est à cause de la méchanceté de ces nations que Yahweh les chasse de devant toi. Non, ce n’est point à cause de ta justice et de la droiture de ton cœur que tu viens prendre possession de leur pays ; mais c’est à cause de la méchanceté de ces nations que Yahweh, ton Dieu, les chasse de devant toi ; c’est aussi pour accomplir la parole que Yahweh a jurée à tes pères, à Abraham, à Isaac et à Jacob. Sache donc que ce n’est pas à cause de ta justice que Yahweh, ton Dieu, te donne ce bon pays en propriété ; car tu es un peuple au cou raide.
(Chapitre 9)
:
Le Deutéronome (0001)
Alors Pharaon donna cet ordre à tout son peuple : « Vous jetterez dans le fleuve tout fils qui naîtra et vous laisserez vivre toutes les filles. »
:
L'Exode (0001)
Vous détruirez entièrement tous les lieux où les nations que vous allez chasser servaient leurs dieux, sur les hautes montagnes, sur les collines et sous tout arbre vert. Vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs stèles, vous livrerez au feu leurs aschérim, vous mettrez en pièces les images taillées de leurs dieux, et vous ferez disparaître de ces lieux jusqu’à leurs noms.
(Chapitre 12)
:
Le Deutéronome (0001)
Pour la première fois j’éprouvai du trouble, de l’inquiétude, et cependant du plaisir. Confuse des agitations de mon âme, j’allais me dérober à ta vue ; mais tu tournas tes pas vers moi, le respect me retint.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je ne vis plus en moi ni pour moi ; chaque instant où je respire, est un sacrifice que je fais à ton amour, et de jour en jour il devient plus pénible ; si le temps apporte quelque soulagement au mal qui me consume, loin d’éclaircir mon sort, il semble le rendre encore plus obscur.
(Lettre IV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Retirée dans ma chambre, j’y suis restée un jour sans oser paraître, sans avoir eu de nouvelles de personne, et dans un désordre d’esprit qui ne me permettait pas même de t’écrire.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Ne profane pas ta fille en la prostituant, de peur que le pays ne se livre à la prostitution et ne se remplisse de crimes. »
:
Le Lévitique (0001)
Plût au ciel qu’en effet un Être suprême nous eût donné des lois, et nous eût proposé des peines et des récompenses ! qu’il nous eût dit : Ceci est vice en soi, ceci est vertu en soi. Mais nous sommes si loin d’avoir des règles du bien et du mal que, de tous ceux qui ont osé donner des lois aux hommes de la part de Dieu, il n’y en a pas un qui ait donné la dix millième partie des règles dont nous avons besoin dans la conduite de la vie.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Hélas ! que la mienne est changée ! comment se peut-il, que des jours si semblables entre eux, aient par rapport à nous de si funestes différences ? Le temps s’écoule ; les ténèbres succèdent à la lumière ; aucun dérangement ne s’aperçoit dans la nature ; et moi, du suprême bonheur, je suis tombée dans l’horreur du désespoir, sans qu’aucun intervalle m’ait préparée à cet affreux passage.
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Tu ne coucheras pas avec un homme comme on fait avec une femme : c’est une abomination. »
:
Le Lévitique (0001)
Quand tu entreras dans la vigne de ton prochain, tu pourras manger des raisins selon ton désir et t’en rassasier, mais tu n’en mettras pas dans ton panier. Si tu entres dans les blés de ton prochain, tu pourras cueillir des épis avec la main, mais tu ne mettras pas la faucille dans les blés de ton prochain.
(Chapitre 23)
:
Le Deutéronome (0001)
En entrant dans la chambre où Déterville m’a logée, mon cœur a tressailli ; j’ai vu dans l’enfoncement une jeune personne habillée comme une vierge du Soleil ; j’ai couru à elle les bras ouverts. Quelle surprise, mon cher Aza, quelle surprise extrême, de ne trouver qu’une résistance impénétrable, où je voyais une figure humaine se mouvoir dans un espace fort étendu !
(Lettre X)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Yahweh, notre Dieu, nous a parlé à Horeb, en disant : « Vous avez séjourné assez longtemps dans cette montagne ; tournez-vous et partez ; allez à la montagne des Amorrhéens et dans tous ses alentours : dans l’Arabah, dans la montagne, dans la Séphéla, dans le Négeb, sur la côte de la mer, au pays des Chananéens, et au Liban, jusqu’au grand fleuve, au fleuve de l’Euphrate. Voici que je mets ce pays devant vous ; allez et prenez possession du pays que Yahweh a juré à vos pères, Abraham, Isaac et Jacob, de leur donner, à eux et à leur postérité après eux. »
(Chapitre 1)
:
Le Deutéronome (0001)

Quand je vois une montre dont l’aiguille marque les heures, je conclus qu’un être intelligent a arrangé les ressorts de cette machine, afin que l’aiguille marquât les heures. Ainsi, quand je vois les ressorts du corps humain, je conclus qu’un être intelligent a arrangé ces organes pour être reçus et nourris neuf mois dans la matrice ; que les yeux sont donnés pour voir, les mains pour prendre, etc.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Si l’arrangement des parties de ce monde, et tout ce qui se passe parmi les êtres qui ont la vie sentante et pensante, prouvait un Créateur et un maître, il prouverait encore mieux un être barbare : car, si l’on admet des causes finales, on sera obligé de dire que Dieu, infiniment sage et infiniment bon, a donné la vie à toutes les créatures pour être dévorées les unes par les autres.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Le recours à la garantie — quel que soit le sort de la convention, quelle qu'en soit la valeur pratique — témoigne, de toute façon, contre une paix qui n'est pas reconnue capable de se soutenir par elle-même et qui a si peu changé la face du monde qu'il importe d'envisager l'hypothèse où la même guerre renaîtrait dans les mêmes conditions.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Si la nature a bien ou mal fait de briser le moule dans lequel elle m’a jeté, c’est ce dont on ne peut juger qu’après m’avoir lu.
(Livre premier)
Jean-Jacques Rousseau :
Les Confessions (1782)
Une femme ne portera pas un habit d’homme, et un homme ne mettra point un vêtement de femme ; car quiconque fait ces choses est en abomination à Yahweh, ton Dieu.
(Chapitre 22)
:
Le Deutéronome (0001)
Quel appareil affreux qu’un amphithéâtre anatomique : des cadavres puants, de baveuses et livides chairs, du sang, des intestins dégoûtants, des squelettes affreux, des vapeurs pestilentielles ! Ce n’est pas là, sur ma parole, que Jean-Jacques ira chercher ses amusements.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Grand est le nombre des hommes qui subissent, qui vivent, souffrent et meurent sans avoir interrogé. Petit le nombre de ceux qui cherchent à déchiffrer les causes pour lesquelles ils payent jusque dans leur chair.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
« Tout homme ou femme qui évoque les esprits ou s’adonne à la divination sera mis à mort ; on les lapidera : leur sang est sur eux. »
:
Le Lévitique (0001)
À quel sentiment, divine Zilia, dois-je attribuer le plaisir que je vois aussi naïvement exprimé dans vos beaux yeux que dans vos discours ?
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Car le feu de ma colère s’est allumé,
il brûle jusqu’au fond du séjour des morts ;
il dévore la terre et ses produits,
il embrase les fondements des montagnes.
(Chapitre 32)
:
Le Deutéronome (0001)
« Tu ne découvriras point la nudité de la sœur de ta mère, ni de la sœur de ton père, car c’est découvrir sa propre chair : ils porteront leur iniquité. Si un homme couche avec sa tante, il découvre la nudité de son oncle ; ils porteront leur péché : ils mourront sans enfants. Si un homme prend la femme de son frère, c’est une impureté ; il a découvert la nudité de son frère : ils seront sans enfants. »
:
Le Lévitique (0001)
Et pains d’épice de voler à droite et à gauche, et filles et garçons de courir, s’entasser et s’estropier ; cela paraissait charmant à tout le monde.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
La censure est le goût dominant des Français, comme l’inconséquence est le caractère de la nation. Leurs livres sont la critique générale des mœurs, et leur conversation celle de chaque particulier, pourvu néanmoins qu’ils soient absents.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Déterville, trop généreux ami ! suis-je digne d’être écoutée ? suis-je digne de votre pitié ? Oubliez mon injustice ; plaignez une malheureuse dont l’estime pour vous est encore au-dessus de sa faiblesse pour un ingrat.
(Lettre XXXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Yahweh parla à Moïse dans les plaines de Moab, près du Jourdain, vis-à-vis de Jéricho, en disant : « Parle aux enfants d’Israël : Lorsque vous aurez passé le Jourdain et que vous serez entrés dans le pays de Chanaan, vous expulserez devant vous tous les habitants du pays, vous détruirez toutes leurs pierres sculptées, et vous détruirez toutes leurs images d’airain fondu, et vous dévasterez tous leurs hauts lieux. Vous prendrez possession du pays et vous l’habiterez ; car je vous ai donné le pays pour le posséder. Vous partagerez le pays par le sort, selon vos familles ; vous donnerez un héritage plus grand à ceux qui sont en plus grand nombre, et tu donneras un héritage plus petit à ceux qui sont en plus petit nombre. Ce que le sort assignera à chacun lui appartiendra ; vous le recevrez en propriété, selon vos tribus patriarcales. Mais si vous n’expulsez pas devant vous les habitants du pays, ceux d’entre eux que vous laisserez seront comme des épines dans vos yeux et comme des aiguillons dans vos flancs, et ils vous traiteront en ennemis dans le pays que vous allez habiter. Et je vous traiterai vous-même comme j’avais résolu de les traiter. »
(Chapitre 33)
:
Les Nombres (0001)

Yahweh parla à Moïse, en disant : « Parle aux enfants d’Israël, et dis-leur :
Lorsque vous aurez passé le Jourdain et que vous serez entrés dans le pays de Chanaan, vous vous choisirez des villes qui soient pour vous des villes de refuge, où pourra se retirer le meurtrier qui aura tué quelqu’un par mégarde. Ces villes vous serviront de refuge contre le vengeur du sang, afin que le meurtrier ne soit pas mis à mort avant d’avoir comparu en jugement devant l’assemblée. Quant aux villes que vous donnerez, vous aurez six villes de refuge. Vous donnerez trois villes au-delà du Jourdain, et vous donnerez trois villes dans le pays de Chanaan ; elles seront villes de refuge. Ces six villes serviront de refuge pour les enfants d’Israël, pour l’étranger et pour celui qui demeure au milieu de vous, afin que tout homme qui aura tué quelqu’un par mégarde puisse s’y retirer. »
(Chapitre 35)
:
Les Nombres (0001)

« Prenez douze hommes parmi le peuple, un homme par tribu, et donnez-leur cet ordre : De ce lieu-ci, du milieu du Jourdain, de l’endroit où les prêtres se sont tenus de pied ferme, prenez douze pierres, transportez-les avec vous et déposez-les dans le lieu où vous camperez cette nuit. »
(Livre de Josué, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)

Céline toute affligée qu’elle est, n’a que trop bien exécuté vos ordres. Elle m’a présenté Aza d’une main, et de l’autre votre cruelle lettre. Au comble de mes vœux la douleur s’est fait sentir dans mon âme ; en retrouvant l’objet de ma tendresse, je n’ai point oublié que je perdais celui de tous mes autres sentiments. Ah, Déterville ! que pour cette fois votre bonté est inhumaine ! mais n’espérez pas exécuter jusqu’à la fin vos injustes résolutions ; non, la mer ne nous séparera pas à jamais de tout ce qui vous est cher ; vous entendrez prononcer mon nom, vous recevrez mes lettres, vous écouterez mes prières ; le sang et l’amitié reprendront leurs droits sur votre cœur ; vous vous rendrez à une famille à laquelle je suis responsable de votre perte.
(Lettre XXXIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Malgré cela vous n’aviez pas confiance en Yahweh, votre Dieu, qui marchait devant vous sur le chemin pour vous chercher des lieux de campement, dans un feu pendant la nuit pour vous montrer le chemin où vous deviez marcher, et dans une nuée pendant le jour. Yahweh entendit le bruit de vos paroles et, dans sa colère, il jura, en disant :
« Aucun des hommes de cette génération mauvaise ne verra le bon pays que j’ai juré de donner à vos pères, excepté Caleb fils de Jéphoné ; il le verra, lui, et je lui donnerai, à lui et à ses enfants, le pays qu’il a foulé, parce qu’il a fidèlement suivi Yahweh. »
(Chapitre 1)
:
Le Deutéronome (0001)
Une saine éducation perpétue ces sentiments chez tous les hommes, et de là est venu ce sentiment universel qu’on appelle honneur, dont les plus corrompus ne peuvent se défaire, et qui est le pivot de la société.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)

Convaincu de l’impossibilité de contenir ces premiers mouvements involontaires, j’ai cessé tous mes efforts pour cela. Je laisse à chaque atteinte mon sang s’allumer, la colère et l’imagination s’emparer de mes sens, je cède à la nature cette première explosion que toutes mes forces ne pourraient arrêter ni suspendre. Je tâche seulement d’en arrêter les suites avant qu’elle ait produit aucun effet. Les yeux étincelants, le feu du visage, le tremblement des membres, les suffocantes palpitations, tout cela tient au seul physique et le raisonnement n’y peut rien ; mais après avoir laissé faire au naturel sa première explosion, l’on peut redevenir son propre maître en reprenant peu à peu ses sens ; c’est ce que j’ai tâché de faire longtemps sans succès, mais enfin plus heureusement. Et cessant d’employer ma force en vaine résistance j’attends le moment de vaincre en laissant agir ma raison, car elle ne me parle que quand elle peut se faire écouter.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

« Celui qui frappe un homme mortellement sera mis à mort. Celui qui frappe mortellement une tête de bétail en donnera une autre : vie pour vie. Si quelqu’un fait une blessure à son prochain, on lui fera comme il a fait : fracture pour fracture, œil pour œil, dent pour dent ; on lui fera la même blessure qu’il a faite à son prochain. Celui qui aura tué une pièce de bétail en rendra une autre ; mais celui qui aura tué un homme sera mis à mort. La même loi régnera parmi vous, pour l’étranger comme pour l’indigène ; car je suis Yahweh, votre Dieu ».
(Chapitre 24)
:
Le Lévitique (0001)

Yahweh te mettra à la tête, et non à la queue ; tu seras toujours en haut, et tu ne seras jamais en bas, si tu obéis aux commandements de Yahweh, ton Dieu, que je te prescris aujourd’hui, si tu les observes et les mets en pratique, et si tu ne t’écartes, ni à droite ni à gauche, de tous les commandements que je vous prescris aujourd’hui, pour aller après d’autres dieux et les servir.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Quelle que soit l'immensité des événements (et il ne peut y en avoir qui dépassent ceux de la guerre universelle), il existe toujours un lien entre la situation qui suit un bouleversement politique et celle qui l'a précédé.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Mon cœur tressaille de joie en Yahweh,
ma corne a été élevée par Yahweh,
ma bouche est ouverte sur mes ennemis,
car je me suis réjouie de ton secours.
(Premier livre de Samuel, chapitre 2)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je me voyais au déclin d’une vie innocente et infortunée, l’âme encore pleine de sentiments vivaces et l’esprit encore orné de quelques fleurs, mais déjà flétries par la tristesse et desséchées par les ennuis.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Je ne sais plus où je suis, peut-être est-ce loin de toi. Mais dussions-nous être séparés par les espaces immenses qu’habitent les enfants du Soleil, le nuage léger de mes pensées volera sans cesse autour de toi.
(Lettre III)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le ramas de gens qui se trouvaient au milieu d’Israël s’enflamma de convoitise, et même les enfants d’Israël recommencèrent à pleurer et dirent : « Qui nous donnera de la viande à manger ? Il nous souvient des poissons que nous mangions pour rien en Égypte, des concombres, des melons, des poireaux, des oignons et de l’ail. Maintenant notre âme est desséchée ; plus rien ! Nos yeux ne voient que de la manne. »
(Chapter 11)
:
Les Nombres (0001)
Quand tu bâtiras une maison neuve, tu feras une balustrade autour de ton toit, afin de ne pas mettre du sang sur ta maison, dans le cas où quelqu’un viendrait à tomber de là.
(Chapitre 22)
:
Le Deutéronome (0001)
Les enfants d’Israël crièrent vers Yahweh, et Yahweh leur suscita un libérateur, Aod, fils de Géra, Benjamite, qui ne se servait pas de la main droite.
(Livre des Juges, chapitre 3)
:
Les Livres Historiques (0001)
J’existe, donc quelque chose existe. Si quelque chose existe, quelque chose a donc existé de toute éternité : car ce qui est, ou est par lui-même, ou a reçu son être d’un autre. S’il est par lui-même, il est nécessairement, il a toujours été nécessairement, et c’est Dieu ; s’il a reçu son être d’un autre, et ce second d’un troisième, celui dont ce dernier a reçu son être doit nécessairement être Dieu.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Les hommes se garderont, je le sais, de me rendre un si doux asile où ils n’ont pas voulu me laisser. Mais ils ne m’empêcheront pas du moins de m’y transporter chaque jour sur les ailes de l’imagination, et d’y goûter durant quelques heures le même plaisir que si je l’habitais encore. Ce que j’y ferais de plus doux serait d’y rêver à mon aise. En rêvant que j’y suis ne fais-je pas la même chose ?
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
« Alors la terre jouira de ses sabbats, tout le temps que durera sa solitude et que vous serez dans le pays de vos ennemis. Alors la terre se reposera et jouira de ses sabbats. Tout le temps qu’elle sera dévastée, elle aura le repos qu’elle n’avait pas eu dans vos sabbats, lorsque vous l’habitiez. »
(Chapitre 26)
:
Le Lévitique (0001)

Yahweh ouvrit les yeux de Balaam, et Balaam vit l’ange de Yahweh qui se tenait sur le chemin, son épée nue dans la main ; et il s’inclina et se prosterna sur son visage. L’ange de Yahweh lui dit : « Pourquoi as-tu frappé ton ânesse ces trois fois ? Voici, je suis sorti pour te faire obstacle, car, à mes yeux, le chemin que tu suis te mène à la ruine. L’ânesse m’a vu ; et elle s’est détournée devant moi ces trois fois ; si elle ne s’était pas détournée devant moi, je t’aurais tué, toi, et je lui aurais laissé la vie. » Balaam dit à l’ange de Yahweh : « J’ai péché, car je ne savais pas que tu te tenais devant moi sur le chemin ; et maintenant, si cela te déplaît, je m’en retournerai. » L’ange de Yahweh dit à Balaam : « Va avec ces hommes ; mais tu ne diras pas autre chose que ce que je te dirai. » Et Balaam alla avec les princes de Balac.
(Chapitre 22)
:
Les Nombres (0001)

Les enfants d’Israël firent comme Josué avait ordonné. Ils prirent douze pierres du milieu du Jourdain, comme Yahweh l’avait dit à Josué, selon le nombre des tribus des enfants d’Israël, et, les ayant emportées avec eux au lieu où ils devaient passer la nuit, ils les y déposèrent.
(Livre de Josué, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)
Vous avez signé ce matin l’acte authentique qui vous met en possession de l’une et l’autre. Grondez-nous à présent tant qu’il vous plaira, ajouta-t-elle en riant, si rien de tout cela ne vous est agréable.
(Lettre XXXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Moïse répondit aux fils de Gad et aux fils de Ruben : « Vos frères iront-ils à la guerre, et vous, resterez-vous ici ? Pourquoi découragez-vous les enfants d’Israël de passer dans le pays que Yahweh leur donne ? C’est ainsi qu’ont fait vos pères, quand je les envoyai de Cadès-Barné explorer le pays. Ils montèrent jusqu’à la vallée d’Éscol et virent le pays, et ils découragèrent les enfants d’Israël d’entrer dans le pays que Yahweh leur donnait. Et la colère de Yahweh s’enflamma ce jour-là, et il jura en disant : Ces hommes qui sont montés de l’Égypte, depuis l’âge de vingt ans et au-dessus, ne verront point le pays que j’ai promis par serment à Abraham, à Isaac et à Jacob, car ils ne m’ont pas fidèlement suivi, excepté Caleb, fils de Jéphoné, le Cénézéen, et Josué, fils de Nun, qui ont suivi fidèlement Yahweh. Et la colère de Yahweh s’enflamma contre Israël, et il les fit errer dans le désert pendant quarante années, jusqu’à ce que fût anéantie toute la génération qui avait fait le mal aux yeux de Yahweh. Et voici que vous prenez la place de vos pères, comme des rejetons de pécheurs, pour accroître encore l’ardeur de la colère de Yahweh contre Israël. Car si vous refusez de le suivre, il continuera de laisser Israël au désert, et vous causerez la ruine de tout ce peuple. »
(Chapitre 32)
:
Les Nombres (0001)

Alors la colère de Yahweh s’enflamma contre Israël, et il dit : « Puisque cette nation a transgressé mon alliance que j’avais prescrite à ses pères, et puisqu’ils n’ont pas obéi à ma voix, moi, je ne chasserai plus devant eux une seule des nations que Josué a laissées quand il est mort, afin de mettre par elles Israël à l’épreuve, pour voir s’ils seront attentifs, ou non, à suivre la voie de Yahweh, comme leurs pères y ont été attentifs. »
Et Yahweh laissa en repos, sans se hâter de les chasser, ces nations qu’il n’avait pas livrées entre les mains de Josué.
(Livre des Juges, chapitre 2)
:
Les Livres Historiques (0001)
Ton cadavre servira de pâture à tous les oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre, et il n’y aura personne pour les effrayer.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Il est clair que les hommes naturellement lâches, sans honte et sans remords ne craignent que les punitions corporelles, et que si les femmes étaient autorisées à punir les outrages qu’on leur fait de la même manière dont ils sont obligés de se venger de la plus légère insulte, tel que l’on voit reçu et accueilli dans la société, ne serait plus ; ou retiré dans un désert, il y cacherait sa honte et sa mauvaise foi : mais les lâches n’ont rien à craindre, ils ont trop bien fondé cet abus pour le voir jamais abolir.
(Lettre XXXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

« Si avec ces châtiments vous ne vous laissez pas corriger par moi et si vous marchez toujours contre moi, à mon tour je marcherai contre vous, et je vous frapperai, moi aussi, sept fois plus pour vos péchés. Je ferai venir contre vous l’épée vengeresse de mon alliance ; vous vous rassemblerez dans vos villes, et j’enverrai la peste au milieu de vous, et vous serez livrés aux mains de l’ennemi, lorsque je vous retirerai le pain, votre soutien, que dix femmes cuiront votre pain dans un seul four et rendront votre pain au poids, et que vous mangerez sans être rassasiés. »
(Chapitre 26)
:
Le Lévitique (0001)

Il est donc indubitable que nos premières idées sont nos sensations. Petit à petit nous recevons des idées composées de ce qui frappe nos organes, notre mémoire retient ces perceptions ; nous les rangeons ensuite sous des idées générales, et de cette seule faculté que nous avons de composer et d’arranger ainsi nos idées résultent toutes les vastes connaissances de l’homme.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Eh bien ! il me semble que je suis encore dans la tour du bourdon. C’est tout ensemble un étourdissement et un éblouissement. Il y a comme un bruit de cloche qui ébranle les cavités de mon cerveau, et autour de moi je n’aperçois plus cette vie plane et tranquille que j’ai quittée, et où les autres hommes cheminent encore, que de loin et à travers les crevasses d’un abîme.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

« Tes esclaves et tes servantes qui t’appartiendront, tu les prendras des nations qui t’entourent ; c’est d’elles que vous achèterez serviteurs et servantes. Vous pourrez aussi en acheter parmi les enfants des étrangers qui séjournent chez vous, et parmi leurs familles qui vivent avec vous, qu’ils auront engendrés dans votre pays ; et ils seront votre propriété. Vous les laisserez en héritage à vos enfants après vous, pour les posséder comme une propriété ; ils seront perpétuellement vos esclaves. Mais à l’égard de vos frères, les enfants d’Israël, nul d’entre vous ne dominera sur son frère avec dureté. »
(Chapitre 25)
:
Le Lévitique (0001)

La nuit s’avançait. J’aperçus le ciel, quelques étoiles, et un peu de verdure. Cette première sensation fut un moment délicieux. Je ne me sentais encore que par-là. Je naissais dans cet instant à la vie, et il me semblait que je remplissais de ma légère existence tous les objets que j’apercevais. Tout entier au moment présent je ne me souvenais de rien ; je n’avais nulle notion distincte de mon individu, pas la moindre idée de ce qui venait de m’arriver ; je ne savais ni qui j’étais ni où j’étais ; je ne sentais ni mal, ni crainte, ni inquiétude. Je voyais couler mon sang comme j’aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m’appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant, auquel chaque fois que je me le rappelle, je ne trouve rien de comparable dans toute l’activité des plaisirs connus.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

« L’homme qui aura un épanchement séminal baignera tout son corps dans l’eau, et sera impur jusqu’au soir. Tout vêtement et toute peau qui seront atteints par l’épanchement séminal seront lavés dans l’eau et seront impurs jusqu’au soir. »
:
Le Lévitique (0001)
Je ne reverrai plus ces beaux paysages, ces forêts, ces lacs, ces bosquets, ces rochers, ces montagnes, dont l’aspect a toujours touché mon cœur : mais maintenant que je ne peux plus courir ces heureuses contrées je n’ai qu’à ouvrir mon herbier et bientôt il m’y transporte. Les fragments des plantes que j’y ai cueillies suffisent pour me rappeler tout ce magnifique spectacle. Cet herbier est pour moi un journal d’herborisation qui me les fait recommencer avec un nouveau charme et produit l’effet d’une optique qui les peindrait derechef à mes yeux.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
« Si un homme prend sa sœur, fille de son père ou fille de sa mère, s’il voit sa nudité et qu’elle voie la sienne, c’est une infamie ; ils seront retranchés sous les yeux des enfants de leur peuple. Il a découvert la nudité de sa sœur, il portera son iniquité. »
:
Le Lévitique (0001)
On souhaite de mener une vie tranquille, et l’ambition nous rejette dans le tumulte des affaires.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Du fond de la Galerie des Glaces, Müller et Bell, de noir habillés, avaient comparu devant les représentants de vingt-sept peuples réunis. Dans le même lieu, sous les mêmes peintures, quarante-huit ans plus tôt, l'Empire allemand avait été proclamé. Il y revenait pour s'entendre déclarer à la fois coupable et légitime, intangible et criminel. À sa condamnation, il gagnait d'être reconnu.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Pour une idée, pour une rêverie, pour une abstraction, cette horrible réalité qu'on appelle la guillotine !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer par le feu son fils ou sa fille, qui s’adonne à la divination, au augures, aux superstitions et aux enchantements, qui ait recours aux charmes, qui consulte les évocateurs et les sorciers, et qui interroge les morts.
(Chapitre 18)
:
Le Deutéronome (0001)
En effet, dois-je croire que des gens qui connaissent et qui peignent si bien les subtiles délicatesses de la vertu, n’en aient pas plus dans le cœur que le commun des hommes, et quelquefois moins ?
(Lettre XXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Yahweh fera que tu sois battu devant tes ennemis ; tu sortiras contre eux par un seul chemin, et par sept chemins tu fuiras devant eux, et tu seras un objet de terreur parmi tous les royaumes de la terre.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Comment observer, disséquer, étudier, connaître les oiseaux dans les airs, les poissons dans les eaux, les quadrupèdes plus légers que le vent, plus forts que l’homme et qui ne sont pas plus disposés à venir s’offrir à mes recherches que moi de courir après eux pour les y soumettre de force ?
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Tu craindras Yahweh, ton Dieu, tu le serviras, tu t’attacheras à lui, et tu jureras par son nom. Il est ta louange, il est ton Dieu ; c’est lui qui a fait pour toi ces choses grandes et terribles que tes yeux ont vues. Tes pères descendirent en Égypte au nombre de soixante-dix personnes, et maintenant Yahweh, ton Dieu, a fait de toi une multitude comme les étoiles du ciel.
(Chapitre 10)
:
Le Deutéronome (0001)
Et sous un ciel intense, dont l'azur d'une lumière nouvelle étreint la ville, les rescapés de l'instant lèvent les yeux sur la beauté de l'effroi. Les tours jumelles du World Trade Center ont disparu.
Marc Malgène :
Éric Zemmour : Défaite française (2023)
Il n’y aura point de prostituée parmi les filles d’Israël, et il n’y aura point de prostitué parmi les fils d’Israël.
(Chapitre 23)
:
Le Deutéronome (0001)
Des dispositions bien différentes ont fait pour moi de cette étude une espèce de passion qui remplit le vide de toutes celles que je n’ai plus. Je gravis les rochers, les montagnes, je m’enfonce dans les vallons, dans les bois, pour me dérober autant qu’il est possible au souvenir des hommes et aux atteintes des méchants. Il me semble que sous les ombrages d’une forêt je suis oublié, libre et paisible comme si je n’avais plus d’ennemis ou que le feuillage des bois dût me garantir de leurs atteintes, comme il les éloigne de mon souvenir, et je m’imagine dans ma bêtise qu’en ne pensant point à eux ils ne penseront point à moi.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Et Josué donna cet ordre aux prêtres : « Sortez du Jourdain. » Lorsque les prêtres qui portaient l’arche de l’alliance de Yahweh furent sortis du milieu du Jourdain, et que la plante de leur pied se posa sur la terre sèche, les eaux du fleuve retournèrent à leur place et se répandirent comme auparavant par-dessus toutes ses rives.
(Livre de Josué, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)
Quel que soit l’amour de la vie, mon cher Aza, les peines le diminuent, le désespoir l’éteint. Le mépris que la nature semble faire de notre être, en l’abandonnant à la douleur, nous révolte d’abord ; ensuite l’impossibilité de nous en délivrer, nous prouve une insuffisance si humiliante, qu’elle nous conduit jusqu’au dégoût de nous-même.
(Lettre IV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
si les beautés du ciel et de la terre nous emportent loin de nous par un ravissement involontaire, celles des forêts nous y ramènent par un attrait intérieur, incompréhensible, dont la seule nature a le secret. En entrant dans ces beaux lieux, un charme universel se répand sur tous les sens et confond leur usage.
(Lettre XII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je te l’avoue, mon cher Aza, quoique Déterville me soit cher, quoique je fusse pénétrée de sa douleur, j’avais trop d’impatience de jouir en paix de ma félicité, pour n’être pas bien aise qu’il se retirât.
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Laissons donc faire les hommes et la destinée ; apprenons à souffrir sans murmure ; tout doit à la fin rentrer dans l’ordre, et mon tour viendra tôt ou tard.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Le croirais-tu, mon cher Aza ? Il y a des moments, où je trouve de la douceur dans ces entretiens muets ; le feu de ses yeux me rappelle l’image de celui que j’ai vu dans les tiens ; j’y trouve des rapports qui séduisent mon cœur. Hélas que cette illusion est passagère et que les regrets qui la suivent sont durables ! ils ne finiront qu’avec ma vie, puisque je ne vis que pour toi.
(Lettre VII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
On entendit s'affaiblir par degrés dans l'air le bruit lourd des roues et des pieds des chevaux sur la route pavée de Fontainebleau, le claquement des fouets, le cliquetis des chaînes, et les hurlements du peuple qui souhaitait malheur au voyage des galériens.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Yahweh, ton Dieu, te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères, un prophète tel que moi : vous l’écouterez. C’est ce que tu as demandé à Yahweh, ton Dieu, en Horeb, le jour de l’assemblée, en disant : « Que je n’entende plus la voix de Yahweh, mon Dieu, et que je ne voie plus ce grand feu, de peur de mourir. »
Yahweh me dit : « Ce qu’ils ont dit est bien. Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète tel que toi ; je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui en demanderai compte. Mais le prophète qui s’enorgueillira jusqu’à dire en mon nom une parole que je ne lui aurai pas commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète-là mourra. » Que si tu dis dans ton cœur : « Comment reconnaîtrons-nous la parole que Yahweh n’aura pas dite ? »…, quand le prophète aura parlé au nom de Yahweh, si ce qu’il a dit n’arrive pas et ne se réalise pas, c’est là la parole que Yahweh n’a pas dite ; c’est par l’orgueil que le prophète l’a dite : tu n’auras pas peur de lui.
(Chapitre 18)
:
Le Deutéronome (0001)

Josué prit toutes les villes de ces rois et tous leurs rois, et il les frappa du tranchant de l’épée, les dévouant par anathème, comme l’avait ordonné Moïse, serviteur de Yahweh.
(Livre de Josué, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)
Un frère qui tue son frère est un monstre ; mais un frère qui n’aurait eu d’autres moyens de sauver sa patrie que de sacrifier son frère serait un homme divin.
Voltaire :
Traité de métaphysique (1734)
Ne crois pas pour cela, mon cher Aza, qu’en général les Français soient nés méchants, je serais plus injuste qu’eux si je te laissais dans l’erreur.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je ne vous aurais pas obligée à me voir, si je ne vous apportais autant de joie que vous me causez de douleurs. Est-ce trop exiger, qu’un moment de votre vue, pour récompense du cruel sacrifice que je vous fais ?
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Ma destinée semble avoir tendu dès mon enfance le premier piège qui m’a rendu longtemps si facile à tomber dans tous les autres.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Yahweh te comblera de biens, en multipliant le fruit de tes entrailles, le fruit de tes troupeaux et le fruit de ton sol, dans le pays que Yahweh a juré à tes pères de te donner.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Né tendre, paresseux, ennemi de l’artifice, les peines qu’il aurait fallu me donner pour pénétrer le cœur des femmes, et la crainte de n’y pas trouver la franchise que j’y désirais, ne m’ont laissé pour elles qu’un goût vague ou passager ; j’ai vécu sans passion jusqu’au moment où je vous ai vue ; votre beauté me frappa, mais son impression aurait peut-être été aussi légère que celle de beaucoup d’autres, si la douceur et la naïveté de votre caractère ne m’avaient présenté l’objet que mon imagination m’avait si souvent composé.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Moïse, le serviteur de Yahweh, mourut là, dans le pays de Moab, selon l’ordre de Yahweh. Et il l’enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Phogor. Aucun homme n’a connu son sépulcre jusqu’à ce jour. Moïse était âgé de cent vingt ans, lorsqu’il mourut ; sa vue n’était point affaiblie, et sa vigueur n’était point passée. Les enfants d’Israël pleurèrent Moïse, dans les plaines de Moab, pendant trente jours, et les jours des pleurs pour le deuil de Moïse furent accomplis.
(Chapitre 34)
:
Le Deutéronome (0001)
Yahweh fera que les ennemis qui s’élèveront contre toi soient mis en déroute devant toi ; venus contre toi par un seul chemin, ils s’enfuiront devant toi par sept chemins.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
« Quand vous serez entrés dans le pays et que vous aurez planté toutes sortes d’arbres fruitiers, vous en regarderez les fruits comme incirconcis : pendant trois ans, ils seront incirconcis pour vous : on n’en mangera point. La quatrième année, tous leurs fruits seront consacrés en louange à Yahweh. La cinquième année, vous en mangerez les fruits, et ainsi l’arbre vous continuera son rapport. Je suis Yahweh, votre Dieu. »
(Chapitre 19)
:
Le Lévitique (0001)

Le cacique m’a amené un sauvage de cette contrée qui vient tous les jours me donner des leçons de sa langue, et de la méthode de donner une sorte d’existence aux pensées. Cela se fait en traçant avec une plume des petites figures que l’on appelle lettres, sur une matière blanche et mince que l’on nomme papier ; ces figures ont des noms, ces noms mêlés ensemble représentent les sons des paroles ; mais ces noms et ces sons me paraissent si peu distincts les uns des autres, que si je réussis un jour à les entendre, je suis bien assurée que ce ne sera pas sans beaucoup de peines.
(Lettre XVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Tu ne coucheras pas avec une bête, pour te souiller avec elle. La femme ne se tiendra pas devant une bête pour se prostituer à elle : c’est une honte. »
:
Le Lévitique (0001)
Déterville désintéressé par lui-même, se donne des peines infinies pour tirer Céline de l’oppression. Il semble que son malheur redouble son amitié pour elle ; outre qu’il vient la voir tous les jours, il lui écrit soir et matin ; ses lettres sont remplies de si tendres plaintes contre moi, de si vives inquiétudes sur ma santé, que quoique Céline affecte, en me les lisant, de ne vouloir que m’instruire du progrès de leurs affaires, je démêle aisément le motif du prétexte.
Je ne doute pas que Déterville ne les écrive, afin qu’elles me soient lues ; néanmoins je suis persuadée qu’il s’en abstiendrait, s’il était instruit des reproches sanglants dont cette lecture est suivie. Ils font leur impression sur mon cœur. La tristesse me consume.
(Lettre XXIV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Si j’eusse été possesseur de l’anneau de Gygès, il m’eût tiré de la dépendance des hommes et les eût mis dans la mienne.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Samuel revint et suivit Saül, et Saül adora Yahweh. Et Samuel dit : « Amenez-moi Agag, roi d’Amalec. » Et Agag s’avança vers lui d’un air joyeux ; Agag disait : Certainement l’amertume de la mort est passée ! Samuel dit : « De même que ton épée a privé des femmes de leurs enfants, ainsi ta mère sera privée d’enfants, entre les femmes ! » Et Samuel coupa Agag en morceaux devant Yahweh, à Galgala.
(Premier livre de Samuel, chapitre 16)
:
Les Livres Historiques (0001)
« Peut-être Yahweh agira-t-il pour nous ; car rien n’empêche Yahweh de sauver, soit par un nombre grand, soit par un petit nombre. »
(Premier livre de Samuel, chapitre 14)
:
Les Livres Historiques (0001)
« Si ton frère devient pauvre près de toi et qu’il se vende à toi, tu n’exigeras pas de lui le travail d’un esclave. Il sera chez toi comme un mercenaire, comme un hôte ; il te servira jusqu’à l’année du jubilé. Il sortira alors de chez toi, lui et ses enfants avec lui, et il retournera dans sa famille, et rentrera dans la propriété de ses pères. Car ils sont mes serviteurs, que j’ai fait sortir du pays d’Égypte : ils ne seront point vendus comme on vend des esclaves. Tu ne domineras point sur lui avec dureté, mais tu craindras ton Dieu. »
(Chapitre 25)
:
Le Lévitique (0001)
Cette admirable lettre est écrite par un homme qui te connaît, qui te voit, qui te parle ; peut-être tes regards ont-ils été attachés un moment sur ce précieux papier ? Je ne pouvais en arracher les miens ; je n’ai retenu qu’à peine des cris de joie prêts à m’échapper, les larmes de l’amour inondaient mon visage.
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Plus un contemplateur a l’âme sensible plus il se livre aux extases qu’excite en lui cet accord. Une rêverie douce et profonde s’empare alors de ses sens, et il se perd avec une délicieuse ivresse dans l’immensité de ce beau système avec lequel il se sent identifié. Alors tous les objets particuliers lui échappent ; il ne voit et ne sent rien que dans le tout. Il faut que quelque circonstance particulière resserre ses idées et circonscrive son imagination pour qu’il puisse observer par parties cet univers qu’il s’efforçait d’embrasser.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Condamné à mort !
Voilà cinq semaines que j’habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Comme il achevait de prononcer toutes ces paroles, le sol qui était sous eux se fendit. La terre ouvrit sa bouche et les engloutit, eux et leurs familles, avec tous les gens de Coré et tous leurs biens. Ils descendirent vivants dans le séjour des morts, eux et tout ce qui leur appartenait ; et la terre les recouvrit, et ils disparurent du milieu de l’assemblée. Tout Israël, qui était autour d’eux, s’enfuit à leur cri ; car ils disaient : « Fuyons, de peur que la terre ne nous engloutisse ! »
Un feu sortit d’auprès de Yahweh et consuma les deux cent cinquante hommes qui offraient le parfum.
(Chapitre 16)
:
Les Nombres (0001)

Quoique je n’entendisse rien de ce qu’elle me disait, ses yeux pleins de bonté me parlaient le langage universel des cœurs bienfaisants ; ils m’inspiraient la confiance et l’amitié : j’aurais voulu lui témoigner mes sentiments ; mais ne pouvant m’exprimer selon mes désirs, je prononçai tout ce que je savais de sa langue.
(Lettre XIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Reçois, trop malheureux Aza, reçois les derniers sentiments de mon cœur, il n’a reçu que ton image, il ne voulait vivre que pour toi, il meurt rempli de ton amour. Je t’aime, je le pense, je le sens encore, je le dis pour la dernière fois…
(Lettre VI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Le lendemain, toute l’assemblée des enfants d’Israël murmura contre Moïse et Aaron, en disant : « Vous avez fait mourir le peuple de Yahweh. » Comme l’assemblée s’attroupait contre Moïse et Aaron, ceux-ci se tournèrent vers la tente de réunion, et voici que la nuée la couvrit, et que la gloire de Yahweh apparut. Moïse et Aaron s’avancèrent devant la tente de réunion, et Yahweh parla à Moïse en disant : « Éloignez-vous du milieu de cette assemblée, et je les consumerai en un instant. » Ils tombèrent sur leur visage, et Moïse dit à Aaron : « Prends l’encensoir, et mets-y du feu de dessus l’autel, jettes-y du parfum, va promptement vers l’assemblée, et fais pour eux l’expiation ; car la colère est sortie de devant Yahweh ; la plaie commence. » Aaron prit l’encensoir, comme Moïse avait dit, et courut au milieu de l’assemblée ; et voici que la plaie commençait parmi le peuple. Ayant mis le parfum, il fit l’expiation pour le peuple. Il se plaça entre les morts et les vivants, et la plaie fut arrêtée. Quatorze mille sept cents personnes moururent par cette plaie, outre ceux qui étaient morts à cause de Coré. Aaron retourna auprès de Moïse, à l’entrée de la tente de réunion, et la plaie était arrêtée.
(Chapitre 17)
:
Les Nombres (0001)

« Tu diras au peuple : Sanctifiez-vous pour demain, et vous aurez de la viande à manger, puisque vous avez pleuré aux oreilles de Yahweh, en disant : Qui nous fera manger de la viande ? car nous étions bien en Égypte ! Et Yahweh vous donnera de la viande, et vous en mangerez ; ce n’est pas un jour que vous en mangerez, ni deux jours, ni cinq jours, ni dix jours, ni vingt jours, mais un mois entier, jusqu’à ce qu’elle vous sorte par les narines et qu’elle vous soit en dégoût, parce que vous avez rejeté Yahweh qui est au milieu de vous, et que vous avez pleuré devant lui, en disant : Pourquoi donc sommes-nous sortis d’Égypte ? »
(Chapitre 11)
:
Les Nombres (0001)
C’est ainsi que le prêtre fera l’expiation pour cet homme, pour le péché qu’il a commis à l’égard de l’une de ces trois choses, et il lui sera pardonné. Ce qui restera appartiendra au prêtre, comme dans l’oblation.
:
Le Lévitique (0001)
Observe le mois d’Abib et célèbre la Pâque en l’honneur de Yahweh, ton Dieu ; car c’est au mois d’Abib que Yahweh, ton Dieu, t’a fait sortir d’Égypte, pendant la nuit. Tu immoleras la Pâque à Yahweh, ton Dieu, les brebis et les bœufs, au lieu que Yahweh, ton Dieu, aura choisi pour y faire habiter son nom. Avec ces victimes, tu ne mangeras pas du pain levé, mais pendant sept jours tu mangeras des pains sans levain, du pain d’affliction, — car c’est en hâte que tu es sorti du pays d’Égypte, — afin que tu te souviennes toute ta vie du jour où tu es sorti d’Égypte.
(Chapitre 16)
:
Le Deutéronome (0001)

Et Samson s’en alla. Il attrapa trois cents renards et, ayant pris des torches, il tourna les renards queue contre queue, et mit une torche entre les deux queues, au milieu. Il alluma ensuite les torches et lâcha les renards dans les moissons des Philistins ; il embrasa depuis les tas de gerbes jusqu’aux blés sur pied et aux plantations d’oliviers.
(Livre des Juges, chapitre 15)
:
Les Livres Historiques (0001)
Mon chagrin se tourna tout entier contre lui, je le traitai durement, il me quitta désespéré.
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
S’il se trouve au milieu de toi, dans l’une de tes villes que Yahweh, ton Dieu, te donne, un homme ou une femme qui fasse ce qui est mal aux yeux de Yahweh, ton Dieu, en transgressant son alliance, qui aille à d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, devant le soleil, ou la lune, ou toute l’armée du ciel, ce que je n’ai pas commandé, quand la chose t’aura été rapportée, quand tu l’auras appris, tu feras d’exactes recherches. Si le bruit est vrai et le fait bien établi, si cette abomination a été commise en Israël, alors tu feras conduire aux portes de ta ville l’homme ou la femme coupables de cette mauvaise action, l’homme ou la femme, et tu les lapideras jusqu’à ce qu’ils meurent.
(Chapitre 17)
:
Le Deutéronome (0001)
Mon corps n’est plus pour moi qu’un embarras, qu’un obstacle, et je m’en dégage d’avance autant que je puis.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Il arrive souvent qu’après avoir beaucoup écrit, je ne puis deviner moi-même ce que j’ai cru exprimer.
(Lettre XIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Ma résignation vient d’une source moins désintéressée il est vrai, mais non moins pure et plus digne à mon gré de l’Être parfait que j’adore. Dieu est juste ; il veut que je souffre ; et il sait que je suis innocent.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Jusqu’ici, mon cher Aza, toute occupée des peines de mon cœur, je ne t’ai point parlé de celles de mon esprit ; cependant elles ne sont guère moins cruelles. J’en éprouve une d’un genre inconnu parmi nous, et que le génie inconséquent de cette nation pouvait seul inventer.
(Lettre XX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Avouez, Zilia, me dit-elle, que vous êtes bien fâchée contre nous, et que vous le serez bien davantage, si je vous dis, qu’il est très vrai que cette terre et cette maison vous appartiennent.
(Lettre XXXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si le souvenir d’Aza se présente à mon esprit, c’est sous le même aspect où je le voyais alors. Je crois y attendre son arrivée. Je me prête à cette illusion autant qu’elle m’est agréable ; si elle me quitte, je prends des livres, je lis d’abord avec effort, insensiblement de nouvelles idées enveloppent l’affreuse vérité qui m’environne, et donnent à la fin quelque relâche à ma tristesse.
(Lettre XXXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Chambres d'été où l'on aime être uni à la nuit tiède, où le clair de lune appuyé aux volets entr'ouverts jette jusqu'au pied du lit son échelle enchantée, où on dort presque en plein air, comme la mésange balancée par la brise à la pointe d'un rayon.
Marcel Proust :
Du côté de chez Swann (1913)
Tel qui pense bien, médit d’un absent pour n’être pas méprisé de ceux qui l’écoutent. Tel autre serait bon, humain, sans orgueil, s’il ne craignait d’être ridicule, et tel est ridicule par état qui serait un modèle de perfections s’il osait hautement avoir du mérite.
(Lettre XXX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
La ligue est universelle, sans exception, sans retour, et je suis sûr d’achever mes jours dans cette affreuse proscription, sans jamais en pénétrer le mystère.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Josué avait donné cet ordre au peuple : « Vous ne crierez point, vous ne ferez point entendre votre voix, et il ne sortira pas une parole de votre bouche, jusqu’au jour où je vous dirai : Criez ! Alors vous pousserez des cris ! »
(Livre de Josué, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je viens de faire mon testament.
À quoi bon ? Je suis condamné aux frais, et tout ce que j'ai y suffira à peine. La guillotine, c'est fort cher.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Ma chère Zilia, s’écria-t-il en me baisant la main avec ardeur, que vos bontés et votre franchise redoublent mes regrets ! quel trésor que la possession d’un cœur tel que le vôtre ! mais avec quel désespoir vous m’en faites sentir la perte !
(Lettre XXIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Tu es plus près de moi, il est vrai ; mais ton absence en est-elle moins réelle que si les mers nous séparaient encore ? Je ne te vois point, tu ne peux m’entendre, pourquoi cesserais-je de m’entretenir avec toi de la seule façon dont je puis le faire ? encore un moment, et je te verrai ; mais ce moment n’existe point.
(Lettre XXXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Et Samuel dit à tout le peuple : « Voyez-vous celui que Yahweh a choisi ? Il n’y a personne dans tout le peuple qui soit semblable à lui. » Et tout le peuple poussa des cris en disant : « Vive le roi ! » Alors Samuel exposa au peuple le droit de la royauté, et il l’écrivit dans le livre, qu’il déposa devant Yahweh ; puis il renvoya tout le peuple, chacun dans sa maison.
(Premier livre de Samuel, chapitre 10)
:
Les Livres Historiques (0001)
J’ignore comment cela se faisait ; dans la brume, et malgré la pluie fine et blanche qui rayait l’air comme un réseau de fils d’araignée, rien de ce qui se passait autour de moi ne m’a échappé. Chacun de ces détails m’apportait sa torture. Les mots manquent aux émotions.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
« Quand un homme en a tué un autre, c’est sur la déposition de témoins qu’on ôtera la vie au meurtrier ; mais un seul témoin ne peut déposer pour faire condamner une personne à mort. »
(Chapitre 35)
:
Les Nombres (0001)
J’aime encore mieux être moi dans toute ma misère que d’être aucun de ces gens-là dans toute leur prospérité.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
La véritable décence est dans mon cœur. Ce n’est point au simulacre de la vertu que je rends hommage, c’est à la vertu même. Je la prendrai toujours pour juge et pour guide de mes actions. Je lui consacre ma vie, et mon cœur à l’amitié. Hélas ! quand y régnera-t-elle sans partage et sans retour ?
(Lettre XXXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Le nombre total de ceux qui périrent en ce jour fut de douze mille, tant hommes que femmes, tous gens d’Haï. Josué ne retira pas sa main qu’il tenait étendue avec le javelot, jusqu’à ce qu’il eût traité comme anathème tous les habitants d’Haï. Les Israélites prirent seulement pour eux le bétail et le butin de cette ville, selon l’ordre de Yahweh qu’il avait prescrit à Josué. Josué brûla Haï, et en fit pour toujours un monceau de ruines, qui subsiste encore aujourd’hui. Il fit pendre à un arbre le roi d’Haï et l’y laissa jusqu’au soir. Au coucher du soleil, Josué donna l’ordre de descendre son cadavre de l’arbre ; on le jeta à l’entrée de la porte de la ville, et on éleva sur lui un grand monceau de pierres, qui subsiste jusqu’à ce jour.
(Livre de Josué, chapitre 8)
:
Les Livres Historiques (0001)

Les officiers parleront ensuite au peuple, en disant : « Qui est-ce qui a bâti une maison neuve, et ne l’a pas encore dédiée ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, de peur qu’il ne meure dans la bataille et qu’un autre ne la dédie. Qui est-ce qui a planté une vigne, et n’a pas encore joui de ses fruits ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, de peur qu’il ne meure dans la bataille et qu’un autre n’en jouisse. Qui est-ce qui s’est fiancé à une femme, et ne l’a pas encore épousée ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, de peur qu’il ne meure dans la bataille et qu’un autre ne l’épouse. » Les officiers parleront encore au peuple et diront : « Qui est-ce qui a peur et qui sent son cœur faiblir ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, afin que le cœur de ses frères ne défaille pas comme le sien. » Quand les officiers auront achevé de parler au peuple, on placera les chefs des troupes à la tête du peuple.
(Chapitre 20)
:
Le Deutéronome (0001)

Ô mon cher Aza, malheur au peuple que la crainte détermine !
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si mon frère avait disposé de quelques parties de vos trésors pour en faire l’acquisition, et qu’au lieu des ennuyeuses formalités, dont il s’est chargé, il ne vous eût réservé que la surprise, nous haïriez-vous bien fort ?
(Lettre XXXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Et voici qu’un homme des enfants d’Israël vint et amena vers ses frères une Madianite, sous les yeux de Moïse et sous les yeux de toute l’assemblée des enfants d’Israël, qui pleuraient à l’entrée de la tente de réunion. À cette vue, Phinées, fils d’Eléazar, fils d’Aaron, le prêtre, se leva du milieu de l’assemblée ; il prit une lance dans sa main, suivit l’homme d’Israël dans l’arrière-tente, et les perça tous deux, l’homme d’Israël et la femme, par le ventre. Alors la plaie s’arrêta parmi les enfants d’Israël. Il y en eut vingt-quatre mille qui moururent de la plaie.
(Chapitre 25)
:
Les Nombres (0001)
Aussi n’a-t-on guère ici bas que du plaisir qui passe ; pour le bonheur qui dure je doute qu’il y soit connu.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Je me représente le spectacle agréable de nos vierges, qui, rassemblées dans un même lieu, reçoivent un nouveau lustre de l’ordre admirable qui règne entre elles : tel on voit dans un jardin l’arrangement des plus belles fleurs ajouter encore de l’éclat à leur beauté.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Il y a eu un moment, pendant les mois qui ont suivi l'armistice, où le désordre a été tel, que les hommes ont pu croire que l'Europe entière allait sombrer. De partout montaient la famine et la révolution.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
« Ceux d’entre vous qui survivront, je leur mettrai au cœur l’épouvante, dans les pays de leurs ennemis : le bruit d’une feuille agitée les mettra en fuite ; ils fuiront comme on fait devant l’épée, et ils tomberont sans qu’on les poursuive. Ils trébucheront les uns contre les autres comme devant l’épée, sans qu’on les poursuive ; vous ne tiendrez point en présence de vos ennemis. Vous périrez parmi les nations, et le pays de vos ennemis vous dévorera. Ceux d’entre vous qui survivront, se consumeront à cause de leurs iniquités, dans le pays de leurs ennemis ; ils seront aussi consumés à cause des iniquités de leurs pères, lesquelles sont encore avec eux. »
(Chapitre 26)
:
Le Lévitique (0001)

Vous flétrissez mon âme en la forçant d’être ingrate ; vous désolez mon cœur par une sensibilité infructueuse. Au nom de l’amitié, ne ternissez pas une générosité sans exemple par un désespoir qui ferait l’amertume de ma vie sans vous rendre heureux. Ne condamnez point en moi le même sentiment que vous ne pouvez surmonter, ne me forcez pas à me plaindre de vous, laissez-moi chérir votre nom, le porter au bout du monde, et le faire révérer à des peuples adorateurs de la vertu.
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le temps est trop cher pour le prodiguer sans nécessité.
(Lettre XXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Hélas ! n’aimer ardemment qu’un seul être au monde, l’aimer avec tout son amour, et l’avoir devant soi, qui vous voit et vous regarde, vous parle et vous répond et ne vous connaît pas ! Ne vouloir de consolation que de lui, et qu’il soit le seul qui ne sache pas qu’il vous en faut parce que vous allez mourir !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Mais quel horrible spectacle s’offrit à mes yeux ! Jamais son souvenir affreux ne s’effacera de ma mémoire.
Les pavés du temple ensanglantés ; l’image du Soleil foulée aux pieds ; nos vierges éperdues, fuyant devant une troupe de soldats furieux qui massacraient tout ce qui s’opposait à leur passage ; nos mamas expirantes sous leurs coups, dont les habits brûlaient encore du feu de leur tonnerre ; les gémissements de l’épouvante, les cris de la fureur répandant de toute part l’horreur et l’effroi, m’ôtèrent jusqu’au sentiment de mon malheur.
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Quiconque maudit son père ou sa mère sera puni de mort ; il a maudit son père ou sa mère : son sang est sur lui. »
:
Le Lévitique (0001)
Mais, au milieu de ces orages européens, l'Allemagne elle-même n'échapperait sans doute pas à des secousses et à des crises. C'est là que la politique française devra pouvoir, sans entraves, aider et diriger les événements. Sa doctrine (et sans une doctrine, on n'a pas de politique), sa doctrine fondée sur l'expérience est qu'il n'y a pas de repos ni de sécurité en Europe si l'Allemagne reste forte, et rien n'empêchera qu'elle redevienne forte tant qu'elle sera unie et centralisée.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
L'Autriche, qui n'était pas une nation mais un État, qu'on pouvait rogner, modeler, déplacer selon les besoins de l'heure, cette commode Autriche n'est plus. À sa place, des nations ont surgi. Et quand on taille dans la chair d'une nation, elle crie, elle résiste.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Une guerre avec l'Allemagne serait le suicide de la Tchéco-Slovaquie. Une extrême prudence est ordonnée au gouvernement de Prague. Et la prudence s'appelle neutralité. Et la neutralité inconditionnelle, absolue, s'appelle bientôt l'assujettissement.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Je l’avoue en rougissant, mon cher Aza, je sentis moins alors la générosité de Déterville, que le plaisir de lui donner des preuves de la mienne.
(Lettre XXVII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le savant homme m’apprit aussi comment le hasard avait conduit les Espagnols jusqu’à ton malheureux empire, et que la soif de l’or était la seule cause de leur cruauté. Il m’expliqua ensuite de quelle façon le droit de la guerre m’avait fait tomber entre les mains de Déterville par un combat dont il était sorti victorieux, après avoir pris plusieurs vaisseaux aux Espagnols, entre lesquels était celui qui me portait.
(Lettre XXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Mais Naas l’Ammonite leur répondit : « Je traiterai avec vous à la condition que je vous crève à tous l’œil droit, et que je mette ainsi un opprobre sur tout Israël. »
(Premier livre de Samuel, chapitre 11)
:
Les Livres Historiques (0001)
« Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme je l’ai dit à Moïse. Depuis le désert et depuis ce Liban jusqu’au grand fleuve, le fleuve d’Euphrate, — tout le pays des Héthéens, — et jusqu’à la grande mer vers le soleil couchant, tout cela sera votre territoire. »
(Livre de Josué, chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)

J’ai remarqué dans les vicissitudes d’une longue vie que les époques des plus douces jouissances et des plaisirs les plus vifs ne sont pourtant pas celles dont le souvenir m’attire et me touche le plus. Ces courts moments de délire et de passion, quelque vifs qu’ils puissent être ne sont cependant, et par leur vivacité même, que des points bien clairsemés dans la ligne de la vie. Ils sont trop rares et trop rapides pour constituer un état, et le bonheur que mon cœur regrette n’est point composé d’instants fugitifs mais un état simple et permanent, qui n’a rien de vif en lui-même, mais dont la durée accroît le charme au point d’y trouver enfin la suprême félicité.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Tu craindras Yahweh ton Dieu, tu le serviras et tu jureras par son nom. Vous n’irez point après d’autres dieux, d’entre les dieux des peuples, qui seront autour de vous. Car Yahweh, ton Dieu, qui est au milieu de toi, est un Dieu jaloux ; la colère de Yahweh, ton Dieu, s’enflammerait contre toi, et il t’exterminerait de dessus la terre.
(Chapitre 6)
:
Le Deutéronome (0001)
Moïse parla aux chefs des tribus des enfants d’Israël, en disant : « Voici ce que Yahweh ordonne :
Si un homme fait un vœu à Yahweh ou s’il fait un serment pour s’imposer à soi-même un engagement, il ne violera point sa parole ; tout ce qui est sorti de sa bouche, il le fera. »
(Chapitre 30)
:
Les Nombres (0001)
Je comprends que le reproche d’avoir mis mes enfants aux Enfants-Trouvés a facilement dégénéré, avec un peu de tournure, en celui d’être un père dénaturé et de haïr les enfants. Cependant il est sûr que c’est la crainte d’une destinée pour eux mille fois pire et presque inévitable par toute autre voie, qui m’a le plus déterminé dans cette démarche. Plus indifférent sur ce qu’ils deviendraient et hors d’état de les élever moi-même, il aurait fallu dans ma situation les laisser élever par leur mère qui les aurait gâtés et par sa famille qui en aurait fait des monstres. Je frémis encore d’y penser.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)

Lorsque Moïse eut complètement achevé d’écrire dans un livre les paroles de cette loi, il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l’arche de l’alliance de Yahweh :
« Prenez ce livre de la loi et mettez-le à côté de l’arche de l’alliance de Yahweh, votre Dieu, et il sera là comme un témoin contre toi. Car je connais ton esprit rebelle et la raideur de ton cou. Aujourd’hui que je suis encore vivant au milieu de vous, vous avez été rebelles contre Yahweh ; combien plus le serez-vous après ma mort ? — Assemblez auprès de moi tous les anciens de vos tribus et vos magistrats ; je prononcerai ces paroles à leurs oreilles, et je prendrai à témoin contre eux le ciel et la terre. Car je sais qu’après ma mort vous vous corromprez certainement, que vous vous détournerez de la voie que je vous ai prescrite, et que le malheur vous atteindra dans la suite des temps, pour avoir fait ce qui est mal aux yeux de Yahweh, en l’irritant par l’œuvre de vos mains. »
(Chapitre 31)
:
Le Deutéronome (0001)

Ma bonne foi trahie ne dégage pas mes serments ; plût au ciel qu’elle me fît oublier l’ingrat ! mais quand je l’oublierais, fidèle à moi-même, je ne serai point parjure. Le cruel Aza abandonne un bien qui lui fut cher ; ses droits sur moi n’en sont pas moins sacrés : je puis guérir de ma passion, mais je n’en aurai jamais que pour lui : tout ce que l’amitié inspire de sentiments sont à vous, vous ne la partagerez avec personne, je vous les dois. Je vous les promets ; j’y serai fidèle ; vous jouirez au même degré de ma confiance et de ma sincérité ; l’une et l’autre seront sans bornes. Tout ce que l’amour a développé dans mon cœur de sentiments vifs et délicats tournera au profit de l’amitié.
(Lettre XXXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Il est peu de figures qui prêtent davantage à la légende et au roman que celle du malheureux roi de Bavière. À ne prendre que la France, il serait difficile de compter ce que lui doit la littérature. Il y a eu sur lui, à propos de lui ou autour de lui, des romans lyriques et des romans ironiques. Il y a eu le Roi Vierge, il y a eu le Roi Fou, et Jules Lemaître a pensé à la tragédie de Starnberg en écrivant ses Rois.
Jacques Bainville :
Louis II de Bavière (1900)
Il ne me reste que la seule et pénible satisfaction de couvrir ce papier des expressions de ma tendresse, puisqu’il est le seul témoin docile des sentiments de mon cœur.
(Lettre XIX)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Si j’étais étrangère, inconnue, Aza pourrait m’aimer : unis par les liens du sang, il doit m’abandonner, m’ôter la vie sans honte, sans regret, sans remords.
(Lettre XXXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je ferai sur moi-même à quelque égard les opérations que font les physiciens sur l’air pour en connaître l’état journalier. J’appliquerai le baromètre à mon âme, et ces opérations bien dirigées et longtemps répétées me pourraient fournir des résultats aussi sûrs que les leurs.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Pendant plus d'une génération, les Allemands devront payer tribut aux Alliés. Ils devront payer le tribut principal aux Français qui sont un tiers de moins qu'eux : quarante millions de Français ont pour débiteurs soixante millions d'Allemands dont la dette ne peut être éteinte avant trente années, un demi-siècle peut-être.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
L’étranger qui vit au milieu de toi s’élèvera de plus en plus au-dessus de toi, tandis que toi, tu descendras toujours plus bas ; il te prêtera, et tu ne lui prêteras pas : il sera en tête, et tu seras à la queue.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Un long temps s’était écoulé depuis que Yahweh avait donné du repos à Israël, en le délivrant de tous ses ennemis d’alentour, et Josué était vieux, avancé en âge.
(Livre de Josué, chapitre 23)
:
Les Livres Historiques (0001)
Je n’ai appris à mieux connaître les hommes que pour mieux sentir la misère où ils m’ont plongé, sans que cette connaissance, en me découvrant tous leurs pièges, m’en ait pu faire éviter aucun.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Les chefs se sont mis à la tête en Israël ;
le peuple s’est volontairement offert pour le combat,
bénissez-en Yahweh !
Écoutez, ô rois : princes, prêtez l’oreille.
C’est moi, c’est moi qui chanterai Yahweh ;
je dirai un cantique à Yahweh, le Dieu d’Israël.
(Livre des Juges, chapitre 5)
:
Les Livres Historiques (0001)
Aza infidéle ! Que ces funestes mots ont de pouvoir sur mon âme… mon sang se glace… un torrent de larmes…
(Lettre XXXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

« Ne vous souillez par aucune de ces choses, car c’est par elles que se sont souillées les nations que je vais chasser devant vous. Le pays a été souillé ; je punirai ses iniquités, et le pays vomira ses habitants. Mais vous, vous observerez mes lois et mes ordonnances, et vous ne commettrez aucune de ces abominations, ni l’indigène, ni l’étranger qui séjourne au milieu de vous. Car toutes ces abominations, les hommes du pays, qui y ont été avant vous, les ont commises, et le pays en a été souillé. Et le pays ne vous vomira pas pour l’avoir souillé, comme il a vomi les nations qui y étaient avant vous. Car tous ceux qui commettront quelqu’une de ces abominations seront retranchés du milieu de leur peuple. Vous observerez mes commandements, afin de ne pratiquer aucun des usages abominables qui se pratiquaient avant vous, et vous ne vous souillerez point par eux. Je suis Yahweh, votre Dieu. »
:
Le Lévitique (0001)

Ainsi pour me contempler moi-même avant mon déclin, il faut que je remonte au moins de quelques années au temps où perdant tout espoir ici-bas et ne trouvant plus d’aliment pour mon cœur sur la terre, je m’accoutumais peu à peu à le nourrir de sa propre substance et à chercher toute sa pâture au-dedans de moi.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Elle se jeta sur mon lit, et par mille caresses elle semblait vouloir réparer le mauvais traitement qu’elle m’avait fait.
(Livre XIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires dans le firmament du ciel pour séparer le jour et la nuit ; qu’ils soient des signes, qu’ils marquent les époques, les jours et les années, et qu’ils servent de luminaires dans le firmament du ciel pour éclairer la terre. » Et cela fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça dans le firmament du ciel pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière et les ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon.
:
La Genèse (0001)

Lorsque tu t’approcheras d’une ville pour l’attaquer, tu lui offriras la paix. Si elle te fait une réponse de paix et t’ouvre ses portes, tout le peuple qui s’y trouvera te sera tributaire et te servira. Si elle ne fait pas la paix avec toi, et qu’elle veuille te faire la guerre, tu l’assiégeras et, quand Yahweh, ton Dieu, l’aura livrée entre tes mains, tu feras passer tous les mâles au fil de l’épée. Mais les femmes, les enfants, le bétail, et tout ce qui sera dans la ville, tout son butin, tu le prendras pour toi, et tu pourras manger le butin de tes ennemis que Yahweh, ton Dieu, t’aura donné. C’est ainsi que tu agiras à l’égard de toutes les villes qui sont très loin de toi, et qui ne sont pas du nombre des villes de ces nations-ci.
(Chapitre 20)
:
Le Deutéronome (0001)

Les orages prochains se chargeront de démontrer que rien ne sera fait tant que l'Allemagne conservera cette puissance politique qui engendre toute autre puissance et qui lui rendra tôt ou tard sa puissance militaire en dépit des interdictions.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Mais si l'Allemagne continue à se consolider, ce sera encore par le gouvernement de Berlin et elle se retrouvera peu à peu dans un état sensiblement pareil à celui où elle était en 1914.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Souviens-toi du jour où tu te présentas devant Yahweh, ton Dieu, en Horeb, lorsque Yahweh me dit : « Assemble-moi le peuple ; je leur ferai entendre mes paroles, afin qu’ils apprennent à me craindre, tout le temps qu’ils vivront sur la terre, et afin qu’ils les enseignent à leurs enfants. » Vous vous approchâtes et vous vous tîntes au pied de la montagne ; la montagne était en feu et la flamme s’élevait jusque dans les profondeurs du ciel, parmi des ténèbres, des nuées et de l’obscurité. Alors Yahweh vous parla du milieu du feu ; vous entendiez le son des paroles, mais sans voir de figure : vous n’entendîtes qu’une voix. Il promulgua son alliance, qu’il vous ordonna d’observer, savoir les dix commandements, et il les écrivit sur deux tables de pierre. En ce temps-là, Yahweh me commanda de vous enseigner des lois et des ordonnances, pour que vous les pratiquiez dans le pays où vous allez entrer pour en prendre possession.
(Chapitre 4)
:
Le Deutéronome (0001)

Un air chaud, mêlé de bruit, vint me frapper au visage ; c’était le souffle de la foule dans la salle des assises. J’entrai.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Un profond sentiment de pitié me remuait jusqu'aux entrailles, et leurs rires me faisaient pleurer.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Vous m’aimez, Zilia, me dit-il, vous m’aimez, et vous me le dites ! Je donnerais ma vie pour entendre ce charmant aveu ; hélas ! je ne puis le croire, lors même que je l’entends. Zilia, ma chère Zilia, est-il si bien vrai que vous m’aimez ? ne vous trompez-vous pas vous-même ? votre ton, vos yeux, mon cœur, tout me séduit. Peut-être n’est-ce que pour me replonger plus cruellement dans le désespoir dont je sors.
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
De mon côté j’étais fort attentive à l’observer pour ne point blesser les usages d’une nation si peu instruite des nôtres.
(Lettre XI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
« Vous n’accepterez point de rançon pour la vie d’un meurtrier dont le crime mérite la mort, car il doit être mis à mort. Vous n’accepterez point de rançon qui permette à celui qui s’est enfui dans sa ville de refuge de revenir habiter dans son pays avant la mort du grand prêtre. Vous ne souillerez point le pays où vous serez, car le sang souille le pays, et il n’y a pour le pays d’expiation pour le sang qui y a été répandu, que par le sang de celui qui l’a répandu. Tu ne profaneras point le pays où vous demeurerez, et au milieu duquel j’habite ; car je suis Yahweh, qui habite au milieu des enfants d’Israël. »
(Chapitre 35)
:
Les Nombres (0001)

L'unité allemande n'était pas seulement maintenue, mais renforcée. Les Alliés avaient affirmé leur volonté de ne pas intervenir dans les affaires intérieures allemandes. Ils y étaient intervenus pourtant. Toutes les mesures qu'ils avaient prises avaient eu pour résultat de centraliser l'État fédéral allemand et de consolider les anciennes victoires de la Prusse. S'il y avait des aspirations à l'autonomie ou au fédéralisme parmi les populations allemandes, elles étaient étouffées. Le traité poussait, enfermait, parquait 60 millions d'hommes entre des frontières rétrécies.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Josué dressa douze pierres au milieu du Jourdain, à la place où s’étaient arrêtés les pieds des prêtres qui portaient l’arche de l’alliance ; et elles y sont restées jusqu’à ce jour.
(Livre de Josué, chapitre 4)
:
Les Livres Historiques (0001)
Qu’il n’y ait donc parmi vous ni homme, ni femme, ni famille, ni tribu, dont le cœur se détourne aujourd’hui de Yahweh, notre Dieu, pour aller servir les dieux de ces nations ; qu’il n’y ait point parmi vous de racine produisant du poison et de l’absinthe.
(Chapitre 29)
:
Le Deutéronome (0001)
Quand après avoir vainement cherché un homme il fallut éteindre enfin ma lanterne et m’écrier : il n’y en a plus ; alors je commençai à me voir seul sur la terre, et je compris que mes contemporains n’étaient par rapport à moi que des êtres mécaniques qui n’agissaient que par impulsion et dont je ne pouvais calculer l’action que par les lois du mouvement.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Tels furent les auteurs de mes jours. De tous les dons que le ciel leur avait départis, un cœur sensible est le seul qu’ils me laissèrent : mais il avait fait leur bonheur, et fit tous les malheurs de ma vie.
(Livre premier)
Jean-Jacques Rousseau :
Les Confessions (1782)
Si l’on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d’Israël.
(Chapitre 22)
:
Le Deutéronome (0001)
Ah, Zilia ! me répondit-il, que vos termes s’affaiblissent, que votre ton se refroidit !
(Lettre XXIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Le plaisir d’être ; ce plaisir oublié, ignoré même de tant d’aveugles humains ; cette pensée si douce, ce bonheur si pur, je suis, je vis, j’existe, pourrait seul rendre heureux, si l’on s’en souvenait, si l’on en jouissait, si l’on en connaissait le prix.
(Lettre XXXVIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Oh ! est-il bien vrai que je vais mourir avant la fin du jour ? Est-il bien vrai que c’est moi ? Ce bruit sourd de cris que j’entends au dehors, ce flot de peuple joyeux qui déjà se hâte sur les quais, ces gendarmes qui s’apprêtent dans leurs casernes, ce prêtre en robe noire, cet autre homme aux mains rouges, c’est pour moi ! c’est moi qui vais mourir ! moi, le même qui est ici, qui vit, qui se meut, qui respire, qui est assis à cette table, laquelle ressemble à une autre table, et pourrait aussi bien être ailleurs ; moi, enfin, ce moi que je touche et que je sens, et dont le vêtement fait les plis que voilà !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Jusqu'alors le temps avait été assez beau, et, si la bise d'octobre refroidissait l'air, de temps en temps aussi elle ouvrait ça et là dans les brumes grises du ciel une crevasse par où tombait un rayon de soleil.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
La colère de Yahweh s’enflamma contre Israël ; il les livra aux mains des pillards qui les pillèrent, et il les vendit entre les mains de leurs ennemis d’alentour, et ils ne purent plus tenir devant leurs ennemis. Partout où ils allaient, la main de Yahweh était contre eux pour leur malheur, comme Yahweh l’avait dit, comme Yahweh le leur avait juré, et ils en vinrent à une grande détresse.
(Livre des Juges, chapitre 2)
:
Les Livres Historiques (0001)
Tu ne violeras pas le droit de l’étranger ni de l’orphelin, et tu ne prendras point en gage le vêtement de la veuve. Tu te souviendras que tu as été esclave en Égypte, et que Yahweh, ton Dieu, t’a délivré : c’est pourquoi je te commande d’agir en cette manière.
(Chapitre 24)
:
Le Deutéronome (0001)
Les campagnes immenses, qui se changent et se renouvellent sans cesse à des regards attentifs emportent l’âme avec plus de rapidité que l’on ne les traverse.
(Lettre XII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
La connaissance de ma faute en est la plus sévère punition. Abandonnée à l’amertume du repentir, ensevelie sous le voile de la honte, je me tiens à l’écart ; je crains que mon corps n’occupe trop de place : je voudrais le dérober à la lumière ; mes pleurs coulent en abondance, ma douleur est calme, nul son ne l’exhale ; mais je suis toute à elle.
(Lettre VII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Dans les commencements, en excitant la curiosité des autres, j’amusais la mienne ; mais quand on ne peut faire usage que des yeux, ils sont bientôt satisfaits.
(Lettre XVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Me voici enfin, mon cher Aza, dans une ville nommée Paris, c’est le terme de notre voyage, mais selon les apparences, ce ne sera pas celui de mes chagrins.
(Lettre XIII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Je n’ai ni dépense à faire ni peine à prendre pour errer nonchalamment d’herbe en herbe, de plante en plante, pour les examiner, pour comparer leurs divers caractères, pour marquer leurs rapports et leurs différences, enfin pour observer l’organisation végétale de manière à suivre la marche et le jeu de ces machines vivantes, à chercher quelquefois avec succès leurs lois générales, la raison et la fin de leurs structures diverses, et à me livrer au charme de l’admiration reconnaissante pour la main qui me fait jouir de tout cela.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Si le Temple de Gnide est un ouvrage utile, l’histoire du manuscrit grec n’est qu’une fiction très innocente ; elle est un mensonge très punissable si l’ouvrage est dangereux.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Les enfants d’Israël, crièrent vers Yahweh, et Yahweh leur suscita un libérateur qui les délivra, Othoniel, fils de Cénez, frère cadet de Caleb. L’Esprit de Yahweh vint sur lui ; il jugea Israël et partit pour la guerre ; Yahweh livra entre ses mains Chusan-Rasathaïm, roi de Mésopotamie, et sa main fut puissante contre Chusan-Rasathaïm. Le pays fut en repos pendant quarante ans, et Othoniel, fils de Cénez, mourut.
(Livre des Juges, chapitre 3)
:
Les Livres Historiques (0001)
De toutes les habitations où j’ai demeuré (et j’en ai eu de charmantes), aucune ne m’a rendu si véritablement heureux et ne m’a laissé de si tendres regrets que l’île de Saint-Pierre au milieu du lac de Bienne.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Adoni-Bésec prit la fuite, mais ils le poursuivirent et, l’ayant saisi, ils lui coupèrent les pouces des mains et des pieds. Adoni-Bésec dit : « Soixante-dix rois, ayant les pouces des pieds et des mains coupés, ramassaient les miettes sous ma table ; ce que j’ai fait, Dieu me le rend. »
(Livre des Juges, chapitre 1)
:
Les Livres Historiques (0001)
Dans l’extrême misère on se trouve riche de peu ; un gueux qui trouve un écu en est plus affecté que ne le serait un riche en trouvant une bourse d’or.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Pour que les petits États suscités ou ressuscités à l'Est de l'Allemagne pussent grandir, s'organiser, se développer, passer par les maladies et les crises de la croissance dans une sécurité relative, il ne fallait pas qu'une énorme Allemagne pesât sur eux. La politique des nationalités, encore plus que la politique d'équilibre, exigeait la dissociation de l'Allemagne. De petits États ne sont pas en sécurité auprès d'un seul resté grand.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)

Qu’elles sont belles tes tentes, ô Jacob,
tes demeures, ô Israël !
Elles s’étendent comme des vallées,
comme des jardins au bord d’un fleuve,
comme des aloès que Yahweh a plantés,
comme des cèdres sur le bord des eaux.
L’eau déborde de ses deux seaux,
sa race croît sur des eaux abondantes,
son roi s’élève au-dessus d’Agag,
et son royaume est exalté !
Dieu le fait sortir d’Égypte :
il lui donne la vigueur du buffle.
Il dévore les nations qui lui font la guerre.
Il brise leurs os et les foudroie de ses flèches.
Il ploie les genoux, il se couche comme un lion,
comme une lionne ; qui le fera lever ?
Béni soit qui te bénira
et maudit soit qui te maudira !
(Chapitre 24)
:
Les Nombres (0001)

Nous méprisons les Indiens ; à peine accordons-nous une âme pensante à ces peuples malheureux, cependant leur histoire est entre les mains de tout le monde ; nous y trouvons partout des monuments de la sagacité de leur esprit, & de la solidité de leur philosophie.
(Avertissement)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Tu ne sacrifieras à Yahweh, ton Dieu, ni bœuf ni agneau, qui ait quelque défaut ou difformité ; car c’est une abomination à Yahweh, ton Dieu.
(Chapitre 17)
:
Le Deutéronome (0001)
Si tu étais un homme ordinaire, je serais restée dans le néant, où mon sexe est condamné. Peu esclave de la coutume, tu m’en as fait franchir les barrières pour m’élever jusqu’à toi.
(Lettre II)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Réduit à moi seul, je me nourris, il est vrai, de ma propre substance, mais elle ne s’épuise pas et je me suffis à moi-même, quoique je rumine pour ainsi dire à vide et que mon imagination tarie et mes idées éteintes ne fournissent plus d’aliments à mon cœur. Mon âme offusquée, obstruée par mes organes, s’affaisse de jour en jour et sous le poids de ces lourdes masses n’a plus assez de vigueur pour s’élancer comme autrefois hors de sa vieille enveloppe.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Pendant que je traversais la longue salle entre deux masses de peuple murées de soldats, il me semblait que j’étais le centre auquel se rattachaient les fils qui faisaient mouvoir toutes ces faces béantes et penchées.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Si une jeune fille vierge est fiancée à quelqu’un, et qu’un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle, vous les amènerez tous deux à la porte de la ville, et vous les lapiderez, jusqu’à ce qu’ils meurent : la jeune fille pour n’avoir pas crié dans la ville, et l’homme pour avoir déshonoré la femme de son prochain. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. Mais si c’est dans les champs que cet homme rencontre la jeune fille fiancée, et qu’il lui fasse violence et couche avec elle, l’homme qui aura couché avec elle mourra seul. Tu ne feras rien à la jeune fille ; il n’y a pas en elle de crime digne de mort, car c’est comme lorsqu’un homme se jette sur son prochain et le tue ; le cas est le même. L’homme l’a rencontrée dans les champs, la jeune fille fiancée a crié, mais il n’y avait personne pour la secourir.
(Chapitre 22)
:
Le Deutéronome (0001)

L’esprit tranquille sur les intérêts de ma tendresse, je voulus satisfaire ma curiosité sur les hommes merveilleux qui font des livres ; je commençai par m’informer du rang qu’ils tiennent dans le monde, de la vénération que l’on a pour eux ; enfin des honneurs ou des triomphes qu’on leur décerne pour tant de bienfaits qu’ils répandent dans la société.
(Lettre XXII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Témoin de mes tendres pensées, je t’aurais fait trouver dans les sentiments de mon cœur des charmes encore plus touchants que tous ceux des beautés de l’univers.
(Lettre XII)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Tout vient également d’un tempérament versatile qu’un vent impétueux agite, mais qui rentre dans le calme à l’instant que le vent ne souffle plus. C’est mon naturel ardent qui m’agite, c’est mon naturel indolent qui m’apaise. Je cède à toutes les impulsions présentes, tout choc me donne un mouvement vif et court ; sitôt qu’il n’y a plus de choc, le mouvement cesse, rien de communiqué ne peut se prolonger en moi.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
La ville du Soleil, livrée à la fureur d’une nation barbare, devrait faire couler mes larmes ; mais ma douleur, mes craintes, mon désespoir, ne sont que pour toi.
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Quoi qu’il en soit, mon cœur est sous tes lois ; soumise à tes lumières, j’adopterai aveuglement tout ce qui pourra nous rendre inséparables.
(Lettre XXV)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Josué et tout Israël avec lui prirent Achan, fils de Zaré, l’argent, le manteau, le lingot d’or, les fils et les filles d’Achan, ses bœufs, ses ânes, ses brebis, sa tente et tout ce qui lui appartenait, et il les firent monter dans la vallée d’Achor. Là Josué dit : « Pourquoi nous as-tu troublés ? Yahweh te troublera aujourd’hui. » Et tout Israël le lapida. On les consuma par le feu, et on les lapida. Et on éleva sur Achan un grand monceau de pierres, qui subsiste encore aujourd’hui. Et Yahweh revint de l’ardeur de sa colère.
(Livre de Josué, chapitre 7)
:
Les Livres Historiques (0001)
Gédéon vit que c’était l’Ange de Yahweh et Gédéon dit : « Malheur à moi, Seigneur Yahweh, car j’ai vu l’Ange de Yahweh face à face. » Yahweh lui dit : « Sois en paix, ne crains point, tu ne mourras pas. » Gédéon bâtit là un autel à Yahweh et l’appela : « Yahweh-Schalôm ; » cet autel existe encore aujourd’hui à Éphra d’Abiéser.
(Livre des Juges, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)
Parce que tu n’auras pas servi Yahweh, ton Dieu, avec joie et de bon cœur, en retour de l’abondance de toutes choses, tu serviras, dans la faim, dans la soif, dans la nudité, dans la disette de toutes choses, tes ennemis que Yahweh enverra contre toi ; il mettra un joug de fer sur ton cou, jusqu’à ce qu’il t’ait détruit.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)

Je n’ai pas su comment mon père supporta cette perte, mais je sais qu’il ne s’en consola jamais. Il croyait la revoir en moi, sans pouvoir oublier que je la lui avais ôtée ; jamais il ne m’embrassa que je ne sentisse à ses soupirs, à ses convulsives étreintes, qu’un regret amer se mêlait à ses caresses : elles n’en étaient que plus tendres. Quand il me disait : Jean-Jacques, parlons de ta mère ; je lui disais : Hé bien ! mon père, nous allons donc pleurer : et ce mot seul lui tirait déjà des larmes. Ah ! disait-il en gémissant, rends-la-moi, console-moi d’elle, remplis le vide qu’elle a laissé dans mon âme. T’aimerais-je ainsi, si tu n’étais que mon fils ? Quarante ans après l’avoir perdue, il est mort dans les bras d’une seconde femme, mais le nom de la première à la bouche, et son image au fond du cœur.
(Livre premier)
Jean-Jacques Rousseau :
Les Confessions (1782)

Telle est la loi touchant les quadrupèdes, les oiseaux, tous les êtres vivants qui se meuvent dans les eaux, et tous les êtres qui rampent sur la terre, afin que vous distinguiez entre ce qui est impur et ce qui est pur, entre l’animal qui se mange et celui qui ne se mange pas.
(Chapitre 11)
:
Le Lévitique (0001)
Elle descendit dans l’aire et fit tout ce que lui avait ordonné sa belle-mère. Booz mangea et but, et son cœur fut joyeux. Il alla se coucher à l’extrémité du tas de gerbes ; alors Ruth s’approcha doucement, découvrit ses pieds et se coucha. Au milieu de la nuit, cet homme eut une frayeur ; il se pencha et, voici qu’une femme était couchée à ses pieds. Il dit : « Qui es-tu ? ». Elle répondit : « Je suis Ruth, ta servante ; étends sur ta servante le pan de ton manteau, car tu as droit de rachat. »
(Livre de Ruth, chapitre 3)
:
Les Livres Historiques (0001)
— Mon fils, m'a-t-il dit, êtes-vous préparé ?
Je lui ai répondu d'une voix faible :
— Je ne suis pas préparé, mais je suis prêt.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Faut-il s’étonner si j’aime la solitude ? Je ne vois qu’animosité sur les visages des hommes, et la nature me rit toujours.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
J’ai fermé les yeux, et j’ai mis les mains dessus, et j’ai tâché d’oublier, d’oublier le présent dans le passé. Tandis que je rêve, les souvenirs de mon enfance et de ma jeunesse me reviennent un à un, doux, calmes, riants, comme des îles de fleurs sur ce gouffre de pensées noires et confuses qui tourbillonnent dans mon cerveau.
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)
Que les Italiens entrent en conflit avec les Yougo-Slaves, qu'ils s'allient avec eux par l'intermédiaire de l'Allemagne (car ce ne peut être, comme avec l'Autriche, que tout l'un ou l'autre, l'alliance ou le conflit), notre embarras sera égal, nous subirons les conséquences de la même façon. Cette Adriatique, la seule mer peut-être où nous n'ayons rien à faire, où nous n'ayons pas d'intérêts, l'amertume en reste à l'Italie et les orages pour nous.
Jacques Bainville :
Les Conséquences politiques de la paix (1920)
Lorsque tu sortiras pour combattre contre tes ennemis, et que tu verras des chevaux et des chars, un peuple plus nombreux que toi, tu ne les craindras point, car Yahweh, ton Dieu, qui t’a fait monter du pays d’Égypte, est avec toi.
(Chapitre 20)
:
Le Deutéronome (0001)
Yahweh commandera à la bénédiction d’être avec toi dans tes greniers et dans tout travail de tes mains ! Il te bénira dans le pays que te donne Yahweh, ton Dieu.
(Chapitre 28)
:
Le Deutéronome (0001)
Voici les tumeurs d’or que les Philistins donnèrent à Yahweh en offrande de réparation : une pour Azot, une pour Gaza, une pour Ascalon, une pour Geth, une pour Accaron.
(Premier livre de Samuel, chapitre 6)
:
Les Livres Historiques (0001)

Yahweh parla à Moïse, en disant : « Commande aux enfants d’Israël et dis-leur : Quand vous serez entrés dans le pays de Chanaan, voici le pays qui vous tombera en partage : le pays de Chanaan, selon ses limites, savoir :
Le côté du midi sera pour vous le désert de Sin, jusqu’à Édom, et votre frontière méridionale partira de l’extrémité méridionale de la mer Salée, vers l’orient, et votre frontière inclinera au sud par la montée d’Akrabbim, passera par Sin, et arrivera jusqu’au midi de Cadès-Barné ; elle continuera par Hatsar-Adar et passera vers Asemon ; et depuis Asemon, la frontière arrivera jusqu’au Torrent d’Égypte, pour arriver à la mer.
Quant à la frontière occidentale, vous aurez pour frontière la grande mer : ce sera votre limite à l’occident.
Voici quelle sera votre frontière septentrionale : à partir de la grande mer, vous la tracerez pour vous par le mont Hor ; depuis le mont Hor, vous la tracerez jusqu’à l’entrée de Hamath, et la frontière arrivera à Sedada ; et la frontière continuera par Zéphron, pour arriver à Hatsar-Enan : ce sera votre limite au septentrion.
Vous tracerez votre frontière orientale de Hatsar-Enan à Sépham ; et la frontière descendra de Sépham vers Rébla, à l’est d’Aïn ; et la frontière descendra et s’étendra le long des collines qui flanquent la mer de Cénéreth à l’orient, et la frontière descendra le long du Jourdain, pour arriver à la mer Salée. Tel sera votre pays selon les frontières tout autour. »
(Chapitre 34)
:
Les Nombres (0001)

Depuis le moment terrible (qui aurait dû être arraché de la chaîne du temps, et replongé dans les idées éternelles) depuis le moment d’horreur où ces sauvages impies m’ont enlevée au culte du Soleil, à moi-même, à ton amour ; retenue dans une étroite captivité, privée de toute communication, ignorant la langue de ces hommes féroces, je n’éprouve que les effets du malheur, sans pouvoir en découvrir la cause. Plongée dans un abîme d’obscurité, mes jours sont semblables aux nuits les plus effrayantes.
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Lorsque tu auras des enfants et des enfants de tes enfants, et que vous aurez longtemps habité le pays, si vous vous corrompez et si vous vous faites quelque image taillée, figure de quoi que ce soit, faisant ainsi ce qui est mal aux yeux de Yahweh, ton Dieu, pour l’irriter,
— j’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre, — vous périrez bientôt et disparaîtrez du pays dont vous allez prendre possession en passant le Jourdain ; vous n’y prolongerez pas vos jours, car vous serez entièrement détruits. Yahweh vous dispersera parmi les peuples, et vous resterez en petit nombre au milieu des nations où Yahweh vous mènera. Et là vous servirez des dieux, ouvrages de mains d’homme, du bois et de la pierre, qui ne voient point, n’entendent point, ne mangent point et ne sentent point. De là vous chercherez Yahweh, ton Dieu, et tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme. Au milieu de ta détresse, quand toutes ces choses seront venues sur toi, dans les derniers jours, tu retourneras à Yahweh, ton Dieu, et tu écouteras sa voix ; car c’est un Dieu compatissant que Yahweh, ton Dieu : il ne t’abandonnera pas et ne te détruira pas ; il n’oubliera pas son alliance avec tes pères, qu’il leur a jurée.
(Chapitre 4)
:
Le Deutéronome (0001)

Je fais la même entreprise que Montaigne, mais avec un but tout contraire au sien : car il n’écrivait ses Essais que pour les autres, et je n’écris mes rêveries que pour moi.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
Quel est le peuple assez féroce pour n’être point ému aux signes de la douleur ? Quel désert aride a vu naître des humains insensibles à la voix de la nature gémissante ? Les Barbares !
(Lettre première)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Josué, fils de Nun, était rempli de l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui. Les enfants d’Israël lui obéirent et firent selon que Yahweh l’avait ordonné à Moïse.
(Chapitre 34)
:
Le Deutéronome (0001)
Il est parti ! je ne le verrai plus ! il me fuit, il ne m’aime plus, il me l’a dit : tout est fini pour moi. Il prend une autre épouse, il m’abandonne, l’honneur l’y condamne ; eh bien, cruel Aza, puisque le fantastique honneur de l’Europe a des charmes pour toi, que n’imites-tu aussi l’art qui l’accompagne !
(Lettre XXXVI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)
Souviens-toi, n’oublie pas combien tu as irrité Yahweh, ton Dieu, dans le désert. Depuis le jour où tu es sorti du pays d’Égypte jusqu’à votre arrivée dans ce lieu, vous avez été rebelles envers Yahweh.
(Chapitre 9)
:
Le Deutéronome (0001)
« Au quinzième jour de ce septième mois, c’est la fête des Tabernacles, pendant sept jours, en l’honneur de Yahweh. »
(Chapitre 23)
:
Le Lévitique (0001)
Je viens de m’éveiller en sursaut, poursuivi par elle et me disant : — Ah ! ce n’est qu’un rêve ! — Hé bien ! avant même que mes yeux lourds aient eu le temps de s’entr’ouvrir assez pour voir cette fatale pensée écrite dans l’horrible réalité qui m’entoure, sur la dalle mouillée et suante de ma cellule, dans les rayons pâles de ma lampe de nuit, dans la trame grossière de la toile de mes vêtements, sur la sombre figure du soldat de garde dont la giberne reluit à travers la grille du cachot, il me semble que déjà une voix a murmuré à mon oreille : — Condamné à mort !
Victor Hugo :
Le Dernier Jour d'un Condamné (1829)

Nous avons trouvé que la force et le courage dans un sexe, indiquait qu’il devait être le soutien et le défenseur de l’autre, nos lois y sont conformes. Ici loin de compatir à la faiblesse des femmes, celles du peuple accablées de travail n’en sont soulagées ni par les lois ni par leurs maris ; celles d’un rang plus élevé, jouet de la séduction ou de la méchanceté des hommes, n’ont pour se dédommager de leurs perfidies, que les dehors d’un respect purement imaginaire, toujours suivi de la plus mordante satyre.
(Lettre XXXI)
Françoise Graffigny (de) :
Lettres d'une Péruvienne (1747)

Ils descendirent ensuite du haut lieu dans la ville, et Samuel s’entretint avec Saül sur le toit. Le lendemain, ils se levèrent de bon matin et, comme l’aurore montait, Samuel appela Saül sur le toit, et dit : « Lève-toi, et je te laisserai aller. » Saül se leva, et ils sortirent tous deux, lui et Samuel. Quand ils furent descendus à l’extrémité de la ville, Samuel dit à Saül : « Dis à ton serviteur de passer devant nous ; » et le serviteur prit les devants. « Arrête-toi maintenant, ajouta Samuel, et je te ferai entendre ce que Dieu a dit. »
(Premier livre de Samuel, chapitre 9)
:
Les Livres Historiques (0001)
Ainsi retenu dans l’étroite sphère de mes anciennes connaissances je n’ai pas, comme Solon, le bonheur de pouvoir m’instruire chaque jour en vieillissant, et je dois même me garantir du dangereux orgueil de vouloir apprendre ce que je suis désormais hors d’état de bien savoir.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)
« Le lépreux, atteint de la plaie, portera ses vêtements déchirés et laissera flotter ses cheveux, il se couvrira la barbe et criera : Impur ! impur ! Aussi longtemps que durera sa plaie, il sera impur. Il est impur ; il habitera seul ; sa demeure sera hors du camp. »
:
Le Lévitique (0001)
Je n’eus jamais ni présence d’esprit ni facilité de parler ; mais depuis mes malheurs ma langue et ma tête se sont de plus en plus embarrassés.
Jean-Jacques Rousseau :
Les Rêveries du promeneur solitaire (1782)